2022
Les simples bénédictions d’une foi inébranlable
Septembre 2022


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Les simples bénédictions d’une foi inébranlable

Peu de temps après un divorce difficile, sœur Fineone Fisi’ihoi Mork et ses enfants adolescents ont quitté la Nouvelle Calédonie pour la Nouvelle Zélande, en quête d’un nouveau départ dans leur vie.

Gérer son foyer en tant que parent célibataire a représenté un nouveau défi pour sœur Mork, mais elle s’est beaucoup appuyée sur notre Père Céleste pour trouver le soutien nécessaire pendant cette période difficile, sachant que sa famille serait bénie en fonction de leur foi et de leur obéissance.

Ses charges financières se sont allégées lorsque son fils aîné, Michael, a terminé l’école et a commencé à travailler. Michael a pris en charge le loyer, ce qui a permis à sœur Mork de mieux subvenir aux besoins de ses autres enfants. Elle a même commencé à mettre de l’argent de côté pour avoir l’acompte nécessaire à l’achat d’une maison. Finalement, son fils et elle ont pu s’installer avec toute la famille dans leur propre maison à Mangere East, au sud d’Auckland.

Quelques années plus tard, le temps est venu pour Michael de servir une mission. Il était réticent car il était inquiet à l’idée de quitter sa mère. Comment pourrait-elle couvrir les traites de la nouvelle maison avec ses revenus limités ? C’était également une vraie source d’inquiétude pour sœur Mork, mais elle savait qu’il était plus important d’obéir à la volonté de notre Père Céleste.

Elle a dit à son fils, « Si tu es prêt à servir une mission, vas-y. Le Seigneur prendra soin de nous. »

Deux mois plus tard, cette pensée a trouvé un écho dans les paroles d’une bénédiction que le président du pieu de Papatoetoe d’Auckland en Nouvelle Zélande a prononcées à l’occasion de la mise à part de Michael comme missionnaire de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Michael a été appelé à servir dans la mission d’Abidjan en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest.

« Je me souviens très clairement, » raconte sœur Mork, « le président Moroni Westerlund a béni mon fils pour qu’il soit fidèle et diligent, puis il lui a dit, ‘Ne t’inquiètes pas pour ta maman. Le Seigneur veillera sur elle et la bénira dans tous ses besoins. »

Les paroles prononcées dans cette bénédiction sont restées gravées dans l’esprit de sœur Mork et l’ont souvent réconfortée pendant que Michael était au loin. Ce ne fut pas une période facile. Elle avait toujours deux enfants scolarisés et avait à peine l’argent nécessaire pour couvrir les dépenses de la semaine. Mais sœur Mork était déterminée à honorer les efforts missionnaires de son fils en demeurant reconnaissante et fidèle. Elle a servi fidèlement, dans ses appels à l’Église comme au temple où elle se rendait aussi souvent qu’elle le pouvait, et a continué à payer une dîme complète.

« D’une façon ou d’une autre, nous avons réussi à survivre semaine après semaine. » Elle a aussi remarqué qu’en dépit de leurs difficultés financières, sa petite famille semblait plus heureuse.

Et puis un jour, sœur Mork a reçu une facture d’eau anormalement élevée. Elle ne pouvait en comprendre la raison mais elle fit de son mieux pour couvrir cette dépense. Le mois suivant, cette facture fut encore plus élevée. La facture d’eau a continué à augmenter mais à force d’essayer de faire face aux factures d’eau, elle se trouva bientôt en retard pour faire face à d’autres responsabilités financières.

Sœur Mork n’oubliera jamais ce jour où elle a mis de côté l’argent de la dîme et payé les factures de la semaine. Elle a alors réalisé qu’il ne lui restait plus que 15 $. Son cœur se serra. Comment allait-elle nourrir sa famille avec 15 $ jusqu’à la fin du mois ?

Elle alla se garer devant le magasin de fruits et légumes local et adressa une prière désespérée à son Père Céleste avant d’y entrer. Elle acheta quelques légumes qui étaient heureusement en promotion, ce qui lui laissa 10 $ à dépenser dans la boucherie d’à côté. Elle partit à la chasse des bonnes affaires et trouva deux packs de viande à 5 $ chacun. Tout en attendant son tour à la caisse pour payer, elle réfléchit à des idées de menus pour faire durer ces maigres rations.

La caissière enregistra sa commande, puis en ouvrant son porte-monnaie, sœur Mork se figea. Soigneusement placé devant son billet de 10 $… se trouvait un billet de 20 $.

Elle se sentit si confuse qu’elle fut incapable de finaliser la transaction. Elle s’excusa auprès de la caissière, sortit du magasin et prit du temps pour essayer de trouver un sens à ce billet de 20 $ en plus. Elle vérifia ses reçus pour s’assurer qu’elle n’avait pas oublié de payer une facture. Elle vérifia si sa dîme était bien complète et mise de côté en sécurité. Elle s’assura également que le magasin de fruits et légumes ne s’était pas trompé en lui rendant la monnaie. Ayant examiné toutes les explications possibles, sœur Mork fondit en larmes. Dans son cœur, elle savait que c’était un miracle.

Rentrée chez elle, elle fit part à ses enfants de son expérience. Toujours submergée par l’émotion, elle leur rendit témoignage sur le pouvoir de la foi en Dieu, de Son amour pour chacun d’entre nous, et des bénédictions qui découlent de l’obéissance à Ses commandements et de la fidélité à nos alliances avec Lui.

La famille s’agenouilla pour remercier leur Père Céleste de veiller sur eux, tout comme leur président de pieu avait promis qu’Il le ferait.

Cette même semaine, un ami membre de l’Église a trouvé la raison de l’augmentation de ses factures d’eau : il y avait une fuite dans un tuyau situé sous la maison. Cet ami, qui avait une entreprise d’entretien ménager, a réparé la fuite et gentiment refusé d’être payé pour ce service.

La facture d’eau est revenue à la normale, sœur Mork a pu continuer à aller de l’avant sur le plan financier, et les mois se sont écoulés paisiblement jusqu’au retour de mission de Michael.