Afin de garantir le paiement de l’impression du Livre de Mormon à E. B. Grandin, Martin Harris a contracté, en août 1829, un emprunt hypothécaire sur sa ferme. Dans la révélation qui se trouve dans Doctrine et Alliances 19, le Seigneur exhorte Martin à consacrer libéralement ses biens à l’impression du Livre de Mormon (voir D&A 19:26). Finalement, Martin a vendu soixante hectares de sa ferme pour couvrir les frais d’impression.
Écrivez la question suivante au tableau avant le début du cours : Quand avez-vous dû faire quelque chose que vous saviez être juste, mais dont l’issue était incertaine ou vous inquiétait ?
Commencez le cours en demandant aux élèves de répondre à cette question. (Rappelez-leur que certaines expériences ne peuvent être racontées en raison de leur caractère trop sacré ou personnel.)
Après avoir laissé aux élèves suffisamment de temps pour répondre, posez-leur les questions suivantes :
Si vous vous trouviez dans la nécessité de devoir faire quelque chose de juste mais dont le résultat ne vous paraissait pas sûr, qu’est-ce qui vous aiderait à avoir la foi d’aller jusqu’au bout même si c’était difficile ?
Votre réaction changerait-elle en fonction de la personne qui vous demande de faire la chose difficile ? Pourquoi ?
Pour rappeler aux élèves le contexte historique de Doctrine et Alliances 19, lisez les trois premiers paragraphes de l’introduction de la leçon. Demandez-leur ensuite de lire en silence le chapeau de la section 19 des Doctrine et Alliances ainsi que Doctrine et Alliances 19:26 et de trouver la personne qui commande à Martin Harris d’hypothéquer sa ferme.
Si vous étiez à la place de Martin, en quoi la connaissance que ce commandement vient de Dieu pourrait-elle vous aider ?
Expliquez que la décision de donner une partie de ses biens pour financer l’impression du Livre de Mormon a été difficile à prendre pour Martin Harris (voir Documents, Volume 1 : July 1828-June 1831, vol. 1 de la série Documents dans The Joseph Smith Papers, 2013, p. 86, 88.) Le Seigneur a répondu à l’inquiétude de Martin en lui révélant des choses qu’il devait faire et des choses qu’il devait savoir. Faites deux colonnes au tableau et intitulez-les À faire et À savoir. Demandez à un élève de lire à voix haute Doctrine et Alliances 19:23-24. Demandez aux autres élèves de suivre et de chercher ce que le Seigneur veut que Martin fasse et sache. Tandis que les élèves parlent de ce qu’ils ont trouvé, écrivez leurs réponses dans la colonne appropriée au tableau. Vous devriez obtenir ce qui suit :
À faire
À savoir
Apprendre de Jésus-Christ
Écouter les paroles de Jésus-Christ
Marcher dans l’humilité de l’Esprit
Cette révélation vient de Jésus-Christ
Jésus-Christ a obéi à la volonté de notre Père céleste
Attirez l’attention sur les mots apprendre, écouter et marcher dans la colonne « À faire ».
Que pouvons-nous faire pour apprendre du Christ, écouter ses paroles et marcher dans l’humilité de son Esprit ? (Vous devrez peut-être expliquer que le mot humilité implique l’idée de soumission.)
Comment ces choses auraient-elles aidé Martin Harris à prendre la décision difficile d’hypothéquer ses biens pour financer l’impression du Livre de Mormon ?
Demandez aux élèves de relire en silence Doctrine et Alliances 19:23 et de chercher la promesse du Seigneur à Martin Harris.
Quelle vérité le Seigneur enseigne-t-il à Martin Harris que nous pouvons aussi appliquer personnellement ? (Lorsque les élèves ont relevé le principe suivant, écrivez-le au tableau : Si nous apprenons du Christ, écoutons ses paroles et marchons dans l’humilité de son Esprit, nous aurons la paix.)
Invitez les élèves à se poser la question de savoir si eux-mêmes ou une personne qu’ils connaissent ont trouvé la force de prendre des décisions difficiles parce que l’Esprit leur a donné un sentiment de paix. Demandez à quelques élèves de raconter leur expérience à la classe.
Comment un sentiment de paix pourrait-il vous aider à faire de bons choix, même lorsque vous êtes nerveux ou inquiet à l’idée de ce que cela va donner ? (Avant que les élèves ne répondent à cette question, vous pourriez expliquer que « dans les Écritures, la paix peut désigner soit l’absence de conflit et de perturbations, soit le calme et la consolation intérieurs provenant de l’Esprit que Dieu donne à ses saints fidèles » (Guide des Écritures, « Paix », scriptures.lds.org).
Le Seigneur commande à Martin Harris de vendre ses biens pour l’impression du Livre de Mormon
Dites aux élèves que le Seigneur a donné à Martin Harris des commandements et des conseils supplémentaires. Répartissez les élèves par équipes de deux. Demandez à chaque équipe d’étudier Doctrine et Alliances 19:25-35 pour trouver les commandements et les conseils donnés à Martin. (Vous pourriez leur proposer de rechercher et de souligner les expressions « Je te commande » et « tu » suivi d’un verbe au futur.)
Quels commandements et quels conseils le Seigneur donne-t-il à Martin Harris ?
Indiquez que le Seigneur se souciait de Martin Harris et lui a donné des commandements précis pour sa situation personnelle. Nous n’avons pas assez d’informations pour comprendre pourquoi le Seigneur a donné certains commandements à Martin Harris. Cependant, le Seigneur a clairement révélé ce qui se passerait si Martin ne respectait pas ces commandements.
D’après la parole du Seigneur dans Doctrine et Alliances 19:33, que se passerait-il si Martin ignorait les commandements de Dieu ? (Expliquez que dans ce contexte, le mot ignorer signifie négliger quelque chose parce qu’on le considère comme insignifiant ou de peu de valeur.)
Demandez aux élèves de méditer sur les commandements qu’ils ont reçus du Seigneur. Invitez-les à inclure les commandements et les conseils qu’ils ont reçus personnellement dans des bénédictions de la prêtrise et par les dirigeants de la prêtrise.
En quoi les commandements et les conseils que nous recevons sont-ils des preuves que le Seigneur nous connaît et nous aime ?
Demandez aux élèves de réfléchir à une occasion où eux-mêmes ou une personne qu’ils connaissent ont souffert d’avoir ignoré les commandements de Dieu.
Demandez à un élève de lire la citation suivante de Russell M. Nelson, du Collège des douze apôtres :
Image
Russell M. Nelson
« [Vous] rencontrer[ez] des gens qui choisiront les commandements qu’ils veulent respecter et ignoreront ceux qu’ils veulent enfreindre. J’appelle cela l’obéissance à la carte. Cette pratique sélective ne fonctionne pas. Elle mène au malheur. Pour se préparer à rencontrer Dieu, on doit respecter tous ses commandements » (« Abordez l’avenir avec foi », Le Liahona, mai 2011, p. 34).
En quoi « l’obéissance à la carte » décrite par frère Nelson pourrait-elle être la preuve qu’une personne ignore les commandements du Seigneur ?
Assurez aux élèves que le Seigneur connaît chacun de nous, tout comme il connaissait Martin Harris. Et tout comme il a donné à Martin des commandements et des conseils pour l’aider, le Seigneur donne des commandements et des conseils pour nous aider. Invitez les élèves à se demander s’ils ont tendance à ignorer ou à ne pas respecter l’un des commandements que le Seigneur nous a donnés et s’il y a un commandement auquel ils pourraient obéir avec plus de ferveur.
Le Seigneur conseille Martin Harris concernant son ministère
Expliquez que, tout comme Martin Harris, nous devons tous décider si nous allons ou non soumettre notre volonté à celle du Père, même lorsque ce qu’il demande est difficile. Demandez à un élève de lire la première partie de l’histoire suivante, que raconte le président Monson.
Image
Thomas S. Monson
« Né dans la pauvreté mais élevé dans la foi, Jose [Garcia] se préparait à un appel en mission. J’étais présent le jour où l’on a reçu sa recommandation. Il y figurait cette déclaration : ‘Le service de frère Garcia sera un grand sacrifice pour sa famille, car il contribue beaucoup à subvenir à ses besoins. Il ne possède qu’une chose : une collection de timbres qui lui est précieuse, mais il est disposé à la vendre, si cela est nécessaire, pour contribuer à financer sa mission.’
[Spencer W.] Kimball a écouté attentivement la lecture de cette déclaration, puis il a répondu : ‘Demandez-lui de vendre sa collection de timbres. Ce sacrifice sera pour lui une bénédiction’ » (« Exemples de foi », L’Étoile, avril 1979, p. 107).
Comment les décisions difficiles comme celle de Jose pourraient-elles être plus faciles si nous avons déjà ressenti la paix qui résulte de l’obéissance aux commandements du Seigneur ?
Demandez aux élèves de lire en silence Doctrine et Alliances 19:36-41 et de chercher les principes qui auraient pu contribuer à inciter Martin Harris à être obéissant aux commandements du Seigneur. Demandez-leur ce qu’ils ont trouvé. Aidez les élèves à relever le principe suivant dans Doctrine et Alliances 19:38 : Si nous faisons la volonté du Seigneur, il nous donnera des bénédictions qui ont plus de valeur que les trésors de la terre. Vous pourriez proposer aux élèves d’écrire cette vérité dans la marge à côté de Doctrine et Alliances 19:38.
Quel lien y a-t-il entre ce principe et les autres vérités que vous avez apprises dans cette leçon ?
Lisez la conclusion du récit du président Monson et demandez aux élèves d’écouter les bénédictions que Jose a reçues après avoir vendu sa collection de timbres :
Image
Thomas S. Monson
« Puis, avec une étincelle dans le regard et un sourire sur les lèvres, ce prophète aimant a dit : ‘Nous recevons chaque mois au siège de l’Église des milliers de lettres de toutes les parties du monde. Veillez à ce que les timbres soient mis de côté et donnez-les à Jose à la fin de sa mission. Il aura, sans bourse délier, la plus belle collection de timbres de tous les jeunes gens du Mexique’ » (« Exemples de foi », p. 107).
Martin Harris obéit au commandement de donner ses biens pour financer l’impression du Livre de Mormon en vendant soixante hectares de sa ferme. Grâce au choix de Martin, des millions de personnes ont reçu des bénédictions et continuent d’en recevoir.
Pour conclure cette leçon, pensez à inviter les élèves à méditer sur ce qu’ils peuvent mieux faire pour soumettre leur volonté à celle du Père.
Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a souligné la contribution essentielle de Martin Harris au rétablissement de l’Évangile :
Image
Dallin H. Oaks
« Portant un intérêt personnel à Martin Harris, je suis attristé de la réputation qu’il a chez la plupart des membres de l’Église. Il mérite mieux que de rester dans le souvenir des gens comme l’homme qui a obtenu injustement puis a perdu les premières pages du manuscrit initial du Livre de Mormon. […]
« L’un des grands apports de Martin Harris à l’Église, pour lequel il devrait être honoré à tout jamais, a été de financer la publication du Livre de Mormon. En août 1829, il a hypothéqué sa maison et sa ferme en faveur d’Egbert B. Grandin pour garantir le paiement du contrat d’impression. Sept mois plus tard, les cinq mille exemplaires de la première impression du Livre de Mormon étaient prêts. Par la suite, à l’échéance de l’hypothèque, la maison et une partie de la ferme ont été vendues pour trois mille dollars. Martin Harris a ainsi été obéissant à la révélation du Seigneur :
« ‘Je te commande de ne pas convoiter tes propres biens, mais de les consacrer libéralement à l’impression du Livre de Mormon. […]
« ‘Paie la dette que tu as contractée avec l’imprimeur. Libère-toi de la servitude’ (D&A 19:26, 35) » (« Le témoin, Martin Harris », L’Étoile, juillet 1999, p. 42, 43).
Doctrine et Alliances 19. Martin Harris a rempli son rôle dans le Rétablissement « au prix de grands sacrifices personnels »
« Aucun des premiers habitants de Palmyra, à l’exception de la famille Smith, ‘n’a été autant rejeté’ et n’a fait l’objet ‘d’autant de commentaires cruels’ de la part de voisins proches que Martin. Il ne faut jamais oublier que personne, parmi les premiers croyants au Rétablissement, n’a contribué autant financièrement à la parution du Livre de Mormon que Martin. Sans sa volonté de répondre aux exigences financières de l’éditeur, l’impression du Livre de Mormon aurait été retardée, sinon reportée pour une durée indéterminée. […] Le soutien financier de Martin Harris, si souvent oublié dans l’abîme de l’histoire et des difficultés personnelles de cet homme, fut très important. Martin fut suscité pour aider un prophète de Dieu à assurer la première publication du Rétablissement et il a rempli ce rôle important au prix d’un grand sacrifice personnel » (Susan Easton Black et Larry C. Porter, « For the Sum of Three Thousand Dollars », Journal of Book of Mormon Studies, vol. 14, n° 2, 2005, p. 11).
« Pour que l’Église soit en sécurité, les membres doivent garder les commandements. […] En le faisant, ils recevront des bénédictions » (Stephen W. Gibson, « Presidency Meets the Press », Church News, 15 juillet 1972, p. 3).
Bruce A. Carlson, des soixante-dix, a expliqué :
Image
Bruce A. Carlson
Lorsque nous choisissons de désobéir à un commandement, c’est généralement parce que : (1) Nous nous sommes convaincus que ce commandement ne s’applique pas à nous ; (2) nous ne croyons pas que ce commandement soit important, ou (3) nous sommes certains que ce commandement est trop difficile à respecter » (« Quand le Seigneur commande », Le Liahona, mai 2010, p. 38).
Martin Harris a été fidèle aux instructions du Seigneur dans Doctrine et Alliances 19 et a donné libéralement de ses biens pour financer l’impression du Livre de Mormon. Martin Harris possédait environ quatre-vingt-douze hectares de terres de culture de bonne qualité. Il avait auparavant donné trente-deux hectares par acte notarié à sa femme, Lucy Harris, ce qui lui laissait le contrôle de soixante hectares. En août 1829, Martin a hypothéqué ces soixante hectares au profit de l’imprimeur Egbert B. Grandin comme paiement des trois mille dollars pour l’impression du Livre de Mormon. Lors de la signature de l’acte, E. B. Grandin s’est estimé payé en totalité et a immédiatement commencé à travailler à l’impression du livre.
D’après les termes de l’hypothèque d’une durée de dix-huit mois, Martin Harris n’avait pas l’obligation de faire des versements réguliers et avait l’autorisation de rester sur la propriété. Il conservait aussi la possibilité de vendre la propriété à tout moment et d’utiliser les bénéfices pour payer les trois mille dollars qu’il devait à E. B. Grandin. E. B. Grandin avait le droit de vendre la propriété ou de transférer le contrat d’hypothèque à quelqu’un d’autre à tout moment au cours de la durée du contrat. En octobre 1830, E. B. Grandin vendit le contrat d’hypothèque à Thomas Rogers, qui vendit par la suite la propriété à Thomas Lakey. Puisque E. B. Grandin avait la possibilité de vendre l’hypothèque à tout moment, son investissement était garanti dès la signature de l’acte. Ainsi, l’hypothèque de Martin Harris a fondamentalement payé le prix de l’impression du Livre de Mormon dès le début du processus de publication. (Voir Documents, volume 1 : juillet 1828-juin 1831, vol. 1 de la série Documents de The Joseph Smith Papers, 2012, p. 86-89.)