2023
Le courage de demander
Mars 2023


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Le courage de demander

L’enfance de Te Awhina a été difficile. Elle a été élevée par sa grand-mère jusqu’à l’âge de 8 ans, puis elle a déménagé de foyer en foyer, où la drogue et la violence étaient plus faciles à trouver que la nourriture ou la foi. « On ne parlait pas de Dieu », dit-elle, « on ne parlait pas de trouver la guérison et le pardon... J’ai grandi avec un poison de haine et d’amertume parce qu’on ne m’a rien appris de mieux. »

À l’adolescence, elle était perdue. «  Je n’avais aucun repère, aucune sécurité et aucun modèle à suivre. J’étais perdue et je n’avais nulle part où trouver la paix », se souvient-elle. À l’époque, elle n’a connu qu’un seul mode de vie, qui l’a finalement conduite dans un centre de réhabilitation en raison de sa propre dépendance à l’alcool.

Peu de temps après sa sortie du centre, elle a rencontré des missionnaires de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Elle les avait déjà vu dans les environs, ils lui étaient donc familiers. Mais pour une raison quelconque, ce jour-là, Te Awhina s’est sentie poussée à les appeler.

« J’avais une question », se souvient-elle. « Peut-être la trouverez-vous stupide, mais quand vous grandissez sans aucune notion de Dieu... Je ne savais tout simplement pas. » Elle a dit aux missionnaires : « Si vous pouvez répondre à une question, j’écouterai [votre message] ».

Puis elle a demandé : « Dieu est-il un homme ou une femme ? »

L’un des missionnaires a répondu : « Dieu est notre Père céleste aimant. »

Cette réponse eut un effet inattendu de clarté et de paix sur Te Awhina. Elle voulut en savoir plus. « D’accord », a-t-elle dit aux missionnaires. « Je vais vous écouter. »

Cela fait 10 ans maintenant que Te Awhina a été baptisée membre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Elle est devenue elle-même missionnaire peu de temps après son baptême, et a servi dans la mission de Brisbane en Australie. Puis, en 2020, elle a épousé Josh, « l’homme de mes rêves ». Le couple attend désormais d’être scellé (pour le temps et l’éternité) dès que le temple de Hamilton en Nouvelle-Zélande rouvrira ses portes.

En repensant à la façon dont une simple question l’a conduite à son incroyable parcours, Te Awhina note que le prophète Joseph Smith a également reçu sa plus grande révélation parce qu’il a eu le courage de demander à Dieu... et, comme Joseph Smith, Te Awhina a appris que parfois la réponse n’arrive pas facilement.

Lorsque les missionnaires lui ont expliqué la Parole de Sagesse pour la première fois, la première réaction de Te Awhina a été « Non merci ». Mais alors même qu’elle résistait à l’idée de renoncer à des substances nocives, elle s’étonnait du fait qu’elle obéissait sans difficulté à cette loi. En fait, « à la fin de cette leçon [missionnaire], j’avais abandonné le café », dit-elle en riant.

Tout n’a pas été aussi simple, mais Te Awhina a persévéré et a été récompensée par la guérison et le pardon grâce à l’expiation de Jésus-Christ. Au fil des ans, elle a trouvé la force et l’espoir de savoir que le jeune Joseph Smith a lui aussi dû traverser des ténèbres épaisses, juste avant de faire l’expérience miraculeuse de la Première Vision qui allait inaugurer une nouvelle dispensation de l’évangile sur terre.

Les paroles d’Elder Jeffrey R. Holland ont aidé Te Awhina à comprendre ce modèle :

« C’est une vérité simple et qui donne à réfléchir : avant de grands moments, et certainement avant de grands moments spirituels, il peut y avoir de l’adversité, de l’opposition et de l’obscurité. La vie nous réserve certains de ces moments, et ils surviennent parfois juste au moment où nous approchons d’une décision importante ou d’une étape significative de notre vie ».1

« Au moment où je fête le dixième anniversaire de mon arrivée dans la bergerie, j’ai trouvé la guérison qui ne se produit que si nous nous tournons vers le Christ et nous repentons », dit Te Awhina. « Je suis reconnaissante pour les missionnaires, pour les vérités qu’ils m’ont enseignées… et pour ce que l’Évangile a fait de ma vie ».

Référence

  1. Jeffrey R. Holland, « N’abandonnez donc pas votre assurance », Le Liahona, mars 2000, 9.