Champion de multiplications
L’auteur vit au Texas, États-Unis
L’examen approche. Mais Luca a un plan.
« Aime le Seigneur et fais ta part » (Children’s Songbook, p. 9)
Neuf fois sept font 63. Six fois huit font […] 42 ? Non, ce n’est pas bon !
Luca efface furieusement sa réponse.
Le professeur dit tout haut : « C’est l’heure ! On ramasse les copies. »
Dans sa tête Luca se désole : « Oh non ! Je n’ai même pas fini ! »
Il soupire en rendant sa copie. Il lui faut 90 pour cent de bonnes réponses à cette interrogation chronométrée pour réussir l’examen des tables de multiplication et devenir champion de multiplications, mais il ne sait vraiment pas comment il va faire !
Le soir venu, pendant l’étude des Écritures en famille, son père lit un passage de Doctrine et Alliances : « C’est pourquoi, si vous me demandez vous recevrez ; si vous frappez l’on vous ouvrira » (D&A 6:5).
La tête de Luca se redresse brusquement. C’est la réponse ! La prière !
Il se met à demander chaque jour dans ses prières de bien réussir à son interrogation chronométrée sur les multiplications. Ça doit marcher. Il faut absolument que ça marche. Il deviendra enfin un champion de multiplications !
Le mardi, Luca rentre de l’école et attrape son ballon de basket.
Sa mère lui demande : « As-tu besoin d’aide pour étudier ? »
« Non ! Tout est réglé ! » dit-il en sortant en courant. Il croit tellement en la prière qu’il ne prend pas ses fiches pour réviser ses maths.
Le vendredi, il est sûr qu’il va réussir l’examen. Mais, quand il s’assoit pour commencer, les réponses n’arrivent pas et le résultat est encore pire que la fois précédente !
Entre l’arrêt de bus et sa maison, il marche la tête baissée. Il a prié si fort pour être champion de multiplications. Pourquoi notre Père céleste n’a-t-il pas exaucé sa prière ?
Arrivé chez lui, il tire des paniers de basket jusqu’à ce que son père rentre du travail. Papa klaxonne en s’arrêtant dans l’allée.
Il demande : « Comment ça s’est passé à l’école ? »
Les yeux baissés, Luca répond : « Pas très bien. Je n’arrive pas à réussir mon examen de multiplications.
Papa répond : « Je suis désolé ». Il lève la main pour faire signe qu’on lui fasse une passe.
Luca reprend : « J’aurais dû le réussir ! J’ai prié et tout. Papa, tu as dit que notre Père céleste répond aux prières. Il n’a absolument pas exaucé la mienne aujourd’hui ! »
Papa lui demande : « T’es-tu entraîné avec tes fiches ? »
« Non. »
« As-tu au moins étudié ? »
« Non » répond Luca. « Mais j’ai prié toute la semaine ! »
Papa fait un dribble avec la balle et regarde Luca. « Eh bien, les multiplications, c’est un peu comme le basket. Comment es-tu devenu aussi bon au basket ? »
Luca répond : « Je me suis entraîné ».
« Oui, et quand nous prions notre Père céleste pour qu’il t’aide avant tes matches, nous ne lui demandons pas de te transformer par magie en un meilleur basketteur. Que demandons-nous dans nos prières ? »
Luca répond : « Que je me souvienne de ce que j’ai fait à l’entraînement. »
Papa reprend : « C’est ça. La prière est le plus efficace quand nous faisons notre part et aussi quand nous demandons à notre Père céleste de nous aider. »
Luca demande : « Donc, ma part était d’étudier mes fiches ? »
« Exactement », répond son père en lui renvoyant le ballon.
Luca pousse un grand soupir et fait un tir. Le ballon rebondit sur le cercle. « Très bien. Il va falloir beaucoup de travail. Mais je pense que je peux étudier très dur et demander à notre Père céleste de m’aider. »
« C’est cela ! » dit Papa. « Es-tu prêt pour un petit duel ? »
Avec un grand sourire, Luca arrache le ballon à son père. « Bien sûr ! Tant que tu m’aides à réviser en même temps. »
« D’accord », répond papa. « Six fois huit ? »
« Quarante-huit ! » dit Luca, en faisant un nouveau lancer. Cette fois, c’est un panier direct.
Entre les révisions et la prière, il finira bien par devenir champion de multiplications.