1990-1999
Dieu est à la barre

Avril 1994


Dieu est à la barre


A présent, mes frères, qu’il soit bien clair pour tous que Jésus-Christ se tient à la tête de cette Eglise qui porte son nom sacré. Il veille sur elle. Il la guide.

Mes chers frè­res, cela a été une belle réuni­on dans laquel­le l’inspi­ra­tion du Seigneur s’est mani­fes­tée. Je res­sens for­te­ment la res­pon­sa­bi­li­té que j’ai de vous par­ler. Je suis cons­cient de mon incom­pé­ten­ce, et je recher­che la force et l’inspi­ra­tion de ­l’esprit pour me gui­der.


On prend cons­cien­ce sa peti­tes­se quand on se rend comp­te que la Prêtrise de Melchisédek que nous déte­nons est selon l’ordre du Fils de Dieu, et que nous avons la res­pon­sa­bi­li­té de lui faire rap­port à lui et à notre Père éter­nel pour tout ce que nous fai­sons en accom­plis­sant l’inten­dan­ce qui nous est don­née. Ce que je dis me concer­nant à ce sujet est appli­ca­ble de même à tous ceux qui détien­nent un appel dans cette Eglise et dans le royau­me de Dieu. Ce n’est pas une chose sim­ple et sans impor­tan­ce que de por­ter le man­teau de la Sainte Prêtrise quel que soit l’appel ou le ­niveau et quel­que soit la res­pon­sa­bi­li­té à laquel­le nous som­mes appe­lés à ser­vir. 


Chaque mem­bre de l’Eglise qui est entré dans les eaux du bap­tê­me a pris une part dans cette allian­ce. Chaque fois que nous pre­nons la Cène du Seigneur, nous renou­ve­lons cette allian­ce. Nous pre­nons de nou­veau sur nous le nom du Seigneur Jésus-Christ, et nous pro­met­tons de gar­der ses com­man­de­ments. De son côté, il nous pro­met que son ­esprit sera avec nous. Comme frère Didier nous l’a rap­pe­lé, nous som­mes un peu­ple de l’allian­ce.


Cet après-midi, nous avons suivi la cou­tu­me de sou­te­nir les offi­ciers de l’Eglise. Cela peut sem­bler être un exer­ci­ce pure­ment for­mel. Mais je vous rap­pel­le que c’est un acte ­sérieux et impor­tant qui est ordon­né par la révé­la­tion du Seigneur quand il dit:


«De plus, je vous dis qu’il ne sera donné à aucun homme d’aller prê­cher mon évan­gi­le ou d’édi­fier mon Eglise, s’il n’est ordon­né par quelqu’un qui a l’auto­ri­té et dont l’Eglise sait qu’il a l’auto­ri­té et a été régu­liè­re­ment ordon­né par les chefs de l’Eglise» (D&A 42:11).


A pro­pos du sou­tien des offi­ciers, John Taylor a dit:


«Nous ­levons la main droi­te quand nous ­votons en signe ­devant Dieu que nous ­allons sou­te­nir ceux pour qui nous ­votons, et si nous avons l’impres­sion que nous ne ­devons pas les sou­te­nir nous nous ­devons de ne pas lever notre main, parce que faire cela ­serait agir comme des hypo­cri­tes. Parce que quand nous ­levons la main comme cela, c’est un signe à Dieu que nous som­mes sin­cè­res dans ce que nous fai­sons, et que nous sou­te­nons ceux pour qui nous ­votons. Si nous accep­tons de faire une chose et que nous ne la fai­sons pas, nous rom­pons une allian­ce et nous vio­lons nos obli­ga­tions, qui sont peut-être aussi solen­nel­les et nous lient ­autant que toute autre obli­ga­tion» (Journal of Discourses, vol. 21, p. 207, mars 1, 1880).


Ce prin­ci­pe s’appli­que à cha­que col­lè­ge et à cha­que orga­ni­sa­tion de l’Eglise où les offi­ciers sont sou­te­nus par les mem­bres.


Presque par­tout dans l’Eglise, le sou­tien est una­ni­me­ment affir­ma­tif, comme il l’a été cet après-midi, parce que l’on accep­te la vali­di­té de la décla­ra­tion que l’on trou­ve dans le 5e arti­cle de notre foi.


«Nous ­croyons qu’un homme doit être appe­lé de Dieu par pro­phé­tie et par l’impo­si­tion des mains, par ceux qui détien­nent l’auto­ri­té, pour prê­cher l’Evangile et en admi­nis­trer les ordon­nan­ces.»


Ici enco­re a été éta­bli par le Seigneur un trait signi­fi­ca­tif et uni­que dans le gou­ver­ne­ment de son Eglise. Le droit de dési­gner ­revient au diri­geant supé­rieur ou au diri­geant, quel que soit le ­niveau. Mais cette dési­gna­tion doit obte­nir le sou­tien des mem­bres de l’Eglise, c’est-à-dire être accep­tée et confir­mée par eux. La pro­cé­du­re est pro­pre à l’Eglise du Seigneur. On ne recher­che pas un offi­ce, il n’y a pas de cor­rup­tion pour obte­nir un poste, ni de cam­pa­gne pour van­ter les ver­tus de quelqu’un. La voie du Seigneur est en contras­te avec les voies du monde. La voie du Seigneur est tran­quille, c’est une voie pai­si­ble, sans fan­fa­re ni dépen­ses. Elle est sans égo­cen­tris­me, vani­té ou ambi­tion. Dans le plan du Seigneur, ceux qui ont la res­pon­sa­bi­li­té de sélec­tion­ner les offi­ciers sont gui­dés par cette ques­tion pri­mor­dia­le: «Qui le Seigneur pren­drait-il? Il y a une déli­bé­ra­tion tran­quille et réflé­chie. La priè­re est beau­coup uti­li­sée pour rece­voir la confir­ma­tion par le Saint-Esprit que le choix est cor­rect.


Nous avons sou­te­nu cet après-midi plu­sieurs offi­ciers nou­vel­le­ment appe­lés. Nous ­accueillons cha­cun avec affec­tion et res­pect. Parmi ceux-ci frère Robert D. Hales, qui ­devient mem­bre du col­lè­ge des Douze apô­tres. Il prend la place de notre bien-aimé ami et asso­cié, Marvin J. Ashton, qui est décé­dé. Pour rem­plir cette place, cha­cun des mem­bres de la Première Présidence et du Collège des Douze avait le loi­sir de faire des sug­ges­tions. Je suis cer­tain que pour cha­cun d’eux, cela a été fait dans la priè­re solen­nel­le et sérieu­se. Un choix a été fait par la Première Présidence, enco­re une fois par la priè­re solen­nel­le et sérieu­se. Ce choix a été sou­te­nu par le Conseil des Douze. Aujourd’hui, l’Eglise ras­sem­blée pour la confé­ren­ce, a sou­te­nu ce choix.


Je vous rends mon témoi­gna­ge que l’impres­sion d’appe­ler frère Hales à cet offi­ce élevé et sacré est venue par le Saint-Esprit «par l’Esprit de pro­phé­tie et de révé­la­tion». Frère Hales n’a pas pro­po­sé son nom. Son nom a été sug­gé­ré par l’Esprit.


Il sera ordon­né et mis à part par l’impo­si­tion des mains de ses asso­ciés qui ont été ordon­nés aupa­ra­vant au saint apos­to­lat. Par cette ordi­na­tion, il va rece­voir tou­tes les clefs de la prê­tri­se pos­si­bles pour l’homme sur cette terre. Mais il y aura des res­tric­tions pour l’exer­ci­ce de cer­tai­nes de ces clefs. Le pré­si­dent de l’Eglise ­détient l’auto­ri­té d’exer­cer tou­tes les clefs de la prê­tri­se à tout ­instant. Il peut délé­guer, mais au ­moment pré­sent, il a délé­gué l’exer­ci­ce d’un cer­tain nom­bre de ces clefs à ses ­conseillers et aux Douze.


Cela m’amène à par­ler d’un sujet dont j’ai déjà parlé à ce pupi­tre. Je le fais à cause de ce que cer­tains ont écrit ou dit en rap­port avec l’état de santé du pré­si­dent Benson.


Les gens, un peut par­tout dans l’Eglise, sont sou­cieux de connaî­tre l’état de santé du pré­si­dent. Le pré­si­dent Benson est main­te­nant dans sa 95e année. Comme nous l’avons dit aupa­ra­vant à ce pupi­tre ainsi qu’en ­d’autres lieux, il souf­fre sérieu­se­ment des ­effets de l’âge et de la mal­adie et n’a pas été en mesu­re de rem­plir d’impor­tants ­devoirs de son offi­ce sacré. Cette situa­tion a eu des pré­cé­dents. ­D’autres pré­si­dents de l’Eglise ont aussi été ­malades ou pas en mesu­re d’effec­tuer tota­le­ment leur tâche pen­dant les der­niers mois ou les der­niè­res ­années de leur vie. Il est pos­si­ble que cela se pro­dui­se de nou­veau à l’ave­nir.


Les prin­ci­pes et les moda­li­tés que le Seigneur a mis en place pour le gou­ver­ne­ment de son Eglise pré­voient l’éven­tua­li­té de tel­les cir­cons­tan­ces. Il est impor­tant, mes frè­res, qu’il n’y ait aucun doute ou souci à pro­pos de la direc­tion de l’Eglise et de l’exer­ci­ce des dons pro­phé­ti­ques, y com­pris le droit à l’inspi­ra­tion et à la révé­la­tion dans l’admi­nis­tra­tion des affai­res et des pro­gram­mes de l’Eglise, quand le pré­si­dent est ­malade ou n’est pas en mesu­re d’effec­tuer tota­le­ment sa tâche.


La Première Présidence et le ­conseil des douze apô­tres, appe­lés et ordon­nés à déte­nir les clefs de la prê­tri­se, ont l’auto­ri­té et la res­pon­sa­bi­li­té de gou­ver­ner l’Eglise, d’en admi­nis­trer les ordon­nan­ces, d’en expo­ser la doc­tri­ne et d’en éta­blir et main­te­nir les pra­ti­ques. Chaque homme qui est ordon­né apô­tre et sou­te­nu comme mem­bre du Conseil des Douze est sou­te­nu comme pro­phè­te, ­voyant et révé­la­teur. Comme ­d’autres avant lui, le pré­si­dent Benson était le doyen des apô­tres au ­moment où il a été appe­lé pré­si­dent de l’Eglise. Ses ­conseillers ont été choi­sis parmi le Conseil des Douze. Par consé­quent, tous les mem­bres ­actuels de la Première Présidence et du Conseil des Douze ont été les réci­pien­dai­res des clefs, des ­droits et de l’auto­ri­té appar­te­nant au saint apos­to­lat.


Je cite Doctrine et Alliances:


«Trois ­grands-prê­tres pré­si­dents de la Prêtrise de Melchisédek, choi­sis par le corps, nom­més et ordon­nés à cet offi­ce, et sou­te­nus par la confian­ce, la foi et la priè­re de l’Eglise, for­ment le col­lè­ge de la Présidence de l’Eglise» (D&A 107:22).


Quand le pré­si­dent est ­malade ou n’est pas en mesu­re d’effec­tuer sa tâche tota­le­ment dans tous les ­devoirs de son offi­ce, ses deux ­conseillers fonc­tion­nent ensem­ble comme un col­lè­ge de la Première Présidence. Ils s’occu­pent du tra­vail quo­ti­dien de la Présidence. Dans des cir­cons­tan­ces excep­tion­nel­les, quand un seul est en mesu­re d’effec­tuer ce qui est à faire, il peut agir avec l’auto­ri­té de l’offi­ce de la Présidence comme cela est éta­bli dans les Doctrine et Alliances à la sec­tion 102, aux ver­sets 10 et 11.


Quand, le 10 novem­bre 1985, le pré­si­dent Benson appe­la ses deux ­conseillers, il pro­non­ça lui-même la mise à part et leur impo­sa les mains sur la tête avec la par­ti­ci­pa­tion des mem­bres du Conseil des douze apô­tres, cha­que ­conseiller a été mis à part sépa­ré­ment. A l’épo­que, le pré­si­dent Benson était en bonne santé, plei­ne­ment capa­ble d’agir en tou­tes cho­ses.


En outre, après cette mise à part, il signa de sa pro­pre main la délé­ga­tion de pou­voir don­née à cha­cun de ses ­conseillers pour diri­ger les affai­res de l’Eglise.


Grâce à ces délé­ga­tions d’auto­ri­té ­détaillées et com­plè­tes, les ­conseillers dans la Première Présidence assu­rent le tra­vail quo­ti­dien de cet offi­ce. Mais pour tou­tes ques­tions de ­règles, de moda­li­tés, de pro­gram­mes ou de doc­tri­ne on a ­recours à une consul­ta­tion libre et dans la priè­re de la Première Présidence et des Douze ensem­ble. Ces deux col­lè­ges, le Collège de la Première Présidence et le Collège des Douze, ­réunis, cha­que homme ayant la tota­le liber­té de s’expri­mer, étu­dient toute ques­tion impor­tan­te.


Maintenant, je cite à nou­veau les paro­les du Seigneur: «Toute déci­sion prise par l’un ou l’autre de ces col­lè­ges doit l’être à l’una­ni­mi­té des voix qui le com­po­sent; c’est-à-dire que cha­que mem­bre du col­lè­ge doit être ­d’accord avec les déci­sions de celui-ci pour que les déci­sions pri­ses aient le même pou­voir ou la même vali­di­té dans l’un que dans l’autre» (D&A 107:27).


Aucune déci­sion n’émane des déli­bé­ra­tions de la Première Présidence et des Douze tant qu’il n’y a pas une tota­le una­ni­mi­té parmi tous ceux qui sont concer­nés. Au ­départ, il peut y avoir des dif­fé­ren­ces d’opi­nion dans les ques­tions étu­diées. On peut s’atten­dre à cela. Ces hom­mes ont eu une expé­rien­ce per­son­nel­le dif­fé­ren­te. Ils ont des opi­nions per­son­nel­les. Mais avant qu’une déci­sion fina­le ne soit prise, il y a une una­ni­mi­té ­d’esprit et d’expres­sion. 


C’est ce à quoi on peut s’atten­dre si la paro­le révé­lée du Seigneur est sui­vie. A nou­veau, je cite la révé­la­tion: 


«Les déci­sions de ces col­lè­ges, ou de l’un ou l’autre d’entre eux, doi­vent être pri­ses en toute jus­ti­ce, en sain­te­té, avec humi­li­té de cœur, dou­ceur et lon­ga­ni­mi­té, avec foi, vertu, connais­san­ce, tem­pé­ran­ce, patien­ce, piété, amour fra­ter­nel et cha­ri­té.


«Car il est pro­mis que si ces ver­tus abon­dent en eux, ils ne ­seront pas infé­conds dans la connais­san­ce du Seigneur.» (D&A 107:30-31).


J’ajou­te en témoi­gna­ge per­son­nel qu’au cours des 20 ­années où j’ai servi comme mem­bre du Conseil des Douze et pen­dant les pres­que 13 ­années où j’ai servi dans la Première Présidence, il n’y a ­jamais ­d’action essen­tiel­le prise sans que cette pro­cé­du­re ne soit obs­er­vée. J’ai vu des dif­fé­ren­ces d’opi­nions pré­sen­tées au cours de ces déli­bé­ra­tions. Par ce sys­tè­me d’hom­mes expri­mant leurs sen­ti­ments, on ­obtient l’appro­fon­dis­se­ment et l’exa­men soi­gneux des idées et des ­concepts. Mais je n’ai ­jamais obs­er­vé de dif­fé­rends ­sérieux ou d’inimi­tié per­son­nel­le parmi mes Frères. Au contrai­re, j’ai obs­er­vé quel­que chose de beau et de remar­qua­ble – le rap­pro­che­ment, sous l’influen­ce direc­tri­ce du Saint-Esprit et par la force de la révé­la­tion de vues diver­gen­tes jusqu’à ce qu’elles ­soient en ­accord total et en par­fai­te har­mo­nie. Seulement alors la mise en pra­ti­que est faite. Cela, j’en témoi­gne, repré­sen­te ­l’esprit de révé­la­tion mani­fes­té conti­nuel­le­ment dans la direc­tion de l’œuvre du Seigneur.


Je ne ­connais aucu­ne orga­ni­sa­tion diri­gean­te d’aucu­ne sorte de laquel­le cela puis­se être dit.


Cette pro­cé­du­re est aussi appli­quée en l’absen­ce du pré­si­dent de l’Eglise. Je m’empres­se d’ajou­ter, cepen­dant, que les Frères ne se sen­ti­raient pas pous­sés à faire quoi que ce soit qu’ils ­auraient l’impres­sion qui ne soit pas en har­mo­nie avec l’atti­tu­de, les sen­ti­ments et la posi­tion de leur diri­geant bien-aimé, le pro­phè­te du Seigneur.


Il faut recon­naî­tre que le pré­si­dent, quand il ­devient le doyen des apô­tres, a avan­cé en posi­tion d’ancien­ne­té sur un grand nom­bre ­d’années de ser­vi­ce dans le Collège des Douze. Pendant cette pério­de, ses Frères appren­nent à bien le connaî­tre. Pendant les ­années de son minis­tè­re, il s’expri­me sur de nom­breux ­sujets qui sont pré­sen­tés au col­lè­ge. Son opi­nion ­devient bien ­connue. Ceux qui ­l’aiment, le res­pec­tent, le sou­tien­nent et l’hono­rent comme pré­si­dent de l’Eglise et comme pro­phè­te, ­voyant et révé­la­teur du Seigneur, ne ­seraient pas dis­po­sés à aller au-delà de son point de vue sur n’impor­te quel sujet consi­dé­ré.


Je répè­te pour insis­ter que tous ceux qui ont été ordon­nés au saint apos­to­lat, se sont vu confé­rer les clefs et l’auto­ri­té de cet offi­ce saint et élevé. C’est dans cette auto­ri­té que rési­dent les pou­voirs du gou­ver­ne­ment de cette Eglise et du royau­me de Dieu sur la terre. Il y a de l’ordre dans l’exer­ci­ce de cette auto­ri­té. Elle est éta­blie en ­détails dans les révé­la­tions du Seigneur. Elle est ­connue de tous les Frères, et ils y obéis­sent.


J’ai dit cela, par­tiel­le­ment ­repris de ce que j’ai déjà dit, à cause de l’état de santé de notre pro­phè­te bien-aimé ­actuel, le pré­si­dent Benson.


A pré­sent, mes frè­res, qu’il soit bien clair pour tous que Jésus-Christ se tient à la tête de cette Eglise qui porte son nom sacré. Il ­veille sur elle. Il la guide. Se ­tenant à la droi­te de son Père, il diri­ge cette œuvre. C’est sa pré­ro­ga­ti­ve, son pou­voir et son choix d’appe­ler des hom­mes à sa maniè­re à des offi­ces éle­vés et ­sacrés et de les rele­ver selon sa volon­té en les rap­pe­lant au foyer. Il est le Maître de la vie et de la mort. Je ne m’inquiè­te pas des cir­cons­tan­ces dans les­quel­les nous nous retro­u­vons. J’accep­te ces cir­cons­tan­ces comme une expres­sion de sa volon­té. De même, j’accep­te la res­pon­sa­bi­li­té, agis­sant avec mes Frères, de faire tout ce que nous pou­vons pour faire avan­cer cette sain­te œuvre dans un ­esprit de consé­cra­tion, d’amour, d’humi­li­té, de ­devoir et de loyau­té.


Je tiens à assu­rer à cha­cun d’entre vous et au monde ­entier qu’il y a de l’unité et de la fra­ter­ni­té avec une fidé­li­té tota­le et unie à un objec­tif prin­ci­pal, qui est d’édi­fier le royau­me de Dieu sur la terre.


Nous ­savons qu’en tant qu’hom­mes nous som­mes fai­bles et incom­pé­tents face à l’énor­me res­pon­sa­bi­li­té d’ame­ner l’Evangile du salut aux ­nations de la terre et de pré­pa­rer les hom­mes et les fem­mes de par­tout à mar­cher sur le che­min de l’immor­ta­li­té et de la vie éter­nel­le rendu pos­si­ble grâce à l’amour de notre Père et à l’expia­tion de notre divin Rédempteur. Nous ­savons aussi qu’avec les béné­dic­tions du Tout-Puissant, si nous som­mes ­loyaux et fidè­les, si nous écou­tons les mur­mu­res du Saint-Esprit et si nous sui­vons ces mur­mu­res, nous pou­vons, avec nos frè­res et sœurs, réali­ser des mira­cles et accom­plir les buts pour les­quels nous avons été appe­lés par un appel divin.


Dieu est à la barre. N’en dou­tez pas. Quand nous ­devrons affron­ter l’oppo­si­tion, il ouvri­ra un che­min là où il ne parais­sait pas y en avoir. Nos ­efforts per­son­nels peu­vent paraî­tre ­petits et insi­gni­fiants. Mais les bon­nes ­œuvres de tous accu­mu­lées, tra­vaillant ensem­ble à un but com­mun, pro­dui­ront de ­grands et de mer­veilleux résul­tats. Le monde sera un ­meilleur ­endroit grâce à notre ser­vi­ce uni. Notre peu­ple sera heu­reux, béni. Un peu­ple dont le ber­ger est notre Seigneur, nous gui­dant dans les verts pâtu­ra­ges et pai­si­ble­ment, si nous sui­vons ses tra­ces et sa lumiè­re.


Qu’aucu­ne voix de mécon­ten­te­ment ne vous trou­ble. Que les cri­ti­ques ne vous inquiè­tent pas. Comme Alma l’a décla­ré il y a long­temps: «Ne ­confiez à per­son­ne le droit d’être votre instruc­teur ou votre minis­tre, à moins que ce ne soit un homme de Dieu, mar­chant dans ses voies et gar­dant ses com­man­de­ments.» (Mosiah 23:14).


La véri­té est dans cette Eglise. L’auto­ri­té est dans cette prê­tri­se. La direc­tion est dans ce grand corps de prê­tri­se à cha­que ­niveau d’inten­dan­ce. Comme l’a décla­ré le psal­mis­te: «Voici, il ne som­meille ni ne dort, celui qui garde Israël» (Psaumes 121:4).


Celui qui est notre Sauveur ne som­meille ni ne dort car il ­veille sur son royau­me.


Aussi sûre­ment que ceci est l’œuvre du Seigneur, il y aura de l’oppo­si­tion. Il se trou­ve­ra des gens, peut-être nom­breux, qui par les sophis­mes de paro­les trom­peu­ses et de plans ­malins répan­dront le doute et cher­che­ront à miner la fon­da­tion sur laquel­le cette cause est éta­blie. Ils ­auront leur heure de gloi­re. Ils ­auront peut-être, pen­dant une brève pério­de, les applau­dis­se­ments de ceux qui dou­tent et des scep­ti­ques. Mais ils dis­pa­raî­tront et ­seront ­oubliés comme ­d’autres de leur genre dans le passé.


Pendant ce temps-là, nous conti­nue­rons à avan­cer, sans nous arrêter à leurs cri­ti­ques, cons­cients de leurs décla­ra­tions et de leurs ­actions mais pas décou­ra­gés. Le Seigneur dit avant l’orga­ni­sa­tion de l’Eglise:


«Ne crai­gnez donc point, petit trou­peau; fai­tes le bien, lais­sez la terre et l’enfer s’unir ­contre vous, car si vous êtes édi­fiés sur mon roc, ils ne peu­vent vain­cre … 


«Tournez-vous vers moi dans cha­cu­ne de vos pen­sées; ne dou­tez pas, ne crai­gnez pas.


«Voyez les ­plaies, qui per­cè­rent mon côté et aussi les mar­ques des clous dans mes mains et mes pieds. Soyez fidè­les, gar­dez mes com­man­de­ments et vous héri­te­rez du royau­me des cieux. Amen» (D&A 6:34-37).


Dieu est notre Père. Il est le royau­me, la puis­san­ce et la gloi­re pour tou­jours (voir Mt 6:13). Jésus-Christ est notre Rédempteur. Il est la tête de cette Eglise. Il fait connaî­tre sa volon­té et conti­nue­ra à faire connaî­tre sa volon­té au sujet de cette Eglise. Joseph Smith était un pro­phè­te par qui tou­tes les clefs de la prê­tri­se que nous uti­li­sons ont été réta­blies dans cette dis­pen­sa­tion de la plé­ni­tu­de des temps. Chaque homme qui lui a suc­cé­dé comme pré­si­dent de l’Eglise a été un pro­phè­te. Nous avons un pro­phè­te aujourd’hui. Il n’est peut-être pas capa­ble de nous par­ler aujourd’hui comme il l’a fait dans le passé. Ce n’est pas néces­sai­re. Pendant la pério­de où il s’est tenu ­devant nous comme pré­si­dent de cette Eglise, il nous a sup­plié de faire plus que nous ne fai­sons aujourd’hui, et d’être ­meilleurs que nous ne le som­mes main­te­nant. Quand le Seigneur le rap­pe­le­ra à la mai­son, il y en aura un autre qui pren­dra sa place. Personne ne sait qui cela sera. Personne n’a ­besoin de se ­livrer à des conjec­tures.


Je vous donne ma béné­dic­tion et vous expri­me mon amour et mon témoi­gna­ge de ces cho­ses au nom de Jésus-Christ. Amen.