2010-2019
Le Saint-Esprit
Avril 2016


Le Saint-Esprit

« J’exprime mon amour et ma reconnaissance à notre Père céleste pour le don du Saint-Esprit par lequel il révèle sa volonté et nous soutient dans la vie. »

Mes frères et sœurs bien-aimés, je parle aujourd’hui en tant que serviteur du Seigneur et aussi en tant qu’arrière-grand-père. L’enseignement et le témoignage que je vous donne ainsi qu’à ma postérité bien-aimée, portent sur le don remarquable du Saint-Esprit.

Je commence en évoquant la Lumière du Christ, qui est donnée à « tout homme [et à toute femme] qui vient au monde1 ». Nous bénéficions tous de cette lumière sainte. Elle est « en tout et à travers tout2 », et elle nous permet de distinguer le bien du mal3.

Mais le Saint-Esprit est différent de la Lumière du Christ. Il est le troisième membre de la Divinité, un personnage d’esprit distinct chargé de responsabilités sacrées et un avec le Père et le Fils quant au but4.

En tant que membres de l’Église, nous pouvons bénéficier continuellement de la compagnie du Saint-Esprit. Grâce à la prêtrise de Dieu rétablie, nous sommes baptisés par immersion pour la rémission de nos péchés, puis confirmés membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Lors de cette ordonnance, le don du Saint-Esprit nous est donné par l’imposition des mains de détenteurs de la prêtrise5. À partir de là, nous pouvons recevoir et conserver la compagnie du Saint-Esprit en nous souvenant toujours du Sauveur, en obéissant à ses commandements, en nous repentant de nos péchés et en prenant la Sainte-Cène dignement le jour du sabbat.

Le Saint-Esprit nous donne des révélations personnelles pour nous aider à prendre des décisions importantes pour notre vie, sur des sujets tels que les études, la mission, la carrière professionnelle, le mariage, les enfants, l’endroit où vivre avec notre famille, etc. Dans ces domaines, notre Père céleste attend de nous que nous utilisions notre libre arbitre, que nous étudiions la situation dans notre esprit selon les principes de l’Évangile et que nous lui présentions une décision par la prière.

La révélation personnelle est essentielle, mais elle n’est qu’une partie de l’œuvre du Saint-Esprit. Comme les Écritures l’affirment, le Saint-Esprit témoigne aussi du Sauveur et de Dieu le Père6. Il nous enseigne « les choses paisibles du royaume7 » et nous fait « abond[er] en espérance8 ». Il nous « conduit à faire le bien […] [et] à juger avec droiture9 ». Il donne à chacun un don spirituel, « afin que tous en profitent10 ». Il nous « donne de la connaissance11 » et nous « rappell[e] tout12 ». Par le Saint-Esprit, nous pouvons « être sanctifiés13 » et recevoir « le pardon de [nos] péchés14 ». Il est le « Consolateur » que le Sauveur a « promis à [ses] disciples15 ».

Je rappelle à chacun de nous que le Saint-Esprit ne nous est pas donné pour nous contrôler. Certains d’entre nous cherchent, de manière malavisée, à être guidés par le Saint-Esprit pour chaque décision insignifiante de leur vie. Cela banalise son rôle sacré. Le Saint-Esprit respecte le principe du libre arbitre. Il parle avec douceur à notre esprit et à notre cœur sur de nombreux sujets importants16.

Chacun de nous peut ressentir l’influence du Saint-Esprit de manière différente. Nous ressentons son inspiration avec différents degrés d’intensité selon notre situation et nos besoins personnels.

En ces derniers jours, nous affirmons que seul le prophète peut recevoir la révélation par le Saint-Esprit pour toute l’Église. Certains l’oublient, comme Aaron et Marie quand ils essayèrent de convaincre Moïse d’être d’accord avec eux. Mais le Seigneur leur enseigna, ainsi qu’à nous :

« Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, […] moi, l’Éternel, je me révélerai à lui. […]

« Je lui parle[rai] bouche à bouche17. »

Parfois, l’adversaire nous tente par des idées fausses que nous pouvons attribuer au Saint-Esprit. Je témoigne que, si nous obéissons aux commandements et respectons nos alliances avec fidélité, nous serons protégés contre la tromperie. Grâce au Saint-Esprit, nous serons capables de discerner les faux prophètes qui enseignent pour doctrine des commandements d’hommes18.

Quand nous recevons la révélation du Saint-Esprit pour nous-mêmes, il est sage de nous souvenir que nous ne pouvons pas recevoir la révélation pour les autres. Je connais un jeune homme qui a dit à une jeune femme : « J’ai rêvé que tu devais être ma femme. » La jeune femme a réfléchi à cette déclaration, puis elle a répondu : « Quand j’aurai fait le même rêve, je viendrai te parler. »

Nous pouvons tous être tentés de laisser nos désirs personnels supplanter la direction du Saint-Esprit. Joseph Smith, le prophète, a supplié notre Père céleste de lui accorder la permission de prêter les cent seize premières pages du Livre de Mormon à Martin Harris. Joseph pensait que c’était une bonne idée. Au début le Saint-Esprit ne lui a pas donné de sentiment de confirmation. Finalement, le Seigneur a tout de même permis à Joseph de prêter les pages. Martin Harris les a perdues. Le Seigneur a retiré au prophète son don de traduction pour un temps et Joseph a appris une leçon douloureuse mais précieuse, qui a influencé le reste de son service.

Le Saint-Esprit a joué un rôle essentiel dans le Rétablissement. Parlant de sa lecture de Jacques 1:5 quand il était jeune, Joseph Smith, le prophète, a déclaré : « Jamais aucun passage de l’Écriture ne toucha le cœur de l’homme avec plus de puissance que celui-ci ne toucha alors le mien19. » La puissance décrite par Joseph Smith était l’influence du Saint-Esprit. À la suite de cela, Joseph est allé dans un bois près de chez lui et s’est agenouillé pour demander à Dieu. La Première Vision qui s’en est suivie a été véritablement importante et grandiose. Mais ce qui a conduit à cette visite du Père et du Fils en personne a d’abord été l’inspiration de prier que lui a donnée le Saint-Esprit.

Il a reçu les vérités révélées de l’Évangile rétabli en suivant le modèle consistant à chercher par la prière, puis à obtenir et à suivre l’inspiration du Saint-Esprit. Voici quelques exemples : la traduction du Livre de Mormon, le rétablissement de la prêtrise et de ses ordonnances, en commençant par le baptême et l’organisation de l’Église. Je témoigne qu’aujourd’hui, la révélation que le Seigneur donne à la Première Présidence et aux Douze leur est accordée selon ce même modèle sacré. C’est le même processus sacré qui permet la révélation personnelle.

Nous rendons hommage à toutes les personnes qui ont suivi le Saint-Esprit pour recevoir l’Évangile rétabli, à commencer par les membres de la famille de Joseph Smith. Quand le jeune Joseph a raconté à son père la visite de Moroni, son père a reçu lui-même un témoignage de confirmation. Il a immédiatement dégagé Joseph de ses responsabilités à la ferme et lui a recommandé de suivre les directives de l’ange.

En tant que parents, faisons de même. Recommandons à nos enfants et aux autres de suivre les directives du Saint-Esprit. Ce faisant, suivons l’exemple du Saint-Esprit nous-mêmes, en dirigeant par la gentillesse, la douceur, la bonté, la longanimité et l’amour sincère20.

Le Saint-Esprit est un vecteur de l’œuvre de Dieu, au sein de la famille et dans toute l’Église. Avec cette compréhension, je vais donner quelques exemples personnels de l’influence du Saint-Esprit dans ma vie et dans mon service dans l’Église. Je les donne comme témoignage personnel que le Saint-Esprit nous bénit tous.

Il y a de nombreuses années, sœur Hales et moi avions prévu d’accueillir certains de mes collègues de travail chez nous pour un dîner spécial. En rentrant du bureau, je me suis senti poussé à m’arrêter chez une veuve dont j’étais l’instructeur au foyer. Quand je me suis présenté à sa porte, elle a dit : « J’ai prié pour que vous veniez. » D’où venait cette inspiration ? Du Saint-Esprit.

Un jour, après une maladie grave, je présidais une conférence de pieu. Pour conserver mon énergie, je prévoyais de quitter l’église immédiatement après la session des dirigeants de la prêtrise. Cependant, après la prière de clôture, le Saint-Esprit m’a dit : « Où vas-tu ? » J’ai reçu l’inspiration de serrer la main de toutes les personnes à mesure qu’elles quittaient la salle. Quand un jeune missionnaire s’est avancé, je me suis senti poussé à lui adresser ce message particulier : Il avait les yeux baissés ; j’ai attendu qu’il les lève et qu’il me regarde. J’ai alors pu lui dire : « Priez notre Père céleste, écoutez le Saint-Esprit, suivez les inspirations qui vous sont données et tout se passera bien dans votre vie. » Plus tard, le président de pieu m’a expliqué que ce jeune homme venait de rentrer de mission prématurément. Suivant une inspiration claire, le président de pieu avait promis au père de ce jeune homme que, s’il amenait son fils à la réunion de la prêtrise, frère Hales lui parlerait. Pourquoi me suis-je arrêté pour serrer la main à tout le monde ? Pourquoi me suis-je arrêté pour parler à ce jeune homme ? Quelle était la source de mes recommandations ? C’est simple : c’était le Saint-Esprit.

Au début de l’année 2005, j’ai été guidé pour préparer un message de conférence générale au sujet des couples missionnaires d’âge mûr. Après la conférence, un frère a raconté : « Quand nous avons écouté la conférence […] immédiatement l’Esprit du Seigneur m’a touché au plus profond de mon être. […] On ne pouvait se méprendre sur le message qui nous était adressé, à ma femme et moi ! Nous devions faire une mission, et c’était le moment. Quand j’ai […] regardé ma femme, je me suis rendu compte qu’elle avait reçu exactement la même inspiration de l’Esprit21. » Qu’est-ce qui avait suscité cette forte réaction simultanée ? Le Saint-Esprit.

À ma postérité et à toutes les personnes qui m’entendent, je rends mon témoignage de la révélation personnelle et du flux constant et quotidien de direction, de mise en garde, d’encouragement, de force, de purification spirituelle, de réconfort et de paix que notre famille a reçus par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Par l’intermédiaire du Saint-Esprit, nous ressentons l’immensité des tendres miséricordes du Christ22 et sommes témoins de ses miracles qui ne cessent pas23.

En ma qualité de témoin spécial, j’atteste que le Sauveur vit. J’exprime mon amour et ma reconnaissance à notre Père céleste pour le don du Saint-Esprit, par lequel il révèle sa volonté et nous soutient dans la vie. Au nom de Jésus-Christ. Amen.