Enseignements des présidents de l’Église
Le miracle du pardon


Chapitre 4

Le miracle du pardon

Par un repentir sincère et le pouvoir rédempteur du Sauveur, nous pouvons connaître le miracle du pardon.

Épisodes de la vie de Spencer W. Kimball

Spencer W. Kimball a enseigné que « le repentir est toujours la clef d’une vie meilleure et plus heureuse. Nous en avons tous besoin 1. »

Il a aussi fait observer que « l’espérance est… la grande motivation qui pousse au repentir car, sans elle, personne ne ferait l’effort difficile et prolongé requis ». Pour illustrer ce point, il a raconté une expérience qu’il a eue en aidant une femme qui est venue le voir, découragée par le péché qu’elle avait commis. Elle a dit : « Je sais ce que j’ai fait. J’ai lu les Écritures et j’en connais les conséquences. Je sais que je suis damnée, que je ne pourrai jamais être pardonnée, alors pourquoi est-ce que j’essayerais maintenant de me repentir ? »

Le président Kimball a répondu : « Ma chère sœur, vous ne connaissez pas les Écritures. Vous ne connaissez pas le pouvoir de Dieu ni sa bonté. Ce péché abominable peut vous être pardonné, mais il faudra beaucoup de repentir sincère pour y arriver. »

Il a ensuite cité plusieurs passages d’Écritures qui concernent le pardon que reçoivent les personnes qui se repentent sincèrement et obéissent aux commandements de Dieu. En continuant à l’instruire, il a vu l’espérance s’éveiller en elle, jusqu’à ce qus’exclame enfin : « Merci, merci ! Je vous crois. Je vais vraiment me repentir, laver mes vêtements souillés dans le sang de l’Agneau et obtenir son pardon. »

Le président Kimball s’est souvenu que, plus tard, la femme est revenue à son bureau. Il a raconté : « [Elle était] toute transformée : les yeux brillants, le pas léger, pleine d’espérance, me déclarant que depuis ce jour mémorable où l’espérance avait vu une étoile et s’y était accrochée, elle n’était plus jamais retournée [au péché], ni à rien qui pût s’en approcher 2. »

Les enseignements de Spencer W. Kimball

Le miracle du pardon apporte la paix et nous aide à nous rapprocher de Dieu.

Un miracle merveilleux attend toutes les âmes qui sont prêtes à changer. Le repentir et le pardon transforment la nuit la plus noire en un jour brillant. Quand les âmes renaissent, quand les vies changent, alors vient le grand miracle qui embellit, réchauffe et élève. Quand la mort spirituelle a menacé et qu’au lieu de cela il y a maintenant la résurrection, quand la vie repousse la mort, quand cela arrive, c’est le plus grand des miracles. Et ces grands miracles ne cesseront jamais, tant qu’il y aura une seule personne qui appliquera le pouvoir rédempteur du Sauveur et ses propres bonnes œuvres pour produire sa renaissance…

L’essence du miracle du pardon est qu’il apporte la paix à l’âme précédemment anxieuse, agitée, frustrée, voir tourmentée. Dans un monde de remous et de querelles, c’est là, en effet, un don sans prix 3.

Il n’est pas facile d’être en paix dans le monde troublé d’aujourd’hui. La paix est nécessairement une acquisition personnelle… On ne peut l’obtenir qu’en conservant constamment une attitude repentante, en recherchant le pardon des péchés, grands et petits, et en s’approchant ainsi toujours davantage de Dieu. Pour les membres de l’Église, c’est là l’essence de la préparation, de la préparation pour rencontrer le Sauveur quand il viendra… Ceux qui sont prêts auront le cœur en paix. Ils auront part à la bénédiction que le Sauveur a promise à ses apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14:27).

[L’une des missions] de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est d’appeler tous les hommes au repentir. Ceux qui écoutent l’appel, qu’ils soient membres de l’Église ou non, peuvent avoir part au miracle du pardon. Dieu essuiera de leurs yeux les larmes d’angoisse, de remords, de consternation, de peur et de culpabilité. Des yeux secs remplaceront les yeux mouillés, et des sourires de satisfaction remplaceront le regard soucieux et anxieux.

Quel soulagement ! Quel réconfort ! Quelle joie ! Ceux qui sont chargés de transgressions, de chagrin et de péché peuvent être pardonnés et purifiés s’ils retournent à leur Seigneur, se laissent instruire par lui et observent ses commandements. Et nous tous, qui avons besoin de nous repentir de nos folies et nos faiblesses quotidiennes, nous pouvons aussi prendre part à ce miracle 4.

Nous avons tous besoin du repentir.

«… Rien d’impur ne peut entrer dans le royaume de Dieu… » (1 Néphi 15:34). Et encore : « … rien d’impur ne peut demeurer auprès de Dieu… » (1 Néphi 10:21). Dans ce contexte, le terme impur signifie pour les prophètes ce qu’il signifie pour Dieu. Pour l’homme le mot peut avoir un sens relatif : une minuscule tache, par exemple, ne fait pas qu’une chemise ou une robe blanche soit sale. Mais pour Dieu, qui est perfection, la pureté signifie la pureté morale et personnelle. Tout ce qui est moins que cela est, dans une certaine mesure, de l’impureté et ne peut par conséquent pas demeurer avec Dieu.

Sans les dons magnifiques que sont le repentir et le pardon, la situation serait sans espoir pour l’homme, car nul autre que le Maître n’a jamais vécu sans péché sur la terre 5.

Il n’y a absolument aucun jour dans la vie d’un homme quel qu’il soit où le repentir ne soit pas essentiel à son bien-être et à sa progression éternelle.

Mais quand la plupart d’entre nous pensent au repentir, ils ont tendance à limiter leur perspective et à ne le considérer comme bon que pour leur mari, leur femme, leurs parents, leurs enfants, leurs voisins, leurs amis, le monde, tout un chacun, sauf eux-mêmes. De même, il y a un sentiment très généralisé et peut-être inconscient que le Seigneur n’a conçu le repentir que pour les gens qui commettent le meurtre, l’adultère, le vol ou d’autres crimes atroces. Bien entendu, il n’en est rien. Si nous sommes humbles et désireux de vivre selon l’Évangile, nous en viendrons à considérer le repentir comme quelque chose qui s’applique à tout ce que nous faisons dans la vie, que ce soit de nature spirituelle ou temporelle. Le repentir est pour toute âme qui n’a pas encore atteint la perfection 6.

Le repentir est la clé du pardon. Il ouvre la porte du bonheur et de la paix et montre le chemin du salut dans le royaume de Dieu. Il libère l’esprit d’humilité dans l’âme de l’homme et le rend contrit de cœur et soumis à la volonté de Dieu.

« Le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3:4), et dans le cadre de la loi éternelle, un châtiment est prévu pour cette transgression. Toute personne normale est responsable des péchés qu’elle commet et serait de même assujettie au châtiment prévu pour ces lois enfreintes. Cependant, la mort du Christ sur la croix nous permet d’être exemptés du châtiment éternel pour la plupart des péchés. Il a pris sur lui le châtiment des péchés du monde entier, étant entendu que ceux qui se repentent et viennent à lui se verront pardonner leurs péchés et seront exemptés du châtiment 7.

L’admission des péchés et la tristesse selon Dieu font partie du vrai repentir.

Le repentir est une loi douce et miséricordieuse. Il est d’une grande portée et embrasse tout… Il comporte plusieurs éléments dont chacun est indispensable à un repentir complet…

Il n’y a pas de route royale vers le repentir, pas de sentier privilégié qui mène au pardon. Tout homme doit suivre la même voie, qu’il soit riche ou pauvre, instruit ou ignorant, grand ou petit, prince ou misérable, roi ou roturier. « Car devant Dieu, il n’y a point d’acception de personnes » (Romains 2:11)…

Avant que les nombreux éléments du repentir se mettent en oeuvre, il faut qu’il y ait un premier pas. Ce premier pas est la croisée des chemins où le pécheur reconnaît consciemment son péché. C’est l’éveil, la conviction de sa culpabilité. Sans cela, il ne peut pas y avoir de vrai repentir, parce que le péché n’est pas reconnu…

Quand nous avons pris conscience de la gravité de notre péché, nous pouvons conditionner notre esprit de manière à ce qu’il suive le processus qui nous débarrassera des effets du péché. Alma essaya de le faire comprendre à Corianton quand il dit : «… ne [te laisse] troubler que par tes péchés, de ce trouble qui t’abaissera au repentir… Ne t’efforce pas de t’excuser si peu que ce soit… » (Alma 42:29-30).

Le Saint-Esprit peut jouer un rôle important pour convaincre le pécheur de son erreur. Il contribue à révéler « la vérité de toutes choses » (Moroni 10:5) ; à tout enseigner et à tout nous rappeler (Jean 14:26) ; et à réprimander le monde pour ses péchés (Jean 16:8).

Souvent les gens disent s’être repentis, alors que tout ce qu’ils ont fait a été d’exprimer du regret pour une mauvaise action. Mais le vrai repentir se marque par cette tristesse selon Dieu, qui change, transforme et sauve. Regretter ne suffit pas… Paul l’a dit ainsi aux saints de Corinthe :

« Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage.

« En effet, la tristesse selon Dieu produit un repentir à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort » (2 Corinthiens 7:9-10).

À tout pardon il y a une condition. L’emplâtre doit être aussi grand que la blessure. Le jeûne, les prières, l’humilité doivent être à la mesure du péché ou plus grands. Il faut qu’il y ait un cœur brisé et un esprit contrit. Il faut qu’il y ait « le sac et la cendre ». Il faut qu’il y ait des larmes et un changement de cœur sincère 10.

L’abandon du péché comprend la construction d’une nouvelle vie.

Bien entendu, même le fait d’être convaincu de culpabilité n’est pas suffisant. Cela pourrait être dévastateur et destructeur, si ce n’était pas accompagné d’efforts pour se débarrasser de sa culpabilité. La conviction doit donc s’accompagner du désir fervent de se débarrasser de sa culpabilité et de réparer les pertes subies à cause de l’erreur11.

Il existe un critère décisif de repentir. C’est l’abandon du péché. À condition que l’intéressé abandonne son péché pour de bons motifs – parce qu’il prend de plus en plus conscience de la gravité du péché et est disposé à se conformer aux lois du Seigneur – il se repent sincèrement. Ce critère a été fixé par le Seigneur : « C’est à ceci que vous saurez si un homme se repent de ses péchés: voici, il les confessera et les délaissera » (D&A 58:43. Italiques ajoutés).

En d’autres termes, il n’y a de repentir réel que quand on a abandonné l’erreur de ses voies et qu’on s’est lancé sur un nouveau chemin… Le pouvoir salvateur ne s’étend pas à celui qui désire simplement changer de vie. Le vrai repentir pousse à l’action.

On ne doit pas être surpris si un effort est requis et pas simplement le désir. Après tout, c’est le travail qui développe nos muscles moraux aussi bien que nos muscles physiques12.

En abandonnant le péché, on ne peut se contenter de souhaiter de meilleures conditions. On doit les créer. Il peut être nécessaire d’en arriver à haïr les vêtements tachés et à abhorrer le péché. Il faut être certain, non seulement d’avoir abandonné le péché, mais également d’avoir changé les situations qui entourent le péché. Il faut éviter les lieux, les circonstances et les situations où le péché s’est produit, car ceux-ci pourraient très facilement l’engendrer de nouveau. Il faut abandonner les gens avec qui l’on a commis le péché. On peut ne pas haïr les personnes en question, mais il faut les éviter, elles et tout ce qui est associé au péché. Il faut liquider toutes les lettres, toutes les babioles et toutes les choses qui rappellent « les « temps anciens ». Il faut oublier les adresses, les numéros de téléphone, les gens, les lieux et les situations du passé pécheur et édifier une vie nouvelle. Il faut éliminer tout ce qui pourrait agiter de vieux souvenirs13.

En abandonnant le mal, en transformant notre vie, en changeant notre personnalité, en façonnant notre caractère ou en le refaçonnant, nous avons besoin de l’aide du Seigneur et nous pouvons être assurés que nous l’aurons si nous faisons notre part. Celui qui s’appuie fortement sur le Seigneur devient maître de soi et peut accomplir tout ce qu’il envisage de faire, que ce soit se procurer les plaques d’airain, construire un bateau, surmonter une habitude ou se débarrasser d’une transgression profondément enracinée14.

La confession enlève des fardeaux.

La confession du péché est un élément nécessaire du repentir et, par conséquent, de l’obtention du pardon. C’est l’une des marques du vrai repentir, car « c’est à ceci que vous saurez si un homme se repent de ses péchés: voici, il les confessera et les délaissera. » (D&A 58:43. Italiques ajoutés.)…

La confession est sans doute l’un des obstacles les plus durs à franchir pour le pécheur repentant. Sa honte l’empêche souvent de faire connaître sa culpabilité et de reconnaître son erreur. Parfois le manque de confiance qu’il professe éprouver vis-à-vis de mortels à qui il doit confesser son péché justifie dans son esprit le fait qu’il garde son secret enfermé dans son cœur…

Connaissant le cœur des hommes et leurs intentions, et leur capacité de se repentir et de se régénérer, le Seigneur attend pour pardonner que le repentir soit devenu mûr. Le transgresseur doit avoir « le cœur brisé et l’esprit contrit » et être disposé à s’humilier et à faire tout ce qui est requis. Entre autres conditions requises par le Seigneur, il faut qu’il confesse ses péchés graves à une autorité appropriée de l’Église. Parmi ces péchés, il y a l’adultère, la fornication, les autres transgressions sexuelles et autres péchés de gravité semblable. Ce procédé de la confession fournit les contrôles et les protections adéquats pour l’Église et son peuple et fait pénétrer le transgresseur sur le chemin du vrai repentir.

Beaucoup de transgresseurs, dans leur honte et dans leur orgueil, satisfont leur conscience, du moins temporairement, par quelques prières silencieuses au Seigneur et se justifient en disant que c’est là une confession suffisante de leurs péchés. « Mais j’ai confessé mon péché à mon père céleste», soulignent-ils, « et cela doit suffire. » Ce n’est pas vrai quand il s’agit d’un péché grave. Il faut alors deux types de pardon pour apporter la paix au transgresseur : l’un venant des autorités appropriées de l’Église du Seigneur et l’autre du Seigneur lui-même. [Voir Mosiah 26:29.]…

… La confession idéale est volontaire, et non forcée. Elle provient de l’intérieur de l’âme du transgresseur, et n’est pas suscitée par le fait qu’il est découvert dans son péché. Cette confession… est le signe d’un repentir croissant. Elle montre que le pécheur est convaincu de son péché et qu’il désire abandonner les pratiques mauvaises. La confession volontaire est infiniment plus acceptable aux yeux du Seigneur que la confession forcée, manquant d’humilité, arrachée à un individu par un interrogatoire quand sa culpabilité est évidente. Cette admission forcée n’est pas la preuve d’un cœur pur qui appelle la miséricorde du Seigneur : « Car moi, le Seigneur, je pardonne les péchés et je suis miséricordieux envers ceux qui confessent leurs péchés, le cœur humble. » (D&A 61:2. Italiques ajoutés.)15

Si les péchés graves qui ont été précédemment cités… exigent d’être confessés aux autorités appropriées de l’Église, il est clair que cette confession n’est ni nécessaire, ni désirable pour tous les péchés. Ceux de moindre gravité qui ont offensé d’autres personnes : les différends entre conjoints, les petites crises de colère, les désaccords et d’autres divergences – doivent plutôt être confessés à la personne ou aux personnes blessées et la question doit être réglée entre les intéressés, normalement sans avoir recours à une autorité de l’Église 16.

La confession apporte la paix… Elle ne consiste pas seulement à révéler les fautes aux autorités appropriées, mais à partager les fardeaux pour les alléger. On se débarrasse au moins d’une partie de son fardeau et on le met sur d’autres épaules qui sont capables d’aider à le porter et disposées à le faire. On a alors la satisfaction d’avoir avancé dans l’accomplissement de tout ce qui est possible pour se débarrasser du fardeau de la transgression17.

La réparation est une partie indispensable du repentir.

Quand quelqu’un a ressenti la douleur et l’humilité profondes suscitées par la prise de conscience du péché, quand il a rejeté le péché et a pris résolument la décision de l’abhorrer dorénavant, quand il a humblement confessé son péché à Dieu et aux personnes habilitées sur la terre – quand tout cela est fait, il reste encore à réparer. Il faut rendre ce qui a été endommagé, volé ou lésé18.

Le pécheur repentant doit réparer dans toute la mesure du possible. Je dis « dans toute la mesure du possible » parce qu’il a des péchés pour lesquels on ne peut pas faire de réparation adéquate et d’autres pour lesquels seule une réparation partielle est possible.

Un voleur ou un cambrioleur peut réparer partiellement en rendant ce qu’il a volé. Un menteur peut faire connaître la vérité et corriger dans une certaine mesure le tort causé par le mensonge. Une commère qui a terni la réputation de quelqu’un d’autre peut faire une réparation partielle par de grands efforts pour rendre à la personne lésée son bon renom. Si, par péché ou négligence, le délinquant a détruit des biens, il peut payer tout ou en partie.

Si les actions d’un homme ont causé du chagrin et de la honte à sa femme et à ses enfants, il doit, dans sa réparation, faire les plus grands efforts pour regagner leur confiance et leur amour par un surcroît de dévouement et de fidélité. Cela est vrai aussi pour les épouses et les mères. De même, si les enfants ont fait du tort à leurs parents, une partie de leur… repentir doit consister à réparer les torts et à honorer leurs parents.

En règle générale, il y a beaucoup de choses qu’une âme repentante peut faire pour s’amender. « Le cœur brisé et l’esprit contrit » trouveront ordinairement le moyen de réparer dans une certaine mesure. Le véritable esprit de repentir exige que celui qui fait du tort fasse tout ce qui est en son pouvoir pour le réparer19.

Dans le processus du repentir, nous devons réparer complètement quand c’est possible, sinon réparer le plus que nous pouvons. Et dans tout cela, nous devons nous souvenir que le pécheur qui plaide et qui désire réparer doit aussi pardonner aux autres toutes les offenses commises contre lui. Le Seigneur ne nous pardonnera que si notre cœur est pleinement débarrassé de toute haine, de toute rancune et de toute accusation à l’égard de nos semblables20.

Le vrai repentir implique un engagement de respecter les commandements du Seigneur.

Dans sa préface à la révélation moderne, le Seigneur a énoncé l’une des conditions les plus difficiles du vrai repentir. Pour certains, c’en est la partie la plus dure, car elle nous met en garde pour le reste de notre vie. Le Seigneur dit :

« … Moi, le Seigneur, je ne puis considérer le péché avec la moindre indulgence ;

« néanmoins, celui qui se repent et obéit aux commandements du Seigneur sera pardonné. » (D&A 1:31-32. Italiques ajoutés.)

Cette Écriture est extrêmement précise. Tout d’abord on se repent. On doit alors suivre les commandements du Seigneur pour conserver son avantage. Cela est nécessaire pour obtenir le pardon complet…

Étant donné que nous péchons tous à un degré plus ou moins grand, nous avons tous besoin de nous repentir constamment, de viser sans cesse plus haut et de faire mieux. On ne peut guère accomplir les commandements du Seigneur en un jour, une semaine, un mois ou un an. C’est un effort qui doit s’étendre sur le reste de notre vie…

… Le repentir doit impliquer une reddition totale et complète au programme du Seigneur. Le transgresseur qui néglige de payer sa dîme, ne va pas à ses réunions, enfreint le sabbat, ne prie pas en famille, ne soutient pas les autorités de l’Église, enfreint la Parole de Sagesse et n’aime ni le Seigneur ni son prochain, n’est pas pleinement repentant.… Dieu ne peut pas pardonner tant que le transgresseur ne montre pas un vrai repentir qui s’étend à tous les domaines de sa vie…

« Vivre selon les commandements » comprend les nombreuses activités requises des fidèles… Les bonnes œuvres en général et le dévouement accompagné d’une attitude constructive, voilà ce qu’il faut. En outre, une manière saine de neutraliser les effets du péché dans notre vie consiste à amener la lumière de l’Évangile à d’autres qui n’en jouissent pas actuellement. Cela peut signifier travailler aussi bien auprès des membres non pratiquants de l’Église que des non-membres – peut-être le plus souvent auprès de ces derniers. Notez la façon dont le Seigneur a relié le pardon des péchés au fait de rendre son témoignage concernant l’œuvre des derniers jours :

« Car je vous pardonnerai vos péchés avec ce commandement: que vous restiez constants dans vos vues, dans la gravité et l’esprit de prière, à rendre témoignage au monde entier de ces choses qui vous sont communiquées. » (D&A 84:61. Italiques ajoutés.21)

Ne pouvons-nous comprendre pourquoi le Seigneur plaide auprès de l’homme depuis ces milliers d’années pour qu’il vienne à lui ? Assurément le Seigneur parlait du pardon par le repentir et du soulagement qui supprimait la tension de la culpabilité, quand il ajouta cette supplication et cette promesse sublimes, après avoir fait sa merveilleuse prière à son Père :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.

« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.

« Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11:28-30.)

J’espère de tout cœur que les hommes et les femmes de partout répondront à cette douce invitation et laisseront ainsi le Maître accomplir dans leur vie le grand miracle du pardon22.

Conseils pour l’étude et l’enseignement

Réfléchissez à ces idées pendant que vous étudiez le chapitre ou pendant que vous vous préparez à enseigner. Pour toute aide supplémentaire, voir les pages v-ix.

  • Le président Kimball a appelé le pardon « le plus grand des miracles » (page 35). En quoi le pardon est-il un miracle ? (Vous trouverez des exemples aux pages 34-36.)

  • En lisant la section qui commence à la page 36, réfléchissez à ce que serait notre condition sans le Sauveur et son Expiation.

  • Lisez les cinquième, sixième et septième paragraphes de la page 38. Selon vous, en quoi « la tristesse selon Dieu » diffère-t-elle des expressions de regrets ? Quels sont les exemples scripturaux de tristesse selon Dieu qui s’appliquent à nous aujourd’hui ?

  • Aux pages 39-40 le président Kimball donne des exemples de la manière d’abandonner le péché et « d’édifier une vie nouvelle ». Comment pourrions-nous appliquer ce conseil à n’importe quel péché que nous nous efforçons de surmonter : par exemple la pornographie, les jurons ou les jeux d’argent ?

  • Lisez les pages 40-42. Pourquoi certaines personnes trouvent-elles la confession si difficile ? Quelles sont les bénédictions qu’apporte la confession au Seigneur ? À l’évêque ou au président de branche ? Aux personnes que nous avons offensées ?

  • Réfléchissez au premier paragraphe de la page 43. Que signifie faire une réparation des péchés ? Comment une personne repentante peut-elle déterminer au mieux ce qu’elle doit faire pour réparer ses péchés ?

  • En quoi les enseignements du président Kimball dans ce chapitre diffèrent-ils de l’idée fausse que le repentir consiste à effectuer une liste d’actions de routine ?

Écritures en rapport avec le sujet : Ésaïe 1:18 ; Mosiah 4:3 ; Alma 36:12-26 ; D&A 19:15-20 ; 64:8-9

Notes

  1. Voir Le Miracle du pardon, 1969, p. 35.

  2. Voir Le Miracle du pardon, p. 312-313.

  3. Le Miracle du pardon, p. 331,332.

  4. Le Miracle du pardon, p. 335, 336-337.

  5. Le Miracle du pardon, p. 27.

  6. Voir Le Miracle du pardon, p. 38.

  7. Le Miracle du pardon, p. 125.

  8. Le Miracle du pardon, p. 139, 140.

  9. Le Miracle du pardon, p. 141-142.

  10. Voir Le Miracle du pardon, p. 323.

  11. Le Miracle du pardon, p. 147.

  12. Le Miracle du pardon, p. 151.

  13. Le Miracle du pardon, p. 158-159.

  14. Le Miracle du pardon, p. 162-163.

  15. Le Miracle du pardon, p. 165, 166, 167, 168.

  16. Le Miracle du pardon, p. 162-163.

  17. Le Miracle du pardon, p. 174.

  18. Le Miracle du pardon, p. 177.

  19. Le Miracle du pardon, p. 179-180.

  20. Le Miracle du pardon, p. 185.

  21. Le Miracle du pardon, p. 187, 188, 189.

  22. Le Miracle du pardon, p. 336-337.