2018
La dîme : une bénédiction de notre Père céleste pour nous aider dans notre voyage mortel
Octobre 2018


Message de la Présidence de l’Interrégion

La dîme : une bénédiction de notre Père céleste pour nous aider dans notre voyage mortel

Un père envoya son fils en un long, dangereux et difficile voyage. Le fils était inquiet et demanda : « Père, comment puis-je être sûr d’arriver en toute sécurité ? »

Le père sourit et dit à son fils : « Ne t’inquiète pas. J’ai préparé un moyen pour que tu reçoives toute l’aide dont tu auras besoin. »

« Comment pourrai-je obtenir de l’aide quand j’en aurai besoin ? » Demanda le garçon.

Son père répondit : « C’est simple : aime-moi et fais-moi confiance plus qu’à toute autre chose. »

« Mais comment puis-je te montrer que je t’aime et que je te fais plus confiance qu’à toute autre chose ? » demanda le fils.

Le père posa une main aimante sur l’épaule de son fils et dit : « Je saurai si tu m’aimes et me fais confiance plus qu’à tout autre chose par les choix que tu fais quand je ne suis pas avec toi. »

Le garçon demanda : Mais comment sauras-tu les choix que je fais puisque nous ne sommes pas ensemble ? »

« Oh, je le saurai », répondit son bon père, puis il ajouta : « Maintenant, vas y, il est temps de commencer ton voyage. »

Après avoir marché pendant deux jours, le garçon fut à court de nourriture et d’eau. Sans argent, se sentant fatigué et faible, il vit un étalage où un vendeur vendait du pain, de l’igname frite, des bananes braisées et des sachets d’eau. Affamé et assoiffé, le garçon saisit un sachet d’eau et une miche de pain et s’enfuit. Comme il courait, il se souvint que son père lui avait appris qu’il saurait si le garçon l’aimait et lui faisait confiance plus que tout grâce aux choix qu’il ferait pendant le voyage. Il savait que son père était un homme honnête et qu’il ne volerait jamais.

Alors, le garçon retourna à l’étalage et rendit le sachet d’eau et le pain au vendeur. Le vendeur sourit et dit au garçon que son père était un de ses amis et qu’il lui avait demandé de regarder et de voir ce que le garçon ferait quand il passerait devant son étalage. Le vendeur déclara : « C’était une mise à l’épreuve de votre caractère. Si vous aviez simplement pris le sachet d’eau et le pain et que vous ne les aviez pas retournés, alors vous n’auriez reçu aucune aide de ma part, et vous auriez plutôt appris à être un voleur.

Le vendeur poursuivit : « Cependant, parce que vous avez choisi d’être honnête, comme votre père vous l’a enseigné, vous montrez que vous l’aimez vraiment et que vous lui faites confiance plus qu’à toute autre chose, même lorsque vous avez très faim et soif. Vous êtes en train d’apprendre à être un homme bon et noble comme votre père. » Le vendeur prit le garçon par la main et dit : « Si vous travaillez pour cela, je vous donnerai la nourriture et l’eau dont vous avez besoin. »

Le garçon continua le voyage. Il rencontra de nombreuses tentations et difficultés au cours du voyage. Mais il se souvint de la leçon qu’il avait apprise quand il rendit le sachet d’eau et le pain. Il essaya de montrer par ses décisions quotidiennes qu’il aimait vraiment son père plus que tout ou n’importe qui. Ce faisant, il trouva des gens tout au long du voyage que son père avait mis sur le chemin qu’il avait parcouru pour l’enseigner, l’aider et l’encourager. Quand il arriva sain et sauf à sa destination, il était devenu un homme fort, honnête, de grande confiance et de noble caractère – tout comme son père.

Notre Père céleste nous a envoyé sur terre pour un voyage mortel. La grande épreuve de notre voyage mortel – et le seul moyen de recevoir toute l’aide que notre Père aimant a préparé pour chacun de nous pour notre voyage – est de lui montrer à travers les choix que nous faisons que nous l’aimons et lui faisons confiance plus que tout ou n’importe qui d’autre. En fait, il nous a envoyés sur terre « pour voir si nous ferons tout ce que le Seigneur [notre] Dieu nous commandera » (Abraham 3:25).

La dîme est un commandement de Dieu et un test pour voir si nous aimons et faisons assez confiance à notre Dieu pour obéir à ce commandement. Si nous réussissons le test et respectons la loi de la dîme, nous trouverons toute l’aide que notre Père céleste a préparée pour nous. Si, cependant, nous choisissons de ne pas respecter la loi, nous ne recevrons pas l’aide qu’il a préparée pour nous. Au lieu de cela, nous apprendrons les voies du monde – et ces voies ne peuvent pas nous apporter les bénédictions que notre Père céleste aimant nous offre.

Notre obéissance à la loi de la dîme montre si nous aimons mieux faire confiance à Dieu qu’ à tout autre chose ou personne. Depuis longtemps, Jésus (peut-être montrant du doigt la nourriture et les poissons que Pierre et Jean et les autres avaient attrapés dans leurs filets) demanda à Pierre sur le rivage de la mer morte : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Jean 21:15). Le Sauveur demandait à Pierre s’il aimait vraiment le Sauveur plus que les choses du monde, y compris les poissons et le revenu qu’ils produiraient à un pêcheur. Pierre a répondu à trois reprises à cette question répétée qu’il aimait le Sauveur plus que tout. J’espère que, comme Pierre, nous répondrons au Seigneur que nous l’aimons par-dessus tout. Et j’espère que, comme Pierre l’a fait à partir de ce jour-là, nos choix lui montrent que notre amour et notre confiance sont sincères.

A propos des Israélites qui ne vivaient pas la loi de la dîme, le Seigneur a dit : « Un homme trompe-t-il Dieu ? Car, vous me trompez. Et vous dites, en quoi t’avons nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes.

« Vous êtes frappés par la malédiction, Et vous me trompez, La nation toute entière » (Malachie 3:8-­9). Si le garçon dans l’histoire ci-­dessus n’avait pas rendu les choses qu’il avait volées, il aurait été maudit de vivre selon les voies du monde et devenir un voleur. En montrant par son choix qu’il aimait et faisait plus confiance à son père que tout, il lui a été permis de recevoir l’aide que son père lui avait promise tout au long du voyage.

Tout comme le père dans cette histoire, notre Père céleste a promis de nous donner toute l’aide dont nous avons besoin pour réussir notre voyage dans la condition mortelle – mais seulement si nous lui montrons par les choix que nous faisons que nous l’aimons et lui faisons plus confiance que tout. Le Seigneur a dit : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes… et mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance, qu’il n’y aura pas assez d’espace pour la recevoir » (Malachie 3:10). Ouvrir les écluses des cieux, c’est nous bénir spirituellement, augmenter notre capacité, nous donner l’opportunité de devenir autonomes, et nous rendre à la hauteur des opportunités.

La dîme est l’une des mises à l’épreuve les plus importantes que nous avons durant notre voyage dans la condition mortelle, car choisir de vivre cette loi fait une très grande différence dans nos vies et dans la vie de notre postérité. Si, en payant la dîme, nous nous montrons obéissants à Lui, il déversera une telle bénédiction qu’il n’y aura pas assez de place pour la recevoir. Cela comprend bien sûr l’ouverture des portes du temple, où le ciel et la terre se croisent et où les bénédictions de l’éternité sont rendues possibles.

Lorsque nous pensons aux mondes sans fin, une postérité juste comme les sables de la mer, nous pouvons commencer à comprendre ce que signifie recevoir des bénédictions si grandes qu’il n’y ait pas assez de place pour les recevoir. On ne peut pas recevoir ces bénédictions sans recevoir les ordonnances du temple et garder les alliances associées. Et personne ne peut développer la foi nécessaire pour recevoir les bénédictions du temple s’il ne vit la loi de la dîme.

En plus de ces merveilleuses bénédictions éternelles, le Seigneur promet : « Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre ; Et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes.

« Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l’Eternel des armées » (Malachie 3:11-12). Ceux qui vivent la loi de la dîme se trouveront protégés et surveillés. Ils seront bénis d’avoir ce dont ils ont besoin. Ils auront l’occasion de devenir autonomes et le pouvoir de le devenir !

Lors d’un récent voyage sur le continent africain, le président Russell M. Nelson a déclaré : « Nous prêchons la dîme aux pauvres du monde parce que les pauvres du monde ont eu des cycles de pauvreté, génération après génération. Cette même pauvreté continue d’une génération à l’autre, jusqu’à ce que les gens paient leur dîme. » C’est en vivant la loi de la dîme que le cycle de la pauvreté sera brisé. Ceux qui vivent cette loi se joindront aux millions de membres fidèles de l’Église qui portent le témoignage solennel et joyeux que le Seigneur tient ses promesses à l’égard de ceux qui l’aiment et garde ses commandements.

Le frère Dalebe Martin Goury du Nigeria partage l’expérience personnelle suivante :

« En avril 1993, j’étais un nouveau converti dans l’Église, vivant dans un pays étranger, travaillant toutes les heures possibles tout en poursuivant des études universitaires. J’étudiais l’ingénierie mécanique. Ayant reçu l’enseignement de la loi de la dîme, j’ai commencé à payer une dîme complète et honnête dès le jour où j’ai reçu la leçon. J’étais membre de l’Église depuis trois semaines lorsqu’on nous a demandé de venir à nos cours avec une calculatrice programmable. Avec mes petites ressources, je me suis rendu compte que j’avais besoin d’économiser un certain montant chaque semaine pendant douze semaines sans avoir à payer ma dîme pour pouvoir me payer le matériel nécessaire. Si je ne l’achetais pas, j’aurais du mal à être au même niveau que les autres étudiants.

« Habituellement, je donnais mon enveloppe de dîme à l’évêque ou à n’importe lequel de ses conseillers dès mon arrivée à la chapelle, mais ce dimanche-là, j’ai gardé l’enveloppe jusqu’à la fin alors que je réfléchissais à ce qu’il fallait faire. J’étais tellement tenté de rentrer chez moi avec l’argent de la dîme et de commencer à épargner. Tandis que mon esprit cherchait ainsi ce qu’il fallait faire à la fin de la troisième heure, j’ai reçu ce sentiment fort que j’avais contracté une alliance. Je me suis senti submergé par ce sentiment et je suis allé au bureau de l’évêque et j’ai remis mon enveloppe de dîme. Je n’ai jamais expliqué pourquoi j’étais en retard pour remettre ma dîme cette fois, puis je suis rentré chez moi.

« La semaine suivante, ma détermination était plus forte cette fois et j’ai remis ma dîme dès mon arrivée à la chapelle. Le dimanche suivant, j’ai fait la même chose. Même si les choses étaient un peu difficiles à l’université, j’étais heureux et en paix parce que j’avais payé une dîme complète et honnête chaque semaine.

« A la fin de la deuxième semaine, le premier conseiller de l’évêque qui avait étudié l’ingénierie a demandé à me voir. Je ne sais pas comment il savait que j’avais désespérément besoin d’une calculatrice programmable. Cependant, c’est ce qu’il a dit : ‘J’ai entendu dire que vous faites des études en génie mécanique. J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur il y a quelques années et j’ai toujours la calculatrice que j’ai dû acheter. Je n’en ai plus besoin. Ça vous dirait ?’

« Quand il a sorti la calculatrice, j’ai remarqué qu’elle était dix fois meilleure que celle que j’aurais achetée après douze semaines d’économies. Comment connaissait-il mes besoins ? Seul mon Père céleste le savait. Cela m’a confirmé les promesses du Seigneur dans Malachie 3:10 ».

Frère Goury a réussi le test pour savoir s’il aimait et faisait confiance à notre Père céleste par-­dessus toutes les autres choses. Il l’a fait en vivant la loi de la dîme alors qu’il semblait que cela compromettrait ses objectifs. Après un peu de patience et de persévérance dans l’obéissance au commandement, il a reçu de l’aide venant de notre Père céleste aimant. Ceux qui suivent l’exemple de Frère Goury apprendront par leur propre expérience que « Si les enfants des hommes gardent les commandements de Dieu, il les nourrit, les fortifie et leur fournit les moyens par lesquels ils peuvent accomplir ce qu’il leur a commandé » (1 Néphi 17:3).

Je vous témoigne de l’amour profond et indéfectible que je ressens pour vous, et plus important encore, je vous rends témoignage de l’amour éternel et indéfectible que notre Père céleste et son Fils ont pour vous. Les bénédictions promises seront les vôtres si vous obéissez au commandement avec patience et persévérance. Les écluses des cieux seront ouvertes, des bénédictions sans nombre se déverseront, et vous serez protégés par un Père aimant pour qu’après une mise à l’épreuve de votre foi (voir Ether 12:6), vous ayez ce dont vous avez besoin pour devenir autonome. De plus, vos enfants seront fortifiés dans leur foi et votre postérité juste vous appellera béni à jamais.