Faire une mission à plein temps, c’est accepter l’appel de représenter le Seigneur Jésus-Christ. La mission est une expérience joyeuse mais c’est aussi beaucoup de travail. Pour être des missionnaires efficaces, les jeunes gens et les jeunes filles doivent être préparés à placer leur confiance dans le Seigneur lorsqu’ils rencontrent des difficultés. Si les futurs missionnaires établissent des attentes saines de la vie missionnaire, ils seront mieux préparés à servir de « tout [leur] cœur, de tout [leur] pouvoir, de tout [leur] esprit et de toutes [leurs] forces » (D&A 4:2).
Préparez le document à distribuer intitulé « Exigences de la vie missionnaire », qui se trouve à la fin de la leçon.
Idées pédagogiques
Devenir missionnaire
Commencez la leçon en posant à la classe les questions suivantes :
De quelles façons pensez-vous que votre mode de vie changera quand vous commencerez votre mission ?
Que pouvez-vous commencer à faire dès maintenant pour vous préparer à ce changement de mode de vie ?
Affichez la déclaration suivante de David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, et demandez à un étudiant de la lire, ou montrez la séquence vidéo correspondante. Expliquez que frère Bednar s’adressait aux jeunes gens lors d’une session de la prêtrise de la conférence générale mais que les principes qu’il enseigne s’appliquent aussi aux jeunes filles.
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David A. Bednar
« Lors des réunions avec les jeunes membres de l’Église de par le monde, j’invite souvent ceux qui sont là à poser des questions. Une des questions qu’ils me posent le plus souvent est : ‘Qu’est-ce que je peux faire pour me préparer le plus efficacement à faire une mission à plein temps ?’ Une question aussi sincère mérite une réponse sérieuse.
« Mes chers jeunes frères, la chose de loin la plus importante que vous puissiez faire pour vous préparer à un appel en mission est de devenir missionnaire longtemps avant d’aller en mission. Remarquez que dans ma réponse j’ai souligné devenir plutôt qu’aller. Je m’explique.
« Dans notre vocabulaire religieux courant, nous parlons souvent d’aller à l’église, d’aller au temple, d’aller en mission. Je dirai même que notre habitude de mettre l’accent sur l’idée d’aller passe à côté de la question.
« La question n’est pas d’aller à l’église ; la question est d’adorer Dieu et de renouveler nos alliances en allant à l’église. La question n’est pas d’aller au temple ; la question est d’avoir dans le cœur l’esprit, les alliances et les ordonnances de la maison du Seigneur. La question n’est pas d’aller en mission ; la question est de devenir missionnaire et de le rester notre vie durant de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces. Il est possible à un jeune homme d’aller en mission et de ne pas devenir missionnaire et ce n’est pas ce que le Seigneur exige ni ce dont l’Église a besoin.
« Ce que j’espère de tout cœur pour chacun de vous, jeunes gens, c’est que vous n’allez pas simplement aller en mission, mais que vous deviendrez missionnaires longtemps avant d’envoyer votre candidature à la mission, longtemps avant de recevoir votre appel en mission, longtemps avant d’être mis à part par votre président de pieu et longtemps avant d’entrer au centre de formation des missionnaires » (voir « Devenir missionnaire », Le Liahona, novembre 2005, p. 45).
D’après frère Bednar, quelle est la chose la plus importante que vous puissiez faire pour vous préparer à un appel en mission ? (Devenir missionnaire longtemps avant d’aller en mission.)
Demandez à un élève de lire la partie suivante de la déclaration de frère Bednar, ou montrez la séquence vidéo correspondante :
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David A. Bednar
« Il est évident que le processus qui permet de devenir missionnaire n’exige pas d’un jeune homme qu’il porte une chemise blanche et une cravate pour aller tous les jours à l’école ou qu’il respecte les règles missionnaires en ce qui concerne les heures du coucher et du lever, bien que la plupart des parents seraient certainement favorables à cette idée. Mais vous pouvez progresser dans votre désir de servir Dieu (voir D&A 4:3) et vous pouvez commencer à penser comme pensent les missionnaires, lire ce que lisent les missionnaires, prier comme prient les missionnaires et ressentir ce que ressentent les missionnaires. Vous pouvez éviter les influences profanes qui font que le Saint-Esprit se retire et vous pouvez progresser dans votre capacité de reconnaître les chuchotements spirituels et d’y réagir. Ligne sur ligne, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là, vous pouvez progressivement devenir le missionnaire que vous espérez être et le missionnaire que le Sauveur attend » (voir « Devenir missionnaire », p. 45-46).
Puis demandez :
D’après frère Bednar, comment pouvez-vous devenir missionnaire avant même d’entrer au centre de formation des missionnaires ?
Lorsque les élèves ont répondu, écrivez la vérité suivante au tableau : Je peux devenir missionnaire dès maintenant dans ma façon de penser, de ressentir et d’agir. Pour illustrer ce principe, demandez aux étudiants de lire Alma 17:2-3, 9, 11 et expliquez que ces versets décrivent les fils de Mosiah qui étaient en mission auprès des Lamanites. Demandez à l’un d’entre eux de lire ces versets à voix haute pendant que les autres suivent et relèvent ce que les fils de Mosiah ont fait pour se préparer à enseigner avec pouvoir et autorité. Puis demandez-leur :
Qu’ont fait les fils de Mosiah pour se préparer à enseigner avec puissance et autorité ?
Comment les futurs missionnaires peuvent-ils suivre l’exemple des fils de Mosiah en se préparant maintenant à devenir missionnaires ?
Demandez aux étudiants d’aller à la page 137 de Prêchez mon Évangile et à l’un d’entre eux de lire à voix haute le troisième paragraphe. Posez ensuite des questions comme les suivantes :
D’après la lettre d’appel en mission, qu’est-ce que les missionnaires doivent consacrer au Seigneur et à quoi doivent-ils renoncer ?
À quelles « occupations personnelles » demande-t-on aux missionnaires de renoncer quand ils commencent leur mission ?
Quand avez-vous été béni pour avoir fait des sacrifices pour servir Dieu ?
Ensuite, accordez-leur quelques minutes pour réfléchir et noter leur réponse aux questions suivantes dans leur journal d’étude. Demandez-leur de noter en particulier ce qu’ils pensent que le Saint-Esprit leur communique personnellement. Puis demandez :
Que pouvez-vous faire dès maintenant pour commencer à penser, ressentir les choses et agir comme un missionnaire ?
Comment pouvez-vous vous préparer à renoncer à vos préoccupations personnelles et consacrer tout votre temps et toute votre attention au service du Seigneur ?
Comment ces choses peuvent-elles vous préparer à enseigner avec pouvoir et autorité comme les fils de Mosiah ?
Recommandez aux étudiants d’écrire des buts précis dans leur journal. Ces buts pourront être d’étudier quotidiennement le Livre de Mormon, prier le matin et le soir, assister à toutes les réunions de l’Église, se coucher avant 22 h 30 et se lever à 6 h 30 le matin, moins utiliser les appareils électroniques ou s’efforcer d’obéir davantage aux commandements.
Le niveau de dignité
Écrivez « Conditions préalables » au tableau et demandez aux étudiants de réfléchir à des situations dans lesquelles des conditions préalables sont nécessaires. Laissez-leur du temps pour relever dans Doctrine et Alliances 88:74 certaines conditions préalables au service missionnaire. Puis demandez :
Qu’est-ce que le Seigneur conseille aux ouvriers dans son royaume de faire pour se préparer à prêcher l’Évangile ? (Se sanctifier, se purifier le cœur, se purifier les mains.)
Que signifie être sanctifié ? (Être pur, être digne du Saint-Esprit.)
Quel principe concernant les missionnaires est enseigné dans Doctrine et Alliances 88:74 ? (Quand les étudiants ont répondu, écrivez ce qui suit au tableau : Le Seigneur commande à ses serviteurs d’être purs.)
Pour expliquer ce que signifie être pur et digne de faire une mission, montrez l’extrait suivant d’un discours de M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres, et demandez à un étudiant de le lire à voix haute :
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M. Russell Ballard
« En qualité d’apôtre du Seigneur Jésus-Christ, je vous appelle à commencer dès maintenant, ce soir, à être complètement et pleinement dignes. Décidez et prenez l’engagement, personnellement et envers Dieu, dès cet instant, de vous efforcer diligemment de garder votre cœur, vos mains et votre esprit purs et non souillés par quelque forme de transgression morale que ce soit. Décidez d’éviter la pornographie comme vous éviteriez la maladie la plus insidieuse, car c’est précisément ce qu’elle est. Décidez de vous abstenir complètement du tabac, de l’alcool et de la drogue. Décidez d’être honnêtes. Décidez d’être de bons citoyens et d’obéir aux lois du pays dans lequel vous habitez. Décidez dès ce soir de ne jamais souiller votre corps ni d’utiliser de mots grossiers et qui sont déplacés pour un détenteur de la prêtrise » (voir « La plus grande génération de missionnaires », Le Liahona, novembre 2002, p. 47).
Posez aux étudiants des questions telles que celles qui suivent afin de les aider à analyser les conseils de frère Ballard :
Quels sont les commandements que frère Ballard mentionne auxquels les futurs missionnaires doivent obéir ?
Que signifie garder son cœur, ses mains et son esprit purs et « non souillés par quelque forme de transgression morale que ce soit » ? (Si nécessaire, vous pouvez consulter la section intitulée « Pureté sexuelle » de Jeunes, soyez forts [livret, 2011], p. 35-37.)
Pourquoi est-il sage d’éviter la pornographie comme une maladie insidieuse, et lorsque vous le faites, comment cela vous aide-t-il à penser, ressentir les choses et agir comme un missionnaire ?
Montrez la vidéo « Restez dans les limites » (5 mn 10 s) afin d’aider les étudiants à prendre conscience de la vérité et de l’importance d’être digne de faire une mission. Avant de montrer la vidéo, vous pourriez discuter des raisons pour lesquelles les lignes marquant des limites sont importantes dans certains sports. Discutez de la différence entre être « dans les limites » et être « en dehors des limites », et de la façon dont les lignes affectent le jeu des joueurs pendant un match. Dites aux étudiants que Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a expliqué ce que signifie rester en deçà de limites spirituelles avant la mission.
Après avoir regardé la vidéo, vous pourriez poser les questions suivantes :
Quel est le rapport entre « rester dans les limites » et se préparer à faire une mission ?
Frère Holland supplie les personnes qui font partie de l’équipe du Seigneur de rester dans l’équipe et de ne pas aller « en dehors des limites ». Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Pourquoi ne pas se repentir d’anciens péchés peut-il empêcher un missionnaire d’aider les autres à aller au Christ ?
Laissez les étudiants réfléchir un instant à leur niveau de dignité pour accomplir une mission. Expliquez-leur que, s’ils ont des interrogations concernant leur dignité, ils doivent chercher à être guidés par la prière sincère et en discuter avec leur évêque ou leur président de branche.
Préparation physique et émotionnelle
Affichez la déclaration suivante publiée par la Première Présidence en 2002 et demandez aux étudiants de la lire en silence. Vous pouvez aussi demander à un étudiant de lire la déclaration à voix haute.
« Le service missionnaire à plein temps est un honneur pour les membres qui sont appelés par inspiration par le président de l’Église. Les évêques et les présidents de pieu ont la grande responsabilité de trouver les membres dignes et qualifiés qui sont spirituellement, physiquement et émotionnellement prêts pour ce service sacré et qui peuvent être recommandés sans réserve » (Lettre de la Première Présidence, 11 décembre 2002).
Puis demandez :
En plus de se préparer spirituellement, pourquoi doit-on se préparer physiquement et émotionnellement à la mission ?
Affichez la déclaration suivante et demandez à un ou plusieurs étudiants de la lire à haute voix :
« Exercice régulier (quotidien). Un missionnaire doit être capable de marcher en moyenne dix kilomètres et de faire dix-neuf kilomètres à vélo par jour. Les missionnaires potentiels qui ne marchent pas plus que d’une voiture à un cours ou à un travail, risquent d’avoir mal aux pieds et d’avoir des ampoules quand ils seront dans leur champ de mission. […] L’œuvre missionnaire épuisera un missionnaire qui n’est pas en forme et un missionnaire fatigué sera davantage enclin au découragement et aux problèmes de santé qu’un missionnaire qui est en bonne condition physique.
« Les futurs missionnaires peuvent se préparer aux rigueurs de la vie missionnaire en prenant l’habitude de faire de l’exercice d’endurance, ( de la marche, de la course à pied ou du vélo), une heure par jour. […]
« Un sommeil suffisant. Bien que les besoins en sommeil varient, les jeunes adultes ont généralement besoin de dormir sept à huit heures par jour. Dans l’idéal, ils devraient être au lit entre 22h30 et minuit et être debout entre 6h30 et 8h30. Rester debout jusqu’à deux ou trois heures du matin et dormir jusqu’à dix heures du matin a pour résultat qu’on se sent fatigué en permanence et qu’on a envie de dormir jusqu’à midi. […] La vie des missionnaires est réglée. Ils se couchent à 22h30 et se lèvent à 6h30 chaque jour. Cet horaire sera difficile à moins que les missionnaires potentiels prennent cette habitude longtemps avant leur appel à servir.
« Habitudes alimentaires saines. Au lieu de vivre de sucre et de graisses, les jeunes doivent apprendre à apprécier les repas se composant de protéines et de fibres, comme la viande maigre, les yaourts, les légumes et les fruits. De même il est excessif de boire plus d’un demi-litre de boissons gazeuses par jour » (Donald B. Doty, « Missionary Health Preparation », Ensign, mars 2007, p. 64).
Si un missionnaire n’est pas en bonne condition physique, quelles conséquences cela peut-il avoir sur la progression de l’œuvre, sur son collègue et sur le bien-être même du missionnaire ?
Demandez aux étudiants de méditer en silence sur les questions suivantes :
Comment décririez-vous votre préparation physique actuelle en vue d’une mission ?
Que pouvez-vous faire dès maintenant pour vous préparer à répondre aux exigences physiques d’une mission à plein temps ?
Recommandez aux étudiants d’établir un plan pour commencer maintenant à dormir suffisamment, manger sainement et faire de l’exercice afin d’avoir l’endurance nécessaire pour réussir en tant que missionnaires. Si le temps le permet, demandez-leur de noter leur plan dans leur journal d’étude.
Demandez à un étudiant d’expliquer comment le corps réagit à l’effort, par exemple, monter et descendre un étage en courant (augmentation du rythme cardiaque, respiration plus lourde, transpiration, fatigue musculaire, etc.). Expliquez que l’effort physique n’est qu’un type des difficultés que les missionnaires rencontrent. Puis demandez :
Comment le corps et l’esprit d’un missionnaire réagissent-ils au stress émotionnel ou psychologique qui résulte de grandes difficultés ou de problèmes inattendus ?
Expliquez que tous les missionnaires éprouvent un certain degré de stress émotionnel, de mal du pays et de sentiment d’incompétence, de tristesse ou d’autres émotions qui peuvent les accabler, et que cela fait normalement partie de la vie missionnaire.
Pour quelles raisons le président Hinckley a-t-il été découragé à son arrivée dans le champ de la mission ?
Qu’a-t-il fait qui l’a aidé à surmonter son découragement ?
Expliquez aux étudiants que certains des plus grands missionnaires cités dans les Écritures ont connu le découragement et d’autres difficultés dans leurs efforts missionnaires. Écrivez au tableau les références scripturaires suivantes : Jérémie 1:4-9 ; Alma 17:5 ; 26:27 et Moïse 6:31-32. Demandez aux étudiants de sélectionner un des passages d’Écritures, de le lire en silence et d’y relever les difficultés que les personnages qui y figurent ont mentionnées ou rencontrées. Pendant qu’ils répondent, vous pourriez résumer leurs réponses au tableau comme indiqué :
Jérémie 1:4-9. Jérémie avait peur que les gens ne l’écoutent pas parce qu’il était trop jeune.
Alma 17:5 ; 26:27. Ammon et ses compagnons de mission ont souffert de corps et d’esprit. Ils étaient découragés et prêts à abandonner.
Moïse 6:31-32. Hénoc était inquiet à l’idée que personne ne l’écoute parce qu’il était lent à s’exprimer et encore très jeune.
Posez ensuite les questions suivantes :
Qu’apprenez-vous dans ces trois récits sur les difficultés émotionnelles liées à la prédication de l’Évangile ? (Pendant que les étudiants répondent, vous pourriez noter la vérité suivante au tableau : Les difficultés physiques et émotionnelles font partie du cours normal de la vie missionnaire.
Que vous inspire l’idée que les difficultés physiques et émotionnelles font partie du cours normal de la vie missionnaire ?
En quoi le fait de savoir que tous les missionnaires rencontrent des difficultés affecte-t-il votre préparation à la mission ?
Aidez les étudiants à comprendre que presque tous les missionnaires rencontrent des difficultés émotionnelles ou physiques. Ils doivent donc apprendre comment gérer le stress de façon saine et appropriée à la mission. Souvent, il ne leur est pas possible d’avoir recours régulièrement à certaines façons saines de gérer la pression, comme s’isoler, écouter de la musique ou faire du sport, qui sont efficaces en dehors du champ de la mission. Les missionnaires doivent apprendre à gérer le stress de manières conformes aux règles de la mission.
Divisez la classe en petits groupes et distribuez le document « Exigences de la vie missionnaire » aux étudiants. Demandez à chaque groupe (1) de lire à haute voix la première section intitulée « Exigences de la vie missionnaire » et (2) de se demander comment le fait d’être conscient des exigences de la vie missionnaire peut les aider à être mieux préparés aux difficultés de la vie en mission.
Lorsque les groupes ont eu assez de temps pour lire cette section et en discuter, demandez à plusieurs étudiants de faire part des points principaux relevés par leur groupe. Ensuite, tous ensemble, prenez quelques minutes pour lire la section suivante intitulée « S’adapter à de nouvelles expériences » et en discuter, puis dites en quoi le fait de comprendre les étapes habituelles de l’adaptation pourra aider les étudiants lorsqu’ils entreront au CFM.
Demander l’aide du Seigneur face aux difficultés
Pour inciter les étudiants à commencer à penser à la façon dont ils vont gérer les difficultés qu’ils rencontreront en mission, expliquez que Néphi avait le sentiment profond de ne pas être à la hauteur, qu’il était découragé et qu’il a écrit ce qu’il a fait pour surmonter ces sentiments. Demandez à un étudiant de lire 2 Néphi 4:17-19. Puis demandez :
Quels sont les mots ou expressions que Néphi emploie pour décrire les conséquences de ses faiblesses ?
Demandez aux étudiants de lire 2 Néphi 4:19-26 et d’y relever ce qui a aidé Néphi à vaincre les sentiments de découragement. Puis demandez :
Quelles expressions Néphi utilise-t-il pour décrire comment il a surmonté ses sentiments négatifs profonds ? (Les étudiants devront indiquer que Néphi a mis sa confiance dans le Seigneur [voir verset 19], s’est souvenu de ce que le Seigneur avait fait pour lui dans le passé [voir les versets 20 à 23] et s’est souvenu de la miséricorde du Seigneur [verset 26].)
En quoi le fait de pouvoir vous souvenir du Seigneur et de sa bonté vous a-t-il aidé lorsque vous étiez découragés et sous pression ?
Au début de la leçon, nous avons vu qu’il était normal que les missionnaires éprouvent un stress émotionnel, aient le mal du pays, aient le sentiment de ne pas être à la hauteur, ressentent de la tristesse ou d’autres émotions qui peuvent les accabler. En pensant à ce que Néphi a écrit dans 2 Néphi 4:19-26, quels conseils donneriez-vous à un missionnaire qui éprouve cela ? (Aidez les étudiants à dégager le principe suivant, que vous pourriez écrire au tableau : Quand les missionnaires placent leur confiance dans le Seigneur, il peut les aider à répondre aux exigences physiques et émotionnelles de la vie missionnaire.)
Vous pourriez leur lire la déclaration suivante de Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres :
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Jeffrey R. Holland
« Je ne crois pas que l’œuvre missionnaire ait jamais été facile, pas plus que la conversion, pas plus que le maintien dans l’Église, pas plus que la fidélité constante. Je crois que tout cela est censé requérir un effort, quelque chose venu du fond de notre âme.
« S’il a pu s’avancer dans la nuit, s’agenouiller, tomber face contre terre, saigner par chaque pore, et s’écrier : ‘Abba, Père (papa) […] éloigne de moi cette coupe’ [voir Marc 14:36], alors il n’est pas étonnant que le salut ne soit pas une chose facile pour nous. Si vous vous demandez s’il n’y a pas un moyen plus facile, souvenez-vous que vous n’êtes pas le premier à le demander. Quelqu’un de beaucoup plus grand a demandé, il y a longtemps, s’il n’y avait pas de moyen plus facile.
« L’Expiation portera les missionnaires, probablement dans une mesure encore plus grande qu’elle ne portera les amis de l’Église. Lorsque vous avez des difficultés, lorsque vous êtes rejetés, lorsqu’on vous crache dessus et qu’on vous chasse, il vous arrive ce qui s’est passé dans la meilleure vie que ce monde ait jamais connue, la seule vie pure et parfaite jamais vécue. Vous pouvez relever la tête et être reconnaissants que le Fils vivant du Dieu vivant connaisse tout de vos chagrins et de vos afflictions. Le seul chemin menant au salut passe par Gethsémané et par le Calvaire. La seule voie vers l’éternité passe par celui qui est le chemin, la vérité et la vie » (voir « L’œuvre missionnaire et l’Expiation », Le Liahona, octobre 2001, p. 15).
Puis demandez :
D’après frère Holland, quelle raison les missionnaires ont-ils de relever la tête dans les moments de difficultés ?
Dites aux étudiants que, lorsqu’ils auront à faire face à des situations éprouvantes en mission, ils devront se souvenir que l’œuvre qu’ils accomplissent permet d’amener d’autres personnes à Jésus-Christ. Écrivez au tableau les références scripturaires suivantes : Alma 26:11-13, 29:10 et Doctrine et Alliances 18:15-16. Demandez à quelques étudiants de lire chacun leur tour ces passages à voix haute tandis que les autres suivent et relèvent ce que ces versets enseignent sur la vie missionnaire. Demandez aux étudiants de répondre puis donnez-leur l’assurance que, bien que le service missionnaire à plein temps soit difficile et parfois décourageant, lorsque nous œuvrons à amener d’autres personnes à Jésus-Christ, le Seigneur nous donne la bénédiction d’avoir de la joie. Vous pourriez leur demander de raconter des expériences dans lesquelles ils ont déjà vécu ce principe.
Soulignez que, de temps en temps, il se peut qu’ils se retrouvent avec un collègue qui souffre de problèmes de santé émotionnelle ou mentale. Dans ce cas, ils faudra qu’ils soient à son écoute et lui témoignent de l’amour parce que le soutien d’un collègue peut être crucial pour surmonter des problèmes. Ils ne doivent jamais insinuer que si un missionnaire avait simplement plus de foi, ses difficultés s’en iraient.
Expliquez aussi que certaines difficultés nécessitent une aide supplémentaire de la part des dirigeants de prêtrise et de professionnels de la santé mentale, et que la plupart des missions donnent accès à des spécialistes de santé appropriés. Les missionnaires qui ont des problèmes émotionnels doivent discuter de leur situation avec leur président de mission afin de déterminer quelle aide leur est nécessaire.
Pour aider les étudiants à approfondir leur réflexion sur ce qu’ils peuvent faire face à des difficultés physiques et émotionnelles lorsqu’ils seront missionnaires, donnez-leur plusieurs minutes pour raconter par écrit une expérience au cours de laquelle ils ont surmonté une situation difficile. Poursuivez en leur demandant ce qu’ils ont appris au sujet du Seigneur et d’eux-mêmes au cours de cette expérience et en quoi cela leur permettra d’être plus forts à l’avenir.
Pour terminer, dites aux étudiants la confiance que vous avez en eux et en leur capacité de gérer les changements qu’impose la vie missionnaire. Témoignez que le Seigneur aide les personnes qui se tournent vers lui pour gérer les exigences physiques et émotionnelles de leur vie.
Invitations à agir
Demandez aux étudiants de se préparer à la vie missionnaire en faisant l’une ou plusieurs des activités suivantes :
Réfléchissez à ce que vous devez faire pour devenir pur et digne de faire une mission. Si nécessaire, éliminez les mauvaises pensées et les comportements inconvenants qui offensent l’Esprit ?
Fixez-vous le but personnel de suivre un programme d’exercice quotidien, de manger plus sainement ou d’adopter des habitudes de sommeil en accord avec l’emploi du temps quotidien des missionnaires.
Demandez à un ancien missionnaire de vous raconter ce qu’il a fait pour gérer le stress et surmonter les difficultés de la vie missionnaire.
Discutez avec vos parents ou des dirigeants de la prêtrise des façons de vous entendre avec un collègue missionnaire avec qui vous avez peu de choses en commun ou avec qui vous avez des difficultés à vous entendre.