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Chapitre 18 : Mosiah 1-3


Chapitre 18

Mosiah 1-3

Introduction

Avec l’aide des saints prophètes qui se trouvent parmi son peuple, le roi Benjamin travaille « de toute la puissance de son corps et des facultés de toute son âme » afin de faire « régner la paix dans le pays » (Paroles de Mormon 1:18). Vers la fin de sa vie, Benjamin rassemble son peuple près du temple. À cette occasion, il fait rapport de son règne, nomme son fils pour lui succéder, enseigne l’Évangile et l’expiation du Christ et exhorte les Néphites à prendre sur eux le nom de Jésus-Christ. La partie du discours de Benjamin traité dans ce chapitre du manuel met en évidence les idéaux qu’il a épousés : disposition à servir son prochain, reconnaissance envers la Providence divine et dépendance vis-à-vis du Sauveur. Nous pouvons progresser dans l’humilité et renforcer l’alliance qui nous unit à Dieu en vivant selon les principes que le roi Benjamin enseigne.

Commentaire

Mosiah 1:1-2. Passage des récits à la première personne à des récits à la troisième personne dans le livre de Mosiah

  • Des récits à la première personne dans les premiers livres du Livre de Mormon, on passe à des récits à la troisième personne dans le livre de Mosiah. Les livres allant de 1 Néphi à Omni ont été traduits à partir des petites plaques de Néphi et sont l’œuvre des auteurs eux-mêmes ; par conséquent, ils sont écrits à la première personne. Par contre, de Mosiah à 4 Néphi, les livres proviennent tous de l’abrégé des grandes plaques de Néphi fait par Mormon. Ces livres sont l’abrégé fait par Mormon des annales des auteurs originels.

Mosiah 1:3-10. Les mystères de Dieu

  • Le terme « mystères de Dieu » tel qu’il est employé dans le Livre de Mormon (Mosiah 1:3) désigne les principes salvateurs de l’Évangile de Jésus-Christ. Ces principes sont appelés mystères non pas parce qu’ils sont mystérieux ou difficiles à comprendre mais parce qu’il s’agit de choses révélées par Dieu selon notre foi et notre obéissance. Ils ont pour but de guider les enfants de Dieu vers la vie éternelle. « Un mystère est une vérité qui ne peut être connue que par révélation divine, un secret sacré… De nos jours, les grandes vérités comme celles qui touchent au rétablissement de la prêtrise, à l’œuvre pour les morts et au rétablissement de l’Église sont des ‘mystères’ parce qu’elles n’auraient pas pu être découvertes autrement que par révélation » (Hyrum M. Smith et Janne M. Sjodahl. The Doctrine and Covenants Commentary, rév., éd. 1972, p. 141).

Mosiah 1:4-6. « La langue des Égyptiens »

  • Benjamin, Néphi (voir 1 Néphi 1:2) et Moroni (voir Mormon 9:32) mentionnent tous la langue égyptienne. Dans Mosiah 1:4-6, le roi Benjamin affirme clairement qu’il y a une raison pour que ses fils apprennent « la langue des Égyptiens ». Cette connaissance était nécessaire pour étudier les commandements contenus dans les plaques d’airain et dans les plaques de Néphi (voir Mosiah 1:6). De l’époque de Néphi à celle de Moroni, la langue des Néphites était une forme d’égyptien (voir le commentaire sur 1 Néphi 1:2, page 12 et celui sur Mormon 9:32-34, page 359).

Mosiah 1:10. Mosiah sera le nouveau roi

  • Un examen minutieux du Livre de Mormon fait apparaître de nombreuses traditions et coutumes qui ont leur origine dans l’Israël antique. Il existe une ressemblance frappante entre l’accession de Mosiah au trône néphite décrite dans les premiers chapitres de Mosiah et la manière dont les rois étaient couronnés dans l’Ancien Testament (voir Stephen D. Ricks, « King, Coronation, and Covenant in Mosiah 1-6 », John L. Sorenson et Melvin J. Thorne, dir. de publ., Rediscovering the Book of Mormon, 1991, p. 209).

    Parmi les ressemblances remarquables entre les cérémonies de couronnement du Livre de Mormon et de l’Ancien Testament, il y a : (1) la croyance que les rois sont désignés par les cieux (voir Mosiah 1:9-10 ; 6:3, 5 ; 1 Rois 2:15 ; 2 Rois 15:5) ; (2) le sanctuaire est le lieu du couronnement (voir Mosiah 1:18 ; 1 Rois 1:39-45) ; (3) la remise, au moment du couronnement, de reliques sacrées ou d’objets (voir Mosiah 1:15-16 ; 2 Rois 11:12) ; (4) l’onction (voir Mosiah 6:3 ; 1 Rois 1:33-34) (voir Ricks, Rediscovering the Book of Mormon, p. 210, 213-214).

    « De plus, l’idéal était que le nouveau roi soit intronisé avant que l’ancien ne meure et que ce transfert de pouvoirs ait lieu lors de la cérémonie au cours de laquelle le peuple faisait ou renouvelait son alliance avec Dieu » (Ricks, Rediscovering the Book of Mormon, p. 216). C’est ce qui se produit quelque temps plus tard avec le peuple du roi Benjamin lorsqu’il proclame : « Nous sommes disposés à conclure avec notre Dieu l’alliance de faire sa volonté et d’être obéissants à ses commandements » (Mosiah 5:5).

Mosiah 1:11-12. Le nom que le roi Benjamin voulait donner à son peuple

  • La raison principale pour laquelle le roi Benjamin rassemble son peuple est qu’il veut lui donner un nom. Il veut l’édifier spirituellement. Beaucoup d’autres saints prophètes et lui ont passé des années à prêcher au peuple et à le préparer pour qu’il soit prêt à prendre sur lui le nom du Christ (voir Paroles de Mormon 1:5–18). Tout au long de son discours, le roi Benjamin explique comment accepter dignement le nom qu’il désire lui donner. Puis, dans Mosiah 5:8–11, il révéle que le nom est celui de Jésus-Christ.

Mosiah 2:17.
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MAÎTRISE DES ÉCRITURES
Le service

  • Howard W. Hunter (1907-1995) a enseigné que la justice doit être au cœur de tous les services que nous rendons : « Continuez à rechercher des occasions de rendre service. Ne vous souciez pas exagérément du standing… Il est important d’être apprécié. Mais notre objectif doit être la justice, pas la reconnaissance ; le service, pas le standing. L’instructrice visiteuse fidèle qui accomplit discrètement sa tâche mois après mois, est tout aussi importante pour l’œuvre du Seigneur que ceux qui détiennent ce que certains considèrent comme des postes plus importants dans l’Église. La visibilité d’une fonction n’est pas synonyme de valeur » (« To the Women of the Church », Ensign, nov. 1992, p. 96-97).

  • Robert J. Whetten, des soixante-dix, explique comment les services que nous rendons à autrui peuvent servir à mesurer la profondeur de notre conversion :

    « Être converti signifie consacrer votre vie à prendre soin des gens qui ont besoin de votre aide et à les servir, faire profiter les autres de vos dons et de vos bénédictions…

    « Chaque acte de gentillesse et de service désintéressé augmente votre spiritualité. Dieu vous utilise pour bénir vos semblables. Votre progression spirituelle et éternelle est très liée à vos relations, à la manière dont vous traitez autrui. Aimez-vous réellement vos semblables et êtes-vous une bénédiction pour eux ? La manière dont vous traitez vos semblables n’est-elle pas l’indication de votre niveau de conversion ? La personne qui ne fait dans l’Église que les choses qui la concernent elle seule n’atteindra jamais le but de la perfection. Servir vos semblables est l’essence même de l’Évangile et de l’exaltation » (Conference Report, avr. 2005, p. 96 ou Le Liahona, mai 2005, p. 91).

  • Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, nous aide à comprendre que quel que soit le service que nous rendons, il est très important de savoir pourquoi nous le faisons :

    « La dernière raison… est, à mon avis, la plus importante de toutes. En rapport avec le service, c’est ce que les Écritures appellent une ‘voie par excellence’ (1 Corinthiens 12:31)…

    « Si nous voulons que notre service soit tout à fait efficace, il faut l’accomplir par amour pour Dieu et par amour pour ses enfants » (Conference Report, oct. 1984, p. 16 ou Ensign, nov. 1984, p. 14).

Mosiah 2:21-24, 34. « Vous lui êtes toujours redevables »

  • Joseph B. Wirthlin (1917-2008), du Collège des douze apôtres, a enseigné que nous devons passer chaque jour de notre vie à la recherche de la vie éternelle en signe de gratitude pour la dette que Jésus-Christ a payée en notre faveur :

    « Comment pourrons-nous jamais rembourser la dette que nous avons envers le Sauveur ? Il a payé une dette qu’il n’avait pas contractée pour nous libérer d’une dette que nous ne pourrons jamais rembourser. Grâce à lui, nous vivrons à jamais. Grâce à son expiation infinie, nos péchés peuvent être balayés, nous permettant de connaître le plus grand de tous les dons de Dieu, la vie éternelle (voir D&A 14:7).

    « Un tel don peut-il avoir un prix ? Pourrons-nous jamais compenser un tel don ? Benjamin, prophète et roi dans le Livre de Mormon, enseigne : ‘Si vous exprimiez tous les remerciements et toutes les louanges que votre âme tout entière a le pouvoir de posséder… [et] si vous le serviez de votre âme tout entière, vous ne seriez encore que des serviteurs inutiles’ (Mosiah 2:20-21) » (Conference Report, avr. 2004, p. 44 ou Le Liahona, mai 2004, p. 43).

  • L’une des meilleures façons pour chacun d’entre nous de témoigner de la reconnaissance pour ce que notre Père céleste et Jésus-Christ nous ont donné est d’obéir aux commandements. Joseph Fielding Smith (1876-1972) enseigne :

    « Nous manquons extrêmement de reconnaissance envers notre Père et son Fils bien-aimé lorsqu’en toute humilité, avec un ‘cœur brisé et un esprit contrit’, nous nous montrons réticents à obéir aux commandements. La violation de tout commandement divin est un acte des plus ingrats au regard de tout ce qui a été accompli en notre faveur par l’intermédiaire de l’expiation de notre Sauveur.

    « Nous ne serons jamais capables de rembourser notre dette. La reconnaissance que nous éprouvons doit être pleine au point de déborder d’amour et d’obéissance pour sa grande et tendre miséricorde. Étant donné tout ce qu’il a fait, nous ne devrions jamais le décevoir. Il nous a rachetés à un grand prix, celui de sa grande souffrance et de l’effusion de son sang en sacrifice sur la croix.

    « Maintenant, il nous demande de garder ses commandements. Il dit qu’ils ne sont pas pénibles et il y en a tant parmi nous qui ne sont pas disposés à le faire. Je parle ici des habitants de la terre en général. Nous ne sommes pas disposés à le faire. C’est très certainement une marque d’ingratitude. Nous sommes ingrats.

    « Chaque membre de l’Église qui viole le jour de sabbat, qui ne paye pas sa dîme honnêtement, qui ne respecte pas la Parole de Sagesse, qui viole délibérément tout autre commandement donné par le Seigneur est ingrat envers le Fils de Dieu, et une personne ingrate envers le Fils de Dieu est ingrate envers le Père qui l’a envoyé » (Doctrines of Salvation (I), comp. Bruce R. McConkie, 3 vols., 1954-1956, p. 131-132).

Mosiah 2:25. Votre corps « appartient à celui qui vous a créés »

  • Mosiah 2:25 est la réponse du Seigneur à ceux qui disent : « C’est mon corps et je peux en faire ce que je veux. » L’argument du roi Benjamin que notre corps appartient à Dieu est en accord avec les enseignements de Paul lorsqu’il écrit : « Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:20).

Mosiah 2:34-41. Entrer en rébellion ouverte contre Dieu

  • Quand une personne sait ce qui est bien et ne le fait pas, non seulement elle viole la loi elle-même mais elle se place dans un état d’opposition à Dieu, ce qui, en soi, est une offense grave. Gordon B. Hinckley (1910-2008) donne une illustration simple de ce genre de rébellion : « Je me souviens d’un évêque qui m’a raconté l’histoire d’une femme qui était venue le voir pour obtenir une recommandation. Quand il lui demanda si elle observait la Parole de Sagesse, elle répondit qu’il lui arrivait parfois de boire une tasse de café. Elle ajouta : ‘Bon, frère, vous n’allez pas laisser cela m’empêcher d’aller au temple, n’est-ce pas ?’ À quoi il répondit : ‘Sœur, assurément vous n’allez pas laisser une tasse de café s’interposer entre vous et la maison du Seigneur’ » (Conference Report, avr. 1990, p. 67 ou Ensign, mai. 1990, p. 51).

Mosiah 3:5, 17-18. Que signifie l’expression Seigneur Omnipotent ?

  • De tous les prophètes mentionnés dans le Livre de Mormon, le roi Benjamin est le seul à employer l’expression omnipotent, ce que Bruce R. McConkie (1915-1985), du Collège des douze apôtres, définit ainsi : « Le Christ est le Seigneur Omnipotent (Mosiah 3:5, 17-18, 21 ; 5:2, 15 ; Ap. 19:6), ce qui signifie qu’en tant que Seigneur de toutes choses, il détient tout pouvoir » (Mormon Doctrine, 2e éd., 1966, p. 452).

Mosiah 3:7. Si grande sera son angoisse

  • Neal A. Maxwell (1926-2004), du Collège des douze apôtres, qualifie les souffrances qu’a endurées Jésus-Christ comme étant « la terrible arithmétique de l’Expiation » :

    « Imaginez que Jéhovah, le Créateur de ce monde et d’autres mondes, puisse être ‘stupéfait’ ! Jésus savait de manière cognitive mais pas par expérience ce qu’il devait faire. Il n’avait encore jamais connu personnellement le processus intense et exigeant d’une expiation. Aussi, quand la souffrance fut à son paroxysme, elle était bien pire que ce que lui-même, avec son intelligence sans pareille, aurait jamais imaginé ! Il n’est pas étonnant qu’un ange soit venu pour le soutenir ! (Voir Luc 22:43.)

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    Le Christ à Gethsémané

    Del Parson, © 1987 IRI

    « Le poids cumulé de tous les péchés, passés, présents et futurs de l’humanité a pesé sur son âme parfaite, innocente et sensible ! Toutes nos infirmités et maladies faisaient aussi partie, d’une certaine façon, de la terrible arithmétique de l’Expiation. (Voir Alma 7:11-12 ; Ésaïe 53:3-5 ; Matthieu 8:17). Au milieu de son angoisse, Jésus n’a pas simplement supplié le Père pour que cette heure et cette coupe s’éloignent de lui mais il l’a fait à l’aide de cette citation appropriée : ‘Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe !’ (Marc 14:35-36).

    « Jésus, en tant que Jéhovah, n’avait-il pas dit à Abraham : ‘Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ?’ (Genèse 18:14). Son ange n’avait-il pas dit à une Marie perplexe : ‘Car rien n’est impossible à Dieu’ ? (Luc 1:37 ; voir aussi Matthieu 19:28 ; Marc 10:27 ; Luc 18:27).

    « La requête de Jésus n’était pas du théâtre !

    « Dans cette situation extrême, espérait-il qu’il y aurait, par hasard, un bélier dans un buisson ? Je ne sais pas. Sa souffrance, dont l’énormité était multipliée par l’infini, annonçait le cri qu’il allait pousser plus tard du fond de l’âme sur la croix, et c’était un cri d’abandon. (Voir Matthieu 27:46.)

    « Malgré cela, Jésus a conservé cet état de soumission sublime comme à Gethsémané : ‘Toutefois non pas ce que je veux, mais ce que tu veux’ (Matthieu 26:39) » (Conference Report, avr. 1985, p. 92 ou Ensign, mai 1985, p. 72-73).

  • Un commentateur a écrit que la souffrance du Sauveur représentait le poids entier de la conséquence de la Chute : « Jésus savait que l’heure terrible de sa plus profonde humiliation était arrivée, qu’à partir de ce moment jusqu’à ce qu’il pousse le grand cri avec lequel il a expiré, il ne lui restait plus rien d’autre sur terre que la torture de la douleur physique et l’étau de son angoisse mentale. Toute la souffrance qu’un corps humain peut supporter devait être chargée sur son corps recroquevillé ; toute la douleur que peut causer une insulte cruelle et cinglante devait peser sur son âme ; et dans ce tourment du corps et cette torture de l’âme, même la grande sérénité radieuse de son esprit divin allait connaître une éclipse brève mais atroce. La souffrance dans sa morsure la plus pénétrante, la honte dans sa brutalité la plus écrasante, tout le fardeau du péché et du mystère de l’existence de l’homme dans son apostasie et dans sa chute, voilà ce qu’il devait maintenant affronter dans son accumulation la plus inexplicable » (F. W. Farrar, The Life of Christ, London : Cassell and Co., 1874, p. 622-623 ; cité dans Bruce R. McConkie, The Mortal Messiah, Book 4, 1981, p. 126).

Mosiah 3:17. « Aucun autre nom donné »

  • La Première Présidence et le Collège des douze apôtres ont affirmé que le salut vient par Jésus-Christ : « Nous, ses apôtres dûment ordonnés, nous témoignons que Jésus est le Christ vivant, le Fils immortel de Dieu. Il est le grand roi Emmanuel qui se tient aujourd’hui à la droite de son Père. Il est la lumière, la vie et l’espoir du monde. Ses voies mènent au bonheur dans cette vie et à la vie éternelle dans le monde à venir » (« Le Christ vivant : témoignage des apôtres », Le Liahona, avr. 2000, p. 3).

Mosiah 3:19.
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MAÎTRISE DES ÉCRITURES
L’homme naturel

  • Les termes naturel ou par nature, tels qu’on les utilise en général, désignent une partie inhérente de notre identité, quelque chose avec lequel nous naissons. Cependant, dans les Écritures, naturel signifie déchu ou dans un état de péché. Bien qu’à la naissance tous les hommes soient innocents (voir D&A 93:38), la chute d’Adam fait qu’ils viennent dans un monde déchu et dans un état de mort spirituelle (voir Alma 42:9), séparés de la présence de Dieu. Connaissant le bien et le mal (voir Moïse 4:11 ; 5:11) et vivant dans cet état d’imperfection, tous les hommes pèchent (voir Romains 3:23 ; 1 Jean 1:8, 10) et subissent la « chute » individuelle qui en résulte (voir Moïse 6:49, 55). En d’autres termes, c’est en transgressant la loi de Dieu que l’on devient un « homme naturel » (Alma 42:10, 12 ; D&A 20:20). Par conséquent, un homme naturel est ennemi de Dieu (voir Mosiah 3:19 ) jusqu’à ce qu’il se qualifie pour recevoir l’influence purificatrice de l’Expiation en obéissant à ses commandements (voir Mosiah 3:11-12, 19). ).

  • Le roi Benjamin a enseigné que pour nous dépouiller de l’homme naturel, nous devons nous rendre aux persuasions de l’Esprit-Saint (voir Mosiah 3:19 ). Dans un discours de conférence, Neal A. Maxwell a traité de ce que nous pouvons faire pour y parvenir : « La droiture personnelle, le culte, la prière et l’étude des Écritures sont essentiels pour se dépouiller de l’homme naturel (Mosiah 3:19) » (Conference Report, oct. 2000, p. 46 ou Le Liahona, janv. 2001, p. 44).

    Lors d’un précédent discours, Neal A. Maxwell a proposé un autre instrument, accompagné d’un avertissement, pour nous dépouiller de l’homme naturel : « L’espérance est particulièrement nécessaire dans la lutte âpre requise pour se dépouiller de l’homme naturel (voir Mosiah 3:19). Renoncer à rechercher Dieu et à s’améliorer, c’est s’abandonner du même coup à l’homme naturel » (Conference Report, oct. 1994, p. 46 ou L’Étoile, janv. 1995, p. 36).

Mosiah 3:19.
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MAÎTRISE DES ÉCRITURES
Devenir un saint

  • Dans une explication de ce que signifie être un saint, Quentin L. Cook, du Collège des douze apôtres, donne la définition suivante et cite des exemples de choses dont nous devons nous séparer :

    « En grec, le mot saint signifie ‘mis à part, séparé [et] sacré’ (dans Daniel H. Ludlow, dir. de publ., Encyclopedia of Mormonism (III), 5 vols., 1992, p. 1249). Si nous voulons être saints à notre époque, nous devons nous séparer du mauvais comportement et des quêtes destructrices qui prédominent dans le monde.

    « Nous sommes bombardés d’images de violence et d’immoralité. La mauvaise musique et la pornographie sont de plus en plus tolérées. La consommation de drogue et d’alcool fait des ravages. On insiste moins sur l’honnêteté et sur la force de caractère. On exige le respect des droits de l’individu, mais on en néglige les devoirs, les responsabilités et les obligations. Le langage devient de plus en plus grossier et on est de plus en plus confronté à ce qui est vil et vulgaire. L’adversaire poursuit sans relâche ses efforts pour détruire le plan du bonheur. Si nous nous tenons à l’écart de cette conduite du monde, nous aurons l’Esprit et nous connaîtrons la joie d’être de dignes saints des derniers jours » (Conference Report, oct. 2003, p. 100-101 ou Le Liahona, nov. 2003, p. 95).

Mosiah 3:19.
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MAÎTRISE DES ÉCRITURES
« Comme un enfant »

  • Henry B. Eyring, de la Première Présidence, enseigne comment le fait de devenir « comme un enfant » (Mosiah 3:19) mène à la sécurité spirituelle :

    « Le roi Benjamin indique clairement comment nous pouvons… faire changer notre nature par l’expiation de Jésus-Christ. C’est la seule façon de bâtir sur la fondation sûre et ainsi de tenir bon dans la justice pendant les tempêtes de la tentation.

    « Le roi Benjamin décrit ce changement par une belle comparaison, utilisée par les prophètes pendant des millénaires, et par le Seigneur lui-même. C’est ceci : que nous pouvons et devons devenir comme un enfant, un petit enfant.

    « C’est quelque chose qu’il ne sera pas facile pour certains de comprendre ni d’accepter. La plupart d’entre nous veulent être forts. Nous risquons de considérer qu’être comme un enfant, c’est être faible…

    « Mais le roi Benjamin, qui comprenait aussi bien que n’importe quel mortel ce que signifie être un homme fort et courageux, montre bien qu’être comme un enfant, ce n’est pas être puéril. C’est être comme le Sauveur, qui a prié son Père de lui donner la force de faire sa volonté puis qui l’a faite. Notre nature doit être transformée pour que nous devenions comme un enfant pour recevoir la force que nous devons avoir pour être en sécurité dans les temps de danger moral…

    « Nous sommes en sécurité sur le roc qu’est le Sauveur quand nous nous sommes rendus à lui avec foi, que nous avons répondu aux instructions du Saint-Esprit de respecter les commandements suffisamment longtemps et d’une manière suffisamment fidèle pour que le pouvoir de l’Expiation ait changé notre cœur. Quand, par cette expérience, nous sommes devenus comme un enfant dans notre capacité d’aimer et d’obéir, nous sommes sur la fondation sûre.

    « Le roi Benjamin nous apprend ce que nous pouvons faire pour parvenir en ce lieu sûr. Mais n’oubliez pas : les choses que nous faisons sont les moyens, non le but que nous cherchons. Ce que nous faisons permet à l’expiation de Jésus-Christ de nous transformer en ce que nous devons être. Notre foi en Jésus-Christ nous mène au repentir et au respect de ses commandements. Nous obéissons et nous résistons à la tentation en suivant les chuchotements du Saint-Esprit. Avec le temps, notre nature changera. Nous allons devenir comme un petit enfant, obéissant à Dieu et plus aimant. Ce changement, si nous faisons tout pour le conserver, nous qualifiera pour jouir des dons qui viennent du Saint-Esprit. Alors nous serons en sécurité sur le seul roc sûr » (Conference Report, avr. 2006, p. 14-15 ou Le Liahona, mai 2006, p. 15-16).

Points à méditer

  • Comment le fait de servir votre prochain vous a-t-il aidé à vous rapprocher de Dieu ?

  • Comment l’Expiation peut-elle vous permettre de surmonter l’homme naturel ? Pourquoi n’est-ce que par l’intermédiaire de l’expiation du Christ que vous pouvez devenir un saint ? (Voir Mosiah 3:19 ).

  • Mosiah 1:5–6 explique que le fait que les Néphites ont eu les Écritures « sous les yeux » les a empêchés de tomber dans l’incrédulité. Pourquoi est-il important que vous ayez l’habitude d’étudier quotidiennement les Écritures ?

Idées de tâches

  • Le roi Benjamin explique que lorsque l’on nous enseigne la parole de Dieu nous ne sommes « plus trouvés innocents » devant lui (Mosiah 3:22). Répondez par écrit à l’argument suivant : Si le fait d’entendre la parole de Dieu nous rend plus responsables, quel avantage aurions-nous à étudier l’Évangile et à en apprendre davantage ? (voir D&A 130:18-19 ; 131:6). Trouvez et énumérez au moins trois Écritures qui décrivent les bénédictions qui découlent de l’étude de l’Évangile.

  • Faites un bref compte rendu, à partir des éléments que vous trouverez dans Mosiah 3, qui met en relief et qui explique la mission du Sauveur dans la condition mortelle et dans la vie postmortelle.