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Chapitre 16 : Jacob 5-7


Chapitre 16

Jacob 5:7

Introduction

L’allégorie des oliviers de Zénos démontre l’intervention personnelle de Dieu dans l’histoire et la destinée de la maison d’Israël (voir Jacob 6:4). Joseph Fielding Smith (1876-1972), ancien président de l’Église, nous incite à méditer sur la profondeur de Jacob 5 : « La parabole de Zénos, rédigée par Jacob au cinquième chapitre de son livre, est l’une des plus grandes paraboles qui aient jamais été écrites. À elle seule, elle donne au Livre de Mormon le cachet d’une vérité convaincante. Aucun mortel n’aurait pu, sans l’inspiration du Seigneur, écrire une telle parabole. Quel dommage que trop de lecteurs du Livre de Mormon survolent ce passage et sous-estiment les vérités qu’il transmet sur l’histoire, la dispersion et le rassemblement final d’Israël ! » (Answers to Gospel Questions (IV), comp. Joseph Fielding Smith Fils, 5 vols., 1957-1966, p. 141).

Après avoir rédigé l’allégorie, Jacob termine ses écrits en relatant les tentatives de Shérem d’éloigner le peuple de Jésus-Christ. Le fait d’apprendre comment Jacob démontre que les arguments de Shérem sont des tromperies venant du diable peut vous aider à vous fortifier contre les antéchrists modernes (voir Jacob 7:2-22).

Commentaire

Jacob 5. L’allégorie des oliviers

  • Une allégorie s’appuie sur des représentations symboliques pour traduire des notions morales ou spirituelles. Ces symboles ajoutent une signification supplémentaire à l’histoire que l’on étudie. La valeur d’une allégorie réside dans la compréhension de ce qu’elle représente. Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, présente comme suit le thème principal de l’allégorie de Zénos :

    « L’allégorie que donne Jacob est d’emblée destinée à parler de Jésus-Christ…

    « Dans le fait même que le Seigneur de la vigne et ses ouvriers s’efforcent de soutenir, de tailler, de purifier et de tout faire pour rendre leurs arbres productifs – ce qui n’est autre qu’une esquisse historique en un chapitre de la dispersion et du rassemblement d’Israël – c’est le sens plus profond même de l’Expiation qui sous-tend et domine leur labeur. Les tailles, les greffes et les soins qui permettent de croiser et de mélanger les arbres dans virtuellement tous les coins de la vigne les ramènent systématiquement à la source qui est le thème principal de cette allégorie. Le retour, le repentir, la réunification (réconciliation), voilà le fil conducteur du message.

    « … À non moins de quinze reprises, le Seigneur de la vigne exprime le désir qu’il a de ‘s’amasser’ du fruit de sa vigne et au moins huit fois il se lamente en disant ‘cela me peine de perdre cet arbre’. Quelqu’un a dit que cette allégorie devrait prendre place au côté de la parabole du fils prodigue tant les deux récits ‘font que la miséricorde du Seigneur est profondément émouvante et inoubliable’.

    « À l’évidence, cette réconciliation est difficile, exigeante et, parfois, profondément douloureuse comme l’est toujours l’œuvre rédemptrice. Il faut bêcher et mettre de l’engrais. Il faut arroser, nourrir et tailler. Puis il y a toujours les infinies façons de greffer dont la finalité n’est autre que le salut afin que les arbres de la vigne ‘prospèrent à l’extrême’ et deviennent ‘comme un seul corps… les fruits [étant] égaux’ et le Seigneur de la vigne [s’étant] ‘conservé le fruit.’ De tous les endroits lointains du péché et de l’aliénation dans lesquels se trouvent les enfants du Père, l’œuvre du Christ (et de ses disciples) a toujours été, dans chaque dispensation, de les rassembler, de les guérir et de les unir au Maître » (Christ and the New Covenant, 1997, p. 165-166).

  • Pour plus de renseignements sur la dispersion d’Israël, reportez-vous à l’article intitulé « Brève histoire de la dispersion d’Israël » en annexe (page 445). Pour plus de renseignements sur le rassemblement d’Israël, reportez-vous à l’article intitulé « Le rassemblement d’Israël » en annexe (page 446).

Jacob 5:1. Qui était Zénos ?

  • Zénos était un prophète hébreu dont les écrits figuraient sur les plaques d’airain mais qui n’est pas mentionné dans l’Ancien Testament. Il vécut quelque temps après le prophète Abraham et avant le prophète Ésaïe (voir Hélaman 8:19-20). Nous savons qu’il rendit témoignage de la mort et de la rédemption du Fils de Dieu (voir 1 Néphi 19:10 ; Alma 8:19). Zénos est plus particulièrement connu pour sa célèbre allégorie de l’olivier. Cette dernière atteste qu’il était prophète et voyant (voir Jacob 5).

Jacob 5:3. « Je vais te comparer, ô maison d’Israël, à un olivier franc »

  • Dans l’Israël antique, la culture de l’olivier était courante. Jeffrey R. Holland explique pourquoi l’olivier, utilisé par Zénos, était un symbole puissant de l’amour de Dieu pour la maison d’Israël :

    « Un auteur a dit à propos de cette longue description symbolique : ‘Une légende juive dit, à juste titre, que l’arbre de vie était un olivier. L’olivier est un arbre à feuilles persistantes, pas à feuilles caduques. Ses feuilles ne jaunissent pas et ne tombent pas. Elles se renouvellent continuellement, qu’il fasse une chaleur torride ou un froid hivernal. S’il n’est pas entretenu, l’olivier est un arbre sauvage, indiscipliné et qui se corrompt facilement. Ce n’est qu’après avoir été longuement et patiemment cultivé, normalement entre huit et dix ans, qu’il commence à donner du fruit. Souvent, longtemps après, de nouvelles pousses sortent de racines apparemment mortes. [L’aspect noueux des troncs donne] l’impression d’un accouchement, comme pour passer d’une ancienne vie à une nouvelle.’ [Truman Madsen, « The Olive Press: A Symbol of Christ », dans The Allegory of the Olive Tree, Stephen D. Ricks and John W. Welch, dir. de publ. 1994, p. 2].

    « Comme l’a enseigné Léhi lui-même, aucun symbole ne pouvait représenter plus puissamment ni plus profondément l’amour universel, constant et rédempteur de Dieu, notamment celui qu’il a manifesté en donnant son Fils unique, que celui de l’olivier » (Christ and the New Covenant, p. 163-164).

    Image
    Jardin de Gethsémané

    © Richard Cleave

Jacob 5:3-77. Éléments symboliques de l’allégorie de Zénos

  • Il n’est pas utile de pousser les explications trop loin pour tenter de trouver un sens symbolique précis au moindre détail d’une allégorie ou d’une parabole. Cependant, certains éléments principaux doivent être définis si l’on veut comprendre la parabole. La sollicitude aimante du Seigneur pour son peuple est un principe primordial de l’allégorie de Zénos. De plus, les éléments suivants vous aideront à comprendre le sens de l’allégorie (voir aussi l’article intitulé « Brève histoire de la dispersion d’Israël » en annexe (page 445) et celui intitulé « Le rassemblement d’Israël » en annexe (page 446).

    Symbole

    Signification

    La vigne

    Le monde

    L’olivier franc

    La maison d’Israël, le peuple de l’alliance du Seigneur

    L’olivier sauvage

    Les Gentils ou ceux qui ne sont pas d’Israël (plus loin, dans la parabole, les branches sauvages représentent un Israël apostat)

    Branches

    Groupes de personnes

    Les racines de l’olivier franc

    Les alliances de l’Évangile que le Seigneur contracte avec ses enfants et les promesses qu’il leur fait, source constante de force et de vie pour les fidèles

    Le fruit de l’arbre

    La vie ou les œuvres des hommes

    Bêcher, tailler, fertiliser

    L’œuvre du Seigneur pour ses enfants dont le but est de les persuader d’être obéissants et de produire de bons fruits

    Transplantation des branches

    Dispersion de groupes de personnes à travers le monde ou leur retour dans leur lieu d’origine

    Greffe

    Processus de renaissance spirituelle par lequel on est intégré dans l’alliance

    Branches qui périssent

    Méchanceté et apostasie

    Destruction des branches jetées au feu

    Le jugement de Dieu

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Chart of Olive Tree Allegory

Allégorie de l’olivier : Jacob 5

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Tableau de l’allégorie de l’olivier

La dispersion d’Israël

L’époque du Christ

La grande apostasie

Le rassemblement d’Israël

Avant l’époque du Christ (versets 3-14)

L’olivier franc (Israël) est en train de mourir (versets 3-4).

Le maître taille et fertilise ; quelques nouvelles branches poussent mais le sommet continue de périr (versets 4-6).

Les branches principales sont ôtées et des branches sauvages sont greffées à leur place ; de jeunes pousses sont cachées (versets 7-14).

Des branches naturelles sont cachées dans la partie la plus basse de la vigne.

Les branches desséchées sont brûlées (versets 7, 9).

L’olivier sauvage (les Gentils ; versets 7, 9)

Dieu voit l’apostasie de l’Israël antique. Il envoie des prophètes pour crier repentance mais peu écoutent. Il permet que les méchants soient détruits et il fait venir les Gentils. Quelques branches justes d’Israël sont dispersées dans le monde.

(versets 15-28)

Bon fruit (versets 15-18)

Une terre pauvre ; du bon fruit (versets 20-22)

Une terre plus pauvre encore ; du bon fruit (verset 23)

Du fruit (cette branche ne sera plus mentionnée ; verset 24)

Une bonne terre ; de bons et de mauvais fruits (verset 25)

Dieu voit qu’Israël (l’ancienne racine de l’arbre) est sauvé et produit du bon fruit. Les branches dispersées d’Israël produisent aussi du bon fruit sauf pour les Néphites et les Lamanites dont le fruit est en partie bon et en partie mauvais.

(versets 29-49)

Mauvais fruit (versets 29-37)

Mauvais fruit (versets 39, 46)

Mauvais fruit (versets 39, 46)

Rien que du mauvais fruit (versets 39, 46)

Dieu constate que la chrétienté (l’ancienne racine de l’arbre composée des Israélites et des Gentils) s’est corrompue mais que les racines sont encore bonnes. Les branches naturelles qui ont été dispersées sont aussi corrompues.

L’Évangile se répand dans le monde entier (versets 50-76)

À mesure que les branches naturelles grandissent, les branches sauvages sont brûlées (versets 57-58, 65-73).

Les branches des arbres dispersés sont greffées à nouveau sur l’arbre d’origine (versets 52-53).

Les branches de l’arbre d’origine sont greffées sur les arbres dispersés (versets 54-56).

Le Millénium (versets 76-77)

Tous les arbres deviennent un et donnent du fruit naturel (versets 74-76).

Quand le mauvais fruit revient, le bon fruit est rassemblé et la vigne est brûlée (verset 77).

Dieu et ses serviteurs rétablissent l’Évangile dans sa pureté. Ils commencent à rassembler Israël dispersé et à porter l’Évangile au monde entier. À mesure que la justice augmente, les méchants sont détruits jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus aucune méchanceté (la seconde venue de Jésus-Christ). La justice règne longtemps (le Millénium). Quand le mal entrera à nouveau dans le monde, Dieu séparera les justes des méchants et purifiera la terre par le feu.

Jacob 5:8-10. Que signifie greffer des branches ?

  • Lors d’une greffe, des branches saines et vivantes sont coupées d’un arbre et insérées dans le tronc d’un autre arbre afin de les faire pousser. Les branches dont il est question dans cette allégorie représentent des groupes de personnes que le Seigneur prend d’un endroit et transplante dans un autre endroit. À la fin, la réimplantation d’Israël comprendra le fait qu’Israël parviendra « à la connaissance du vrai Messie » (1 Néphi 10:14).

Jacob 5:23-25. « J’ai planté une autre branche »

  • L’allégorie de Zénos nous aide à comprendre que la dispersion d’Israël de par le monde était une bénédiction pour ce peuple et pour le reste des enfants de notre Père céleste. Joseph Fielding Smith a enseigné : « Dans cette parabole, l’olivier, c’est la maison d’Israël … Dans son pays d’origine, il avait commencé à périr. Le Seigneur a donc pris des branches, comme les Néphites, les tribus perdues et d’autres, qu’il a séparées et dont nous ne savons rien, pour les mener dans d’autres endroits de la terre. Il les a plantées dans toute sa vigne qui est le monde » (Answers to Gospel Questions, 4:204).

    James E. Faust (1920-2007), de la Première Présidence, explique le but de la dispersion d’Israël dans le monde entier : « La dispersion d’Israël dans le monde entier a disséminé le sang des croyants afin que beaucoup de nations puissent aujourd’hui prendre part au plan de l’Évangile » (Conference Report, oct. 1982, p. 127 ).

Jacob 5:41, 47, 49. « Qu’aurais-je pu faire de plus pour ma vigne ? »

  • Par trois fois, le Seigneur demande : « Qu’aurais-je pu faire de plus pour ma vigne ? » (Jacob 5:41, 47, 49). Jeffrey R. Holland a expliqué en quoi cette question nous aide à comprendre la véritable nature de Dieu et les efforts incessants qu’il fait en faveur de ses enfants :

    « Après avoir creusé, mis de l’engrais, arrosé, désherbé, taillé, transplanté et greffé, le grand Seigneur de la vigne jette sa bêche et son sécateur et pleure en s’écriant à qui veut bien l’entendre : ‘Qu’aurais-je pu faire de plus pour ma vigne ?’

    « Quelle image indélébile de l’engagement de Dieu dans notre vie ! Quelle angoisse pour un Père de voir ses enfants ne pas le choisir et ne pas choisir ‘l’Évangile de Dieu’ qu’il a envoyé ! » (Conference Report, oct. 2003, p. 74 ou Le Liahona, nov. 2003, p. 72).

Jacob 5:47-48. Développer des racines spirituelles

  • Spencer W. Kimball (1895-1985) explique pourquoi le développement d’un réseau de racines spirituelles profondes doit précéder celui des branches et du fruit :

    « Dans ce domaine, je crois que nous tirons une grande leçon de la parabole de la vigne qui se trouve au cinquième chapitre de Jacob, dans le Livre de Mormon…

    « ‘Les branches l’ont emporté sur les racines, voici, elles ont poussé plus vite que ne le permettait la force des racines, prenant la force pour elles. Voici, dis-je, n’est-ce pas à cause de cela que les arbres de ta vigne se sont corrompus ?’ (Jacob 5:47-48 ; italiques ajoutés).

    « Il semble que certains [saints des derniers jours] parmi nous aient le même problème ; ils veulent des récoltes abondantes, spirituelles et temporelles, sans faire grandir le réseau de racines qui permet de les produire. Il y a bien trop peu de personnes disposées à payer le prix par la discipline et le travail pour cultiver des racines robustes. Une telle culture doit commencer dès la jeunesse. Je ne me doutais pas, étant jeune, que les corvées quotidiennes dans le jardin pour alimenter le bétail, transporter l’eau, débiter le bois, réparer les clôtures et tous les travaux d’une petite ferme, jouaient un rôle important pour produire des racines profondes avant que je sois amené à produire des branches. Je suis profondément reconnaissant que mes parents aient compris la relation entre les racines et les branches. Cultivons des racines profondes afin que nous puissions nous assurer les fruits que nous désirons de nos œuvres d’entraide » (Conference Report, oct. 1978, p. 113 ou L’Étoile, avril 1979, p 143,144).

Jacob 5:62-75. « Travaillons de toutes nos forces cette dernière fois »

  • Alors membre des soixante-dix, Dean L. Larsen a déclaré que chacun de nous fait partie de ce dernier effort pour préparer le monde à la venue de Jésus-Christ :

    « C’est [aujourd’hui] l’époque au cours de laquelle le Seigneur et ses serviteurs vont faire le dernier grand effort pour porter le message de la vérité à tous les peuples de la terre et pour récupérer les descendants de l’Israël antique qui ont perdu leur véritable identité.

    « Le prophète Zénos, que Jacob cite dans le Livre de Mormon, compare cet effort au travail des ouvriers qui taillent et nourrissent la vigne puis en récoltent le fruit pour la dernière fois. Zénos compare le Sauveur au maître de la vigne qui dit à ceux qui l’aident : ‘C’est pourquoi, allons, travaillons de toutes nos forces cette dernière fois, car voici, la fin approche, et c’est la dernière fois que je taille ma vigne’ (Jacob 5:62).

    « Vous êtes venus sur terre après que les fondements de cette grande œuvre ont été posés. L’Évangile a été rétabli pour la dernière fois. L’Église a été établie presque partout dans le monde. La scène est prête pour que se joue le dernier acte. Vous en serez les acteurs principaux. Vous faites partie des derniers ouvriers de la vigne. C’est là le joug qui est placé sur vos épaules. Ceci est le service pour lequel vous êtes choisis » (Conference Report, avr. 1983, p. 47 ou Ensign, mai 1983, p. 33).

Jacob 6:10. « L’étang de feu et de soufre »

  • L’expression « étang de feu et de soufre » est mentionnée à plusieurs reprises dans les Écritures (Apocalypse 19:20 ; 20:10 ; 2 Néphi 9:16, 19, 26 ; 28:23 ; Jacob 3:11 ; 6:10 ; Mosiah 3:27 ; Alma 12:17 ; 14:14 ; D&A 76:36). En général, elle est utilisée pour décrire soit un lieu réservé aux personnes impénitentes après le jugement, soit une angoisse mentale associée au péché.

    Lorsqu’il s’agit du lieu destiné aux impénitents, la révélation moderne déclare : « [Les méchants] s’en iront dans l’étang de feu et de soufre avec le diable et ses anges » (D&A 76:36).

    À propos de l’angoisse mentale, Joseph Smith (1805-1844), le prophète, a dit : « C’est l’homme qui se torture et se condamne lui-même (ou : L’homme est lui-même son juge et son bourreau). » De là l’expression : ‘Ils iront dans l’étang ardent de feu et de soufre’. Le tourment de la déception dans l’esprit de l’homme est tout aussi vif qu’un étang ardent de feu et de soufre » (History of the Church, 6:314).

Jacob 7:1-23. Shérem l’antéchrist

  • Jacob 7 parle du premier antéchrist du Livre de Mormon (voir commentaire d’Alma 30:6, page 213). Shérem, comme d’autres après lui, usait « d’une grande puissance de parole » et de flatterie pour enseigner qu’il « n’y aurait pas de Christ » (Jacob 7:2, 4).

    Ezra Taft Benson (1899-1994) a enseigné que l’un des buts principaux du Livre de Mormon est de nous aider à discerner la vérité de l’erreur en dévoilant la motivation d’individus tels que Shérem : « Le Livre de Mormon révèle qui sont les ennemis du Christ. Il confond les fausses doctrines et… fortifie l’humble disciple du Christ contre les desseins mauvais, les stratégies et les doctrines du diable à notre époque. Le genre d’apostats dont on parle dans le Livre de Mormon est semblable au genre d’apostats d’aujourd’hui. Dieu, dans sa prescience infinie, a façonné le Livre de Mormon de telle manière que nous puissions voir l’erreur et savoir comment combattre les faux concepts éducatifs, politiques, religieux et philosophiques de notre temps » (Conference Report, avr. 1975, p. 94-95 ou Ensign, mai 1975, p. 64).

Jacob 7:2-4. Comment éviter d’être trompés

  • Ezra Taft Benson propose que nous nous posions les trois questions suivantes pour éviter d’être trompés :

    « 1. Que disent les ouvrages canoniques là-dessus ?…

    « Brigham Young a dit que le Livre de Mormon était écrit sur les tablettes de son cœur et l’empêchait à coup sûr d’être trompé…

    « 2. Le deuxième guide est : Que disent les présidents modernes de l’Église sur le sujet, particulièrement le président actuel ?…

    « 3. Le troisième et dernier test est celui du Saint-Esprit, le test de l’Esprit… Ce test ne peut être pleinement efficace que si le canal de communication avec Dieu est pur, vertueux et non encombré par le péché. Brigham Young a dit :

    « ‘Vous pouvez savoir si vous êtes bien ou mal guidé… car chaque principe que Dieu a révélé transmet la conviction de sa propre véracité à l’esprit de l’homme…

    « ‘Comme ce serait dommage si nous étions conduits par un seul homme à notre destruction totale !’ » (Conference Report, oct. 1963, p. 16-17).

Jacob 7:13. « Montre-moi un signe »

  • Le Seigneur a dit qu’une « génération mauvaise et adultère recherche un signe » (Matthieu 12:39). Ceux qui demandent un signe sans exercer premièrement leur foi dévoilent le niveau de leur état spirituel.

    Joseph Smith, le prophète, a donné un exemple moderne de ce principe : « Un jour où j’étais en train de prêcher à Philadelphie, un Quaker réclama un signe. Je lui dis de se taire. Après le sermon, il demanda à nouveau un signe. Je dis à l’assemblée que l’homme était adultère, qu’une génération méchante et adultère recherchait un signe et que le Seigneur m’avait dit par révélation que quiconque voulait un signe était une personne adultère. ‘C’est vrai’, cria quelqu’un, ‘car je l’ai pris sur le fait’, ce que l’homme confessa plus tard lorsqu’il se fit baptiser » (History of the Church, 5:268).

    Joseph F. Smith (1838-1918) explique que c’est une faiblesse que de demander un signe pour soutenir la foi : « Montrez-moi des saints des derniers jours qui ont besoin de se nourrir de miracles, de signes et de visions afin de demeurer fermes dans l’Église et je vous ferai voir que ce sont des membres de l’Église qui ne sont pas droits devant Dieu et qui marchent sur des sentiers glissants. Ce n’est pas par des manifestations merveilleuses que nous serons enracinés dans la vérité mais c’est par l’humilité et l’obéissance fidèle aux commandements et aux lois de Dieu » (Conference Report, avr. 1900, p. 40).

Jacob 7:13-20. Les signes sont donnés à ceux qui croient

  • Le Seigneur a déclaré : « La foi ne vient pas par les signes, mais les signes suivent ceux qui croient » (D&A 63:9 ; voir aussi versets 10-12). Bruce R. McConkie (1915-1985) a expliqué que les justes reçoivent des signes qui résultent de leur foi :

    « Les signes découlent de la foi. Ils peuvent incidemment avoir pour effet de fortifier la foi de ceux qui sont déjà enclins à la spiritualité ; cependant, leur but principal n’est pas de convertir les personnes à la vérité mais de récompenser et de bénir ceux qui sont déjà convertis

    « Les signes sont des octrois sacrés de la grâce divine réservés aux fidèles et au sujet desquels ceux qui les reçoivent ont le commandement de ne pas se vanter » (Mormon Doctrine, 2e éd., 1966, p. 713-714).

Jacob 7:27. Adieu

  • Certaines personnes contestent l’utilisation du mot français adieu dans Jacob 7:27. Un auteur explique :

    « Le choix des mots s’est fait selon la façon de parler de Joseph Smith pour que nous comprenions. C’est pour cela que des mots inconnus à l’époque du Livre de Mormon se retrouvent dans le texte traduit.

    « Un dictionnaire [anglais] de l’époque de Joseph Smith définit le mot « adieu » comme ‘un au-revoir exprimant les bons vœux entre amis qui se séparent’ [signifiant je te recommande à Dieu]. (Noah Webster, An American Dictionary of the English Language, 1828). Bien que le mot fût d’origine française, il était entré dans le langage courant de la Nouvelle-Angleterre du début du dix-neuvième siècle » (Edward J. Brandt, « I Have a Question », Ensign, oct. 1985, p. 17).

Points à méditer

  • Que nous enseigne l’allégorie de Zénos sur ce que Dieu fait en faveur de ses enfants ?

  • Joseph Fielding Smith a dit : « De nos jours, les saints des derniers jours vont partout dans le monde en tant que serviteurs dans la vigne pour récolter ce fruit et l’amasser pour le jour de la venue du Maître » (Answers to Gospel Questions, 4:142). En plus de l’œuvre missionnaire, comment pouvez-vous aider le Seigneur à amasser du fruit ?

  • Pourquoi la tactique de Shérem connaît-elle autant de succès dans le monde d’aujourd’hui ? Comment pouvez-vous vous fortifier contre elle ?

Idées de tâches

  • Notez dans votre journal les principes de l’Évangile que vous relevez dans l’allégorie de Zénos (voir Jacob 5). Comparez-les à ceux que Jacob souligne dans Jacob 6:3-13.

  • Lisez Alma 30:12-18 et les commentaires correspondants (voir page 214). Comparez les arguments de Korihor à ceux de Shérem dans Jacob 7:2-13. Enseignez à un ami ou à un membre de la famille comment nous pouvons nous protéger des tromperies des antéchrists.

  • Relisez l’histoire de la rubrique Jacob 7:13 concernant le prédicateur qui exigeait un signe de la part de Joseph Smith, le prophète. Lisez Jacob 7:13-20 et Alma 30:49-59 et comparez ce qui arrive à Shérem et à Korihor pour avoir demandé un signe. Lisez Doctrine et Alliances 63:7-12 et expliquez pourquoi la foi ne découle pas des signes.