2020
La main de notre Père céleste
Août 2020


Perfectionnement des membres

La main de notre Père céleste

Il y a un certain nombre d’années, mon divorce m’a laissé dans une situation financière critique. Il a meurtri douloureusement et profondément l’esprit de chacun de nous, et tout particulièrement celui de mes enfants.

En 2011, ma situation s’étant stabilisée socialement et spirituellement, j’ai proposé à mes enfants de prendre une quinzaine de jours pour aller en camping dans le nord de la France. Je savais qu’à moyen terme, mon véhicule serait bon pour la casse, mais des réparations importantes avaient été faites et il me semblait raisonnable de continuer de l’utiliser. D’autre part, j’étais heureux et confiant en notre Père céleste, que j’avais retrouvé.

Nous avons fait une pause sur une aire d’autoroute à proximité de Reims. Ma voiture s’était bien comportée jusque-là et, durant notre arrêt, j’ai laissé le moteur tourner au ralenti. C’est à ce moment que j’ai entendu des cliquetis métalliques, proches de la désarticulation, provenant du moteur. Avec effarement, j’ai compris que la voiture allait tomber en panne !

J’étais anéanti par ce constat et je savais, quelles que soient les mesures que je prendrais, que la voiture me lâcherait au bout de quelques kilomètres. J’étais terrifié par cette perspective, car je ressentais l’importance de l’enjeu de ces vacances communes ; elles représentaient une nécessité absolue pour notre relation parent/enfants.

Finalement, j’ai prié le Père de toute mon énergie. Dans cette prière, je lui ai expliqué mon problème et ce que je voulais faire avec mes enfants. Cela comptait énormément pour nous et, concrètement, ces vacances ne pouvaient déjà s’interrompre alors qu’elles venaient à peine de commencer. Je lui ai expliqué aussi que c’était la première fois, et sans doute la dernière, que j’aurais l’occasion de partir en vacances avec mes trois enfants (ce que l’avenir a effectivement confirmé). Chacun de nous aspirait à ces retrouvailles depuis près d’une année, et je m’efforçais de faire, de tout mon possible, ce qu’il attendait de moi. J’ai prié intensément et j’ai conclu en m’en remettant totalement à sa volonté.

Je me souviens avoir ressenti la paix au cours de cette prière. Je n’avais plus d’inquiétude, car je m’étais totalement confié à Dieu. Je me suis senti paisible et j’ai perçu ce message : « Reprends la route. » J’ai alors décidé de continuer sur la route des vacances. Ce faisant, je n’ai plus du tout pensé à tout cela. Mon esprit était libéré et comme anesthésié face à cette difficulté mécanique. Une ou deux alertes se sont déclarées en cours de trajet, sans pour autant entraver notre périple.

Nous avons profité tous les quatre de dix jours de vacances merveilleux, naviguant de la côte d’Opale aux Flandres, puis jusqu’à Bruxelles. Là, le signal qu’il fallait rentrer s’est manifesté. Le moteur se faisait entendre à nouveau, la main du Seigneur se levait et l’engin mécanique recommençait à péricliter. À Soissons, la voiture nous a lâchés définitivement. Nous étions allés au bout de nos congés ensemble. Nous avions fait tout ce que nous avions prévu, ne subissant aucune restriction dans l’utilisation de notre véhicule. Lorsque la voiture a cessé de fonctionner, l’assurance a pris le relais et un autre véhicule m’attendait chez le concessionnaire.

Je témoigne en toute certitude que Dieu le Père a placé sa main au-dessus du moteur de ma voiture, telle une coque protectrice, afin de le maintenir en état de fonctionnement, jusqu’au moment où il a jugé opportun que nous rentrions. Rien ne lui est impossible. Par sa grâce, la voiture a bénéficié d’un sursis et nous a véhiculés, mais aussi, plus important encore, rassemblés. Tel un puzzle, chaque pièce de ce voyage s’est positionnée au bon endroit et tout s’est déroulé à la manière du Seigneur. Grâce à lui, mes enfants et moi avons passé de merveilleux moments ensemble. Notre Père céleste se soucie de chacun de nous et il nous comble de ses bienfaits. J’en témoigne, au nom du Christ.