2020
Il suffisait d’un coup de fil
Février 2020


Séries : Service Pastoral Significatif

Il suffisait d’un coup de fil

« Je me suis fixé un objectif de contacter un certain nombre de gens chaque mois et j’ai commencé à le faire de haut vers le bas de la liste. »

Lorsque l’épiscopat m’a remis une liste des Jeunes Adultes Seuls de la paroisse, j’étais sidérée.

J’avais terminé mes études secondaires un an auparavant, et aussitôt après, j’ai été appelée comme représentante de la Société de Secours auprès des Jeunes Adultes Seuls dans ma paroisse. Même pas 18 ans d’âge, j’étais heureuse mais quelque peu terrifiée.

Le dimanche, une poignée de Jeunes Adultes Seuls venait assister à notre leçon de l’École du Dimanche. De différents âges et intérêts, ils avaient très peu à voir les uns les autres en dehors de l’église. Mon objectif, ensemble avec le représentant de la prêtrise et notre couple consultant des JAS, était de fortifier et d’agrandir notre groupe. Nous voulions que les JAS deviennent des amis qui se soutiennent et se fortifient les uns les autres dans leurs efforts de vivre l’Évangile.

Et ensuite j’ai reçu la liste. Des pages et des pages des noms m’observaient ; le pourcentage des JAS pratiquants semblait insignifiant. Je me suis rendue compte que ce registre était composé de personnes réelles qui travaillaient, étudiaient, et luttaient avec des décisions inhérentes à l’âge de jeunes adultes. Ils avaient besoin de l’Évangile dans leur vie. Pas seulement cela : nous avions aussi besoin d’eux.

Je me suis fixé un objectif de contacter un certain nombre de gens chaque mois et j’ai commencé à le faire de haut vers le bas de la liste. Tous les noms m’étaient étranges ; alors, pourquoi ne pas commencer par le haut ? Je faisais rapport de mon avancement chaque mois lors du conseil de paroisse. Les numéros de téléphone étaient incorrects ; les numéros sonnaient éternellement ; les gens me disaient poliment qu’ils n’étaient pas intéressés. Mon ‘avancement’ consistait à informer le greffier que quelqu’un avait quitté la paroisse ou que nous devions chercher de nouvelles coordonnées.

Un jour, pendant que l’évêque écoutait mon rapport, il a soudainement demandé : « As-tu contacté Karen ? » (Le nom a été changé.) Surprise, j’ai dit non ; Karen était un peu plus bas sur la liste, et je n’étais pas encore arrivée aussi loin. « Je pense que tu devrais l’appeler », a-t-il dit. J’ai noté son nom ensemble avec quelques autres.

Le mois passait vite, et le samedi avant la prochaine réunion j’ai regardé mes notes et je me suis rendue compte que je n’avais pas encore appelé Karen. Sans doute ce serait une autre tentative manquée, mais l’évêque voudrait savoir.

J’ai composé le numéro et j’ai sursauté lorsqu’elle a répondu. Toute joyeuse, je me suis présentée.

« Bonjour ! » a-t-elle dit. « J’ai essayé de vous joindre ! » Karen a expliqué qu’elle avait récemment regardé le numéro de la chapelle locale dans l’annuaire téléphonique et a essayé de téléphoner à plusieurs reprises. Chaque fois qu’elle appelait ça ne faisait que sonner. Je connaissais ce sentiment.

Nous avons facilement causé pendant quelques minutes, et ensuite je l’ai invitée à l’église le jour suivant.

« D’accord », a-t-elle dit. « À nous revoir ! » J’ai presque sauté de joie !

Le lendemain matin, j’étais remplie d’émoi. Une grande partie de moi pensait que Karen allait faire marche arrière. Mais quelques minutes avant le début du service, une belle jeune fille, souriante, avec des yeux étincelants est entrée. Elle m’a saluée avec une étreinte. Je n’arrêtais pas d’être radieuse.

Karen est venue à l’église chaque semaine après cela. Elle est devenue une partie active et participante de notre groupe de jeunes adultes seuls et une bonne amie. Comme notre groupe de JAS s’est transformé en un grand groupe unifié d’amis, elle a aidé à fortifier et à édifier les autres avec son témoignage.

Il suffisait de l’influence de l’Esprit. Et d’un – juste d’un — coup de fil.