MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE DE L’INTERRÉGION
Le message glorieux de Pâques
« En nous concentrant sur ce que nous pouvons contrôler afin de vivre dignement, nous ne devons pas craindre la mort mais nous connaîtrons la joie de recevoir le plus grand de tous les dons de Dieu, la vie éternelle. »
Il est ressuscité. Le plus important au message et à la doctrine du christianisme est que la vie ne s’arrête pas avec la mort. Le message glorieux de Pâques est que bien que le corps du Christ a été déposé dans le tombeau de Joseph d’Arimathée – lorsque Marie de Magdala est venue le trouver, le tombeau était en effet vide. Pourtant ses yeux se sont ouverts en reconnaissant la voix du Seigneur au milieu de ses pleurs, prononçant son nom avec tendresse et l’invitant à aller dire aux apôtres qu’elle avait vu son Seigneur.1 Pierre et les dix autres apôtres sont devenus témoins personnels de la Résurrection de leur Seigneur et ont passé le reste de leur vie à proclamer avec courage et puissance leur connaissance certaine que Dieu a ressuscité son Fils Jésus-Christ des morts.2
Cela revêt une si grande importance pour chacun de nous lorsque des êtres chers meurent, et nous sommes affligés par leur perte. L’année 2020 qui est en train de s’écouler a été particulièrement pénible pour beaucoup d’entre nous. Sûrement, l’un des plus grands tests de la vie a lieu lors du décès d’un être cher. Nous désirons vivement des réponses. Que deviennent-ils ? Que feront-ils ? Les verrons-nous encore ? Qu’en est-il de chacun de nous lorsque notre temps de quitter cette vie arrive ? Comment cette connaissance aura-t-elle une influence sur nos activités quotidiennes ?
Que deviennent ceux qui meurent et que feront-ils ?
Alma enseigne à son fils Corianton que « les esprits de tous les hommes, dès qu’ils quittent ce corps mortel, sont ramenés auprès de ce Dieu qui leur a donné la vie. » Il enseigne en outre que « les esprits de ceux qui sont justes sont reçus dans un état de bonheur… où ils se reposeront de toutes leurs difficultés, et de tous les soucis, et de toute tristesse. »3
Les verrons-nous encore ?
La réponse est un oui retentissant. Et non seulement nous les verrons encore, mais nous ressentirons une grande joie. Jésus a préparé ses disciples à Sa mort et à sa résurrection en disant « Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez…
« Vous pleurerez et vous vous lamenterez, et vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie…
« Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira. »4
Qu’en est-il de chacun de nous lorsque notre temps de mourir sonne ?
Pendant que j’écris cet article, ma mère (93 ans) se trouve à l’hôpital où les docteurs nous disent qu’ils ne peuvent rien faire de plus sur le plan médical pour lui sauver la vie. Elle a mené une vie remarquable et juste de dévouement au Seigneur et elle est une inspiration pour tous ceux qui la connaissent. Elle m’affirme qu’elle ne craint pas la mort et est en paix sachant que maintenant son heure a sonné.5 En fait, pendant plusieurs années elle a fait part de son attente de grande joie d’être réunie avec son compagnon éternel bien-aimé qui est mort il y a de cela plus de trente ans. Le Seigneur nous enseigne de « ne pas craindre, même pas la mort; car votre joie n’est pas pleine en ce monde, mais elle l’est en moi. »6
Comment cette connaissance aura-t-elle une influence sur notre vie quotidienne ?
Au mois de juillet dernier j’ai eu le bonheur de m’asseoir avec le président Nelson pendant quelques instants alors que la pandémie de COVID-19 faisait rage dans le monde. Je lui ai posé la question suivante : « Président Nelson, très bientôt je vais retourner en Afrique du Sud. Quel message aimeriez-vous que je passe à nos Saints bien-aimés dans l’interrégion d’Afrique Australe ?
Il a médité un instant, puis a répondu en disant : « Veuillez leur dire que certaines choses sont hors de notre contrôle. Mais nous devons nous concentrer sur celles que nous pouvons contrôler. Particulièrement, la façon dont nous vivons notre vie. Nous devons vivre notre vie de telle manière que nous soyons toujours prêts à rencontrer notre Créateur. »
Depuis lors, j’ai toujours pensé à cette déclaration profonde et simple de notre prophète actuel qui nous enseigne à avoir une perspective éternelle dans tout ce que nous choisissons de faire. Un ancien prophète nous enseigne de même que « cette vie est le moment… de se préparer à rencontrer Dieu. »7
Pour clôturer, en considérant la vérité glorieuse que nous vivrons encore et que la mort n’est pas à craindre mais fait partie du plan de Dieu pour nous tous, je partage une analogie tirée de mon enfance :
Quand j’étais jeune, nous vivions sur un coteau qui donnait sur la ville tentaculaire d’Auckland (Nouvelle-Zélande). Notre maison avait de grandes fenêtres coulissantes en verre claires sur la façade. Avec les lumières allumées dans la maison, nous pouvions clairement voir ce qui était dans la maison mais en regardant dehors dans l’obscurité au-delà, tout ce qu’on pouvait voir c’était nos reflets à travers ces grandes fenêtres. Cela remplissait notre vision et nous étions heureux. Cependant, lorsque les lumières dans la salle étaient éteintes, une vue sublime s’ouvrait à nous en voyant les belles lumières d’une grande ville étalées devant nous avec des bateaux éclairés éloignés venant et allant dans le port. C’était d’une beauté à vous couper le souffle. Bien entendu, rien n’avait réellement changé puisque la scène était toujours là, mais notre vision et notre capacité de voir ce qui était caché auparavant s’étaient tout à coup élargies. Cette simple analogie m’aide à mieux imaginer le passage que nous appelons la mort. C’est comme si les lumières de notre existence mortelle sont éteintes et nous ne sommes plus concentrés sur notre environnement immédiat, mais en lieu et place une vue impressionnante d’une beauté et des possibilités éternelles s’ouvre à nous. Je suis convaincu qu’il sera glorieux de contempler ce qui se trouve au-delà de notre vision terrestre limitée.
Mon témoignage d’événements glorieux du matin de Pâques est que grâce à la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous sommes tous assurés de la vie après la mort. En nous concentrant sur ce que nous pouvons contrôler afin de vivre dignement, nous ne devons pas craindre la mort mais nous connaîtrons la joie de recevoir le plus grand de tous les dons de Dieu, la vie éternelle.8 Ce plus grand de tous les dons est disponible à tous, et nous verrons encore une fois nos êtres chers qui sont morts, et notre tristesse se changera en joie.
S. Mark Palmer a été appelé comme soixante-dix Autorité générale en avril 2016. Il est marié à Jacqueline Ann Wood ; ils ont six enfants.