Perfectionnement des saints
C’est parce que je suis croyante que je suis encore vivante
Comment concilier l’amour pour son conjoint non-membre et pour son Dieu
Quand j’ai accepté d’épouser mon mari, je me voyais avec une grande famille, unie dans la même foi, et faisant beaucoup de choses ensemble. Malheureusement, cela n’a pas été le cas, même quand j’ai essayé de m’intéresser à ses loisirs. Mais ainsi va la vie et je n’ai jamais regretté de l’avoir accepté comme mari.
Quand j’ai commencé à étudier la Bible et le Livre de Mormon, début 2009, j’ai vu les choses différemment, et mon mari a pensé que j’avais eu un lavage de cerveau. Il s’est donc opposé catégoriquement à mon baptême, me menaçant même de divorcer, ce que je ne voulais pas, car bien que n’étions pas toujours sur la même longueur d’onde, je l’aimais.
L’opposition à mon baptême et les railleries de mon mari m’infligeaient de réelles blessures. Seules les sœurs de la Société de Secours se sont souciées de moi, ayant ressenti que je vivais une période de mal-être profond. Et c’est parce que je suis croyante que je suis encore vivante.
Un soir, après une nouvelle grosse dispute qui m’infligea un coup que je pensais fatal, j’ai eu la ferme conviction que je trouverais un conseil dans un des discours de conférence générale. Le discours que j’ai lu alors m’a apaisée et m’a poussée à expliquer à mon mari que je fréquenterais dorénavant l’Église régulièrement. Il en a pris note en réaffirmant qu’il divorcerait si je me faisais baptiser.
J’ai donc été assidue aux différentes études et acquis un grand nombre de connaissances me permettant de recevoir mes propres révélations, ayant bâti ma foi sur le bon Roc qui est le Christ. Forte de ces expériences, un an plus tard, j’ai écrit une lettre à mon mari afin de lui exposer clairement les raisons pour lesquelles je voulais me faire baptiser. Le Seigneur avait du travail pour moi, et sans être baptisée, je ne pouvais pas recevoir toutes les bénédictions inhérentes au culte, comme celle entre autres de pouvoir payer la dîme.
C’était hélas le point qui coinçait pour lui, et pour le reste de la famille !
Je lui ai alors témoigné avec puissance du fait que le Seigneur nous a donné la vie, la santé, le travail, et que ce qu’il nous demande de lui « offrir », pour s’occuper des pauvres, des déshérités et du royaume, il nous promet de nous le rendre au centuple1 ! La meilleure des banques ne proposera jamais un tel rendement ! Nous sommes assurément plus gagnants avec Dieu !
Bien que j’aime profondément mon mari, j’ai appris à adorer mon Dieu et ai pleinement confiance en son plan de salut basé sur la structure familiale, le mariage éternel, la prêtrise de Melchisédek (pour les hommes), les alliances et la dotation pour les familles2. Le baptême était la seule chose qui manquait à mon bonheur.
Il a finalement accepté que je me fasse baptiser. Suite à un AVC qui l’a laissé paralysé, mon mari a été placé en EHPAD. Ses enfants l’ont fait mettre sous curatelle renforcée afin de le « protéger » contre les effets néfastes financiers que l’Église pourrait avoir sur ses biens éventuels, contre une obligation de se faire baptiser, allant même jusqu’à me destituer de tous mes droits maritaux.
Cependant, mon époux m’a demandé de lui envoyer les missionnaires : il avait eu une vision. J’ai donc obtempéré. Quand j’ai pu le sortir de l’EHPAD avant que la curatelle ne réagisse, il m’a demandé de l’amener à l’église le dimanche. Les missionnaires sont venus m’aider à le transporter.
Deux mois avant son décès, il m’a demandé de penser à le faire baptiser s’il n’avait pas le temps de le faire lui-même.
Cela a été fait, et maintenant il est scellé à ses parents et à moi et j’en suis reconnaissante.
Je témoigne que je suis dans la véritable Église de Jésus Christ, qu’il a donné sa vie pour me sauver et qu’il est vivant aux côtés de mon Père céleste
Notes