2020
La pandémie : Un bienfait caché
Octobre 2020


LA VOIX DES MEMBRES

La pandémie : Un bienfait caché

« La pandémie nous a amenés à mettre un frein à nos activités et nous a permis de voir réellement la beauté et l’importance de notre famille croissante. »

Pour beaucoup, 2020 a été une année riche en événements. Aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer l’effet que COVID-19 aurait sur nous tous, à l’échelle mondiale. Pendant de nombreuses années, nous avons appris à la Société de Secours à faire des réserves alimentaires, à être sages dans nos dépenses et à être économes dans nos finances. Personnellement, je n’aurais pas pu prédire qu’une telle préparation était nécessaire pour des moments comme celui que nous vivons actuellement.

La pandémie a eu de nombreux effets, mais pour notre famille, il y en a un en particulier qui a été surprenant et qui nous a ouvert les yeux : l’effet du confinement. Le confinement s’est révélé être un bienfait caché. Il nous a amenés à mettre un frein à nos activités et nous a permis de voir réellement la beauté et l’importance de notre famille croissante. Nous avons eu la bénédiction d’avoir deux petits garçons qui sont si différents l’un de l’autre de par leur personnalité. Le plus jeune a six ans, il est plein d’entrain, bavard et extrêmement curieux, tandis que son frère aîné est totalement l’opposé. Il a neuf ans, il est très décontracté, humble et doux, et il a le syndrome de Dandy Walker.

J’ai eu le privilège de le voir sortir de sa coquille pendant cette période de confinement. Il s’est montré plus confiant et a assumé son rôle de grand frère de façon incroyable et surprenante. Comme un papillon, il avait juste besoin de temps et il nous fallait mettre un frein à nos activités pour voir de quoi il est vraiment capable. Pendant ce temps, il a sérieusement entrepris de cultiver son amour pour le piano et de s’enseigner lui-même à jouer des cantiques de l’Église. Les services de culte du dimanche au foyer ont constitué pour nous tous de véritables moments d’édification des témoignages.

Quant à notre benjamin, nous avons découvert qu’il aime les contes et les mises en scène. Le temps consacré à l’étude des Écritures a été marqué par des moments d’émerveillement et de découverte et il n’a pas raté une seule histoire. Nous nous rendions vite compte que les leçons de la semaine pour l’École du Dimanche étaient préparées au foyer. Ses histoires préférées à mettre en scène sont les histoires du Livre de Mormon. Ses jouets sont devenus des rois, qui doivent avoir leurs reines, et des vaillants logo-bots qui peuvent vaincre les armées maléfiques des Lamanites d’un seul coup. C’est un enfant qui ne participait pas souvent à la Primaire, mais maintenant je suis si heureuse de voir qu’il aime à nouveau la Primaire, surtout si on lui donne l’occasion de participer et d’être créatif dans sa participation.

Les vidéos du programme « Viens et suis-moi » pour la Primaire sont devenues un outil indispensable pour nous aider à enseigner à nos enfants à aimer apprendre les vérités enseignées dans le Livre de Mormon, des vérités comme le pouvoir de la prêtrise. Mon mari a aussi découvert qu’il aime les chants de la Primaire et ils l’aident à apprendre d’autres vérités. La qualité du temps passé en famille s’est même améliorée de façon exponentielle. Le jeu fait désormais partie de la routine quotidienne, non seulement pour les enfants, mais aussi pour les grands. Les contes sont en passe de devenir une tradition familiale, en particulier les histoires de notre enfance, les jeux d’enfance, et même les histoires concernant la façon dont nos parents nous ont éduqués et même châtiés. Toutes ces nouvelles normes font que nous avons développé une culture très particulière.

Dans tout ce changement soudain, nous avons reçu un témoignage du pouvoir de la révélation. En 2019, quand Russell M. Nelson a annoncé le changement apporté au programme du dimanche, nous n’aurions pas pu imaginer que le besoin serait aussi immédiat en 2020. Mon témoignage et ma confiance dans le Seigneur ont été raffermis, car lorsque nous sommes préparés, nous ne craindrons pas. Et il ne s’agit pas seulement d’être prêt sur le plan temporel, mais aussi sur le plan spirituel. Le témoignage que nous avons acquis en apprenant l’Évangile au fil des ans a été une force qui nous soutient. C’est pourquoi je ne peux m’empêcher de penser que nous devons être encore plus forts pour les choses à venir. L’Église centrée sur le foyer doit encore produire de nombreux miracles pour nous ; nous devons l’embrasser avec gratitude, car le Seigneur connaît vraiment les besoins de son peuple, où qu’il soit.

Nisile Batengas est membre de la branche de Mbezi Beach, district de Dar es Salaam (Tanzanie).