MESSAGE DES DIRIGEANTS LOCAUX DE LA PRÊTRISE
Que Ta volonté soit faite
Notre Sauveur Jésus-Christ nous a montré par son grand exemple comment faire prévaloir la volonté du Père. Dans le jardin de Gethsémané, alors que le Christ s’adressait à son Père en prière, prenant sur lui les péchés, les afflictions et les infirmités du monde, je ne peux même pas tenter d’imaginer à quel point la douleur et l’angoisse de son âme l’ont fait souffrir pour qu’il dise : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! ». Il a cependant fait la démonstration de son grand amour et de son obéissance en ajoutant dans un même souffle : « Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »1
Dans les écritures, nous lisons le récit d’autres disciples fidèles qui partageaient le même sentiment que le Sauveur et ont fait le choix de faire prévaloir la volonté du Père. Avant que le prophète Abinadi ne scelle son témoignage de sa vie, il a courageusement partagé le message de l’évangile en proclamant : « Je finis mon message… peu importe où je vais, du moment que je suis sauvé ».2
De manière similaire, Schadrac, Méschac et Abed-Nego témoignèrent au roi Nebucadnetsar : « Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, Ô roi. Sinon, sache, Ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée ».3
Ammon, fils du roi Mosiah, était rempli de compassion au point d’aller « prêcher la parole de Dieu à un peuple sauvage, et endurci, et féroce »,4 et le désir brûlant de son cœur se trouve résumé dans sa réponse au roi Lamoni : « Oui, je désire demeurer un certain temps parmi ce peuple ; oui, et peut-être jusqu’au jour où je mourrai. »5
Ces vaillants disciples du Seigneur n’ont pas faibli dans leur témoignage et comme le Sauveur, chacun a fait le choix de permettre à la volonté du Père de prévaloir sur leur propre bien-être.
Je me souviens, lorsque j’étais jeune, en train d’écouter le récit de la conversion de mon père. Lorsque l’évangile de Jésus-Christ a été introduit à Samoa, il n’a pas été bien accueilli. Beaucoup se sentaient menacés par cette nouvelle religion et l’ont combattue, persécutant celles et ceux qui faisaient le choix de s’y joindre. Beaucoup de convertis ont été expulsés de leur village et ont dû fuir vers des lieux de refuge. Mon père, qui était un jeune homme curieux, a cherché à connaître les enseignements de cette nouvelle religion. Il a plus tard été baptisé dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
Comme la nouvelle du choix qu’il avait fait de se joindre à l’Église se répandait dans tout le village, un de ses amis l’a averti que certains voulaient le faire cuire vivant dans un umu (un four hors-sol fait de pierres volcaniques brûlantes). Mon père a donc pris la fuite et trouvé refuge auprès de Malietoa Talavou Pe’a Fitisemanu et Alisa Fitisemanu. Comme le Sauveur l’a enseigné : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ».6 Les bénédictions de l’Évangile Rétabli de Jésus-Christ, dans ma vie comme dans celle de mon épouse, de nos enfants et des familles de nos enfants sont quelques-uns des fruits de la foi de mon père.
Le président Russell M. Nelson a enseigné : « La question qui se pose à chacun de nous, quelle que soit notre race, est la même. Êtes-vous disposés à laisser Dieu prévaloir dans votre vie ? Êtes-vous disposés à laisser Dieu être l’influence la plus importante dans votre vie ? Permettrez-vous à ses paroles, ses commandements et ses alliances d’influer sur ce que vous faites chaque jour ? Permettrez-vous à Sa voix d’avoir la priorité sur toutes les autres ? Êtes-vous disposés à laisser toutes vos autres ambitions de côté et à donner la préséance à tout ce qu’il a besoin que vous fassiez ? Êtes-vous disposés à ce que votre volonté soit engloutie dans la sienne ? »7
Je suis profondément reconnaissant pour l’exemple de mon père comme pour celui, rapporté dans les écritures, de nombreux serviteurs et disciples fidèles du Seigneur Jésus-Christ. Je suis éternellement reconnaissant pour l’exemple parfait de notre Sauveur qui a toujours soumis sa volonté à celle de son Père.
En acceptant l’invitation du président Nelson de faire le choix de « laisser Dieu prévaloir dans nos vies »,8 nous ferons par nous-mêmes l’expérience que Dieu est « un Dieu de miracles ».9 Je crois que nous serons alors capables de dire, avec un cœur humble et bien disposé, Ô Dieu, « que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne ».10