La gratitude
Je pense qu’un des plus grands péchés que nous commettons en tant qu’enfants de Dieu est celui de l’ingratitude.
Le psalmiste a posé la question: Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains,
La lune et les étoiles que tu as établies;
Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui?
Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui?
Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu,
Tu l’as couronné de gloire et de splendeur.
Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains. Tu as tout mis sous ses pieds.
Cela souligne bien notre importance à nous, ses enfants, dans la vie terrestre et dans la vie éternelle. L’Eternel posa également la question suivante à Job:
Où étais-tu quand je fondais la terre?
Déclare-le si tu le sais, avec ton intelligence.
Qui en a fixé les mesures, le sais-tu?
Où qui a étendu sur elle le cordeau?
Dans quoi ses bases sont-elles enfoncées?
Qui en a posé la pierre angulaire, alors que les étoiles du matin chantaient en champs de triomphe, et que tous les fils de Dieu lançaient des exclamations?» (Job 38:4-7).
Frères et sœurs, nous étions dans le grand conseil des cieux quand ce plan fut présenté; et nous étions heureux d’avoir l’honneur, l’occasion et la bénédiction de venir ici-bas prendre un corps qui nous permettrait d’avoir des expériences afin de connaître le bien et le mal. Mes frères et sœurs, combien nous sommes heureux d’avoir eu part au plan de rédemption, et non de ressentir ce qu’à exprimé Paul aux Corinthiens: «Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.» (1 Corinthiens 15:19). Sommes-nous disposés à faire preuve de gratitude pour nos bénédictions et notre connaissance?
Je pense qu’un des plus grands péchés que nous commettons nous, enfants de notre Père céleste, est le péché d’ingratitude. Joseph F. Smith a dit dans un de ses discours que lorsque nous voyons quelqu’un qui a reçu plus de dons ou plus d’intelligence que d’autres, et qu’à cause de cela on l’acclame pour son succès, souvent cette personne attribue son succès à ses propres ressources et à son énergie, ses efforts et son intelligence. Au lieu de reconnaître la main de Dieu dans son succès, il ignore Dieu et s’en attribue l’honneur (voir Journal of Discourses, 25:53).
Pour toutes les grandes découvertes de la science et de l’art et pour tous les progrès de l’époque, le monde dit: «C’est notre œuvre!» Chacun dit: «C’est moi qui l’ai fait!» sans honorer Dieu ou lui en attribuer le mérite. Le président Smith poursuit: «L’un des plus grands péchés dont les habitants de la terre sont coupables de nos jours c’est le péché d’ingratitude.» (Journal of Discourses, 25:52).
J’imagine que la plupart d’entre nous ne considèrent pas cela comme un péché grave. Nous avons tendance dans nos prières – même les plus ferventes – de ne demander rien d’autre au Seigneur que davantage de bénédictions. Je crois que nous devrions parfois consacrer davantage de nos prières à exprimer plus longuement notre reconnaissance pour les bénédictions que nous avons déjà. Nous avons, bien sûr, chaque jour besoin des bénédictions du Seigneur. Cependant, si nous péchons dans nos prières, je crois que c’est par manque de reconnaissance pour les bénédictions de chaque jour. Dieu n’est pas satisfait des habitants de la terre, mais en colère contre eux parce qu’ils ne reconnaissent pas sa main en toutes choses.
«Et il n’est pas de chose où l’homme offense autant Dieu qu’en ne confessant pas sa main en toutes choses et en n’obéissant pas à ses commandements.» (D&A 59:21)
Un exemple classique d’ingratitude relaté par le Sauveur se trouve dans le chapitre 17 de Luc:
Au cours de son voyage vers Jérusalem, Jésus passait entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre et se tenaient à distance. Ils élevèrent la voix et dirent: Jésus, Maître, aie pitié de nous! En les voyant, il leur dit: Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent purifiés. L’un d’eux se voyant guéri, revint sur ses pas et glorifia Dieu à haute voix. Il tomba face contre terre aux pieds de Jésus et lui rendit grâces. C’était un Samaritain. Jésus prit la parole et dit: «Les dix n’ont-ils pas été purifiés? [Mais] les neuf autres, où sont-ils? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu? Puis il lui dit: Lève-toi, va; ta foi t’a souvé.» (Luc 17:11-19).
Je rends grâces publiquement. Je remercie Dieu de pouvoir vous rendre mon témoignage aujourd’hui que je connais et comprends le plan de notre Père, que je peux l’accepter avec dévouement et reconnaissance, sachant pourquoi il nous a mis ici-bas. Je suis reconnaissant que le Seigneur nous aime au point d’avoir permis que son Fils unique soit crucifié pour nous. Je suis aussi reconnaissant pour Joseph Smith qui était, qui est et sera toujours un prophète de Dieu, ordonné et choisi pour se tenir à la tête de la dispensation de la plénitude des temps, avec toutes les clefs qu’il faut pour ouvrir la porte du royaume de Dieu.
Je suis reconnaissant de ce que le Seigneur m’a permis d’être à son service, ce qui est un grand honneur. J’ai essayé de me dévouer à ses principes sacrés et à ses enfants ici-bas.
Je suis reconnaissant des souffrances dans la chair, qui ont été des bénédictions pour moi parce qu’elles m’ont appris la patience, la foi et la sensibilité envers ceux qui sont moins fortunés que moi. Je suis reconnaissant de mon patrimoine, de mes ancêtres qui se sont dévoués pour l’œuvre du Seigneur, qui ont sacrifié leur bien-être et même leur vie pour leur foi en Dieu. Combien j’ai été béni d’avoir eu des parents dignes qui m’ont enseigné de manière douce et aimante les principes du salut par l’action et l’exemple!
Je suis reconnaissant de ma femme aimante et éternelle, qui aime le Seigneur et comprend son plan. C’est une femme d’une grande patience et d’une grande compréhension. Je suis reconnaissant d’avoir des enfants et des petits-enfants qui me soutiennent. Je connais bien la joie d’un père qui reçoit la reconnaissance et l’amour de ses enfants. Je n’aurais pas pu demander de meilleurs enfants et petits-enfants.
Je suis reconnaissant d’avoir pu consulter en conseil les personnes avec qui j’œuvre et qui ont la responsabilité du royaume de notre Père ici-bas. Ce sont de grands hommes, des hommes dévoués, des hommes qui ont un amour sans réserve pour l’un l’autre et pour leur Dieu.
Combien je suis béni d’avoir pu être associé aux saints du monde entier! Cela m’a apporté une grande joie et une grande satisfaction, même un témoignage plus fort de la manière dont le Seigneur travaille.
Vraiment, j’ai été béni au-delà de ce que je mérite. Dans les jours qui viennent, je prie que l’on puisse dire de moi, suivant les paroles d’Abraham Lincoln: «Lorsque je mourrai, je voudrais que ceux qui me connaissent le mieux, disent que j’ai toujours arraché une ronce pour planter une rose à sa place si je pensais qu’elle pouvait y pousser.» J’ai appris que dans la vie les difficultés ne sont que des bénédictions déguisées si nous les acceptons avec humilité, foi et courage. Tout ce que nous souffrons avec patience fera de nous une personne plus charitable et plus douce, ayant reçu l’instruction qu’il nous fallait recevoir sur la terre.
Que Dieu nous accorde d’être reconnaissants de nos bénédictions, de ne jamais être coupables du péché d’ingratitude, et de pouvoir inspirer cette même reconnaissance à nos enfants. Le Seigneur a dit: «Et celui qui reçoit tout avec gratitude sera rendu glorieux, et les choses de cette terre lui seront ajoutées, à savoir au centuple, oui, davantage.» (D&A 78:19)
Lorsque nous appliquons ce merveilleux principe dans notre vie et que nous prions à ce propos, il peut être source de progression et de bénédiction pour chacun d’entre nous, membres de l’Eglise et parents, et pour notre famille.
J’exprime ce témoignage et mon amour sincère à tous les enfants de notre Père céleste, humblement et au nom de Jésus-Christ, amen.