2020
Il y a beaucoup de choses qu’on ne m’a pas dites…
Août 2020


Il y a beaucoup de choses qu’on ne m’a pas dites…

Lors de l’annonce de la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai, le président SORENSEN et son épouse ont écrit un message dans leur lettre hebdomadaire adressée aux missionnaires de leur mission. Ils m’ont permis de vous en transmettre un passage.

Plus que jamais auparavant, au cours de cette mission, j’ai appris que la décision de faire une mission n’est pas un moment historique. Ce n’est pas « de l’eau sous le pont ». Ce n’est pas une décision que nous avons prise avant de donner nos papiers de mission.

C’est un processus, une évolution. C’est hier, c’est aujourd’hui, et c’est demain.

Chacun de nous pensera cela, car une mission, c’est tellement difficile, tellement exigeant. Notre décision de servir sera également mise à l’épreuve.

Quand j’étais petit, mon père avait sur son bureau une vieille photo. Elle montrait un vieux cow-boy sale, épuisé et en sueur sur un cheval dans le désert, les vêtements en lambeaux. Il était accompagné de quelques autres cow-boys qui essayaient avec acharnement de conduire un énorme troupeau de bétail sauvage traversant une rivière bouillonnante. Le cow-boy affichait une grimace évocatrice de la situation désespérée.

La légende de la photo indiquait : « Il y a beaucoup de choses qu’on ne m’a pas dites quand j’ai accepté ce travail et cette tenue. »

Parfois, il nous arrive de ressentir la même chose, qu’il s’agisse d’un collègue difficile, d’un transfert inattendu, d’une maladie…

Durant votre mission, vous vous êtes certainement rendu compte que vous devez renouveler plusieurs fois, voire chaque jour, votre décision de servir.

Néphi est une fois encore un excellent exemple lorsqu’il dit à son père : « J’irai et je ferai la chose que le Seigneur a commandée ». Néphi ne savait pas que son arc se briserait, ni qu’il passerait huit ans dans le désert, ni qu’il devrait construire un bateau… Face aux nombreuses circonstances inattendues et les difficultés qu’il a rencontrées, il a chaque fois choisi de servir fidèlement, même entouré de ses frères qui doutaient et le menaçaient.

Lorsque j’étais jeune missionnaire, je suis venu en mission parce que je sentais que c’était vrai et je savais que j’avais ressenti l’Esprit. Mais une grande partie de ma motivation était liée au devoir de loyauté que j’avais envers mes parents et ma famille. Au début, j’ai ressenti que je faisais un grand sacrifice. Mais au fur et à mesure que je servais, notamment un jour alors que j’étais à la moitié de ma mission, j’ai compris que c’était en fait un grand privilège d’être missionnaire et de servir le Sauveur. Ma motivation à servir a progressé au cours de ma mission, sur bien des plans.

Lorsque vous faites face à un moment difficile aujourd’hui ou n’importe quand, pendant votre mission, faites l’offrande suivante au Seigneur, faites-y face avec volonté et avec le sourire. Rassemblez votre courage, votre bonne volonté et votre foi en lui pour servir et élever les autres, pour lui, aujourd’hui et chaque jour.

Ne comptons pas les jours, mais faisons en sorte que les jours comptent !

Ajout de la rédaction : « Ce qu’on m’impose, je le choisis quand même. » (Alvin le Faiseur, tome 6, d’Orson Scott CARD)