Enseignements des présidents de l’Église
Chapitre 8 : Nous tournons nos regards vers le Christ


Chapitre 8

Nous tournons nos regards vers le Christ

« Nous croyons en Christ, nous prêchons le Christ et nous tournons nos regards vers lui. Il est notre Rédempteur, notre Seigneur et notre Dieu. »

Épisodes de la vie de Gordon B. Hinckley

Lors de la conférence générale d’avril 1975, Gordon B. Hinckley, alors membre du Collège des douze apôtres, a raconté l’expérience suivante :

« Nous avons récemment organisé des journées portes ouvertes au temple [de Mesa en] Arizona. Après la rénovation complète de ce bâtiment, près de deux cent cinquante mille personnes ont vu son bel intérieur. Le premier jour des portes ouvertes, nous avons convié à titre spécial les dirigeants ecclésiastiques d’autres religions. Des centaines d’entre eux ont répondu à l’invitation. J’ai eu l’honneur de leur adresser un discours et de répondre à leurs questions à la fin de leurs visites. Je leur ai dit que nous serions heureux de répondre à toutes les questions qu’ils pourraient avoir. Ils en ont posé beaucoup. L’une d’elles émanait d’un pasteur protestant.

« Il a dit : ‘J’ai visité tout ce bâtiment, ce temple qui porte sur son fronton le nom de Jésus-Christ, mais nulle part je n’ai vu de représentation de la croix, symbole du christianisme. J’ai observé vos bâtiments ailleurs et j’ai, de même, remarqué l’absence de croix. Comment cela se fait-il alors que vous dites croire en Jésus-Christ ?’

« J’ai répondu : ‘Je ne veux offenser aucun de mes frères chrétiens qui utilisent la croix sur la flèche de leurs cathédrales et au-dessus de l’autel de leurs églises, qui la portent sur leurs vêtements et l’impriment sur leurs livres et leurs publications. Mais, pour nous, la croix est le symbole du Christ à l’agonie, alors que notre message est que le Christ est vivant.’

« Il m’a alors demandé : ‘Si vous n’utilisez pas la croix, quel est le symbole de votre religion ?’

« J’ai répondu que la vie de nos membres doit devenir l’expression la plus significative de notre foi et, par conséquent, le symbole de notre culte. […]

« Aucun signe, aucune œuvre d’art, aucune représentation de forme ne convient pour exprimer la gloire et la magnificence du Christ vivant. Il nous a dit ce que ce symbole doit être quand il a déclaré : ‘Si vous m’aimez, gardez mes commandements.’ (Jean 14:15.)

« Nous qui sommes ses disciples, nous ne pouvons rien faire de méchant, de mesquin ou de désobligeant sans ternir son image. De même que nous ne pouvons rien faire de bon, de bienveillant ou de généreux sans faire briller davantage le symbole de Celui dont nous avons pris le nom sur nous.

« Ainsi, notre vie doit devenir une expression chargée de sens, le symbole de notre témoignage du Christ vivant, Fils éternel du Dieu vivant.

« C’est aussi simple que cela, mes frères et sœurs, et c’est aussi profond que cela, et nous ferions bien de ne jamais l’oublier1. »

Image
Le Sermon sur la montagne

« Le témoignage de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est le fondement de notre foi. […] II est la pierre angulaire de l’Église qui porte son nom. »

Enseignements de Gordon B. Hinckley

1

Jésus-Christ est le Fils vivant du Dieu vivant.

Le témoignage de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est le fondement de notre foi. […] II est la pierre angulaire de l’Église qui porte son nom2.

Nous croyons en Christ, nous prêchons le Christ, et nous tournons nos regards vers lui. Il est notre Rédempteur, notre Seigneur et notre Sauveur3.

Ministère terrestre

Lui, qui était le Fils de Dieu, son Fils unique, a quitté la demeure céleste de son Père pour revêtir la condition mortelle. Les anges ont chanté à sa naissance et des mages sont venus lui apporter des cadeaux. Il a grandi comme les autres garçons de Nazareth, en Galilée. C’est là qu’il s’est développé « en sagesse, en stature, et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2:52).

Avec Marie et Joseph, il s’est rendu à Jérusalem quand il avait douze ans. Sur le chemin du retour, ils ne l’ont plus trouvé. Ils sont revenus à Jérusalem et l’ont trouvé dans le temple en conversation avec les docteurs de la loi. Quand Marie lui a reproché de ne pas être resté avec eux, il a répondu : « Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » (Luc 2:49). Ses paroles annonçaient son futur ministère.

Ce ministère a commencé lorsqu’il s’est fait baptiser par son cousin Jean dans le Jourdain. Lorsqu’il est sorti de l’eau, le Saint-Esprit est descendu sur lui sous la forme d’une colombe, et la voix de son Père s’est fait entendre, disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Mt. 3:17). Cette déclaration est devenue l’affirmation de sa divinité.

Il a jeûné pendant quarante jours et a subi les tentations du diable qui cherchait à le faire renoncer à la mission que Dieu lui avait confiée. À la proposition de l’adversaire, il a répondu : « Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu » (Mt. 4:7), déclarant à nouveau sa filiation divine.

Il a parcouru les routes poussiéreuses de Palestine. Il n’avait pas de foyer, pas d’endroit où poser sa tête. Son message était l’Évangile de paix, ses enseignements, la générosité et l’amour. « Et si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. » (Mt. 5:40).

Il a enseigné par des paraboles. Il a accompli des miracles tels qu’il n’en avait jamais été accompli auparavant et qu’il n’en a jamais été accompli depuis. Il a guéri des personnes qui étaient malades depuis longtemps. Il a rendu la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds et a fait marcher les estropiés. Il a ressuscité les morts et ils sont revenus à la vie pour le louer. Il est certain qu’aucun homme n’avait fait de telles choses auparavant.

Quelques-uns l’ont suivi, mais la plupart l’ont haï. Il a qualifié les scribes et les pharisiens d’hypocrites, de sépulcres blanchis. Ils ont comploté contre lui. Il a chassé les changeurs de la maison du Seigneur. Ils se sont joints sans aucun doute à ceux qui projetaient de le détruire. Mais cela ne l’a pas découragé. Il a continué d’aller « de lieu en lieu faisant du bien » (Actes 10:38).

Tout cela n’était-il pas suffisant pour qu’on se souvienne éternellement de lui ? Cela n’était-il pas suffisant pour que l’on mette son nom parmi, et même avant, ceux des grands hommes qui ont vécu sur terre et dont on se souvient pour ce qu’ils ont dit ou fait ? Il aurait certainement figuré parmi les plus grands prophètes de tous les temps.

Mais cela n’était pas suffisant pour le Fils du Tout-Puissant. Ce n’était que le prélude de plus grandes choses à venir. Elles se sont accomplies de manière singulière et terrible4.

Arrestation, crucifixion et mort

Il a été trahi, arrêté, condamné à mort, à mourir d’une abominable agonie par crucifixion. Son corps vivant a été cloué sur une croix de bois. Dans une douleur inexprimable, sa vie s’est lentement éteinte. Alors qu’il respirait encore, il s’est écrié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34).

La terre a tremblé et son esprit l’a quitté. Le centurion qui avait tout observé a déclaré solennellement : « Assurément, cet homme était Fils de Dieu » (Mt. 27:54).

Ceux qui l’aimaient ont descendu son corps de la croix. Ils l’ont enveloppé et l’ont placé dans un sépulcre neuf. […]

Ses amis ont dû pleurer. Les apôtres qu’il aimait et qu’il avait appelés comme témoins de sa divinité ont pleuré. Les femmes qui l’aimaient ont pleuré. Personne n’avait compris ce qu’il avait dit sur sa résurrection le troisième jour. Comment pouvaient-ils le comprendre ? Cela ne s’était jamais produit jusqu’alors. Il n’y avait aucun précédent. C’était incroyable, même pour eux.

Ils ont dû éprouver un terrible sentiment d’abandon, de désespoir et de douleur en pensant à leur Seigneur enlevé par la mort5.

Résurrection

Mais ce n’était pas la fin. Le matin du troisième jour, Marie de Magdala et l’autre Marie sont retournées au tombeau. À leur grand étonnement, elles ont trouvé la pierre roulée et le tombeau ouvert. Regardant à l’intérieur, elles ont vu deux personnages vêtus de blanc assis à la tête et au pied de l’endroit où avait reposé le corps. Un ange leur est apparu et leur a dit : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? »

« Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée,

« et qu’il disait : Il faut que le Fils de l’Homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. » (Luc 24:5–7).

Ces simples mots : « Il n’est point ici, mais il est ressuscité », sont devenus les plus profonds jamais écrits. Ils proclament que le tombeau était vide. Ils déclarent l’accomplissement de tout ce qu’il avait dit concernant sa résurrection. Ils sont la réponse triomphale à la question de tout homme, de toute femme et de tout enfant né sur la terre.

Image
Le Christ en train d’enseigner

« Son message était l’Évangile de paix, ses enseignements, la générosité et l’amour. »

Le Seigneur ressuscité s’est adressé à Marie et elle lui a répondu. Ce n’était pas une apparition. Ce n’était pas l’effet de l’imagination. Il était réel, aussi réel qu’il l’avait été durant sa vie mortelle. Il ne lui a pas permis de le toucher. Il n’était pas encore monté vers son Père dans les cieux. Mais il allait le faire bientôt. Quelles retrouvailles merveilleuses cela a dû être, le Fils enserré dans les bras de son Père qui l’aimait et qui avait dû pleurer pour lui pendant ses heures d’agonie.

Il est ensuite apparu à deux hommes sur le chemin d’Emmaüs. Il a parlé avec eux et a partagé leur repas. Il a rencontré ses apôtres derrière des portes closes et les a instruits. Thomas n’était pas présent la première fois. La deuxième fois, le Seigneur lui a proposé de lui toucher les mains et le côté. Émerveillé, Thomas s’est exclamé : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20:28). Plus tard le Sauveur s’est adressé à un groupe de cinq cents personnes. […]

Et il existe un autre témoignage. Le Livre de Mormon, compagnon de la Bible, atteste que le Sauveur est apparu non seulement aux habitants de l’ancien monde mais aussi à ceux du nouveau monde. N’avait-il pas un jour déclaré : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les amène ; elles entendront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul berger » ? (Jn 10:16).

Aux habitants de l’Amérique, il est apparu après sa résurrection. Alors qu’il descendait des cieux, la voix de Dieu, le Père éternel, a de nouveau déclaré solennellement : « Voici mon Fils bien-aimé, en qui je me complais, en qui j’ai glorifié mon nom : écoutez-le. » (3 Né. 11:7). […]

Et si tout cela n’est pas suffisant, il y a le témoignage sûr, certain et sans équivoque du grand prophète de notre dispensation, Joseph Smith. Lorsqu’il était jeune, il s’est rendu dans les bois pour prier, cherchant à être éclairé et instruit. Et là, lui sont apparus deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient au-dessus de lui dans les airs. L’un d’eux s’est adressé à lui, l’appelant par son nom et a dit, en lui montrant l’autre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le ! » (Joseph Smith, Histoire 1:17).

Ce même Joseph a déclaré par la suite : « Et nous vîmes la gloire du Fils, à la droite du Père, et reçûmes de sa plénitude ; […]

« Et maintenant, après les nombreux témoignages qui ont été rendus de lui, voici le témoignage, le dernier de tous, que nous rendons de lui : qu’il vit ! » (D&A 76:20, 22)6.

À tous ceux qui peuvent avoir des doutes, je répète les paroles dites à Thomas tandis qu’il touchait les mains percées du Seigneur : « Ne sois pas incrédule, mais crois » [Jean 20:27]. Croyez en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, la plus grande figure du temps et de l’éternité. Croyez qu’il vivait, lui, sans pareil, avant que le monde fût formé. Croyez qu’il a été le Créateur de la terre sur laquelle nous vivons. Croyez qu’il est le Jéhovah de l’Ancien Testament, qu’il est le Messie du Nouveau Testament, qu’il est mort et ressuscité, qu’il s’est rendu sur le continent américain et en a instruit les habitants, qu’il a ouvert la dispensation finale de l’Évangile et qu’il vit, Fils vivant du Dieu vivant, lui, notre Sauveur et notre Rédempteur7.

2

Chacun de nous peut savoir que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et le Rédempteur du monde, ressuscité du tombeau.

Une bataille […] fait rage, dont l’enjeu est la foi des hommes, mais les camps ne sont pas toujours […] clairement définis car, même parmi les forces de la chrétienté, on en trouve qui cherchent à détruire la divinité du Christ dont ils se disent porte-parole. On ne leur prêterait aucune attention, si leurs voix n’étaient pas si séductrices, leur champ d’influence si vaste et leurs raisonnements si subtils.

[…] Sur des milliers de collines, des multitudes se rassembleront pour accueillir l’aube du jour de Pâques et se remémorer l’histoire du Christ, dont ils commémoreront la résurrection. Dans un beau langage, plein d’espoir, les prêtres de nombreuses confessions raconteront l’histoire du tombeau vide. À eux, et à vous je pose cette question : « Y croyez-vous vraiment ? »

Croyez-vous vraiment que Jésus était le Fils de Dieu, la postérité littérale du Père ?

Croyez-vous que la voix de Dieu, le Père éternel, s’est fait entendre des cieux aux eaux du Jourdain, déclarant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » ? (Mt. 3:17.)

Croyez-vous que ce même Jésus a été l’auteur de miracles, qui a guéri les malades et les infirmes et ramené les morts à la vie ?

Croyez-vous qu’après sa mort sur la colline du Calvaire et son ensevelissement dans la tombe de Joseph, il en est sorti vivant le troisième jour ?

Croyez-vous réellement qu’il vit, de manière tangible et en personne, et qu’il reviendra comme l’ont promis les anges à son ascension ?

Y croyez-vous vraiment ? Si vous y croyez, alors vous appartenez à la minorité décroissante des littéralistes qui suscitent de plus en plus les sourires narquois des philosophes et les moqueries de certains éducateurs et sont de plus en plus considérés comme « dépassés » par un cercle grandissant de ministres religieux et de théologiens influents.

[…] Aux yeux de ces intellectuels, ces choses sont un mythe : la naissance de Jésus, le Fils de Dieu dont les anges chantaient les louanges dans les plaines de Judée, l’auteur de miracles qui a guéri les malades et a ressuscité les morts, le Christ ressuscité du tombeau, l’ascension et le retour promis.

Ces théologiens modernes le dépouillent de sa nature divine puis ils s’étonnent que les hommes ne l’adorent pas.

Image
Chemin d’Emmaüs

Le Sauveur ressuscité a marché côte à côte avec deux hommes sur la route d’Emmaüs.

Ces savants habiles ont retiré le manteau de la divinité de ses épaules et n’ont laissé qu’un homme. Ils ont essayé de le conformer à leur vision étriquée. Ils lui ont volé son identité de Fils de Dieu et ont privé le monde de son roi légitime. […]

Je vous témoigne solennellement que Dieu n’est pas mort, sauf pour ceux qui en adoptent une conception stérile. […]

Notre croyance ne doit pas s’appuyer seulement sur la raison. Nous avons besoin de comprendre son rôle unique et incomparable de divin Rédempteur et d’avoir de l’enthousiasme pour lui, le Fils de Dieu, et pour son message.

Tous ceux qui sont disposés à en payer le prix peuvent acquérir cette compréhension et cet enthousiasme. Ils ne sont pas incompatibles avec l’instruction supérieure, mais ne s’obtiennent pas en lisant uniquement de la philosophie. Non, ils découlent d’un processus plus simple : les choses de Dieu se comprennent par l’Esprit de Dieu. (1 Co. 2:11.) C’est ce que déclare la révélation.

On obtient la connaissance de Dieu et l’enthousiasme vis-à-vis de lui en suivant des règles simples. […] Je vais vous proposer trois règles simples, presque banales tant elles ont été répétées, mais fondamentales dans leur application et fructueuses dans leurs résultats. […]

La première est de lire, lire la parole du Seigneur. […] Prenez par exemple l’Évangile de Jean et lisez-le du début à la fin. Laissez le Seigneur s’adresser lui-même à vous, et ses mots s’accompagneront d’une conviction tranquille qui rendra insignifiants ceux de ses détracteurs. Lisez aussi le Livre de Mormon, témoignage du nouveau monde, révélé pour témoigner que « Jésus est le Christ, le Dieu éternel, qui se manifeste à toutes les nations ». (Page de titre du Livre de Mormon.)

La deuxième est de servir ; servir dans l’œuvre du Seigneur. […] La cause du Christ n’a pas besoin de vos doutes, elle a besoin de votre force, de votre temps et de vos talents, et, si vous les mettez à son service, votre foi grandira et vos doutes s’évanouiront. […]

La troisième règle est de prier. Adressez-vous à votre Père éternel au nom de son Fils bien-aimé. « Voici, dit-il, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3:20).

C’est son invitation et la promesse est sûre. Il est peu probable que vous entendiez une voix venir des cieux, mais vous recevrez l’assurance du ciel, paisible et sûre. […]

À travers toute la confusion de la philosophie ou de ce qu’on appelle la haute critique, et la théologie négative, brillera le témoignage du Saint-Esprit que Jésus est réellement le Fils de Dieu, né dans la chair, le Rédempteur du monde, ressuscité du tombeau, le Seigneur qui régnera en Roi des rois. Vous avez la possibilité de le savoir. Il est de votre devoir de le découvrir8.

3

Nous devons nous demander continuellement ce que nous ferons de Jésus, qu’on appelle le Christ.

Je vous pose à nouveau la question posée par Ponce Pilate il y a environ deux mille ans : « Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ ? » (Mt. 27:22.) Nous devons nous demander continuellement ce que nous ferons de Jésus, qu’on appelle le Christ. Que ferons-nous de ses enseignements et comment pouvons-nous les intégrer de manière indissoluble dans notre vie ? […]

« Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jn. 1:29). Comme notre vie serait pauvre sans l’influence de ses enseignements et de son exemple sans pareil. Tendre l’autre joue, faire le deuxième mille, le retour du fils prodigue et d’innombrables autres enseignements incomparables ont traversé les siècles et sont devenus un facteur puissant pour corriger les pratiques inhumaines de l’homme envers ses semblables et susciter la bonté et la miséricorde.

Quand le Christ est rejeté, c’est la brutalité qui règne. Quand il est reconnu et que ses enseignements sont suivis, la bonté et la longanimité gouvernent.

Que ferons-nous donc de Jésus qu’on appelle Christ ? « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu » (Michée 6:8.)

« C’est pourquoi je vous dis que vous devez vous pardonner les uns aux autres ; car celui qui ne pardonne pas à son frère ses offenses est condamné devant le Seigneur, car c’est en lui que reste le plus grand péché. » (D&A 64:9.) […]

Que ferons-nous donc de Jésus qu’on appelle Christ ? « Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. » (Mt 25:35-36) […]

Que ferons-nous donc de Jésus qu’on appelle Christ ?

Nous apprendrons de lui. Nous sonderons les Écritures car elles témoignent de lui. Nous méditerons sur le miracle de sa vie et de sa mission. Nous essayerons un peu plus diligemment de suivre son exemple et de nous conformer à ses enseignements9.

4

Nous nous tournons vers Jésus-Christ, le rocher de notre salut, notre force, notre consolation, le symbole même de notre foi.

Nous ne savons pas ce qui nous attend. Nous ne savons pas ce que les jours qui viennent nous réservent. Nous vivons dans un monde d’incertitude. Pour certains, il y aura de grandes réalisations. Pour d’autres, de la déception. Pour certains, il y aura beaucoup de réjouissances, de joie, de bonne santé et de bonheur. Pour d’autres, peut-être la maladie et du chagrin. Nous ne le savons pas. Mais il est une chose que nous savons. Comme l’étoile polaire au ciel, quoi que l’avenir nous réserve, le Rédempteur du monde, le Fils de Dieu, est là, sûr et certain comme l’ancre de notre vie immortelle. Il est le rocher de notre salut, notre force, notre consolation, le symbole même de notre foi.

Dans la joie et dans la peine, nous nous tournons vers lui, et il est là pour nous rassurer et nous sourire10.

Je sais qu’il vit, mon Rédempteur,

Le Fils de Dieu triomphateur.

Il a vaincu souffrance et mort,

Mon roi, mon guide et mon Sauveur.

C’est lui mon roc, mon défenseur,

L’espoir de tout homme ici-bas,

La flamme éclairant le sentier,

La vie au-delà du trépas.

Oh ! Donne-moi ton doux esprit,

La paix qui ne vient que de toi,

La foi de suivre le chemin

Vers ton éternité de joie11.

Idées pour l’étude et l’enseignement

Questions

  • Relisez le témoignage du président Hinckley dans la première partie et prenez le temps de méditer sur votre témoignage de Jésus-Christ. Pourquoi êtes-vous reconnaissant du ministère et de l’expiation du Sauveur ? Quels récits et enseignements de la vie du Sauveur vous touchent le plus ?

  • Posez-vous les questions soulevées dans la deuxième partie. Comment vos réponses influencent-elles votre manière de vivre chaque jour ? Dans la même partie, relisez les trois « règles simples » données par le président Hinckley pour acquérir la connaissance des « choses de Dieu ». Comment ces principes vous ont-ils aidé à mieux comprendre les choses spirituelles ?

  • Le président Hinckley demande à plusieurs reprises : « Que ferons-nous de Jésus, qu’on appelle le Christ ? » (3e partie). Que peuvent nous apprendre ses réponses ? Réfléchissez à ce que vous répondriez à cette question. En quoi votre vie serait-elle différente si vous n’aviez pas les enseignements et l’exemple du Sauveur ?

  • Le président Hinckley souligne que Jésus-Christ est notre ancre dans un monde d’incertitude (voir la 4e partie). Pourriez-vous raconter une expérience où vous avez ressenti la force et le réconfort du Sauveur lorsque vous en aviez besoin ? Méditez sur chaque vers du cantique du président Hinckley dans la quatrième partie. En quoi le Christ est-il « l’espoir de tout homme ici-bas » ? En quoi est-il « la flamme éclairant le sentier » ?

Écritures apparentées

Luc 24:36–39 ; Jean 1:1–14 ; Actes 4:10–12 ; 2 Néphi 2:8 ; 25:26 ; Alma 5:48 ; D&A 110:3–4

Aide pédagogique

« Planifiez des activités d’étude qui vont fortifier votre foi au Sauveur » (Prêchez mon Évangile, 2004, p. 22). Vous pourriez, par exemple, vous poser des questions semblables à celles-ci pendant votre étude : Comment ces enseignements peuvent-ils m’aider à mieux comprendre l’expiation de Jésus-Christ ? Comment ces enseignements m’aident-ils à devenir plus semblable au Sauveur ?

Notes

  1. « Le symbole du Christ », L’Étoile, déc. 1976, p. 3, 4.

  2. « Les pierres angulaires de notre foi », Ensign, rapport de la conférence générale d’oct. 1984, p. 45.

  3. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997, p. 280.

  4. « Il n’est point ici, mais il est ressuscité », L’Étoile, juil. 1999, p. 82.

  5. « Il n’est point ici, mais il est ressuscité », p. 82.

  6. « Il n’est point ici, mais il est ressuscité », p. 82-83.

  7. « Ne sois pas incrédule », L’Étoile, avr. 1990, p. 2-3.

  8. Dans Conference Report, avril 1966, p. 85-87.

  9. « Que ferais-je donc de Jésus, appelé le Christ ? » L’Étoile, mai 1984, p. 2-5.

  10. « Nous avons les regards tournés vers le Christ » Le Liahona, juil. 2002, p. 102.

  11. « Il vit, mon Rédempteur », Cantiques, n° 72, paroles de Gordon B. Hinckley.