Le 1er août 1831, moins de deux semaines après que le Seigneur avait dit qu’Independence (Missouri) serait le lieu central de Sion, Joseph Smith reçut la révélation contenue dans Doctrine et Alliances 58. Cette révélation fut donnée en réponse aux personnes qui étaient impatientes de connaître la volonté de Dieu à leur égard dans ce nouveau pays. Dans cette révélation, le Seigneur conseille aux saints d’être fidèles dans les tribulations et explique pourquoi il les a envoyés en Sion. Le Seigneur invite également les saints à faire usage de leur libre arbitre pour produire de la justice.
Le Seigneur conseille aux saints d’être fidèles dans les tribulations
Avant le début du cours, écrivez les mots Présent et Avenir au tableau.
Commencez la leçon en demandant aux élèves de réfléchir à la difficulté la plus grande qu’ils rencontrent actuellement dans leur vie.
Comment le fait de penser à l’avenir, dans cette vie et dans la suivante, peut-il vous aider à gérer les difficultés que vous rencontrez maintenant ?
Demandez à un élève de lire le paragraphe suivant. Demandez à la classe de prêter attention aux difficultés que les saints du Missouri rencontrèrent en 1831 qui furent peut-être la raison pour laquelles certains se découragèrent.
En janvier 1831, les missionnaires trouvèrent un groupe d’Indiens Delaware dans le territoire indien au-delà de la frontière ouest du Missouri. Les Indiens Delaware étaient désireux d’apprendre l’Évangile contenu dans le Livre de Mormon. Cependant, parce que les missionnaires n’avaient pas obtenu les autorisations exigées pour entrer en territoire indien et proclamer l’Évangile et à cause de l’opposition des agents indiens et des pasteurs locaux, les missionnaires de l’Église furent forcés de quitter le territoire. Les missionnaires tentèrent alors d’instruire les colons blancs à Independence (Missouri) et dans les régions environnantes mais en juillet 1831, moins de dix convertis étaient devenus membres de l’Église. Quand les anciens de l’Église d’Ohio commencèrent à arriver au Missouri, en juillet 1831, certains furent déçus de ce qu’ils trouvèrent. Ils s’attendaient à voir une croissance rapide de la communauté des croyants et une colonie prête à recevoir les membres de l’Église qui arrivaient. Plusieurs exprimèrent leur souci de voir que les terres d’Independence n’étaient pas mises en culture. De plus, certains des frères furent encouragés à rester au Missouri et à acheter des terres pour préparer Sion pour les saints qui viendraient plus tard.
À votre avis, pourquoi cette situation pouvait-elle être décourageante pour certains membres de l’Église ?
Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:1-2. Demandez à la classe de suivre et de chercher ce que le Seigneur dit aux anciens qui pouvait les aider à affronter les problèmes qu’ils rencontraient.
Que dit le Seigneur aux anciens ?
Comment résumeriez-vous les vérités contenues au verset 2 ? (Les élèves doivent trouver les principes suivants : Nous serons bénis si nous gardons les commandements du Seigneur. Notre récompense éternelle sera plus grande si nous demeurons fidèles dans les tribulations. Vous pourriez proposer aux élèves de marquer les expressions qui enseignent ces principes au verset 2.)
Revenez aux mots Présent et Avenir au tableau. Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:3-5. Demandez à la classe de suivre et de chercher ce que le Seigneur dit aux anciens concernant le présent et l’avenir de son peuple. Demandez aux élèves de dire ce qu’ils ont trouvé.
D’après le verset 3, qu’est-ce que nous ne réussissons pas à voir ou à comprendre lorsque nous traversons des tribulations ?
Faites remarquer que ces versets semblent laisser entendre que le Seigneur voulait que les anciens regardent au-delà des épreuves qu’ils enduraient et se concentrent plutôt sur l’avenir glorieux qui serait le leur s’ils étaient fidèles. Le message du Seigneur aux saints du Missouri peut nous permettre d’endurer les difficultés en nous aidant à rester concentrés sur les bénédictions promises aux personnes qui persévèrent fidèlement dans les tribulations.
Comment l’assurance que le Seigneur vous bénira peut-elle vous aider à persévérer fidèlement dans les tribulations ?
Quand avez-vous senti que vous étiez bénis pour avoir été fidèles pendant une épreuve ?
Demandez aux élèves de penser de nouveau à la plus grande difficulté qu’ils connaissent actuellement. Invitez-les à demeurer fidèles à l’Évangile en dépit de leurs difficultés afin de pouvoir recevoir les récompenses que le Seigneur a en réserve pour eux, aussi bien maintenant que dans les éternités.
Le Sauveur explique pourquoi il a envoyé les saints à Sion
Posez les questions suivantes aux élèves :
Vous a-t-on déjà demandé de faire quelque chose mais vous ne compreniez pas pourquoi on vous le demandait ? Qu’avez-vous éprouvé ?
D’autre part, quelqu’un vous a-t-il déjà demandé de faire quelque chose en vous expliquant les raisons de le faire ? Quelle différence cela faisait-il de connaître les raisons ?
Expliquez que le Seigneur a révélé certaines de ses raisons d’envoyer des personnes poser les fondements de Sion. Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:6-8. Demandez à la classe de suivre et de chercher des raisons que le Seigneur donne d’envoyer des personnes poser les fondements de Sion. Demandez aux élèves de dire ce qu’ils ont appris.
Résumez Doctrine et Alliances 58:9-13 en expliquant qu’une des raisons pour lesquelles le Seigneur envoyait des personnes poser les fondements de Sion était de préparer la terre à la seconde venue de Jésus-Christ. Dans ces versets, le Seigneur fait allusion à une parabole du Nouveau Testament qui enseigne que des gens de toutes les nations seront invités à prendre part aux bénédictions de l’Évangile.
Comment le fait de savoir qu’ils préparaient la terre à la seconde venue de Jésus-Christ aurait-il pu aider les anciens à être fidèles dans leurs tribulations ?
Le Seigneur décrit les responsabilités d’un évêque et commande aux saints de respecter les lois du pays
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Edward Partridge
Rappelez que le Seigneur avait appelé Edward Partridge à diriger les efforts d’édification de la ville de Sion. Le Seigneur commande à l’évêque Partridge et à Sidney Gilbert de rester au Missouri pour gérer les biens de l’Église et acheter des terres à Independence et aux alentours (voir D&A 57:7-8). Expliquez que tandis que les saints se préparaient à acheter des terres, l’évêque Partridge se querellait avec Joseph Smith au sujet de la qualité des terres qui avaient été choisies. Il lui semblait que d’autres parcelles devraient plutôt être achetées. Ce désaccord lui valut une réprimande du Seigneur.
Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:14-15. Demandez à la classe de suivre et de chercher ce que le Seigneur dit à l’évêque Partridge. Demandez aux élèves ce qu’ils ont trouvé.
Demandez aux élèves de reprendre Doctrine et Alliances 58:3. Comment les vérités révélées dans ce verset auraient-elles pu aider l’évêque Partridge à choisir de se repentir pour s’être querellé avec le prophète au sujet du choix des parcelles à acheter ?
Expliquez à la classe que l’évêque Partridge accepta humblement la réprimande du Seigneur et reçut le pardon de ses péchés.
Comment les vérités révélées dans Doctrine et Alliances 58:3 nous aident-elles à réagir avec foi aux commandements du Seigneur plutôt qu’avec incrédulité et aveuglement de cœur ?
Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:16-20. Demandez à la classe de suivre et de chercher ce que le Seigneur dit à l’évêque Partridge au sujet de son rôle d’évêque et de sa responsabilité dans l’édification de Sion.
D’après ces versets, quelle est la responsabilité d’un évêque ?
Comment les évêques jugent-ils le peuple du Seigneur aujourd’hui ?
Résumez Doctrine et Alliances 58:21-23 en expliquant que le Seigneur attend de nous que nous respections les lois du pays jusqu’à ce qu’il vienne régner pendant le millénium.
Le Seigneur conseille aux saints de faire usage de leur libre arbitre pour faire le bien
Exposez la situation suivante à la classe :
Imaginez qu’en marchant dans la rue, vous voyez une personne âgée tomber. Que devriez-vous faire ?
Attendre que l’Esprit vous souffle qu’il faut l’aider.
Attendre que quelqu’un d’autre vous dise quoi faire.
Attendre de voir si quelqu’un d’autre va l’aider.
Aider immédiatement la personne qui est tombée.
Après que les élèves ont répondu, posez la question suivante :
Pourquoi est-il important d’aider la personne sans attendre les instructions de quelqu’un d’autre ?
Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:26-28 à haute voix. Demandez à la classe de suivre et de chercher les principes que le Seigneur a enseignés aux saints alors qu’ils faisaient face aux difficultés inhérentes à la construction de la ville de Sion. (Vous pourriez expliquer que l’expression « celui qu’il faut contraindre en tout » [D&A 58:26] désigne une personne qui n’agit que si on l’y oblige.)
Quelles vérités avez-vous découvertes aux versets 26-28 ? (Les élèves pourraient répondre par des principes tels que : Nous avons le pouvoir de choisir d’agir librement. Si nous attendons que le Seigneur nous dise tout ce que nous devrions faire, nous perdrons notre récompense. Si nous faisons usage de notre libre arbitre pour faire des choses qui produisent de la justice, nous serons récompensés. Écrivez ces vérités au tableau dans les termes utilisés par les élèves.)
À quelles « récompenses » ces versets font-ils allusion ? Quel rapport peut-il y avoir entre faire beaucoup de bonnes choses de notre plein gré et recevoir la vie éternelle ?
Comment peux-tu œuvrer avec zèle pour faire de bonnes choses chez toi ? À l’école ? Dans ta paroisse ou branche ?
Demandez aux élèves de raconter des expériences où ils ont été bénis parce qu’ils avaient fait usage de leur libre arbitre pour faire le bien.
Demandez à un élève de lire Doctrine et Alliances 58:29-33. Demandez à la classe de suivre et de chercher ce qui arrive aux personnes qui n’utilisent pas leur libre arbitre pour faire le bien ou qui doutent des commandements du Seigneur.
Qu’arrive-t-il aux personnes qui n’utilisent pas leur libre arbitre pour faire le bien ou qui doutent des commandements du Seigneur ?
Comment certaines personnes réagissent-elles quand elles ne reçoivent pas de bénédictions à cause de leur paresse ou de leur désobéissance ? Quelle mise en garde le Seigneur fait-il à de telles personnes au verset 33 ?
Témoignez de l’importance de faire usage de notre libre arbitre pour faire le bien. Demandez aux élèves d’utiliser leur libre arbitre pour faire quelque chose de bien avant votre prochaine réunion. Dites-leur qu’ils auront l’occasion, lors de la prochaine leçon, de raconter ce qu’ils ont fait.
Brigham Young a enseigné ce qui suit au sujet de la perspective éternelle et de la gloire qui revient aux fidèles :
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Brigham Young
« Nous parlons des épreuves que nous avons dans cette vie ; mais imaginons que vous puissiez vous voir des milliers et des millions d’années après que vous vous êtes montrés fidèles à votre religion pendant les quelques brèves années de notre temps et que vous ayez obtenu le salut éternel et une couronne de gloire en présence de Dieu. Et qu’alors vous revoyiez votre vie ici et voyiez les pertes, les croix, les déceptions […] vous seriez contraints de vous exclamer : ‘Mais qu’est-ce que tout cela ? Ces choses n’ont duré qu’un moment, et maintenant nous sommes ici. Nous avons été fidèles pendant quelques instants de notre condition mortelle et maintenant nous jouissons de la vie et de la gloire éternelles.’ » (« Remarks », Deseret News, 9 novembre 1859, p. 1). (Voir aussi Enseignements des présidents de l’Église : Brigham Young, 1997, p. 178.)
Neal A. Maxwell rapporte une citation de C. S. Lewis, qui expliquait que nous ne comprenons pas toujours ce que Dieu a en réserve pour nous :
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Neal A. Maxwell
« C. S. Lewis, dans son livre Mere Christianity (Simple christianisme), décrit nos rapports avec Dieu d’une façon particulière qui peut nous aider à évaluer comment notre soumission à sa volonté est le seul moyen de permettre la progression spirituelle :
« ‘Imaginez que vous soyez une maison vivante. Dieu arrive pour reconstruire cette maison. Au début, peut-être, vous pouvez comprendre ce qu’il fait. Il remet les canalisations en place, rebouche les fuites du toit et ainsi de suite : vous saviez que ces travaux avaient besoin d’être faits et vous n’êtes donc pas surpris. Mais maintenant, il commence à secouer la maison d’une manière qui fait abominablement mal et qui semble n’avoir aucun sens. Mais qu’essaye-t-il de faire ? L’explication est qu’il est en train de refaire la maison d’une manière assez différente de celle que vous pensiez : bâtissant une aile ici, ajoutant un plancher là, élevant des tours, faisant des cours. Vous pensiez que vous alliez être une belle petite chaumière, mais il construit un palais. […]’ (New York: The Macmillan Company, 1952, p. 160.) » (« The Value of Home Life », Ensign, février 1972, p. 5).
« Deux symboles de fête venus de l’Ancien Testament s’appliquent au repas du Seigneur : ‘un festin de mets succulents’ et les ‘vins vieux, clarifiés’. L’un et l’autre sont des signes certains de richesse, indiquant que la fête dont il est question ici a une grande importance (voir aussi D&A 57:5-14 ; 65:3 ; Matthieu 22:1-14 ; Apocalypse 19:7-9) » (Doctrine et Alliances : Manuel de l’étudiant, manuel du département d’éducation de l’Église, 1985, p. 122).
L’évêque Partridge se querella avec Joseph Smith au sujet de la qualité des terres qui avaient été choisies au Missouri. Il lui semblait que c’était plutôt d’autres parcelles qu’il fallait acheter. Le Seigneur réprimanda l’évêque Partridge pour son comportement.
L’évêque Partridge accepta humblement la réprimande du Seigneur dans Doctrine et Alliances 58. Quelques jours seulement après avoir reçu cette révélation, il écrivit à sa femme : « Tu sais que je détiens un poste important et comme je suis réprimandé de temps en temps, j’ai parfois le sentiment que je vais échouer, sans pour autant abandonner la cause, mais je crains que mon poste ne soit au-delà de ce que je suis capable d’accomplir d’une manière acceptable aux yeux de mon Père céleste » (lettre à Lydia Partridge, 5-7 août 1831, bibliothèque d’histoire de l’Église, Salt Lake City). Le compte rendu d’une réunion en Sion qui mentionne la querelle entre Joseph, le prophète, et l’évêque Partridge, rapporte que Partridge dit qu’« il était et serait toujours désolé » du différend (Minute Book 2, 10 mars 1832, p. 23, bibliothèque d’histoire de l’Église, Salt Lake City ; voir aussi josephsmithpapers.org). Une révélation donnée le 11 septembre 1831 montre que Partridge obtint le pardon de sa conduite (Documents, Volume 2: july 1831–january 1833, vol. 2 de la série Documents de The Joseph Smith Papers, 2013, p. 62).
Vaughn J. Featherstone, des soixante-dix, raconte une expérience montrant un exemple positif du conseil donné « d’œuvrer avec zèle à une bonne cause » (D&A 58:27) :
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Vaughn J. Featherstone
« Quand j’avais environ dix ou onze ans, de nombreux membres de notre parenté vinrent nous rendre visite. Ils devaient être trente-cinq ou quarante. Maman les avait tous invités à dîner. Après dîner, tout le monde alla dans l’autre pièce pour s’asseoir et discuter. Il y avait partout des piles de vaisselle et de couverts sales. La nourriture n’avait pas été rangée et il y avait des casseroles et des poêles salies par toutes les préparations.
Je me souviens m’être dit que plus tard tout le monde partirait et ma mère aurait tout le nettoyage à faire. J’eus une idée. Je commençai à nettoyer. C’était à une époque où il n’y avait pas de lave-vaisselle. Maman avait toujours été très propre et elle nous avait enseigné comment laver et essuyer correctement la vaisselle. Je me suis attaqué à ce monceau de travail. Finalement, environ trois heures plus tard, j’avais fini d’essuyer le dernier plat. J’avais rangé toute la nourriture, nettoyé tous les plans de travail, les éviers et le sol. La cuisine était étincelante.
« Je n’oublierai jamais l’expression sur le visage de maman, plus tard ce soir-là, quand tous les invités ont été partis et qu’elle est entrée dans la cuisine pour nettoyer. J’étais mouillé de la poitrine jusqu’aux genoux. Tous les efforts fournis furent récompensés par l’expression qui se peignit sur le visage de maman. C’était un mélange d’émotion, de soulagement et de fierté. J’ai alors pris la décision d’essayer de reproduire cette expression sur son visage encore, encore et encore » (« We Love Those We Serve », New Era, mars 1988, p. 19).