Jésus participe à la fête des Tabernacles à Jérusalem. Il va au temple et enseigne au peuple comment il peut recevoir le témoignage que ses enseignements viennent de Dieu le Père. Comme le peuple se querelle au sujet de l’identité de Jésus, celui-ci utilise l’image de l’eau et de la lumière pour témoigner de sa divinité. Il lui donne également un enseignement sur le Saint-Esprit.
Écrivez la question suivante au tableau : Jésus a-t-il des frères et sœurs ?
Demandez aux élèves de répondre à la question. Si c’est nécessaire, faites comprendre aux élèves que Joseph et Marie ont eu des enfants après Jésus qui ont été élevés dans le même foyer que lui. Cependant, du fait que Jésus-Christ est le fils littéral de Marie et de Dieu le Père, et pas celui de Joseph, ces personnes sont ses demi-frères et ses demi-sœurs (voir Matthieu 13:55-56).
À votre avis, comment était-ce de grandir dans le même foyer que Jésus ?
Pensez-vous qu’il aurait été plus facile de croire en lui si vous aviez grandi avec lui ? Pourquoi ?
Faites remarquer que, dans Jean 7, nous apprenons comment certains des « frères » de Jésus (Jean 7:3, 5) le considéraient. Le terme frères désigne probablement les demi-frères de Jésus, mais peut également inclure d’autres parents proches.
Demandez à plusieurs élèves de lire à tour de rôle et à voix haute Jean 7:1-5.
Que nous apprend le verset 5 sur les frères de Jésus ?
Demandez à un élève de lire à haute voix la déclaration suivante de Bruce R. McConkie, ancien membre du Collège des douze apôtres :
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Bruce R. McConkie
« Ce n’est pas parce que l’on appartient à la même famille qu’on reçoit automatiquement le témoignage de la divinité du Christ et du pouvoir salvateur de son Évangile.
« […] Bien qu’élevés dans le même foyer et soumis à l’influence bienveillante de Joseph et de Marie, bien que conscients des enseignements, du ministère et des miracles de Jésus en personne, ses proches parents ne l’avaient pas jusqu’alors accepté comme étant le Messie. Cependant, ils furent apparemment tous convertis plus tard (Actes 1:14) » (Doctrinal New Testament Commentary, tome 1, p. 437).
Comment est-il possible que certains membres de la famille de Jésus n’aient pas encore cru en lui, alors qu’ils étaient au courant de ses enseignements et de ses miracles ?
Faites remarquer que Jean 7 rapporte des événements qui se sont produits au cours de la fête des Tabernacles (voir Jean 7:2). Pendant cette fête de huit jours, considérée comme « la plus grande et la plus joyeuse de toutes » (Bible Dictionary, « Feasts »), de nombreux Juifs se rendent à Jérusalem pour commémorer les bénédictions de Dieu accordées aux enfants d’Israël lorsqu’ils séjournaient dans le désert, vivant dans des cabanes de fortune, ou tabernacles, après avoir été délivrés de la servitude en Égypte (voir Lévitique 23:39-43). Les Juifs célèbrent également leur récolte annuelle de fruits et de grains et en rendent grâce (voir Exode 23:16).
D’après les versets 3-4, qu’est-ce que les frères de Jésus veulent qu’il fasse ?
Résumez Jean 7:6-10 en expliquant que Jésus décide d’aller à la fête plus tard, mais qu’il invite ses frères à y aller. Après le début de la fête, Jésus s’y rend en secret, sachant que certains des dirigeants juifs de Jérusalem veulent le tuer mais que ce n’est pas encore le moment de mourir.
Demandez à un élève de lire Jean 7:11-13 à haute voix.
Que disent diverses personnes à Jérusalem au sujet de Jésus ?
Faites remarquer que tout comme à l’époque de Jésus, les opinions à son sujet divergent aussi aujourd’hui. Certaines personnes savent et témoignent qu’il est le Fils de Dieu et le Sauveur de tout le genre humain. D’autres croient en lui et espèrent que son Évangile est vrai. Cependant, il y a aussi des gens qui doutent de la divinité de Jésus-Christ et de la véracité de son enseignement. Demandez aux élèves de trouver, pendant qu’ils continuent d’étudier Jean 7, la façon dont nous pouvons savoir que Jésus-Christ est notre Sauveur et que son enseignement est vrai.
Demandez à un élève de lire Jean 7:14-15 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de chercher ce que Jésus fait au temple. Il peut être utile d’expliquer que le temple est le point central des festivités qui ont lieu au cours de la fête des Tabernacles.
Que fait Jésus ?
Pourquoi les Juifs s’étonnent-ils ?
Demandez à un élève de lire Jean 7:16-18 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de relever ce que Jésus dit que les gens peuvent faire pour savoir si sa doctrine, ses enseignements, sont vrais.
D’après le verset 16, de qui Jésus reçoit-il la doctrine qu’il enseigne ?
Comment peut-on savoir que la doctrine que Jésus enseigne est véritablement de Dieu ?
Quel principe pouvons-nous dégager quant à la manière dont nous pouvons recevoir un témoignage des enseignements de notre Père céleste ? (En leurs propres termes, les élèves devront dégager un principe tel que celui-ci : Si nous faisons la volonté de notre Père céleste, nous recevrons un témoignage de sa doctrine. Vous pourriez demander aux élèves de marquer les mots du verset 17 qui enseignent ce principe.)
Pour mieux leur faire comprendre comment ce principe peut s’appliquer dans notre vie, demandez à l’un d’eux de lire à haute voix la déclaration suivante de James E. Faust, ancien membre de la Première Présidence :
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James E. Faust
« Nous acquérons un témoignage des principes de l’Évangile en essayant de les appliquer avec obéissance. […] Le témoignage de l’efficacité de la prière s’acquiert en priant humblement et sincèrement. Le témoignage de la dîme s’acquiert en la payant » (« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! », Le Liahona, novembre 2003, p. 22).
Ses propres frères ne croient pas en lui au départ, mais ils vont acquérir plus tard un témoignage et vont se convertir (voir Actes 1:14).
Comment le principe dégagé dans Jean 7:17 va-t-il pouvoir aider les frères de Jésus à acquérir un témoignage de lui et de son enseignement ?
Demandez aux élèves d’imaginer qu’ils ont un ami dont le témoignage de l’Évangile chancelle.
Comment pourriez-vous utiliser le principe que nous avons relevé dans Jean 7:17 pour aider cet ami ?
Pour aider les élèves à témoigner du principe qu’ils ont relevé ci-dessus et à en ressentir la véracité et l’importance, affichez la déclaration suivante :
Je sais que est vrai parce qu’en y obéissant, j’ai .
Recommandez aux élèves de compléter la phrase dans leur carnet de classe ou leur journal d’étude des Écritures en écrivant un commandement ou un principe de l’Évangile dont ils ont réussi à connaître la véracité par leurs efforts pour y obéir.
Demandez à quelques élèves de lire aux autres ce qu’ils ont écrit.
Demandez-leur de noter une vérité, un commandement ou un enseignement de l’Évangile dont ils aimeraient avoir un témoignage plus fort. Demandez-leur aussi d’écrire ce qu’ils vont faire pour recevoir un plus grand témoignage de cette vérité, de ce commandement ou de cet enseignement en appliquant le principe qu’ils ont appris dans Jean 7:17.
Résumez Jean 7:19-36 en expliquant que Jésus réprimande les dirigeants juifs parce qu’ils rejettent ses enseignements et ses miracles et tentent de le tuer. De nombreuses personnes se demandent s’il est le Messie, et les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoient des huissiers pour se saisir de lui.
Demandez à un volontaire qui a soif de venir à l’avant. Donnez-lui une tasse vide et demandez-lui :
Est-ce que ceci va étancher ta soif ?
De quoi as-tu encore besoin ?
Montrez une source d’eau telle qu’une bouteille ou une carafe pleine d’eau. Remplissez la tasse et demandez à l’élève de boire. Demandez-lui ensuite de retourner s’asseoir.
Montrez la carafe ou la bouteille que vous avez utilisée pour remplir la tasse de l’élève. Expliquez que chacun des huit jours de la fête des Tabernacles, un prêtre désigné tirait de l’eau de la piscine de Siloé à l’aide d’un pichet en or et la versait dans une cuve en argent au pied de l’autel du temple. Le dernier jour de la fête des Tabernacles où le prêtre le faisait, Jésus s’est levé et a lancé une invitation au peuple. (Voir Bruce R. McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, tome 1, p. 446.
Demandez à un élève de lire Jean 7:37 à voix haute. Demandez aux autres de suivre en cherchant ce que, lors de son apparition au temple le huitième et dernier jour de la fête, le Sauveur va demander au peuple de faire.
Qu’est-ce que le Sauveur demande au peuple de faire ?
Vu le geste du prêtre qui a tiré et versé de l’eau en ce jour de fête, pourquoi, à votre avis, Jésus lance-t-il cette invitation à ce moment précis ?
Écrivez au tableau la phrase incomplète suivante : Si nous allons à Jésus-Christ et croyons en lui…
Demandez à un élève de lire Jean 7:38-39 à haute voix, et expliquez ensuite que la traduction de Joseph Smith de Jean 7:39 clarifie ainsi la dernière partie du verset : « […] Car l’Esprit était promis à ceux qui croient, après que Jésus soit glorifié. »
Expliquez que l’expression « de son sein » sous-entend que l’eau vive est à l’intérieur et s’écoule du croyant, qu’elle ne vient pas d’une source extérieure.
D’après le verset 39, que représente l’eau vive dont parle le Sauveur ?
Expliquez que « pour une raison qui n’est pas totalement expliquée dans les Écritures, le Saint-Esprit n’opérait pas pleinement parmi les Juifs pendant les années du séjour de Jésus dans la condition mortelle (Jean 7:39 ; 16:7) » (Bible Dictionary, « Holy Ghost »). Le don du Saint-Esprit n’allait être accordé dans cette dispensation-là que lorsque le Sauveur serait glorifié en menant à bien sa mission dans la condition mortelle, mais le pouvoir du Saint-Esprit était présent pour permettre aux gens de recevoir un témoignage des vérités que le Sauveur et ses disciples enseignaient.
D’après les enseignements du Sauveur rapportés dans Jean 7:37-39, comment termineriez-vous la phrase notée au tableau ? (Les élèves peuvent employer des mots différents mais ils devront dégager le principe suivant : Si nous allons à Jésus-Christ et croyons en lui, nous serons remplis du Saint-Esprit.)
Expliquez que les personnes qui sont remplies du Saint-Esprit sont en mesure d’avoir une influence bénéfique sur les autres. Demandez aux élèves de penser à une occasion où ils ont été remplis du Saint-Esprit et, en conséquence, été en mesure d’avoir une influence bénéfique sur quelqu’un. Demandez à quelques-uns d’entre eux de raconter leur expérience.
Résumez Jean 7:40-53 en expliquant que les principaux sacrificateurs et les pharisiens désirent de nouveau faire arrêter Jésus. Nicodème, le pharisien qui est venu voir le Sauveur de nuit (voir Jean 3:1-2), prend sa défense et rappelle à ses collègues pharisiens et aux principaux sacrificateurs que leurs lois ne permettent pas de condamner quelqu’un sans qu’il ait eu la possibilité d’être entendu.
Concluez en témoignant des vérités qu’ont dégagées les élèves en étudiant Jean 7.
Commentaire et contexte
Jean 7:3. Qui sont les « frères » de Jésus-Christ ?
Bruce R. McConkie, ancien membre du Collège des douze apôtres, a donné l’explication suivante au sujet des « frères » de Jésus-Christ :
« On appelle souvent les fils de Joseph et de Marie les ‘frères’ de Jésus, alors qu’ils n’étaient en fait que ses demi-frères. (Matthieu 12:46 ; 13:55 ; Jean 2:12 ; Actes 1:14 ; 1 Corinthiens 9:5.) Bien qu’élevés dans le même foyer et soumis à l’influence bienveillante de Joseph et de Marie, bien que conscients des enseignements, du ministère et des miracles de Jésus en personne, ses proches parents ne l’avaient pas jusqu’alors accepté comme étant le Messie. Cependant, ils allaient apparemment tous se convertir plus tard (Actes 1:14) ; l’un d’eux, appelé par Paul : ‘Jacques, le frère du Seigneur’ (Galates 1:19), servira dans le saint apostolat, et un autre encore, Judas, se fait appeler, ‘Jude, […] frère de Jacques’ (Jude 1), et écrit l’épître de Jude » (Doctrinal New Testament Commentary, tome 1, p. 437).
Bonnie L. Oscarson, de la présidence générale des Jeunes Filles, a enseigné :
« Parfois, nous essayons de faire l’inverse. Par exemple, nous procédons ainsi : Je respecterai volontiers la loi de la dîme, mais je dois d’abord savoir si elle est vraie. Peut-être même prions-nous pour recevoir ce témoignage en espérant que le Seigneur nous l’accordera avant même que nous ayons rempli un formulaire de dîme. Ça ne marche pas comme ça. Le Seigneur attend de nous que nous fassions preuve de foi. Nous devons constamment payer une dîme complète et honnête pour acquérir un témoignage de la dîme. Ce processus s’applique à tous les principes de l’Évangile, que ce soit la loi de chasteté, le principe de la pudeur, la Parole de Sagesse ou la loi du jeûne (« Soyez convertis », Le Liahona, novembre 2013, p. 77).
« Dans Jean 7:39, nous lisons une incise de Jean expliquant que ‘l’eau vive’ que le Sauveur mentionne dans Jean 7:38 désigne le Saint-Esprit dont la mission principale est de témoigner de notre Père céleste et de Jésus-Christ. L’image de ‘l’eau vive’ utilisée par le Sauveur est tirée d’une longue tradition israélite selon laquelle l’eau représente des vérités spirituelles importantes. Dans le climat aride du Proche-Orient antique, l’accès à l’eau était indispensable à la survie et la rareté de l’eau en faisait à la fois une ressource précieuse et un symbole puissant. Le Seigneur sauva Israël à Horeb quand Moïse fit miraculeusement jaillir de l’eau du rocher (voir Exode 17 ; Nombres 20). Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel, prophètes de l’Ancien Testament, se servirent de l’eau pour symboliser l’Esprit, l’aide providentielle et le pouvoir guérisseur du Seigneur (voir Ésaïe 41:17-18 ; 58:11; Jérémie 2:13 ; Ézéchiel 47:1-12).
« La promesse du Sauveur que ceux qui croyaient en lui auraient ultérieurement de ‘l’eau vive’ en eux reflétait le fait que ‘l’Esprit n’était pas encore donné’ (Jean 7:39). ‘Pour une raison qui n’est pas totalement expliquée dans les Écritures, le Saint-Esprit n’opérait pas pleinement parmi les Juifs pendant les années du séjour de Jésus dans la condition mortelle (Jean 7:39 ; 16:7). Les passages qui disent que le Saint-Esprit n’allait venir qu’après la résurrection de Jésus doivent forcément concerner uniquement la dispensation en question, car il est abondamment évident que le Saint-Esprit opérait au cours des dispensations précédentes. De plus, ils ne concernent que l’absence du don du Saint-Esprit, puisque le pouvoir du Saint-Esprit était opérationnel pendant les ministères de Jean-Baptiste et de Jésus ; sinon personne n’aurait reçu de témoignage des vérités que ces hommes enseignaient (Matthieu 16:16-17 ; voir aussi 1 Corinthiens 12:3)’ (Bible Dictionary, ‘Holy Ghost’) » (Nouveau Testament, manuel de l’élève [manuel du Département d’Éducation de l’Église, 2014], p. 224).