2021
Comment la Parole de Sagesse m’a sauvé la vie
Avril 2021


Voix des Membres

Comment la Parole de Sagesse m’a sauvé la vie

« Le choix de Prince Henry Omondi de ne pas accepter une tasse de thé l’a sauvé d’une mort qui a frappé des centaines d’autres personnes ce jour-là. »

Pour la famille de Prince Henry Omondi, apprendre à observer la Parole de Sagesse ne signifiait pas seulement apprendre à vivre sans thé, café, alcool et tabac. Cela signifiait aussi éviter une dépense mensuelle supplémentaire pour le budget déjà serré de la famille.

« Nous avons vraiment souffert temporellement après la mort de ma mère », dit Prince. Son père devait subvenir aux besoins de neuf enfants dont la tranche d’âge se situe entre 16 ans et deux mois, avec un seul revenu. Pendant ces temps difficiles, « j’avais des questions qui trottaient dans mon esprit et je doutais parfois si Dieu m’aimait », dit-il. Mais lorsque sa famille a rencontré les missionnaires, les enseignements qu’ils ont partagés sont « allés profondément dans mon cœur. »

« Lorsque les missionnaires nous ont enseignés, j’ai ressenti l’amour de Dieu pour moi et j’ai compris que Dieu avait un but pour moi », dit-il.

Beaucoup de membres de sa famille ont ressenti la même chose. À l’exception de deux des frères aînés de Prince, toute la famille a été baptisée.

Prince dit qu’une façon de connaître son but c’était de garder les commandements avec exactitude.

« L’un des commandements qui était nouveau pour moi c’était la Parole de Sagesse », a-t-il dit.

« Ne pas prendre d’alcool, de tabac ou de drogues nocives n’était pas un problème, mais le thé et le café c’était un défi. Je me souviens que mon père disait aux missionnaires que boire du chocolat coûtait trop cher et que nous n’en avions pas les moyens. Mais les missionnaires nous ont encouragés, et mon père a eu la foi et le courage de trouver de l’argent pour pouvoir acheter du chocolat au lieu du thé ou du café. »

Un an plus tard, Prince était prêt à servir comme missionnaire à plein temps dans la mission de Nairobi (Kenya).

« Je peux dire que la mission change des vies », dit-il. Pendant la période où il a servi, il y avait beaucoup de persécution au sein de l’Église au Kenya, les sentiments contre l’Église étant souvent publiés à la Une des journaux.

« Lorsque je me promenais dans les rues de Nairobi, plusieurs fois j’ai été accusé d’avoir adhéré à l’Église pour raison d’argent ». Une confrontation particulièrement difficile avec un détracteur est devenue son « tournant ». Ce soir-là, dit-il : « j’ai compris que je devais faire mes valises et rentrer chez moi ou que je devais savoir par moi-même. »

Prince a reçu la réponse à sa préoccupation.

« Pour la première fois, comme le prophète Joseph Smith, je pourrais dire que je le savais, que le Seigneur le savait et je ne pouvais pas nier que j’étais dans la véritable Église. »

Après la fin de sa mission, « la vie n’a pas été facile », dit Prince.

« On avait encore du mal à mettre du pain sur la table en tant que famille, mais cela n’avait pas affecté ma foi en Jésus-Christ. »

Un ancien ami qu’il avait rencontré en mission lui a suggéré d’essayer d’aller étudier aux États-Unis.

Mais pour ce faire, il devait obtenir un visa d’études. « La première fois que j’ai introduit une demande de visa, celle-ci a été rejetée parce que je n’avais pas de liens familiaux assez solides pour prouver que je reviendrais au Kenya après mes études », dit-il. « J’étais déterminé. Je pensais que c’était l’occasion d’exceller dans la vie et d’améliorer la vie de ma famille. J’ai donc essayé une seconde fois. Une fois de plus, ma demande a été rejetée. »

Prince ne s’est pas découragé, il a décidé d’essayer encore une fois.

En route vers l’ambassade pour déposer une troisième demande, il s’est arrêté au bureau de son frère aîné, qui avait accepté de lui fournir un relevé bancaire pour soutenir son dossier.

Son frère aîné a demandé à quelqu’un de servir à boire à Prince, et après quelques minutes, on lui a offert une tasse de thé.

« Tu sais que je ne prends pas de thé » ai-je dit à mon frère, qui n’était pas membre de l’Église.

« Il s’est excusé et a ri et a demandé à la dame de me préparer du chocolat. J’ai répondu : ‘Ne vous inquiétez pas, donnez-moi simplement les documents et je me précipiterai à l’ambassade.’

« Mais », dit Prince, « il a insisté. »

Prince a attendu que le chocolat chaud soit préparé, l’a bu, a pris le document et est parti.

Il passait devant le Kenya Cinema (à seulement quelques mètres de l’ambassade américaine) quand il a entendu une explosion.

Cette explosion, c’était le bruit de coups de feu.

« Si j’étais parti seulement trois minutes plus tôt, j’aurais été pris dans l’attaque terroriste d’août 1998 contre l’ambassade des États-Unis », dit Prince.

« Ces trois minutes supplémentaires à attendre que le chocolat chaud soit préparé m’ont sauvé la vie. »

Plus de 200 personnes ont perdu la vie dans des attaques terroristes en Afrique de l’Est ce jour-là, « mais je pense que j’étais protégé personnellement parce que j’observais la Parole de Sagesse », dit Prince.

« Je peux témoigner que si j’avais pensé que boire du thé était un petit commandement, je ne suis pas sûr que je serais en vie aujourd’hui. »

Prince a vu se réaliser les promesses contenues dans la section 89 de Doctrine et Alliances : « Et moi, le Seigneur, je leur fais la promesse que l’ange destructeur passera à côté d’eux, …et ne les frappera pas » (verset 21).

Finalement, Prince ne s’est jamais rendu aux Etats-Unis. Il a fini par comprendre que, dit-il : « le Seigneur avait de grands projets pour moi ici au Kenya. »

« L’Évangile change des vies », témoigne Prince. En tant qu’enfants du Seigneur, tout ce que nous devons faire est de « l’écouter et faire ce qui est juste. »

Prince Henry Omondi est premier conseiller dans le pieu de Nairobi West (Kenya). Il est responsable de classes de séminaire et de l’institut pour les missions de Nairobi (Kenya) et de Kampala (Ouganda).