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Chapitre 47: 4 Néphi


Chapitre 47

4 Néphi

Introduction

Quatre Néphi couvre les quelque deux cents années d’unité et d’entente qui ont suivi la visite de Jésus-Christ aux Amériques. Le peuple « fut entièrement converti au Seigneur » (4 Néphi 1:2), créant ainsi une société dont les peuples de toutes les époques ont rêvé. Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, observe qu’après la visite du Christ, « ses magnifiques enseignements et son esprit ennoblissant ont amené à la plus heureuse des époques, une époque où ‘il n’y avait pas de querelles ni de controverses parmi eux, et [où] tous les hommes pratiquaient la justice les uns envers les autres. Et ils avaient tout en commun ; c’est pourquoi il n’y avait ni riches ni pauvres, ni esclaves ni hommes libres, mais ils étaient tous affranchis et participants du don céleste’ (4 Néphi 1:2-3). Il me semble que cette situation bénie n’a existé qu’en une seule autre occasion, quand, dans la ville d’Énoch, les gens ‘étaient d’un seul cœur et d’un seul esprit, et demeuraient dans la justice ; et il n’y avait pas de pauvres parmi eux’ (Moïse 7:18) » (dans L’Étoile, juillet 1996, p. 32).

Chose tragique, la seconde moitié de 4 Néphi révèle comment un peuple juste et heureux a permis à l’orgueil et à l’apostasie d’entrer dans sa vie, provoquant finalement la destruction de sa société. En étudiant ce livre d’Écritures, cherchez à comprendre ce qui a conduit au bonheur de la société néphite, ainsi que ce qui a conduit au malheur et à la destruction de cette société.

Commentaire

4 Néphi 1:2. « Le peuple fut entièrement converti au Seigneur »

  • Marion G. Romney (1897-1988), de la Première Présidence, a donné l’explication suivante sur le sens de la véritable conversion :

    « Le dictionnaire Webster dit que le verbe ‘convertir’ désigne ‘le passage d’une croyance ou d’une façon d’agir à une autre’. Cette ‘conversion’ est un changement spirituel et moral… Tel qu’il est utilisé dans les Écritures, le mot ‘converti’ implique généralement plus que le simple fait d’accepter mentalement Jésus et ses enseignements : c’est aussi une foi stimulante en lui et en son Évangile, une foi qui provoque une transformation, un changement réel dans la façon dont la personne comprend la vie et dans sa loyauté à Dieu, un changement d’intérêt, de façon de penser et de conduite…

    « Chez la personne totalement convertie, le désir des choses contraires à l’Évangile de Jésus-Christ s’est éteint ; il est remplacé par l’amour de Dieu, joint à une ferme détermination de garder ses commandements…

    « … Il apparaît donc que l’appartenance à l’Église et la conversion ne sont pas forcément synonymes. Être converti et avoir un témoignage, ce n’est pas non plus forcément la même chose. Celui qui cherche sincèrement reçoit un témoignage quand le Saint-Esprit lui témoigne de la vérité. Le témoignage vibrant vivifie la foi ; c’est-à-dire qu’il conduit au repentir et à l’obéissance aux commandements. D’autre part, la conversion est le fruit ou la récompense du repentir et de l’obéissance » (dans Conference Report, octobre 1963, p. 23-24).

4 Néphi 1:2. « Il n’y avait pas de querelles ni de controverses parmi eux »

  • Concernant la façon dont les membres de l’Église doivent traiter les autres, le Seigneur a révélé : « Chacun cherchant l’intérêt de son prochain et faisant tout, l’œil fixé uniquement sur la gloire de Dieu » (D&A 82:19).

  • Dans le monde d’aujourd’hui, que faudrait-il pour édifier une société dans laquelle il n’y aurait ni querelles ni controverses ? Spencer W. Kimball (1895-1985) a expliqué comment ce but peut être atteint :

    « Tout d’abord, nous devons chasser notre tendance à l’égoïsme qui est un piège pour l’âme, qui détruit le cœur et obscurcit l’esprit…

    « Deuxièmement, nous devons coopérer complètement et travailler harmonieusement avec autrui…

    « Troisièmement, nous devons déposer sur l’autel et sacrifier tout ce que le Seigneur nous demande. Nous commençons en offrant un ‘cœur brisé et un esprit contrit’ (3 Néphi 9:20) » (dans L’Étoile, juillet 1998, p. 33).

4 Néphi 1:2. « Tous les hommes pratiquaient la justice »

  • Sheldon F. Child, des soixante-dix, explique ce que veut dire « pratiquer la justice » les uns envers les autres, quand il parle d’honnêteté et d’intégrité :

    « Quand on dit qu’on fera quelque chose, on le fait.

    « Quand on prend un engagement, on l’honore.

    « Quand on reçoit un appel, on le remplit.

    « Quand on emprunte quelque chose, on le rend.

    « Quand on a une obligation financière, on s’en acquitte.

    « Quand on convient de quelque chose, on tient parole » (dans L’Étoile, juillet 1997, p. 33-34).

  • N. Eldon Tanner (1895-1982), de la Première Présidence, illustre ainsi l’importance d’agir en justice avec les autres :

    « Il n’y a pas longtemps, un jeune homme est venu me voir et m’a dit : ‘J’ai pris avec un homme l’engagement de faire certains versements tous les ans. Je suis en défaut de paiement et je ne peux pas effectuer ces versements car, si je le fais, cela va me faire perdre ma maison. Que dois-je faire ?’

    « Je l’ai regardé et lui ai dit : ‘Tenez votre engagement.’ ’Même si cela me coûte ma maison ?’

    « J’ai dit : ‘Je ne parle pas de votre maison. Je parle de votre engagement et je pense que votre femme préférerait avoir un mari qui tient parole… et doit louer une maison plutôt que d’avoir une maison et un mari qui ne respecte pas ses alliances et ses engagements » (dans Conference Report, octobre 1966, p. 99).

4 Néphi 1:3. « Ils avaient tout en commun »

  • L’une des caractéristiques distinctives du peuple néphite était qu’« ils avaient tout en commun » (4 Néphi 1:3). Marion G. Romney décrit ce que cette expression signifie et comment cela fonctionnait :

    « Cette procédure [l’ordre uni] protégeait chez chacun le droit à la propriété et à l’administration de ses biens… Chacun possédait sa part, qu’il pouvait, à son choix, aliéner, garder et gérer ou traiter de toute autre façon comme étant son bien…

    « Il consacrait à l’Église le surplus qu’il produisait au-delà des besoins de sa propre famille. Ce surplus allait dans un magasin d’où les intendances étaient données à d’autres et grâce auquel on pourvoyait aux besoins des pauvres » (dans L’Étoile, octobre 1977, p. 107).

    Le président Romney a aussi expliqué ce qui conduit un peuple à vivre de cette façon : « Quand nous aurons atteint ‘l’amour pur du Christ’, notre désir de servir aura cru au point que nous voudrons vivre pleinement la loi de consécration. Le fait de vivre cette loi élève le pauvre et rend humble le riche. Les deux sont ainsi sanctifiés. Les pauvres, libérés de l’esclavage et des limitations humiliantes de la pauvreté, sont rendus capables, en tant qu’hommes libres, d’atteindre leur plein potentiel, temporel autant que spirituel. Les riches, par la consécration et la distribution de leur excédent au bénéfice des pauvres, non par la contrainte, mais par un acte librement choisi, font preuve de cette charité envers leurs semblables que Mormon appelle ‘l’amour pur du Christ’. (Moroni 7:47). Cela amènera tant celui qui donne que celui qui reçoit sur le terrain commun sur lequel l’Esprit de Dieu peut les rencontrer » (dans L’Étoile, avril 1982, p. 179).

  • Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres, explique comment nous nous préparons à vivre la loi de consécration : « La loi de la dîme nous prépare à vivre la loi supérieure de consécration, à consacrer et à donner tout notre temps, nos talents et nos moyens à l’œuvre du Seigneur. Jusqu’à ce qu’il nous soit demandé de vivre cette loi supérieure, il nous est commandé de vivre selon la loi de la dîme, qui consiste à donner généreusement un dixième de nos revenus annuels » (dans Le Liahona, novembre 2002, p. 27).

4 Néphi 1:5. Des miracles « au nom de Jésus »

  • Le président Kimball explique que les miracles font aussi partie de l’Église, aujourd’hui comme par le passé :

    « Oui, nous avons des miracles aujourd’hui, au-delà de ce que l’on peut imaginer ! Si tous les miracles de notre vie étaient enregistrés, il faudrait beaucoup d’étagères de bibliothèque pour contenir les livres qui les relateraient.

    « Quelles sortes de miracles avons-nous ? Toutes les sortes : des révélations, des visions, des langues, des guérisons, des directives et des conseils spéciaux ainsi que des mauvais esprits chassés. Où sont-ils inscrits ? » Dans les registres de l’Église, dans les journaux personnels, dans les articles des journaux et des magazines et dans l’esprit et la mémoire de beaucoup de personnes » (The Teachings of Spencer W. Kimball, édité par Edward L. Kimball, 1982, p. 499).

4 Néphi 1:13, 15-16. « Il n’y eut pas de querelles parmi tout le peuple »

  • Russell M. Nelson, du Collège des douze apôtres, dépeint la source de la grande paix décrite dans 4 Néphi :

    « On atteint à la paix intérieure quand, humble et soumis, on aime vraiment Dieu. Prêtez attention à cette Écriture :

    « ‘Il n’y eut pas de querelles dans le pays, à cause de l’amour de Dieu qui demeurait dans le cœur du peuple’ (4 Néphi 1:15 ; italiques ajoutés ; voir aussi 1:2).

    « Ainsi, notre but doit être d’aimer Dieu. C’est le premier commandement, le fondement de la foi. Si nous acquérons l’amour de Dieu et du Christ, l’amour envers notre famille et notre prochain suivra naturellement. Alors nous suivrons avec zèle l’exemple de Jésus. Il a guéri. Il a consolé. Il a enseigné : ‘Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu’ (Matthieu 5:9 ; voir aussi 3 Néphi 12:9).

    « Grâce à l’amour de Dieu, la douleur morale causée par le chancre virulent de la querelle disparaîtra. Cette guérison commence par un souhait individuel : ‘Que la paix règne sur la terre et que cela commence par moi’ (Sy Miller et Jill Jackson, ‘Let There Be Peace on Earth’ [Beverly Hills, Californie : Jan-Lee Music, 1972]). Cet engagement s’étendra ensuite à notre famille et à nos amis et apportera la paix aux quartiers où nous habitons et aux pays.

    « Fuyez les querelles. Recherchez la piété. Que la lumière éternelle vous éclaire. Soyez semblables au Seigneur par l’amour, soyez unis à lui par la foi. Alors, vous connaîtrez, vous, votre postérité à travers les générations à venir ‘la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence’ » (Philippiens 4:7) (dans L’Étoile, juillet 1989, p. 63).

4 Néphi 1:15-17. Une société de Sion

  • Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, explique comme suit la situation décrite dans 4 Néphi 1:15-17 en tant que société de Sion. Ce devrait être ce à quoi nous aspirons de nos jours : « Pendant ces générations brillantes qui suivirent l’apparition du Christ ressuscité dans le Nouveau Monde, ‘il n’y avait pas de querelles ni de controverses parmi [les gens], et tous les hommes pratiquaient la justice les uns envers les autres’ (4 Néphi 1:2). Quatre Néphi rapporte : ‘Assurément il ne pouvait y avoir de peuple plus heureux parmi tout le peuple qui avait été créé par la main de Dieu’ (1:16). Nous devrions nous efforcer de retrouver cet état de choses. Comme le dit la révélation moderne : ‘Sion doit croître en beauté et en sainteté’ (D&A 82:14) » (dans L’Étoile, janvier 1987, p. 20). Pour plus d’informations sur la Sion des derniers jours, voir commentaire sur 3 Néphi 20:21-22 ; 21:23-29, (p. 349).

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    Chart of Three Zion Societies

    Trois sociétés de Sion

    1 La Sion antédiluvienne
    (ville d’Hénoc)
    Moïse 7:16-19

    Adam

    (Époque antédiluvienne) Ministère d’Hénoc

    Noé

    Abraham

    Moïse

    Douze apôtres

    (Midi des temps) Ministère personnel de Jésus-Christ auprès des Juifs

    2 La Sion néphite
    (âge d’or néphite)
    4 Néphi 1:1-3

    Léhi

    Douze disciples néphites

    Moroni

    Ministère personnel de Jésus-Christ auprès des Néphites

    Histoire néphite-lamanite

    Joseph Smith

    (époque du Rétablissement) Préparation pour la seconde venue du Christ

    3 La Sion des derniers jours
    (la nouvelle Jérusalem)
    Moïse 7:60-65

    Millénium

    Règne glorieux du Sauveur pendant mille ans

4 Néphi 1:16-17. Il n’y avait « aucune sorte d’-ites »

  • En raison de l’unité et de la paix dans le pays, les groupes précédemment distincts du Livre de Mormon, tels que les Lamanites et les Néphites, mirent chacun de côté leurs traditions du monde et donnèrent la priorité absolue à la doctrine selon laquelle ils « étaient un, enfants du Christ et héritiers du royaume de Dieu » (4 Néphi 1:17). À mesure que l’Évangile atteint « toute nation, famille, langue et peuple » (Mosiah 16:1), l’une des difficultés que nous rencontrons en tant qu’Église est d’être « un » ou d’avoir l’unité parmi nos membres. Cela peut être difficile quand tant de races, de cultures et de traditions sont rassemblées.

  • James E. Faust (1920-2007), de la Première Présidence, a enseigné qu’en dépit de la diversité de cultures, de races ou de traditions, on peut développer l’unité :

    « J’ai appris à admirer, à respecter et à aimer les braves gens de chaque race, de chaque culture et de chaque nation auxquels j’ai eu l’honneur de rendre visite. Selon mon expérience, aucune race ou classe ne paraît supérieure à aucune autre en spiritualité et en fidélité. Ceux qui portent le moins d’attention aux choses spirituelles sont ceux, quelle que soit leur race, leur culture ou leur nationalité, dont parle le Seigneur dans la parabole du semeur qui sont ‘étouff[és] par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité’ (Luc 8:14)…

    « À mesure que nous passons d’un pays à l’autre dans le monde, nous découvrons une riche diversité culturelle dans l’Église. Cependant, il peut y avoir partout une ‘unité de la foi’ (Éphésiens 4:13). Chaque groupe apporte des dons et des talents particuliers à la table du Seigneur. Nous pouvons beaucoup apprendre les uns des autres. Mais chacun d’entre nous doit aussi chercher volontairement à apprécier les alliances unificatrices et salvatrices, les ordonnances et la doctrine de l’Évangile du Seigneur Jésus-Christ.

    « Dans la grande diversité de peuples, de cultures et de situations, nous nous souvenons que tous sont égaux devant le Seigneur » (dans L’Étoile, juillet 1995, p. 73-74).

  • Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres, conseille aux membres de l’Église de délaisser les traditions culturelles, raciales ou autres qui entrent en conflit avec les enseignements de Jésus-Christ, parce qu’elles sapent le grand plan du bonheur :

    « Votre Père céleste vous a fait naître d’un lignage particulier, dont vous avez reçu votre patrimoine racial, culturel et traditionnel. Ce lignage peut apporter un riche patrimoine et de grandes raisons de se réjouir. Vous avez pourtant la responsabilité de déterminer s’il y en a une partie qui doit être abandonnée parce qu’elle est contraire au plan du bonheur du Seigneur…

    Je témoigne que, si vous accordez la priorité à votre appartenance à l’Église de Jésus-Christ et si vous utilisez ses enseignements comme fondements de votre vie, vous supprimerez les obstacles au bonheur et trouverez une plus grande paix. Si des traditions ou des coutumes familiales ou nationales sont contraires aux enseignements de Dieu, abandonnez-les. Si des traditions et des coutumes sont en harmonie avec ses enseignements, elles doivent être chéries et respectées, pour protéger votre patrimoine culturel. Il y a un héritage que vous ne devez jamais modifier. C’est celui qui vient de votre qualité de fille ou de fils de Dieu. Pour votre bonheur, guidez votre vie en fonction de cet héritage » (dans L’Étoile, juillet 1998, p. 98, 100).

4 Néphi 1:20. « Il recommença à y avoir des Lamanites »

  • Les divisions sont le résultat de l’injustice. Le commentaire suivant suggère que l’orgueil est le commencement de toutes ces divisions et la raison pour laquelle certaines personnes s’étaient « révoltée[s] et avai[en]t quitté l’Église » et avaient pris le nom de Lamanites (4 Néphi 1:20). « Pourquoi le nom d’un peuple lui importerait-il ? Pourquoi serait-il si important pour lui d’être appelé Lamanites ? Pourquoi un groupe déciderait-il d’abandonner les avantages transcendants de l’unité pour être désigné par tel ou tel nom ? La réponse est simple : l’orgueil. Le désir d’être différent. L’envie d’être reconnu. La peur d’être négligé. Le besoin d’être remarqué publiquement. Les justes ne ressentent pas le besoin d’attirer l’attention, ni le désir d’être loués, ni l’envie d’être reconnus. Les orgueilleux exigent leurs droits, même quand ils ont tort. Les orgueilleux pensent qu’ils doivent faire les choses à leur manière, même quand cette manière est mauvaise. Les orgueilleux insistent pour suivre leur propre voie, même si le chemin qu’ils prennent est large et spacieux et mène à la destruction » (Joseph Fielding McConkie, Robert L. Millet et Brent L. Top, Doctrinal Commentary on the Book of Mormon, 4 volumes, 1987-1992, 4:204-205).

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    Lamanites conspirant

    Jerry Thompson, © IRI

4 Néphi 1:24. « Enflés dans l’orgueil »

  • À plusieurs reprises dans l’histoire du Livre de Mormon, le peuple a parcouru un cycle de justice, de prospérité, de richesse, d’orgueil, de méchanceté, de destruction, d’humilité et de retour à la justice. Pour plus d’informations et un schéma représentant le cycle de l’orgueil, reportez-vous à « Le cycle de justice et de méchanceté », en annexe (p. 444).

    Reportez-vous au commentaire sur Hélaman 3:33-34, 36 ; 4:12 (p. 284) et le commentaire sur Hélaman 12:5-6 (p. 298).

4 Néphi 1:36. « Vrais croyants au Christ »

  • Neal A. Maxwell (1926-2004), du Collège des douze apôtres, déclare, au sujet des caractéristiques qui définissent ceux qui croient vraiment au Sauveur :

    « Les vrais croyants sont fermes dans leurs idées sur le Christ. Malgré leurs faiblesses, leur spiritualité est centrée sur le Sauveur. Ainsi, leurs idées sur tout le reste se situent dans cette perspective précieuse.

    « Les vrais croyants s’acquittent avec joie de leurs devoirs dans le royaume. Ces devoirs sont généralement mesurables et directs. Ils consistent, entre autres, à prendre dignement la Sainte-Cène, à rendre des services chrétiens, à étudier les Écritures, à prier, à jeûner, à recevoir les ordonnances, à assumer ses responsabilités familiales, à payer la dîme et les offrandes…

    « Les vrais croyants sont humbles. Ils sont ‘doux et humbles de cœur’ (Moroni 7:43)… Ils ne s’offensent pas facilement. ils ne s’opposent pas aux conseils…

    « Les vrais croyants sont disposés à faire ce que le Christ veut. … Sommes-nous disposés à laisser le Seigneur nous conduire à des expériences qui nous aideront à nous développer davantage ? Ou bien reculons-nous ? Ce qui fait grandir l’âme exige inévitablement un effort d’extension.

    « Les vrais croyants ont une satisfaction équilibrée. Ils trouvent le juste milieu entre le fait d’être trop vite satisfaits et le désir de jouer un rôle plus important…

    « Les vrais croyants prient vraiment. Leurs prières sont sincères… Les prières du vrai croyant, du moins de temps en temps, sont inspirées.

    « Les vrais croyants ont à la fois une conduite convenable et de bonnes raisons d’avoir une telle conduite. Ils se sentent si en sécurité dans leurs rapports avec le Seigneur qu’ils continueraient d’être bons, même si personne ne les observait…

    « Les vrais croyants se réjouissent du succès des autres. … Ils ne considèrent pas leurs collègues comme des concurrents.

    « Les vrais croyants se souviennent que l’oubli fait partie du pardon. Ils suivent l’exemple du Seigneur : ‘Je ne me souvien[drai] plus de [leurs] péchés’ (D&A 58:42).

    « Les vrais croyants sont innocents du péché, mais ils ne sont pas naïfs. Ils sont bons, mais francs. Ils aiment leurs semblables…

    « Les vrais croyants sont heureux. Au lieu d’avoir une ‘triste figure’, les vrais croyants au Christ ont un enthousiasme tempéré pour pratiquer la justice. Ils sont sérieux dans la manière dont ils vivent leur vie, mais ils savent aussi être joyeux » (« Vrais croyants », L’Étoile, décembre 1994, p. 11-14).

4 Néphi 1:38-39. « Ils enseignaient à leurs enfants qu’ils ne devaient pas croire »

  • Russell M. Nelson conseille aux parents d’éviter d’utiliser des étiquettes qui polarisent ou créent des préjugés dans le cœur de leurs enfants :

    « Quand les Néphites étaient vraiment justes, leur tendance précédente à la polarisation disparaissait. ‘Il n’y eut pas de querelles dans le pays, à cause de l’amour de Dieu qui demeurait dans le cœur du peuple…

    « Malheureusement, la suite de cette histoire n’est pas heureuse. Cette situation agréable a duré jusqu’à ce qu’une ‘petite partie du peuple [se révolte]… et [prenne] sur elle le nom de Lamanites’ (4 Néphi 1:20), ranimant les anciens préjugés et enseignant à nouveau à ses enfants à haïr ‘comme on avait enseigné aux Lamanites, depuis le commencement, à haïr les enfants de Néphi’ (4 Néphi 1:39). C’est ainsi que le processus de polarisation a recommencé.

    « J’espère que nous pourrons retenir cette leçon importante et supprimer les noms séparatistes de notre vocabulaire personnel. L’apôtre Paul a enseigné que ‘il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ’ (Galates 3:28 ; voir aussi Colossiens 3:11).

    « Notre Sauveur nous invite ‘à venir à lui et à prendre part à sa bonté, et il ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui, noirs et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes… tous sont pareils pour Dieu’ (2 Néphi 26:33) » (« A More Excellent Hope », Ensign, février 1997, p. 63).

4 Néphi 1:42-46. Combinaisons et serments secrets

  • Pour plus d’informations sur les querelles et les œuvres secrètes, consultez le commentaire sur Hélaman 1:1-21 (p. 281) et sur Hélaman 1-2 (p. 281).

4 Néphi 1:46. Personne n’était juste, excepté les disciples de Jésus

  • Après avoir lu 4 Néphi 1:46, on peut avoir l’impression que les douze disciples de Jésus et les trois Néphites étaient les seules personnes justes qui restaient parmi les Néphites. Cependant, Mormon a laissé un éclaircissement important à ce sujet dans Alma 45:13-14. Selon ces versets, à la fin du Livre de Mormon, « les disciples paisibles du Christ » (Moroni 7:3) étaient aussi qualifiés de disciples de Jésus.

Points à méditer

  • En quoi votre vie serait-elle différente si vous viviez dans une société semblable à celle décrite dans la première moitié de 4 Néphi ? Comment pouvez-vous contribuer à créer ce même genre d’entente et de paix dans votre famille et votre foyer ?

  • Dans la deuxième moitié de 4 Néphi, le peuple se laisse aller à une double tendance qui va le conduire à sa destruction. Premièrement, l’orgueil (4 Néphi 1:24-43 ; voir aussi 3 Néphi 6:28-29) et deuxièmement, les combinaisons secrètes (4 Néphi 1:42-46 ; voir aussi 3 Néphi 6:28-29). Cette tendance va de nouveau apparaître dans le livre d’Éther (l’orgueil dans Éther 11:12-14 et les combinaisons secrètes dans Éther 13:15). Comment pouvez-vous éviter de faire les mêmes erreurs que les Néphites à la fin des deux cents années de paix et de prospérité ?

Idées de tâches

  • Les querelles et l’importance de les éliminer sont soulignées dans 4 Néphi. Après avoir déterminé quelles sont les sources de querelles dans votre vie, élaborez une stratégie pour les éliminer ou les réduire au minimum.