2023
Croyez en Dieu malgré la tempête
Février 2023


Voix des Membres

Croyez en Dieu malgré la tempête

Je m’appelle Tanoh Ahoukou Mariette, je suis membre de l’pieu d’Abobo, dans l’est de la Côte d’Ivoire. J’aimerais partager mon témoignage sur le fait de croire en Dieu même au milieu des tempêtes de la vie.

En raison des difficultés financières de mes parents, j’ai dû abandonner l’école primaire à l’âge de huit ans dans une zone rurale dans l’est du pays. À l’âge de 18 ans, j’ai épousé un jeune homme de mon village que j’aimais beaucoup et avec qui j’ai eu quatre enfants.

En tant que jeune couple, la vie était difficile, mais j’avais de petits emplois secondaires rémunérateurs pour épauler mon mari. Par la suite, il a été recruté dans l’armée nationale avec pour corollaire une vie meilleure et stable pour mes enfants et moi.

Une fois, un jeune homme est venu chez nous et a voulu être le maitre de maison de mes enfants. J’avais de la sympathie pour lui, mais mon mari n’en voulait pas. Je devais m’engager à payer moi-même le jeune homme avec mes maigres moyens. J’ai appris plus tard qu’il était membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Cela s’avérerait être précieux pour plus tard.

Après plusieurs années de mariage, mon mari a fini par quitter notre maison, me laissant seule avec six jeunes enfants. Tout mon monde a basculé. Je n’avais pas de source de revenus suffisante pour subvenir à mes besoins et ceux de mes enfants.

La vie était encore difficile dans la gestion de la vie quotidienne, à tel point que j’ai quitté la maison pour un bref moment pour me donner des moments de réflexion. Je suis allé chez un ami à l’extérieur d’Abidjan. Un jour, vers six heures du matin, une voix m’a dit : « Lève-toi vite et rejoins tes enfants à Abidjan ».

Quand je suis arrivée, mes enfants m’ont appris qu’ils devaient se faire baptiser à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, dont les missionnaires avaient déjà enseigné mes enfants, mais à qui je prêtais peu d’attention parce que je n’étais pas attiré par les religions. J’ai donc été invité à assister au baptême de mes enfants à la paroisse de Quatre Etages.

Le discours de l’évêque Etien a eu un impact positif sur moi jusqu’à aujourd’hui. À partir de ce moment, j’ai pris la ferme résolution de prendre ma vie et celle de mes enfants totalement entre mes mains en me faisant baptiser.

Dès lors, j’ai décidé de pardonner à mon mari les torts que j’avais subis. Mon mari n’est toujours pas dans notre maison, mais j’ai une relation plus fraternelle et plus gentille avec lui grâce au pouvoir du pardon. J’ai entrepris des activités génératrices de revenus qui m’ont permis de prendre en charge ma famille et surtout d’assurer la scolarisation de mes enfants depuis plus de quinze ans. Aujourd’hui, deux de mes filles commencent une carrière d’enseignantes dans les écoles publiques. Mon dernier fils vient d’être admis à l’Université ce pourquoi je cherche des moyens de financer les cours. Ils me rendent fier. J’ai pu accomplir mes ordonnances au temple d’Accra, au Ghana. J’ai été scellé à mes parents décédés.

J’espère un jour pouvoir me remarier au temple pour avoir un mariage éternel. Les leçons que je tire de ma vie sont que tout concourt au bien de celui qui croit en Dieu.

Propos recueillis par Sadia Zouzou, Directrice de la Communication Côte d’Ivoire