Abandonner la culture quotidienne pour adopter « la pensée du Christ »

Robert F. Schwartz (Royaume-Uni)

Soixante-dix d’interrégion, interrégion d’Europe centrale

Malgré des jours de miracles et d’enseignements ciblés, Jésus a trouvé ses disciples en train de se disputer. Peu de temps auparavant, Pierre, Jacques et Jean avaient accepté l’invitation de Jésus à le rejoindre sur une haute montagne où ils ont vu ensemble Moïse et Élie pendant que Jésus était transfiguré devant eux. Jésus et ces élèves choisis sont descendus de la montagne pour rejoindre le chaos, découvrant que d’autres disciples avaient été incapables d’accéder à la demande d’un père anxieux de guérir son fils qui dépérissait. Après avoir rassuré le père, Jésus a guéri le jeune garçon puis, plus tard, a assuré en privé à ses disciples qu’ils pourraient peut-être faire de même s’ils se consacraient plus pleinement à « la prière [et au jeûne]¹ ».

Après tout cela, après avoir parcouru ensemble la Galilée et être arrivés à Capharnaüm, Jésus a demandé à ses disciples : « De quoi discutiez-vous en chemin² ? » Passant soudainement de petites querelles à la question du merveilleux Fils de l’Homme, les disciples, sans voix, n’ont même pas pu se résoudre à chuchoter leur sujet de débat en cours de route, à savoir « qui était le plus grand³ ».

Malgré leur proximité avec Jésus, ces disciples ne parvenaient pas à émuler ses pensées ou à refléter ses actions. Sans réprimande, Jésus s’est assis calmement, a appelé les douze à ses côtés et a expliqué : « Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous⁴. » Sur le sentier, ce qui était qualifié de « plus grand » semblait clair, ou du moins suffisamment clair pour entraîner les disciples fidèles qui suivaient Jésus dans le même débat sur le droit de gouverner qui avait affligé les frères de Joseph, Laman et Lémuel, et de nombreux autres dans les Écritures et dans la vie quotidienne⁵. Mais à mesure que Jésus a concentré sa lumière sur leur lutte, les termes ont changé. Ce qui semblait important n’avait plus d’importance et ce qui était invisible et soudain brillant.

S’adressant aux Corinthiens, Paul a affirmé que « la foi [doit être] fondée, non sur la sagesse […] de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis […] mais sur la puissance de Dieu⁶ ». En tant qu’adhérents de l’Évangile rétabli de Jésus-Christ, nous comprenons que « le monde » n’est pas en soi le problème. Les saints des derniers jours acceptent « toutes les vérités que Dieu transmet à ses enfants, qu’elles soient découvertes dans un laboratoire scientifique ou reçues par révélation directe⁷ ». Conformément au 13e article de foi et à l’avertissement de Paul, nous croyons et espérons « tout ».

Cependant, l’interaction de Jésus avec ses disciples montre que nous devons nous détacher des hypothèses naturelles pour le laisser nous enseigner de nouvelles façons d’être, une nouvelle culture. Paul a expliqué : « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. […] Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ⁸. »

À chaque génération, nous avons des prophètes vivants pour nous guider et nous apprendre à détacher notre esprit du quotidien et « adopter la pensée du Christ ». Notre prophète vivant aujourd’hui, Russell M. Nelson, fait précisément cela. Ceux qui l’écoutent et appliquent ses conseils constateront qu’ils se débarrassent de leurs attitudes restrictives et développent la pensée du Christ en établissant la paix⁹, en maintenant leur élan spirituel¹⁰, en prenant du temps pour le Seigneur¹¹, en allant au temple¹², en laissant Dieu prévaloir dans leur vie¹³, en l’écoutant¹⁴, en se repentant¹⁵, en recherchant et recevant la révélation¹⁶ et en « pens[ant] de manière céleste¹⁷ » (ce qui en fait « signifie avoir l’affection de l’esprit »). Notre être et notre esprit sont renouvelés lorsque nous nous engageons dans l’œuvre du salut et de l’exaltation en apprenant à connaître et à aimer Jésus-Christ, en prenant soin des besoins des autres, en invitant tout le monde à recevoir l’Évangile de Jésus-Christ et en accomplissant l’œuvre pour unir tous les enfants de Dieu pour l’éternité.

Notes