Une jeune fille s’agenouille au pied de son lit pour prier.
Il peut être difficile de savoir si nous nous sommes complètement repentis. As-tu déjà eu du mal à savoir si tu t’étais complètement repenti de quelque chose ? Dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul a réprimandé certains saints de Corinthe pour leur condition de pécheur. À sa joie et à sa satisfaction, Paul a plus tard reçu la nouvelle que les saints de Corinthe avaient fait l’expérience du vrai repentir. Cette leçon t’aidera à comprendre un élément important du vrai repentir et à te rapprocher de Jésus-Christ.
Tristesse selon Dieu
Lis la situation fictive suivante. Dans un entretien pour une recommandation pour le temple en vue d’un mariage, une jeune femme confesse des péchés passés à son évêque. Après une discussion plus poussée, ce dernier comprend que la jeune femme ne s’est pas véritablement repentie de ses péchés et que ces derniers sont suffisamment graves pour la rendre indigne de détenir une recommandation à l’usage du temple. L’évêque explique à la jeune femme qu’elle devra attendre de s’être entièrement repentie pour recevoir une recommandation. Elle est inquiète et affirme qu’elle s’est repentie parce qu’elle n’a commis aucun de ces péchés depuis longtemps. L’évêque lui explique que le simple fait de cesser de pécher ne constitue pas un repentir complet et il l’invite à commencer sincèrement le processus du véritable repentir.
La jeune femme explique à son évêque qu’elle est très contrariée parce qu’elle a déjà parlé de ce mariage à d’autres personnes et commencé à l’organiser. Elle s’inquiète de l’embarras causé par un report de ses projets de mariage et de la manière dont elle va en parler à son fiancé et à ses parents. Elle demande s’il existe un moyen de poursuivre l’organisation du mariage comme prévu, puis de suivre plus tard le processus du repentir.
D’après la réponse de la jeune femme à l’évêque, de quoi a-t-elle l’air de se préoccuper le plus ?
Pourquoi ses préoccupations pourraient-elles l’empêcher de se repentir complètement ?
Médite sur ce que cette jeune femme ne comprend pas pleinement au sujet du repentir. Pendant le reste de la leçon, cherche un principe qui aiderait cette jeune femme. Demande-toi aussi si ce principe peut t’aider à te repentir.
Tristesse selon Dieu
L’un des objectifs de Paul lorsqu’il a écrit sa lettre précédente aux Corinthiens était d’encourager certaines personnes à se repentir. Dans sa lettre de suivi, Paul a félicité les personnes qu’il avait réprimandées pour leur repentir sincère et il a enseigné une partie essentielle du repentir.
Lis 2 Corinthiens 7:8-11 et cherche les idées de Paul sur le repentir qui pourraient aider la femme de la situation fictive. (Note que le verbe repentir tel qu’il est utilisé au verset 8 signifie regretter.) Regarde aussi la vidéo intitulée « La tristesse selon Dieu conduit au repentir » (1 min 40), disponible sur ChurchofJesusChrist.org et suis les paroles dans tes Écritures.
Pour savoir ce que le Livre de Mormon enseigne sur la tristesse selon Dieu, lis Alma 36:12-13 ; 42:29.
Qu’as-tu appris qui serait utile à la femme dans la situation fictive ?
En quoi cette vérité te serait-elle utile ?
Une vérité que tu as peut-être découverte est que la tristesse selon Dieu conduit au repentir sincère.
Quel autre type de tristesse est mentionné par Paul dans le verset 10 ?
Qu’as-tu observé dans la situation fictive qui laisse deviner le type de tristesse que ressentait la jeune femme ?
Crée deux colonnes dans ton journal d’étude en traçant une ligne au milieu d’une page. Écris Tristesse selon Dieu en haut d’une colonne et Tristesse selon le monde en haut de l’autre colonne.
Note sous chaque titre tes réflexions suite aux questions suivantes.
Qu’enseigne Paul aux versets 8 à 10 sur la différence entre la tristesse selon Dieu et la tristesse selon le monde ?
À ton avis, quelles autres différences y a-t-il entre les deux types de tristesse ?
Lis les citations suivantes et cherche d’autres idées sur la tristesse selon Dieu et sur la tristesse selon le monde. Ajoute ces idées dans ton tableau.
Neil L. Andersen, du Collège des douze apôtres, a défini ainsi la tristesse selon Dieu.
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Portrait officiel de Neil L. Andersen, du Collège des douze apôtres, août 2010.
[La tristesse selon Dieu signifie] éprouver un chagrin et un remords profonds pour un comportement qui a ajouté douleur et souffrance au Sauveur, tandis que notre âme élimine tout déni ou excuse. […]
Peut-être que le plus grand réveil de cette vie pour un fils ou une fille de Dieu spirituellement sensible est la prise de conscience personnelle et unique que le paiement de Jésus-Christ pour le péché est vraiment réel et que ses souffrances ne sont pas seulement pour tous les autres, mais aussi pour vous et moi ! […] Quand nous comprenons spirituellement qu’il a souffert pour nos péchés, nous éprouvons de la tristesse par rapport à la douleur qu’il a portée pour chacun de nous. Nous nous rendons compte que cela fait partie du plan de notre Père, mais nous sommes submergés par la prise de conscience du don qu’il nous fait. Cette sensation d’émerveillement, cette reconnaissance, cette adoration d’un Sauveur qui a fait cela pour nous nous mettent à genoux tandis que notre esprit est empli de tristesse selon Dieu.
(Neil L. Andersen, The Divine Gift of Forgiveness [Le don divin du pardon], 2019, p. 149-150)
Dieter F.Uchtdorf, alors membre de la Première Présidence, a déclaré ce qui suit au sujet de la tristesse selon Dieu :
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Portrait officiel de Dieter F. Uchtdorf, du Collège des douze apôtres, 2006. Appelé comme deuxième conseiller dans la Première Présidence le 3 février 2008. Déclaré portrait officiel en 2008 en remplacement de celui pris en 2004.
La tristesse selon Dieu inspire le changement et l’espérance grâce à l’expiation de Jésus-Christ. La tristesse selon le monde nous abaisse, annihile l’espoir et nous persuade de céder à d’autres tentations.
La tristesse selon Dieu conduit à la conversion et au changement de cœur. Elle nous amène à haïr le péché et à aimer le bien. Elle nous encourage à nous relever et à marcher dans la clarté de l’amour du Christ. Le véritable repentir est une affaire de transformation, pas de torture ou de tourment. Il est exact que les regrets sincères et les vrais remords pour avoir désobéi sont souvent des étapes douloureuses et très importantes dans le processus sacré du repentir. Mais lorsqu’elle conduit au dégoût de nous-mêmes ou nous empêche de nous relever, la culpabilité est un obstacle, non un encouragement à notre repentir.
Regardez la vidéo intitulée « Le repentir est un processus qui apporte la paix » du début à 1 min 39 pour voir comment une personne décrit son expérience avec la tristesse selon Dieu et la bénédiction qu’elle représente dans sa vie.
1. À l’aide de ce que tu as appris, réponds aux questions suivantes :
Qu’est-ce que la tristesse selon Dieu ?
Qu’est-ce que la tristesse selon le monde ?
2. Repense à la situation fictive avec la jeune femme et son évêque, puis réponds à la question suivante.
Que pourrais-tu dire à la jeune femme au sujet de Jésus-Christ et de la tristesse selon Dieu qui pourrait l’aider à recevoir les bénédictions du repentir ?
Réfléchis un instant à tes propres efforts pour te repentir. Réfléchis à ce que le Sauveur a ressenti et vécu en souffrant pour tes péchés. Que pourrais-tu faire pour ouvrir davantage ton cœur afin d’éprouver la tristesse selon Dieu et d’inviter le pouvoir guérisseur du Sauveur dans ta vie ? Écris ta réponse à cette question dans ton journal personnel ou dans un cahier.
Facultatif : Pour approfondir
Comment mieux comprendre la différence entre la tristesse selon Dieu et la tristesse selon le monde ?
Lorsqu’il était soixante-dix d’interrégion, D. Chad Richardson a déclaré :
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Dernier portrait officiel de D. Chad Richardson, du sixième collège des soixante-dix, 2002. Relevé lors de la conférence générale d’avril 2010, à compter du 1<sup>er</sup> mai 2010.
L’une des principales différences entre [la tristesse selon Dieu et la tristesse selon le monde] est leur source. La tristesse selon le monde est favorisée par Satan. C’est la tristesse d’être attrapé, de ne pas pouvoir continuer à pécher ou d’éprouver du dégoût ou du mépris envers soi-même.
La tristesse selon Dieu, elle, est la tristesse comme don de Dieu à ceux qui sont disposés à la recevoir. La tristesse selon Dieu nous conduit à reconnaître pleinement l’ampleur de nos péchés mais avec la connaissance que nous pouvons en être libérés.
(D. Chad Richardson, « Forgiving oneself », Ensign, mars 2007, p. 32 [uniquement en anglais])
En septembre 2019, le magazine New Era a imprimé une infographie basée sur les enseignements de Dieter F. Uchtdorf, du Collège des douze apôtres, qui pourrait vous aider à mieux distinguer la tristesse selon Dieu de la tristesse du monde. Trouvez-la ici : Dieter F. Uchtdorf, « Godly Sorrow », New Era, septembre 2019, p. 32-33 (uniquement en anglais).