Don de soi
Don de sang…
Depuis de très nombreuses années, je fais don plusieurs fois par an d’une partie de mon sang. Cela m’enthousiasme de contribuer à guérir quelqu’un, voire sauver une vie.
Mais lors de mon récent prélèvement, on m’a appris que j’avais atteint l’âge limite légale pour donner mon sang en France.
Cela me frustra, car mon sang n’est pas contaminé et je me sens en pleine forme physique.
J’étais donc dans cet état d’esprit pendant le prélèvement, et je réfléchissais désormais à une nouvelle façon d’aider mon prochain. Le temps s’écoulait, comme mon sang, et je réalisais que l’infirmière, bien affairée à s’occuper d’autres donneurs, m’avait quelque peu oublié. Je me suis surpris à penser que la machine allait ainsi me pomper tout mon sang si l’infirmière n’intervenait pas rapidement.
Je voulais bien donner généreusement une partie de mon sang, mais pas au point d’en être vidé complètement, quand bien même celui-ci aurait été bien utilisé ultérieurement !
C’est alors que l’infirmière intervint et me rassura en me confirmant que la machine était programmée pour ne pas prélever plus de 480 ml sur les 5 à 6 litres que j’ai dans le corps.
Je pris alors pleinement conscience du sacrifice extrême du Christ qui a donné non seulement son sang, mais sa vie pour nous sauver.
Son sacrifice a été spontané et sans limites.
Cette réflexion sensible sur mes limites à donner « sans risque » pour mon prochain renforça mon désir et mon témoignage que je peux faire mieux, notamment en réagissant positivement aux besoins et aux souffrances des personnes qui me sont confiées, ou lors des opportunités qui se présentent dans ma vie de tous les jours.
Dieu n’a pas fixé de limite au sacrifice du Christ alors même que ses tourments furent extrêmes pour sauver nos âmes.
Je sais que Dieu n’attend pas de moi un sacrifice extrême, mais à ma mesure, de prendre exemple sur le Christ.