2021
Unies par des liens éternels
Février 2021


Œuvre du temple

Unies par des liens éternels

Lorsque je suis née, mes parents, qui étaient catholiques, m’ont choisi un parrain et une marraine. J’ai toujours eu d’excellentes relations avec chacun d’eux.

Lorsque je me suis mariée, à l’âge de vingt ans, j’ai perdu de vue ma marraine. Puis j’ai rencontré les missionnaires, un an après, et mon mari et moi sommes devenus membres de l’Église.

Les années ont passé, avec des hauts et des bas spirituels, mais je suis toujours allée à l’église, j’ai servi dans différents appels, malgré mon manque de maturité spirituelle et le fait que je me sente « tiède ».

Depuis la date de mon baptême, j’ai eu des sœurs visiteuses1 et ai fait partie d’équipes de sœurs visiteuses. J’ai toujours trouvé ce programme important et il m’a permis de développer de vraies amitiés durables et d’avoir une extrême tendresse pour mes sœurs.

Je me souviens d’un temps durant lequel une de mes sœurs visiteuses, Sophie2, m’encourageait lors de chaque visite pour que je me qualifie afin d’aller au temple.

Mon mari et moi avions été scellés au temple de Berne (Suisse) en 1976, quinze mois après notre baptême, mais depuis lors et jusqu’en 1996, je n’y suis plus retournée, n’ayant plus de recommandation valide.

En 1996, ma vie s’est effondrée.

J’ai fait face à la séparation puis au divorce. Nous avions deux filles nées dans l’alliance. À ce moment-là, devant cette épreuve qui me paraissait insurmontable, j’ai décidé de me rapprocher de mon Père céleste et de lui confier ma vie en faisant sa volonté.

Je me suis occupée de mes filles.

Dès lors, je suis retournée au temple. Nous avons tout fait pour vivre l’Évangile, afin d’être préservées des difficultés et d’être sous la protection de notre Père céleste.

En 1987, ma marraine est décédée. Je ne l’ai su que quelques années plus tard.

J’ai regretté de ne pas avoir pu assister à ses obsèques et de ne pas avoir renoué des liens avec elle.

Plus tard, j’ai ressenti qu’elle voulait devenir membre de l’Église. J’ai donc fait le nécessaire pour préparer son nom et l’emmener au temple.

Et en novembre 2013, je suis allée au temple de Fribourg, situé en Allemagne de l’Est.

C’était son jour ; je la sentais près de moi heureuse et souriante.

Le baptême et la confirmation ont été accomplis, puis les ordonnances préparatoires et enfin la dotation. J’étais très contente et je savais qu’elle l’était aussi.

Lors de la phase finale de la dotation, je me suis demandé qui avait bien pu l’instruire dans le monde des esprits.

Au début, j’ai pensé qu’il s’agissait de mon père qui est décédé, et qui, je le sais, a accepté l’Évangile dans le monde des esprits.

Dans le temple à ce même instant, je vous en rends témoignage, j’ai reçu la réponse ! Elle a été instruite par deux sœurs, l’une s’appelle Gisèle3 (je l’ai très bien connue, et elle est décédée il y a quelques années), et l’autre sœur, qui est décédée également, est Sophie, ma Sophie, mon instructrice visiteuse qui m’encourageait à me qualifier pour aller au temple !

Toutes deux, lorsqu’elles étaient sur cette terre, étaient inséparables, elles avaient consacré le plus clair de leur temps à faire de l’histoire familiale et à œuvrer dans le temple. Je sais qu’elles continuent à servir, là où elles sont.

Je n’ai aucun souvenir de la préexistence, mais grâce à ce témoignage, je sais que nous sommes unies par des liens éternels. Lorsque je les retrouverai dans le monde des esprits, je les prendrai toutes deux dans mes bras, avec beaucoup d’amour et de gratitude pour leur travail auprès de ma marraine. Et peut-être qu’à ce moment-là, j’apprendrai ou me souviendrai de choses qui nous rapprocheront encore davantage…

Je vois la portée du programme des visites d’enseignement4… Soyons courageux, avançons avec foi, faisons nos visites et vivons de magnifiques expériences, ou, si ce n’est pas le cas, tissons des liens d’amour qui nous uniront à jamais.

Faisons des efforts, afin de toujours avoir une recommandation valide pour entrer dans le temple, la maison de notre Père, afin d’œuvrer pour les membres de nos familles et être liés à eux à tout jamais… et aussi pour y acquérir de la connaissance, recevoir des révélations, des enseignements, et ressentir l’amour de notre Père céleste.

Notre Père céleste est tellement raffiné !

Son œuvre, le peu que j’en connaisse, est magnifiquement organisée.

Souvenons-nous de ce qui est écrit dans le Livre de Mormon, que certains prophètes ont vu des choses qu’ils n’ont pas reçu la permission d’écrire et qui pourtant les ont plongés dans un ravissement total.

Je suis très reconnaissante pour tous ces témoignages qui m’ont été donnés et j’espère qu’ils m’aideront à être toujours fidèle jusqu’au bout !

Notes de bas de page :

  1. Dénommées « sœurs de service pastoral » de nos jours.

  2. Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat.

  3. Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat.

  4. Service pastoral