22. Pourvoir aux besoins temporels et renforcer l’autonomie
« 22. Pourvoir aux besoins temporels et renforcer l’autonomie », Manuel général d’instructions : Servir dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, 2020.
« 22. Pourvoir aux besoins temporels et renforcer l’autonomie », Manuel général d’instructions.
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Homme en train de travailler
22.
Pourvoir aux besoins temporels et renforcer l’autonomie
22.0
Introduction
Les membres de l’Église font alliance de « porter les fardeaux les uns des autres, […] pleurer avec ceux qui pleurent, […] et […] consoler ceux qui ont besoin de consolation » (Mosiah 18:8-9). Prendre soin des personnes qui ont des besoins temporels fait partie de l’œuvre de Dieu pour le salut et l’exaltation (voir la section 1.2). Cette responsabilité incombe à tous les membres de l’Église tandis qu’ils se servent les uns les autres.
Il est également conseillé aux membres de l’Église de renforcer leur autonomie personnelle par un travail diligent et avec l’aide du Seigneur. L’autonomie est la capacité, l’engagement et l’effort permettant de subvenir aux nécessités spirituelles et temporelles de la vie pour soi-même et sa famille. Lorsque les membres deviennent plus autonomes, ils sont également plus aptes à rendre service aux autres.
EFFORTS INDIVIDUELS ET FAMILIAUX
22.1
Renforcer l’autonomie
Avec l’aide du Seigneur, les membres renforcent leur autonomie en :
développant leur force spirituelle, physique et émotionnelle ;
obtenant une instruction et un emploi ;
améliorant leur préparation temporelle.
22.1.1
Force spirituelle
Le Sauveur a enseigné : « C’est pourquoi, en vérité, je vous dis que pour moi toutes les choses sont spirituelles, et je ne vous ai jamais donné, en aucun temps, de loi qui fût temporelle » (Doctrine et Alliances 29:34). Les membres développent leur force spirituelle en :
exerçant leur foi au Christ ;
priant ;
jeûnant ;
étudiant les Écritures et les paroles des prophètes vivants ;
obéissant aux commandements ;
assistant à la réunion de Sainte-Cène et aux autres réunions ;
rendant service aux autres ;
prenant part aux ordonnances sacrées et en s’efforçant de respecter les alliances qui y sont associées.
En faisant ces choses, les membres seront guidés par le Saint-Esprit et sauront comment résoudre leurs problèmes et servir autrui de façon efficace.
22.1.2
Santé physique et émotionnelle
Notre Père céleste veut que ses enfants développent leur force physique et émotionnelle. Cela implique :
de s’efforcer de manger des aliments nutritifs, de faire régulièrement de l’exercice et de dormir suffisamment ;
d’éviter les substances et les comportements dangereux ou créant une dépendance ;
d’avoir une bonne hygiène et de recevoir les soins médicaux adaptés ;
de développer et fortifier des relations saines avec la famille et autrui ;
d’apprendre à gérer le stress ;
de rechercher de l’aide en cas de difficultés mentales ou émotionnelles.
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couple en train de courir
22.1.3
Études et emploi
Le Sauveur a enseigné que « la gloire de Dieu c’est l’intelligence » (Doctrine et Alliances 93:36). Il a aussi enseigné : « Cherchez la connaissance par l’étude et aussi par la foi » (Doctrine et Alliances 88:118 ; voir aussi 130:18). Les études ou la formation professionnelle peuvent conduire à un meilleur emploi et permettre aux membres de pourvoir à leurs besoins personnels et familiaux.
En développant leurs capacités professionnelles, les membres contribueront au bien de leur famille, de l’Église et du monde. Ils sont encouragés à travailler dur et à être honnêtes dans tout ce qu’ils font.
22.1.4
Préparation temporelle
Les Écritures enseignent l’importance d’être préparé (voir Ézéchiel 38:7 ; Doctrine et Alliances 38:30). Il est conseillé aux membres de se préparer afin de pouvoir prendre soin d’eux-mêmes, de leur famille et des autres en cas de nécessité.
Les membres accroissent leur préparation financière en :
éliminant et évitant le plus possible les dettes ;
élaborant un budget et en s’y tenant ;
économisant pour l’avenir ;
obtenant une instruction adaptée afin de pouvoir subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille (voir la section 22.3.3).
La préparation implique aussi d’établir un plan pour pourvoir aux besoins de base dans une situation d’urgence. Il est recommandé aux membres de constituer des réserves à court terme aussi bien qu’à long terme de nourriture, d’eau et d’autres produits de base.
Servir les personnes ayant des besoins temporels et émotionnels
Les disciples du Seigneur sont invités à « s’aimer […] et à se servir les uns les autres », et à « porte[r] aussi secours à ceux qui ont besoin de [leur] secours » (Mosiah 4:15-16). Les membres s’efforcent de voir les autres comme le Sauveur les voit, en comprenant leurs forces et leurs besoins particuliers. Ce faisant, ils reçoivent l’inspiration pour savoir comment servir les personnes qui ont des besoins temporels et émotionnels. Il peut s’agir de besoins de nourriture, de vêtements, de logement, d’instruction, d’emploi, de santé physique et de bien-être émotionnel.
22.2.1
Le magasin du Seigneur
Le Seigneur a enseigné : « Donne une partie de ta substance aux pauvres, […] et [elle] sera déposée devant l’évêque [et] sera conservé[e] dans mon magasin, afin d’être distribué[e] aux pauvres et aux nécessiteux » (Doctrine et Alliances 42:31, 34). Toutes les ressources que l’Église possède pour aider les personnes dans le besoin temporellement portent le nom de magasin du Seigneur (voir Doctrine et Alliances 82:18-19). Cela inclut les dons des membres en matière de temps, de talents, de compassion, de biens et de ressources financières pour aider les personnes dans le besoin.
Le magasin du Seigneur existe dans chaque paroisse et pieu. Souvent, les dirigeants ont la possibilité d’aider les personnes et les familles à trouver des solutions à leurs besoins en faisant appel aux connaissances, aux compétences et aux services des membres de la paroisse et du pieu.
En dehors des ressources du magasin du Seigneur, les membres ont souvent moyen de recevoir l’aide nécessaire de la part du gouvernement et de la collectivité (voir la section 22.12).
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femme servant de la nourriture à un homme
22.2.2
La loi du jeûne et les offrandes de jeûne
Le Seigneur a instauré la loi du jeûne et les offrandes de jeûne pour bénir son peuple et pour lui donner un moyen d’aider les personnes dans le besoin. La loi du jeûne est une bénédiction tant pour ceux qui donnent que pour ceux qui reçoivent. Les membres se rapprochent du Seigneur et augmentent leur force spirituelle en vivant la loi du jeûne. Ils renforcent aussi leur autonomie personnelle et acquièrent davantage de compassion. (Voir Ésaïe 58:6-12 ; Malachie 3:8-12.)
On peut jeûner à n’importe quel moment. Cependant, les membres observent habituellement le premier sabbat du mois comme jour de jeûne. Généralement, un jour de jeûne comprend :
prier ;
s’abstenir de nourriture et de boisson durant une période de vingt-quatre heures (si les capacités physiques le permettent) ;
faire don d’une offrande de jeûne généreuse.
L’offrande de jeûne est un don destiné à aider les personnes dans le besoin. Quand les membres jeûnent, ils sont invités à faire une offrande de jeûne au moins équivalente à la valeur des repas non consommés. Il est recommandé aux membres d’être généreux et de donner plus que la valeur de ces repas s’ils le peuvent.
Les membres peuvent remettre leur offrande de jeûne, et la feuille de dîme et de dons dûment remplie à l’évêque ou à l’un de ses conseillers. Dans certains pays, ils peuvent aussi faire leurs dons en ligne. Dans certaines paroisses, l’évêque peut autoriser les détenteurs de la Prêtrise d’Aaron à collecter les offrandes de jeûne (voir la section 34.3.2).
22.2.3
Service
Les membres cherchent à servir autrui à la manière du Sauveur (voir Jean 13:35). Ils s’efforcent de connaître les forces et les besoins les uns des autres. Ils se servent mutuellement avec amour et compréhension.
Les actes de service peuvent être coordonnés au sein de la paroisse, du pieu ou de la collectivité. Dans les pays où le site JustServe.org est opérationnel, les membres et d’autres personnes peuvent l’utiliser pour trouver des occasions de service au sein de la collectivité. Les membres et d’autres personnes peuvent aussi prendre part aux secours lors d’une catastrophe ou fournir un service à la collectivité à travers des projets parrainés par l’Église.
22.2.4
Aide humanitaire
L’Église dispense une aide humanitaire dans le monde entier. Elle agit à la fois directement et en collaborant avec d’autres associations de secours. L’aide humanitaire est apportée sans distinction de race, de religion ou de nationalité.
Les membres et les autres personnes qui désirent soutenir ces efforts peuvent envoyer leurs dons à l’aide humanitaire de l’Église. Les membres remettent leur don, et une feuille de dîme et de dons dûment remplie à l’évêque ou à l’un de ses conseillers. Dans certains pays, ils peuvent aussi faire leurs dons en ligne.
EFFORTS DES DIRIGEANTS
22.3
Modèle pour renforcer l’autonomie et servir les personnes dans le besoin
Les dirigeants de l’Église représentent le Sauveur lorsqu’ils prennent soin des personnes qui ont des besoins temporels et émotionnels (voir la section 22.3.4). Ce faisant, ils s’efforcent d’aider les membres à renforcer leur autonomie.
Les dirigeants cherchent l’inspiration du Saint-Esprit pour apporter leur soutien en faisant preuve de sensibilité et de compassion. Le modèle suivant aidera les dirigeants à pourvoir aux besoins des membres tout en les aidant à renforcer leur autonomie :
rechercher les personnes dans le besoin ;
les aider à évaluer et à pourvoir à leurs besoins à court terme ;
les aider à renforcer leur autonomie à long terme ;
servir les personnes ayant des besoins émotionnels.
22.3.1
Rechercher les personnes dans le besoin
L’évêque a la responsabilité sacrée de rechercher les pauvres et de subvenir à leurs besoins (voir Doctrine et Alliances 84:112). Les autres personnes qui ont un rôle important pour aider l’évêque à s’acquitter de cette responsabilité sont :
les frères et sœurs de service pastoral ;
les présidences de la Société de Secours et du collège des anciens ;
les conseillers de l’évêque ;
les autres membres du conseil de paroisse.
Si nécessaire, l’épiscopat peut appeler des spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de paroisse pour soutenir ces efforts (voir la section 22.6.4).
Dans un esprit d’amour et de sollicitude, les dirigeants de la paroisse et les personnes qui servent avec eux recherchent les personnes susceptibles d’avoir besoin d’aide. Il ne suffit pas d’aider que lorsqu’on est sollicité. Les dirigeants doivent s’entretenir avec les frères et sœurs de service pastoral pour s’assurer que les membres dans le besoin reçoivent l’aide nécessaire.
22.3.2
Aider les membres à évaluer et à pourvoir à leurs besoins à court terme
Les membres s’efforcent de subvenir à leurs besoins de base par leurs efforts personnels et grâce à l’aide de leur famille élargie. Lorsque cela n’est pas suffisant, les membres peuvent avoir recours à d’autres aides, telles que :
les aides du gouvernement et de la collectivité (voir la section 22.12) ;
l’aide de l’Église.
Cette aide concerne les besoins à court terme comme la nourriture, les articles d’hygiène, les vêtements, le logement ou d’autres produits de base. Les évêques peuvent utiliser les offrandes de jeûne pour répondre à ces besoins. Là où les commandes de l’évêque sont possibles, les évêques peuvent généralement passer une commande de nourriture et d’autres produits de base (voir « Commandes et recommandations de l’évêque » dans la Documentation pour dirigeants et greffiers [LCR]).
Quand ils apportent l’aide de l’Église, les dirigeants doivent suivre les principes et les directives décrits aux sections 22.4 et 22.5.
22.3.3
Aider les membres à renforcer leur autonomie à long terme
Les membres auront peut-être besoin d’un soutien continu pour résoudre des difficultés de plus longue durée. Les études, la formation professionnelle et d’autres ressources les aideront à renforcer leur autonomie et à subvenir à leurs besoins sur le long terme. Les présidences de la Société de Secours et du collège des anciens, les frères et sœurs de service pastoral, et d’autres personnes peuvent aider les membres à avoir accès à ces ressources.
Le plan d’accès à l’autonomie aide les membres à identifier leurs forces et leurs besoins. Il les aide aussi à trouver des ressources utiles. Ce plan doit être utilisé à chaque fois que l’aide de l’Église est envisagée. L’évêque peut charger les dirigeantes de la Société de Secours, les dirigeants du collège des anciens, les frères et sœurs de service pastoral et d’autres personnes d’aider les membres à compléter le plan.
Dans le cadre d’un plan d’accès à l’autonomie, les dirigeants peuvent recommander aux membres de participer à un groupe d’autonomie. Ces groupes les aident à développer des compétences et à trouver des moyens d’obtenir une meilleure instruction ou un meilleur emploi, ou d’améliorer leur gestion financière (voir la section 22.13). Ces groupes sont généralement organisés par les conseils de pieu ou de paroisse (voir les sections 22.10.2 et 22.7).
L’évêque, ou un autre dirigeant désigné par lui, utilise le Guide de l’évêque pour le plan d’accès à l’autonomie au moment d’apporter de l’aide. Ce formulaire aide les dirigeants à faire le suivi des membres dans leurs progrès vers l’autonomie.
22.3.4
Servir les personnes ayant des besoins émotionnels
Un grand nombre de membres rencontrent des difficultés émotionnelles. Les frères et sœurs de service pastoral peuvent jouer un rôle clé en aidant les membres à surmonter ces difficultés.
Les difficultés émotionnelles auxquelles une personne est confrontée peuvent aussi affecter les membres de sa famille. Les dirigeants de paroisse doivent être attentifs aux besoins des membres de la famille, en particulier du conjoint. Les dirigeants font preuve de soutien et de compréhension envers eux.
L’Église propose un ouvrage intitulé « Documentation pour servir et accompagner les personnes en difficulté » pour aider les dirigeants à soutenir les membres face à toutes sortes de difficultés émotionnelles et sociales. Les ressources supplémentaires suivantes s’adressent aux membres :
Les évêques peuvent consulter les services d’aide à la famille pour mieux comprendre les difficultés émotionnelles d’un membre et pour trouver les ressources et les services disponibles. Les présidents de pieu et de mission peuvent aussi consulter ces services. Dans le cadre de cet échange, l’équipe des services d’aide à la famille pourra aider ces dirigeants à évaluer si un membre présentant de graves difficultés émotionnelles ou sociales a besoin d’un accompagnement professionnel. Ces dirigeants pourront consulter les services d’aide à la famille en prenant directement contact avec eux ou en s’adressant au responsable de l’entraide et de l’autonomie. Vous trouverez leurs coordonnées à la section 31.3.6.
Les évêques peuvent diriger les membres qui ont besoin d’aide psychologique vers un professionnel des services d’aide à la famille, là où ils sont disponibles. Ils passent pour cela une commande de l’évêque dans la rubrique des services (voir « Commandes et recommandations de l’évêque » dans la Documentation pour dirigeants et greffiers). Autrement, les membres peuvent aussi chercher de l’aide auprès d’un thérapeute professionnel jouissant d’une bonne réputation dans la collectivité.
Parfois, les évêques conseillent aux membres qui ont besoin d’aide de se repentir d’un comportement pécheur. Ce comportement peut comprendre des péchés liés à une dépendance. En de telles situations, les évêques doivent se référer aux directives des sections 32.8.1 et 32.8.2.
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couple regardant des papiers
22.4
Principes de l’aide apportée par l’Église
Avec l’aide du Seigneur, les membres s’efforcent de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille. Les familles élargies sont invitées à apporter leur aide si besoin. Quand les membres ont besoin d’une aide supplémentaire, ils peuvent se tourner vers d’autres sources, telles que :
les aides du gouvernement et de la collectivité (voir la section 22.12) ;
l’aide de l’Église par l’intermédiaire des offrandes de jeûne ou des commandes de l’évêque pour de la nourriture et d’autres produits de base (voir la section 22.3.2).
L’aide apportée par l’Église a pour but de permettre aux membres de parvenir à l’indépendance, non d’être dépendants. Toute aide apportée doit soutenir les efforts des membres à devenir autonomes.
Encourager le sens des responsabilités personnelles et familiales
Les dirigeants enseignent que les personnes et les familles ont la responsabilité première de leur bien-être temporel, émotionnel et spirituel. En vivant selon des principes d’autonomie, les membres sont mieux à même de pourvoir à leurs besoins futurs par leurs propres moyens (voir la section 22.1).
Avant d’apporter l’aide de l’Église à un membre, l’évêque (ou un autre dirigeant ou membre qu’il aura désigné) vérifie avec lui les ressources qu’il utilise pour subvenir à ses besoins personnels. L’évêque ou la personne désignée pourra suggérer au membre d’envisager d’autres ressources, notamment les aides du gouvernement et de la collectivité (voir la section 22.12).
22.4.2
Apporter une aide temporaire pour les besoins essentiels.
L’objectif de l’aide de l’Église est de subvenir temporairement aux besoins des membres pendant qu’ils s’efforcent de devenir autonomes. Les offrandes de jeûne sont généralement utilisées pour payer les articles essentiels tels que la nourriture et les vêtements. Cependant, elles peuvent aussi servir à payer le logement ou les charges. Elles peuvent également servir à payer certains services personnels tels qu’une thérapie, des soins médicaux ou une formation qualifiante de courte durée.
L’aide de l’Église a pour but de soutenir la vie et non de maintenir un train de vie. Les membres auront peut-être besoin de soutien et d’empathie tandis qu’ils s’efforcent de réduire ou d’éliminer certaines dépenses de façon à mieux subvenir à leurs besoins personnels.
Les évêques doivent faire preuve de discernement et rechercher la direction spirituelle pour estimer le montant et la durée de l’aide apportée. Ils doivent se montrer compatissants et généreux tout en ne favorisant pas de dépendance.
22.4.3
Fournir des biens ou des services plutôt que de l’argent liquide
Si possible, l’évêque doit éviter de donner de l’argent liquide. Il utilisera plutôt les offrandes de jeûne ou les commandes de l’évêque pour fournir des provisions ou des services aux membres. Les membres utiliseront alors leur argent pour régler les autres achats nécessaires.
Lorsque cela ne suffit pas, l’évêque peut utiliser les offrandes de jeûne pour payer temporairement les factures essentielles (voir la section 22.5.2). Si possible, ces paiements seront effectués directement auprès du fournisseur de service (voir la section 22.5.3).
22.4.4
Donner des occasions de travailler ou de rendre service
Les évêques invitent les personnes qui reçoivent une aide à travailler ou à rendre service au mieux de leurs capacités. Cela les aide à conserver un sentiment de dignité. Cela augmente également leur aptitude à être autonomes. Dans les pays où le site JustServe.org est opérationnel, il pourra servir à trouver des occasions de service au niveau de la collectivité.
Certains membres âgés ou handicapés seront limités quant au travail ou aux services qu’ils pourront fournir. Les dirigeants doivent comprendre leur situation et leur proposer des options leur permettant de faire au mieux dans les circonstances qui sont les leurs.
22.4.5
Préserver la confidentialité des informations sur l’aide de l’Église
L’évêque et les autres dirigeants de la paroisse préservent la confidentialité de toute information relative à un membre qui nécessite l’aide de l’Église. Cela a pour but de préserver la vie privé et la dignité de la personne. (Voir la section 31.3.)
Les membres qui reçoivent de l’aide doivent reconnaître la nature sacrée des offrandes de jeûne et des commandes de l’évêque. Ils doivent faire preuve de discrétion et de respect concernant toute aide reçue.
Parfois, il est utile que le conseil de paroisse ou d’autres personnes connaissent les besoins d’une personne ou d’une famille. Par exemple, lorsqu’un membre est à la recherche d’un emploi. Dans de tels cas, l’évêque et les autres dirigeants demandent généralement la permission du membre pour transmettre cette information.
22.5
Règles sur l’aide apportée par l’Église
Les dirigeants de l’Église doivent suivre les directives décrites dans cette section lorsqu’ils fournissent de l’aide par l’intermédiaire des offrandes de jeûne ou des commandes de l’évêque pour de la nourriture ou d’autres produits de base.
22.5.1
Directives relatives aux bénéficiaires de l’aide de l’Église
22.5.1.1
Aide aux membres de la paroisse
D’une manière générale, les membres qui reçoivent l’aide de l’Église doivent vivre dans les limites géographiques de la paroisse et leur certificat de membre doit se trouver dans la paroisse. L’aide peut être apportée indépendamment du fait que le membre assiste régulièrement aux réunions de l’Église ou pas, ou suive les principes de l’Église ou pas.
Si un membre a récemment emménagé dans la paroisse, l’évêque prend contact avec l’évêque précédent pour discuter de la situation de la personne avant d’apporter de l’aide. L’évêque peut également vérifier toute aide apportée au cours des trois dernières années dans la section « Finances » de la Documentation pour dirigeants et greffiers.
22.5.1.2
Aide aux évêques et aux présidents de pieu
Parfois, un évêque ou les membres de sa famille proche ou élargie, qui vivent dans la paroisse, ont besoin de l’aide de l’Église. Lorsque cela arrive, l’évêque évalue les besoins et l’aide proposée avec le président de pieu. L’approbation écrite du président de pieu est requise avant qu’un évêque puisse utiliser les offrandes de jeûne ou valider une commande d’évêque pour lui-même ou sa famille.
Si le fonds d’offrandes de jeûne est utilisé, le président de pieu vérifie les factures et les autres dépenses avant d’autoriser le paiement. L’évêque ne peut pas autoriser un paiement qui est destiné à lui-même ou à sa famille.
Quand un président de pieu ou des membres de sa famille proche ou élargie, qui vivent dans sa paroisse, ont besoin d’aide, il prend contact avec l’évêque. L’évêque suit les mêmes principes et directives qui gouvernent l’aide de l’Église comme il le ferait pour n’importe quel autre membre. Cependant, une fois que l’évêque a approuvé la demande, le président de pieu doit la soumettre à la présidence d’interrégion. Le président de pieu et l’évêque attendent l’autorisation écrite d’un membre de la présidence d’interrégion avant de procéder au paiement ou à la commande. (Si un président de district a besoin d’aide, l’autorisation est demandée au président de mission plutôt qu’à la présidence d’interrégion.)
22.5.1.3
Aide aux membres de passage ou sans abri
L’évêque peut aider les membres ou d’autres personnes de passage ou sans abri. Toutefois, il réfléchit soigneusement au type et au montant de l’aide à apporter. Il est recommandé qu’il s’entretienne avec l’évêque de la paroisse précédente de la personne avant d’apporter de l’aide à celle-ci.
D’une manière générale, l’évêque invite les membres de passage ou sans abri qui reçoivent une aide à accepter du travail ou des occasions de service. L’évêque peut aussi envoyer ces membres vers des organismes locaux dotés des moyens pour répondre à leurs besoins.
En fonction des besoins, un président de pieu peut charger un évêque de gérer toutes les demandes relatives aux personnes de passage ou sans abri dans le pieu. Dans certaines régions, il existe un grand nombre de pieux avec une large concentration de personnes de passage ou sans abri. Dans ce cas, la présidence d’interrégion pourra appeler un missionnaire dédié au service pour gérer leurs demandes d’aide. Cet homme doit avoir été évêque.
22.5.1.4
Aide aux non membres de l’Église
Les personnes qui ne sont pas membres de l’Église sont habituellement orientées vers les organismes de la collectivité locale pour obtenir de l’aide. En de rares occasions, selon l’inspiration de l’Esprit, l’évêque peut apporter une aide par l’intermédiaire des offrandes de jeûne ou des commandes d’évêque. Par exemple, l’évêque peut envisager d’aider des parents ou des personnes qui ne sont pas membres de l’Église, mais qui ont un ou plusieurs enfants membres de l’Église à leur charge.
22.5.2
Règles relatives à l’utilisation des offrandes de jeûne
22.5.2.1
Soins médicaux ou de santé
Chaque interrégion de l’Église a établi des limites approuvées concernant l’utilisation des offrandes de jeûne pour régler les dépenses de soins médicaux, dentaires ou de santé mentale. Ces limites sont recommandées par la présidence d’interrégion. Elles sont approuvées par le comité exécutif de l’entraide et de l’autonomie de l’Église. Ces limites peuvent varier d’un pays à l’autre au sein d’une même interrégion.
Lorsque l’évêque utilise les offrandes de jeûne pour régler des soins médicaux, dentaires ou de santé mentale, il ne doit pas dépasser ces limites sans une autorisation adéquate. Vous trouverez des renseignements sur les montants et les directives relatives à une approbation dans « Utilisation des offrandes de jeûne pour des frais médicaux ».
22.5.2.2
Dettes à la consommation, échec commercial ou mauvais investissement
Les offrandes de jeûne ne peuvent pas servir à régler des dettes à la consommation, notamment les prêts sur cartes de crédit ou les prêts personnels. Elles ne serviront pas non plus à rembourser les sommes dues à la suite d’un échec commercial ou d’un mauvais investissement.
22.5.2.3
Remboursement des offrandes de jeûne
Les membres ne sont pas tenus de rembourser l’aide provenant des offrandes de jeûne qu’ils reçoivent de l’Église.
22.5.2.4
Montant des dépenses de la paroisse faites au moyen des offrandes de jeûne
L’évêque n’est pas obligé de limiter l’aide apportée aux membres de la paroisse au montant des offrandes de jeûne récoltées dans la paroisse.
22.5.3
Règles sur les paiements
Si possible, les paiements doivent être effectués directement auprès des fournisseurs de biens ou de services. D’une manière générale, les paiements ne sont pas effectués au bénéficiaire de l’aide.
Les membres de l’épiscopat et les greffiers suivent les procédures financières décrites à la section 34.5.7 pour :
établir un chèque ;
préparer un paiement électronique ;
sortir de l’argent liquide pour un paiement provenant des offrandes de jeûne.
22.5.4
Règles sur les paiements qui pourraient profiter à un évêque ou à un président de pieu
Lorsqu’il apporte à un membre une aide provenant des offrandes de jeûne, l’évêque ne doit pas utiliser les fonds pour payer des biens ou des services dont il tirerait un bénéfice personnel. Toute exception requiert l’autorisation du président de pieu. Par exemple, si un évêque est propriétaire d’un bien immobilier qu’il loue à un membre, il ne peut pas utiliser les offrandes de jeûne pour régler le loyer de ce membre à moins que le président de pieu en ait donné l’autorisation. La même règle s’applique si des offrandes de jeûne servent à acheter de la nourriture pour un membre dans un magasin appartenant à l’évêque.
Si un paiement effectué pour un membre avec les offrandes de jeûne profite à un président de pieu ou à une entreprise qui lui appartient, l’autorisation de la présidence d’interrégion est requise. Une fois que l’évêque a approuvé le paiement proposé, le président de pieu soumet la demande à la présidence d’interrégion. Le président de pieu et l’évêque attendent l’autorisation écrite d’un membre de la présidence d’interrégion avant de procéder au paiement.
22.5.5
Protection contre l’utilisation inappropriée des fonds
Les épiscopats et les greffiers doivent protéger le fonds d’offrandes de jeûne contre une utilisation inappropriée. Pour toutes questions ou pour dénoncer un abus ou une fraude portant sur l’aide de l’Église, les membres des épiscopats ou les greffiers vivant aux États-Unis et au Canada peuvent joindre le service d’assistance téléphonique au 1-800-453-3860, poste 2-7887. Les membres des épiscopats ou les greffiers vivant en dehors des États-Unis et du Canada doivent appeler le bureau de leur interrégion.
22.6
Rôle des dirigeants de paroisse
22.6.1
Évêque et ses conseillers
L’évêque a le mandat divin de rechercher les personnes dans le besoin et de prendre soin d’elles (voir Doctrine et Alliances 84:112). Il délègue une grande partie de cette tâche aux présidences de la Société de Secours et du collège des anciens. Cependant, certains devoirs ne sont accomplis que par l’évêque. Par exemple, l’évêque :
détermine le type, le montant et la durée de l’aide temporelle apportée ;
approuve l’aide provenant des offrandes de jeûne (voir les sections 22.4 et 22.5) et les commandes de l’évêque pour de la nourriture et d’autres produits de base (voir la section 22.13) ;
L’évêque et ses conseillers ont les responsabilités suivantes :
enseigner les principes et les bénédictions pour (1) prendre soin des personnes ayant des besoins temporels et émotionnels et (2) renforcer l’autonomie (voir la section 22.1). Cela comprend la préparation personnelle et familiale ;
enseigner la loi du jeûne et encourager les membres à faire une offrande de jeûne généreuse (voir la section 22.2.2) ;
superviser la collecte et la comptabilisation des offrandes de jeûne (voir la section 34.3.2).
En tant que présidence de la Prêtrise d’Aaron, l’épiscopat supervise aussi les efforts des collèges de la Prêtrise d’Aaron et des classes des Jeunes Filles pour rendre service à des personnes ayant des besoins temporels dans la paroisse et la collectivité (voir les sections 10.2.2 et 11.2.2). Ces efforts sont coordonnés lors des réunions de conseil de paroisse des jeunes (voir la section 22.8) et de présidence de classe (voir les sections 10.4.3 et 11.3.4.3).
22.6.2
Présidences de la Société de Secours et du collège des anciens
Sous la direction de l’évêque, les présidences de la Société de Secours et du collège des anciens jouent un rôle essentiel pour prendre soin des personnes dans le besoin de la paroisse (voir les sections 8.2.2 et 9.2.2). Ces dirigeants enseignent aux membres de l’Église à :
servir les personnes dans le besoin ;
vivre la loi du jeûne ;
renforcer l’autonomie ;
améliorer la préparation personnelle et familiale.
Les présidences de la Société de Secours et du collège des anciens appliquent le modèle décrit à la section 22.3 pour prendre soin des personnes dans le besoin.
Dans certains endroits, l’évêque a la possibilité de pourvoir aux besoins des membres par une commande de l’évêque pour de la nourriture et d’autres produits de base (voir la section 22.13). Il confie généralement à la présidente de la Société de Secours la tâche de rencontrer les membres et de remplir le bon de commande (voir la section 9.2.2.2). Cependant, il peut aussi confier cette tâche au président du collège des anciens (voir la section 8.2.2.2). Si aucun des deux n’est disponible, cette tâche peut être confiée à un membre de la présidence de la Société de Secours ou du collège des anciens. Le dirigeant désigné soumet le bon complété à l’évêque pour son approbation.
22.6.3
Frères ou sœurs de service pastoral
L’aide relative aux besoins spirituels et temporels commence souvent par l’intervention des frères et sœurs de service pastoral (voir la section 21.1). Ils signalent les besoins des personnes qu’ils servent à leur présidence du collège des anciens ou de la Société de Secours lors des entretiens de service pastoral ou à d’autres occasions. Ils transmettent les informations confidentielles directement à l’évêque.
Spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de paroisse
Les épiscopats peuvent appeler des personnes ou des couples comme spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de paroisse. Ces spécialistes soutiennent les dirigeants de paroisse dans leurs efforts pour prendre soin des personnes dans le besoin et les aider à devenir plus autonomes.
Les spécialistes peuvent être affectés à un domaine d’action particulier. Ces domaines peuvent inclure :
l’emploi ;
les études ;
la préparation ;
la santé émotionnelle ;
les finances personnelles ;
les ressources du gouvernement local et de la collectivité au service des personnes dans le besoin (voir la section 22.12).
Les épiscopats peuvent aussi demander aux spécialistes de coordonner ou d’animer des groupes d’autonomie. Ces groupes sont généralement organisés par les conseils de pieu ou de paroisse.
22.6.5
Récapitulatif des appels et des rôles
Le tableau suivant récapitule les appels et les rôles présentés à la section 22.6.
Appel
Rendre visite et évaluer les besoins
Enseigner les principes d’autonomie
Aider les membres pour leur plan d’accès à l’autonomie
Approuver l’aide provenant des offrandes de jeûne ou les commandes de l’évêque
Appel
Évêque
Rendre visite et évaluer les besoins
Peut le faire mais délègue souvent
Enseigner les principes d’autonomie
Oui
Aider les membres pour leur plan d’accès à l’autonomie
Peut le faire mais délègue souvent
Approuver l’aide provenant des offrandes de jeûne ou les commandes de l’évêque
Oui
Appel
Présidences de la Société de Secours et du collège des anciens
Rendre visite et évaluer les besoins
Oui
Enseigner les principes d’autonomie
Oui
Aider les membres pour leur plan d’accès à l’autonomie
Selon ce qui est demandé
Approuver l’aide provenant des offrandes de jeûne ou les commandes de l’évêque
Non
Appel
Frères et sœurs de service pastoral
Rendre visite et évaluer les besoins
Oui
Enseigner les principes d’autonomie
Oui
Aider les membres pour leur plan d’accès à l’autonomie
Selon ce qui est demandé
Approuver l’aide provenant des offrandes de jeûne ou les commandes de l’évêque
Non
Appel
Spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de paroisse (le cas échéant)
Rendre visite et évaluer les besoins
Selon ce qui est demandé
Enseigner les principes d’autonomie
Selon ce qui est demandé
Aider les membres pour leur plan d’accès à l’autonomie
Selon ce qui est demandé
Approuver l’aide provenant des offrandes de jeûne ou les commandes de l’évêque
Non
22.7
Rôle du conseil de paroisse
Un des rôles importants du conseil de paroisse consiste à planifier la façon de prendre soin des personnes dans le besoin et de les aider à devenir autonomes (voir la section 4.4). Les membres du conseil de paroisse établissent ces plans sur la base des renseignements obtenus lors des entretiens de service pastoral et de leurs propres conversations avec les personnes dans le besoin. Lorsqu’il évoque les besoins des membres, le conseil respecte la confidentialité de quiconque la demande.
Lors des discussions sur la façon de prendre soin des personnes ayant des besoins temporels et émotionnels, le conseil de paroisse :
planifie des occasions d’enseigner aux membres de la paroisse comment appliquer les principes d’autonomie (voir la section 22.1). Ces principes comprennent la préparation personnelle et familiale ;
planifie des façons d’aider les personnes ayant des besoins immédiats, par exemple suite à une perte d’emploi, et celles ayant des besoins à long terme, par exemple des problèmes de santé ou à un handicap ;
identifie les membres de la paroisse dont les compétences pourront répondre aux besoins immédiats ou à long terme ;
recense les possibilités de travail ou de service pour les personnes qui ont reçu de l’aide de l’Église ;
identifie les membres à qui la participation à un groupe d’autonomie serait bénéfique. Ces groupes sont généralement organisés par les conseils de pieu ou de paroisse ;
détermine les autres ressources proposées par le gouvernement, la collectivité ou l’Église dont les membres pourraient bénéficier (voir les sections 22.12 et 22.13) ;
planifie des occasions de service dans la collectivité. Dans les régions où il est opérationnel, le site JustServe.org peut servir à trouver ces occasions de service.
Le conseil de paroisse rédige aussi un plan simple des mesures à prendre par la paroisse en cas d’urgence. Ce plan doit être coordonné avec le plan d’urgence du pieu (voir « Préparation des paroisses et des pieux » ; voir aussi la section 22.9.1.3 de ce manuel).
Les spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de paroisse peuvent être invités aux réunions du conseil de paroisse si nécessaire.
22.8
Rôle du conseil des jeunes de paroisse
L’un des objectifs du conseil des jeunes de paroisse est d’aider les jeunes à devenir des disciples dévoués de Jésus-Christ (voir la section 29.2.6). Servir les personnes qui ont des besoins temporels joue un rôle important dans la réalisation de cet objectif. Les personnes susceptibles d’avoir des besoins temporels sont, entre autres, les personnes âgées, malades ou handicapées.
Sous la direction de l’épiscopat, le conseil des jeunes de paroisse planifie des façons de rendre service à des personnes dans le besoin dans leur paroisse et leur collectivité. Des activités de service spécifiques peuvent être planifiées pendant les réunions de présidence de classe et de collège. Dans les pays où le site JustServe.org est opérationnel, il pourra servir à trouver des occasions de service au niveau de la collectivité.
22.9
Rôle des dirigeants de pieu
22.9.1
Président de pieu et ses conseillers
Le président de pieu et ses conseillers dirigent les efforts destinés à servir les personnes ayant des besoins temporels et émotionnels, et à renforcer l’autonomie. La présidence de la Société de Secours de pieu, les membres du grand conseil et d’autres membres du conseil de pieu les assistent dans cette tâche.
Le président de pieu et ses conseillers ont les responsabilités suivantes :
enseigner les principes et les bénédictions pour (1) prendre soin des personnes ayant des besoins temporels et émotionnels et (2) renforcer l’autonomie (voir la section 22.1). Cela comprend la préparation personnelle et familiale ;
enseigner la loi du jeûne et encourager les membres à faire une offrande de jeûne généreuse (voir la section 22.2.2) ;
enseigner aux évêques la façon appropriée d’apporter l’aide de l’Église aux personnes ayant des besoins temporels (voir la section 22.9.1.1) ;
s’assurer qu’on enseigne aux présidents du collège des anciens et aux présidentes de la Société de Secours de paroisse leur rôle pour prendre soin des personnes dans le besoin. Les membres du grand conseil et les présidences de la Société de Secours de pieu aident à enseigner les responsabilités qui incombent à ces dirigeants de paroisse (voir les sections 22.9.2 et 22.9.3) ;
diriger les efforts du pieu en matière de préparation et d’intervention en cas d’urgence (voir la section 22.9.1.3).
Le président de pieu a également les responsabilités suivantes :
il examine les demandes d’offrandes de jeûne pour les frais médicaux qui excèdent la limite que l’évêque peut approuver. Le président de pieu peut approuver les demandes jusqu’à la limite qui lui est imposée. Il soumet à l’approbation de la présidence d’interrégion les demandes qui excèdent la limite qu’il peut approuver (voir la section 22.5.2.1) ;
il examine toute demande d’aide de l’Église pour les évêques (voir la section 22.5.1.2) ;
si on le lui demande, il fait office de président de pieu représentant pour les structures d’entraide et d’autonomie (voir la section 22.9.1.2).
La présidence de pieu peut désigner un ou plusieurs membres du grand conseil pour aider à superviser les efforts pour prendre soin des personnes qui ont des besoins temporels au sein du pieu (voir la section 22.9.2). Si nécessaire, la présidence de pieu peut appeler des spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de pieu pour soutenir ces efforts (voir la section 22.9.4).
22.9.1.1
Enseigner aux évêques les principes de l’aide apportée par l’Église
Le président de pieu s’assure que les évêques se soucient des personnes qui ont des besoins temporels dans leurs paroisses. Il enseigne aux évêques les principes et les directives relatifs à l’aide de l’Église (voir les sections 22.4 et 22.5). Dans son enseignement, il s’appuie sur des exemples réels et pratiques.
Lors de ses entretiens avec les évêques, le président de pieu vérifie les paiements faits avec les offrandes de jeûne sur le relevé financier mensuel de la paroisse. Il discute aussi avec chaque évêque des principes mis en œuvre par celui-ci pour aider les membres. Il aborde avec l’évêque tout paiement ou élément récurrent sur le relevé qui pourrait révéler une mauvaise compréhension de principes corrects.
Les pratiques et les principes relatifs à l’aide de l’Église sont également abordés lors du conseil des évêques de pieu (voir la section 22.11).
Servir comme président de pieu représentant pour les structures d’entraide et d’autonomie de l’Église
Le cas échéant, la présidence d’interrégion désigne un président de pieu représentant pour chaque structure d’entraide et d’autonomie de l’interrégion. Voici quelques exemples de ces structures :
Le président de pieu désigné aide à trouver des bénévoles pour répondre aux besoins de la structure. Les bénévoles peuvent venir du pieu gérant ou d’autres pieux desservis par la structure.
Le président du pieu gérant organise un comité de gestion responsable pour superviser la structure. Les membres du comité sont les suivants :
le président de pieu ou un conseiller désigné ;
un membre du grand conseil ;
une sœur de la présidence de la Société de Secours de pieu ;
le directeur du programme ;
des spécialistes de l’entraide et de l’autonomie si nécessaire.
22.9.1.3
Interventions en cas d’urgence
Le président de pieu supervise les interventions d’urgence et la communication de l’Église au niveau du pieu. Lors de catastrophes touchant plus d’un pieu, la présidence d’interrégion ou un soixante-dix d’interrégion désigné peut superviser les interventions. Les directeurs de l’entraide et de l’autonomie soutiennent les dirigeants de l’interrégion et du pieu dans ces efforts.
Les présidents de pieu peuvent appeler des spécialistes de l’entraide et de l’autonomie pour superviser un centre d’opérations d’urgence, gérer la communication ou s’occuper des problèmes de sécurité. Si nécessaire, la présidence d’interrégion ou un soixante-dix d’interrégion peut aussi désigner des spécialistes au niveau de l’interrégion ou du conseil de coordination.
Les frères et sœurs de service pastoral font rapport de la situation et des besoins des membres aux dirigeants du collège des anciens et de la Société de Secours. Ces dirigeants font rapport à l’évêque, lequel fait rapport à son tour à la présidence de pieu.
La présidence de pieu transmet les informations (1) à la présidence d’interrégion ou au soixante-dix d’interrégion désigné et (2) au directeur de l’entraide et de l’autonomie. Ce rapport décrit la situation des membres et des missionnaires, ainsi que l’état des bâtiments de l’Église et de la collectivité. Si les membres de l’Église sont touchés par une catastrophe, les évêques peuvent avoir recours aux offrandes de jeûne pour pourvoir aux besoins essentiels. Les évêques suivent les principes de la section 22.4.
Le président de pieu approuve les informations données localement par l’Église au public. Il coordonne cela avec le directeur de la communication de pieu s’il y en a un (voir la section 6.2.1.7). Il veille à ce que ces informations soient exactes et communiquées en temps opportun. Il peut être le porte-parole de l’Église pour répondre aux questions des médias. Il peut aussi désigner le directeur de la communication de pieu ou un autre porte-parole pour se charger de cette tâche. Lors d’une catastrophe touchant plus d’un pieu, la présidence d’interrégion ou un soixante-dix d’interrégion désigné peut gérer les communications publiques.
Lors d’une situation d’urgence, les dirigeants de l’Église peuvent mettre les ressources de l’Église à la disposition des autorités civiles. Avec l’approbation de la présidence d’interrégion, les bâtiments de l’Église (à l’exception des temples) peuvent servir d’abris, de postes de premiers secours ou de locaux où s’alimenter. Cette utilisation des bâtiments de l’Église doit être coordonnée avec le gestionnaire des biens immeubles désigné. Si une organisation caritative ou locale est autorisée à utiliser le bâtiment, une convention d’utilisation doit être signée. Vous trouverez davantage de renseignements dans « Utilisation des bâtiments de l’Église lors d’une catastrophe ».
Les membres du grand conseil affectés à chaque collège des anciens soutiennent la présidence du collège dans sa responsabilité de prendre soin des personnes dans le besoin et de les aider à renforcer leur autonomie (voir la section 22.6.2).
La présidence de pieu peut également charger un ou plusieurs membres du grand conseil de faire ce qui suit :
si des spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de paroisse ont été appelés, les aider à connaître leur rôle (voir les sections 22.9.4 et 22.6.4) ;
coordonner les efforts des bénévoles dans les projets d’entraide et d’autonomie ;
servir dans des groupes de travail spécialisés qui coordonnent les ressources liées à l’autonomie ou le service à la collectivité (voir la section 22.10.2).
Dans les pieux qui soutiennent un projet d’entraide et d’autonomie, un membre du grand conseil peut être chargé de faire partie du comité des opérations du pieu gérant (voir la section 22.9.1.2).
22.9.3
Présidence de la Société de Secours de pieu
La présidence de la Société de Secours de pieu soutient les présidences de la Société de Secours de paroisse dans leur responsabilité de prendre soin des personnes dans le besoin et de les aider à renforcer leur autonomie (voir la section 22.6.2).
Les membres de la présidence de la Société de Secours de pieu peuvent être chargés de servir dans des groupes de travail spécialisés qui coordonnent les ressources liées à l’autonomie ou au service à la collectivité (voir la section 22.10.2). Dans les pieux qui soutiennent un projet d’entraide et d’autonomie, une sœur de la présidence de la Société de Secours peut aussi être chargée de faire partie du comité des opérations du pieu gérant (voir la section 22.9.1.2).
Spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de pieu
Si nécessaire, les épiscopats peuvent appeler des personnes ou des couples comme spécialistes de l’entraide et de l’autonomie de pieu. Ces spécialistes soutiennent les dirigeants de pieu dans leurs efforts pour prendre soin des autres et les aider à devenir plus autonomes.
Les spécialistes peuvent être affectés à un domaine d’action particulier. Par exemple, ils peuvent être chargés :
de fournir des idées ou des ressources pour aider les membres du pieu à améliorer leur préparation temporelle (voir la section 22.1.4) ;
d’aider à se préparer ou à réagir à une situation d’urgence (voir la section 22.9.1.3) ;
d’informer les membres des aides proposées par le gouvernement, la collectivité ou l’Église (voir les sections 22.12 et 22.13).
Les spécialistes de pieu coordonnent leurs efforts avec les spécialistes de l’entraide et de l’autonomie appelés dans les paroisses, le cas échéant.
22.10
Rôle du conseil de pieu
Les membres du conseil de pieu discutent des besoins des membres du pieu et planifient des façons de les aider à devenir autonomes (voir la section 29.3.8). Ils identifient les ressources au sein de la collectivité et du pieu qui aideront les dirigeants de paroisse à veiller aux besoins temporels et émotionnels de leurs membres (voir les sections 22.12 et 22.13). Ils rédigent et actualisent un plan simple des mesures à prendre par le pieu en cas d’urgence (voir « Préparation des paroisses et des pieux »). Les membres du conseil de pieu peuvent aussi planifier des occasions de service dans la collectivité.
En fonction des disponibilités locales, le conseil de pieu peut avoir accès à toutes les ressources optionnelles suivantes ou les mettre en œuvre. Ces ressources aideront les membres du pieu à renforcer leur autonomie ou à participer au service à la collectivité :
Pour organiser et gérer les ressources optionnelles décrites à la section 22.10.1, la présidence de pieu peut désigner des groupes de travail spécialisés, comme les groupes de travail JustServe. Ces groupes peuvent être constitués par une sélection des membres du conseil de pieu ou du comité de direction des adultes de pieu (voir la section 29.3.9). Ils peuvent aussi être composés des spécialistes suivants :
spécialistes de l’entraide et de l’autonomie (voir la section 22.9.4) ;
directeurs de la communication de pieu ou spécialistes JustServe (voir le Guide du service à la collectivité JustServe) ;
autres, selon les besoins.
22.11
Rôle du conseil des évêques de pieu
Le conseil des évêques de pieu permet de discuter des responsabilités qui incombent aux évêques. Il comprend une discussion régulière sur les principes qui consistent à (1) prendre soin des personnes ayant des besoins temporels et émotionnels et à (2) renforcer l’autonomie. (Voir la section 29.3.11.)
Les membres du conseil sont invités à :
échanger des idées, des expériences et de la documentation pour répondre aux besoins temporels et émotionnels des membres. Cela inclut les ressources de la collectivité. Cela comprend aussi des occasions de travail ou de service pour les membres qui bénéficient de l’aide de l’Église ;
discuter des façons d’encourager les membres à découvrir les bénédictions que l’on reçoit en vivant la loi du jeûne et en faisant des offrandes de jeûne.
RESSOURCES DU GOUVERNEMENT, DE LA COLLECTIVITÉ ET DE L’ÉGLISE
22.12
Ressources du gouvernement et de la collectivité
Dans de nombreux domaines, les membres ont accès aux ressources proposées par le gouvernement et la collectivité qui aident à couvrir les besoins de base. Il peut s’agir des ressources suivantes :
aide aux soins médicaux ;
aide alimentaire ;
formation professionnelle et agences pour l’emploi ;
services de santé mentale ;
programmes d’études ;
programmes pour les personnes âgées ;
aide au logement.
Il est conseillé aux membres d’explorer ces ressources en plus de celles fournies par l’Église (voir la section 22.13).
Image
fruits et légumes
22.13
Ressources de l’Église
Le tableau suivant indique les ressources de l’Église qui soutiennent les membres dans leurs efforts pour subvenir à leurs besoins temporels et émotionnels, et renforcer leur autonomie. Le magasin du Seigneur (voir la section 22.2.1) et les offrandes de jeûne (voir la section 22.2.2) sont mis à la disposition des évêques dans chaque paroisse. Les autres ressources citées sont optionnelles et dépendent des endroits.
Catégorie
Ressources
Catégorie
Besoins immédiats
Ressources
Le magasin du Seigneur (contributions par les membres en temps, talents, compassion, biens et ressources financières)
Offrandes de jeûne
Commandes de l’évêque au magasin épiscopal ou dans un magasin d’alimentation pour de la nourriture ou d’autres produits de base*
Commandes de l’évêque à un magasin de Deseret Industries pour des vêtements ou des articles ménagers*