2023
Chœur : de 25 nous étions 250 et finalement UN…
Mars 2023


Chœur : de 25 nous étions 250 et finalement UN…

Une étude dit que la moitié des Français meurent dans la région où ils sont nés. Je ne sais pas si ce sera mon cas, mais je sais que je ne voudrais être nulle part ailleurs que dans cette paroisse où je suis née.

Après la réunion de Sainte-Cène du dimanche 26 juin 2022, en ramassant les classeurs et les fleurs des choristes, je me suis arrêtée pour parler avec Alice Marrant qui a été mon instructrice à l’École du Dimanche lorsque j’avais à peine douze ans à Bordeaux, et Carole Berthier qui m’a connue alors que j’avais tout juste cinq ans à Besançon ; deux femmes que j’admire tellement, qui ont marqué ma vie et que j’ai eu la joie de retrouver sur mon chemin lorsque j’étais une jeune mère de vingt-six ans, à Nogent !

Elles étaient toutes les deux en larmes ; elles ne pouvaient plus se lever tant l’Esprit était fort encore quelques minutes après le postlude.

Carole m’a demandé : « Mais comment fais-tu pour nous bouleverser autant avec ce chœur… J’ai entendu beaucoup de chœurs, mais là, c’est différent… »

J’ai alors réfléchi et avec beaucoup d’émotions voilà ce que je lui ai répondu :

« Lorsque je répète avec le chœur, après avoir appris nos voix, je passe beaucoup de temps à parler des paroles, à raconter pourquoi on dit ceci ou cela, pourquoi la tonalité du morceau change, ou pourquoi le piano s’arrête.

Il m’est parfois très difficile de témoigner du Christ, mais il me semble que, à travers les chants, j’arrive à dire à mes choristes le miracle que cette lumière est dans ma vie. C’est ainsi que musique, paroles et chanteurs ne font plus qu’UN. Je leur parle de ce que je ressens, et parfois, tous ensemble nous sommes émus aux larmes parce que l’Esprit nous témoigne de ce que nous chantons.

Je crois en mes choristes, et il me semble qu’ils croient autant en moi, et cette unité se ressent et s’entend.

Finalement, ce ne sont plus vingt-cinq chanteurs, mais vingt-cinq témoins du Christ. »

Lorsque nous avons chanté « L’Esprit du Dieu saint », le cantique d’ouverture, faisant ainsi écho au cantique chanté en 1972 lors de la consécration de la paroisse de Nogent, j’ai été bouleversée, car toute l’assemblée a suivi ma direction et ensemble nous avons témoigné. À ce moment-là, le voile était fin, très fin, et j’ai entendu les anges et les trompettes qui, avec nous, louaient l’Éternel !

De 25, nous étions 250 et finalement UN…

J’ai promis à mes choristes que je leur apporterais la traduction de ce que nous avons chanté en hébreu le samedi soir, et j’aimerais en faire part ici :

« Je chanterai à l’Éternel, il a triomphé avec gloire.
Je chanterai à l’Éternel, il a triomphé avec gloire
Qui est comme toi entre les dieux
qui est comme toi, majestueux et saint
Dans ton amour, tu as conduit ton peuple racheté
Par ton amour tu as conduit ton peuple racheté
Je chanterai, je chanterai, je chanterai. »

Quand nous nous préparons à servir l’Éternel de tout notre cœur, de tout notre pouvoir, de tout notre esprit et de toutes nos forces, l’Éternel transforme nos faiblesses en force et nous rend majestueux, saints et rachetés. J’en témoigne !