2020
Pas parfait mais toujours merveilleux
Octobre 2020


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Pas parfait mais toujours merveilleux

Le culte dominical chez soi avec la famille Tofa

Pour cette mère de cinq enfants, Jacinta Tofa, se préparer à tenir le premier culte dominical de sa famille à la maison, a été éprouvant. Elle voulait simplement que leur réunion soit ordonnée et élégante, comme le dimanche dans leur paroisse de Otahuhu, dans le pieu d’Auckland Otara, en Nouvelle-Zélande.

Pour servir la Sainte-Cène, Jacinta a cherché dans sa cuisine une cruche décente et un jeu de petits gobelets. Au lieu de cela, elle a trouvé une bouteille d’eau glacée et des tasses de thé assorties. Elle devra faire avec, elle le sait, un peu découragée. « Et nous n’avions que du pain à un dollar », dit-elle en riant, faisant allusion à des miches de pain en tranches, souvent vendues dans un magasin de quartier. « Ce n’était même pas les belles choses fraîches de chez le boulanger. »

Jacinta a tourné son attention vers le salon, en pensant qu’un grand nettoyage allait au moins aider à inviter l’Esprit dans leur foyer. Elle n’était pas la seule en mode préparation.

Avec l’aide de certains de leurs enfants, son mari, Elnez, s’entrainait à dire les bénédictions de la Sainte-Cène afin de pouvoir les réciter par cœur. « Nous savions que l’épiscopat ne serait pas là ce jour-là pour approuver les prières », dit Jacinta. « Comme cela allait être la première fois qu’il dirigeait une réunion de Sainte-Cène, je peux dire que mon mari ressentait aussi l’immense responsabilité de bien faire. »

Cependant, ils voulaient que leur premier culte dominical soit une expérience positive. Pour marquer l’occasion, Jacinta, qui choisit habituellement les vêtements de ses jeunes enfants pour l’église, a permis à chacun d’eux de le faire, du moment que ce soit des vêtements du dimanche. Les enfants étaient ravis.

Dimanche matin arrive dans une ruée folle, installer le salon, répéter les discours et les numéros musicaux, habiller les enfants (fermer les yeux, pour maman, sur les pieds nus et les vêtements préférés mal assortis) et commencer leur service à l’heure.

Cependant, quand les membres de la famille se sont finalement assis ensemble, Jacinta a soudainement été impressionnée par la solennité de ce qu’ils faisaient.

Ce matin spécial, dans le cadre de leur humble demeure, ses enfants et elle, un nourrisson, un jeune se préparant à faire une mission et le reste encore à la Primaire, se sont rassemblés sous l’autorité présidente de la sainte prêtrise, que son mari est digne de détenir.

« Voir le père de mes enfants bénir puis distribuer la Sainte-Cène, c’était vraiment émouvant », se souvient Jacinta. À ce moment-là, elle a été submergée par un profond sentiment de gratitude et une plus grande compréhension.

À une époque troublée comme celle-ci, n’ayant pas accès à l’église, et être en mesure de tenir une réunion de Sainte-Cène pour sa famille sous la même autorité de la prêtrise, et ressentir le même esprit qu’ils auraient ressenti dans une assemblée de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours : « c’est un véritable honneur », dit Jacinta.

« J’apprécie d’une façon nouvelle le pouvoir de la prêtrise. C’est une leçon d’humilité, et profonde, de voir son mari digne de bénir notre famille avec ce pouvoir. Quoi qu’il se passe dans le monde en ce moment, je sais que notre coupe déborde dans notre foyer.