Soirée avec une Autorité générale
Juin 2023 - Le pouvoir de Jésus-Christ et la doctrine pure


Le pouvoir de Jésus-Christ et la doctrine pure

Le pouvoir de Jésus-Christ et de la doctrine pure avec Neil L. Andersen

Dimanche 11 juin 2023

Neil L. Andersen : Merci, frère Gilbert. Merci, frère Webb. Deux de mes amis et chers collègues. Je les aime beaucoup.

Ce chœur était merveilleux, n’est-ce pas ? Et si respectueux ! C’était vraiment impressionnant. Merci infiniment !

J’ai pensé à ces paroles lorsque vous avez chanté en harmonie au troisième couplet : « Christ est ma lumière en tout et partout. Sa douce présence illumine tout1. » Si nous pouvions imprégner profondément les sentiments qu’inspirent ces mots chez ceux que nous enseignons, cela suffirait à les protéger.

C’est merveilleux de pouvoir être dans le Tabernacle, n’est-ce pas ? Nous n’avons plus guère l’occasion de venir ici. Certains d’entre vous ne sont même jamais venus ici auparavant car vous êtes trop jeunes. Certains d’entre nous ont beaucoup de souvenir dans ce grand et ancien tabernacle. Parmi les personnes présentes, combien se souviennent être déjà venues ? Levez la main.

Il y a trente ans, frère Christofferson et moi avons reçu un appel au cours de la même conférence. Si je m’en souviens bien, nous étions assis juste ici, avant de prendre place sur ces chaises rouges. L’un des apôtres, Marvin Ashton, était malade si bien que frère Christofferson et moi avons rendu un humbe témoignage au cours de cette même conférence. Nous n’avions pas eu beaucoup de temps pour nous préparer.

J’ai un autre souvenir que j’aimerai vous raconter.

Je n’ai plus pris la parole dans ce Tabernacle depuis ce témoignage en 1993. La dernière conférence qui allait se tenir ici, dans le Tabernacle, en octobre 1999, arrivait à grand pas.

Mais quelque chose de très surprenant s’est produit. Cela s’est produit à 7 h 30 le vendredi matin avant la conférence. J’étais dans mon bureau quand le téléphone a sonné. Quand j’ai répondu, la personne m’a dit : « Frère Andersen, c’est le président Hinckley. » J’étais une Autorité Générale, mais j’avais passé très peu de temps avec le président Hinckley. Ses premiers mots ont véritablement été : « Au baseball, êtes-vous un bon remplaçant ? » Je ne savais pas vraiment quoi répondre, mais j’ai marmonné quelque chose. Il a continué : « Frère Hales est malade. Il va subir une opération lundi et il ne pourra pas prendre la parole demain matin. Nous aimerions que vous preniez la parole à sa place samedi matin. D’accord ? Au revoir. » Cela a bien sûr engendré beaucoup d’heures d’angoisse. Mais ce discours a été le seul que j’ai donné dans le Tabernacle à l’occasion de la conférence générale.

Si nous avions le temps, nous aurions aimé écouter chacune de vos expériences.

Permettez-moi de commencer par exprimer mon amour et celui de la Première Présidence et du Collège des Douze pour chacun d’entre vous. Nous avons un profond respect et une grande admiration pour votre foi et votre dévouement envers notre Sauveur Jésus-Christ et son œuvre sainte. Cette période est historique et d’une grande importance. Vous exercez une influence sur la vie de centaines de milliers de nos jeunes saints des derniers jours qui sont disposés à se laisser guider. Vous avez peut-être été appelé en tant qu’instructeur du séminaire ou de l’institut dans votre paroisse ou votre pieu ou désigné pour servir en tant quel tel dans l’un de nos 638 instituts à travers le monde ou comme instructeur du séminaire dans le cadre scolaire. J’ai demandé à frère Webb combien de classes de séminaire nous avions et il m’a répondu que nous en avions probablement près de 80 000. Les classes de séminaire dans le cadre scolaire sont présentes dans l’ouest des États-Unis, au Canada et dans les écoles de l’Église. Vous soutenez peut-être l’œuvre des Séminaires et Instituts dans un autre appel. Quelle que soit votre fonction, je vous remercie sincèrement au nom de la Première Présidence et du Collège des Douze. Nous vous aimons et nous prions pour vous. Nous vous considérons comme nos condisciples de Jésus-Christ dans nos efforts pour préparer un peuple juste à travers les nations, les cultures et les langues du monde entier, en vue du glorieux retour du Sauveur sur terre.

Afin de rendre hommage à chacun d’entre vous, ainsi qu’aux nobles instructeurs qui vous ont précédés dans cette grande œuvre, j’ai récemment eu une brève conversation avec Andy Diaz qui est président de pieu ici à Salt Lake City (Utah, États-Unis). Nous avons parlé de l’instructrice du séminaire matinal qu’il avait quand il était jeune. Et voici le lien très intéressant entre lui et moi. Après être devenu membre de l’Église à l’âge de treize ans dans la ville de Tampa (Floride, États-Unis), frère Diaz a commencé le séminaire un an plus tard, dans la même classe de séminaire du matin que ma merveilleuse épouse, Kathy. Vous remarquerez qu’il a l’air beaucoup plus âgé que Kathy. La vie traite chacun de nous différemment. L’instructrice était la mère de Kathy, ma future belle-mère, Martha Williams. Écoutez cette brève conversation entre frère Diaz et moi-même.

[Début de la vidéo]

Frère Andersen : Je suis ici aujourd’hui avec Andy Diaz, président du pieu de Riverside, Salt Lake City (Utah, États-Unis). Frère Diaz et moi avons quelque chose en commun. Ma femme, Kathy, était dans sa classe de séminaire il y a plus de cinquante ans et leur instructrice était Martha Williams, la mère de Kathy. C’était une femme extraordinaire. Bien sûr, je la connaissais bien. Elle est décédée depuis. Mais je voulais recueillir, plus de cinquante ans plus tard, les sentiments à propos de Martha Williams, d’un homme qui est maintenant président de pieu, qui est devenu membre de l’Église à l’âge de treize ans et qui est allé au séminaire un an plus tard. Frère Diaz, donnez-nous simplement votre impression générale sur cette femme qui était votre instructrice de séminaire.

Andy Diaz : Elle a probablement été l’une des trois femmes les plus influentes de ma vie : ma mère, ma femme et sœur Williams.

Frère Andersen : N’exagérez-vous pas un peu ?

Frère Diaz : Non, je n’exagère pas.

Frère Andersen : Comment a t-elle pu être si importante pour vous ?

Frère Diaz : Elle m’a aidé à progresser et à apprendre l’Évangile, car j’étais un tout nouveau membre de l’Église à treize ans, puis à quatorze ans, j’ai commencé le séminaire. C’est essentiellement elle qui m’a aidé à apprendre l’Évangile. En avant dernière année de secondaire, j’ai trouvé un emploi où je devais commencer à travailler à deux heures du matin. Je me rendais ensuite directement au séminaire matinal à six heures, car je ne voulais pas le manquer, c’était très important pour moi. Elle arrivait à créer une atmosphère qui favorisait les expériences spirituelles et je voulais vivre ces expériences spirituelles.

Frère Andersen : Concentrait-elle ses enseignements sur la pureté et la simplicité de l’Évangile ? Je me souviens, il y a cinquante ans, que dans certains de mes cours, nous étudions des choses dont nous ne savions rien.

Frère Diaz : Elle enseignait bien la doctrine pure du Christ. Elle parlait de la foi, du repentir et des choses que nous devons faire pour retourner auprès de notre Père céleste, comme persévérer jusqu’à la fin.

Frère Andersen : Vous a-t-elle aidé dans votre conversion personnelle au Sauveur Jésus-Christ, qui a perduré toute votre vie ?

Frère Diaz : Oui, absolument. Elle m’a aidé à développer une relation avec notre Père céleste et Jésus-Christ. J’ai appris à connaître l’Évangile grâce à elle. Elle m’a aussi aidé à comprendre toutes les choses qui se trouvent dans les Écritures ainsi que la doctrine enseignée par le Sauveur. Elle avait un témoignage fort et je me souviens qu’elle ne concluait jamais un cours sans témoigner de l’Évangile du Sauveur et des choses qu’elle avait enseignées ce jour là. C’était très important. Elle était très dynamique et elle vous enveloppait de l’amour qu’elle avait pour l’Évangile. En l’observant, j’essayais ensuite de reproduire ce qu’elle faisait.

Frère Andersen : Avec votre expérience, si vous deviez dire quelque chose aux instructeurs du séminaire et de l’institut, à quelqu’un comme vous, nouvellement converti dans l’Église, que les encourageriez-vous à faire, frère Diaz ?

Frère Diaz : Aimez vos apprenants. Faites-leur savoir que vous aimez notre Père céleste et qu’il les aime. Que le Sauveur les aime. Et que si vous suivez Dieu et ses prophètes, vous pourrez retourner auprès de notre Père céleste et vivre avec lui à nouveau.

Frère Andersen : Eh bien, je suis sûr que vos parents seraient très fiers de vous. Et je sais que sœur Williams, qui a quitté ce monde il y a vingt-cinq ans maintenant, serait également très fière de vous.

Frère Diaz : Cela illumine ma journée.

Frère Andersen : Eh bien, merci infiniment. Merci de nous avoir fait part de ces choses.

Frère Diaz : Je vous en prie.

[Fin de la vidéo]

Frère Andersen : Frère et sœur Diaz sont parmi nous ce soir. Frère et sœur Diaz, voulez-vous vous lever que chacun puisse vous voir ? Merci beaucoup.

Frère Diaz est représentatif de l’influence que vous avez et continuerez à exercer sur la génération montante en raison de votre foi au Rédempteur et de la manière dont vous le présentez comme la lumière dans tout ce que vous dites et faites.

Avec votre service déjà si exemplaire, ma prière aujourd’hui est de faire part d’une ou deux réflexions qui pourront vous édifier spirituellement et contribuer, ne serait-ce qu’un peu, à renforcer le service juste que vous offrez.

Voici la première suggestion pour vous : parlons et témoignons de Jésus-Christ plus fréquemment et avec plus de puissance.

Pensez à la pertinence de ces paroles du président Nelson, prononcées lors de la dernière conférence générale d’avril, pour les apprenants que vous enseignez : « Quels que soient vos problèmes ou vos questions, la réponse se trouve toujours dans la vie et les enseignements de Jésus-Christ. Apprenez-en davantage sur son expiation, son amour, sa miséricorde, sa doctrine et son Évangile rétabli de guérison et de progression. Tournez-vous vers lui ! Suivez-le2 ! »

Quand j’ai été appelé en tant qu’Autorité générale il y a trente ans, au début des années 90, neuf adultes américains sur dix s’identifiaient comme chrétiens. Selon le Pew Research Center, les chrétiens représentent aujourd’hui 64 % de la population américaine et passeront probablement sous la barre des 50 % d’ici quelques décennies. D’autres pays ont fait face ou font face à des défis similaires en matière de foi.

Bien sûr, vous qui assistez à cette réunion aujourd’hui ne venez pas tous de pays où le christianisme est la religion dominante et beaucoup d’entre vous viennent de régions où la foi en Jésus-Christ reste forte. Mais où que nous vivions, nous comprenons que le chemin qui mène à la vie éternelle commence par une conversion profonde et immuable à notre Sauveur, accompagnée d’un profond respect pour sa vie et sa mission divines.

« Thomas lui dit : Seigneur […] comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi3. »

Dans le message de la Première Présidence du guide Jeunes, soyez forts, on lit : « Vous êtes réellement des esprits de choix de notre Père céleste. Il vous a envoyés à cette époque pour réaliser des choses importantes. […] Tournez-vous vers le Sauveur. Il est la force des jeunes4. »

Je me suis récemment rendu dans le bâtiment du séminaire de mes petits-enfants. J’ai été impressionné de voir sur les murs de nombreuses images du Sauveur, certaines de ses paroles ainsi que d’autres Écritures témoignant de lui.

Chad Webb a enseigné le principe suivant : « Le moyen le plus efficace pour accroître la foi de la génération montante est de mettre plus pleinement Jésus-Christ au centre de notre enseignement et de notre apprentissage5. »

N’avons-nous pas été profondément touchés lors de la conférence générale d’avril lorsque Dallin H. Oaks a cité les paroles de Néphi : « Faites-vous un festin des paroles du Christ, car voici, les paroles du Christ vous diront tout ce que vous devez faire.6. » Il a ensuite consacré le reste de son message puissant à lire « un échantillon de paroles de notre Sauveur, ce qu’il a dit » à la fois dans le Nouveau Testament et le Livre de Mormon. Frère Oaks a conclu par cette simple déclaration prophétique : « J’affirme la véracité de ces enseignements, au nom de Jésus-Christ. Amen7. »

Il y a un pouvoir transcendant dans les paroles de Jésus-Christ :

« Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez8. »

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort9. »

Voici, je suis Jésus-Christ, le Fils de Dieu. […] Je suis la lumière et la vie du monde10. »

S’il vous arrive de vous demander quoi dire, citez les paroles du Sauveur. Parlez de ses expériences, de ses paraboles, et des paroles des Écritures et des prophètes témoignant de lui.

Lorsque nous parlons et témoignons de Jésus-Christ, le Saint-Esprit confirme dans le cœur de nos jeunes disciples la réalité de sa vie et la véracité de ses enseignements avec une puissance bien plus durable que celle de nos propres enseignements.

Examinons humblement si nous faisons tout ce que nous devons pour enseigner et témoigner, comme l’a demandé le président Nelson, de son expiation, son amour, sa miséricorde, sa doctrine et son Évangile rétabli de guérison et de progression.

Puisque notre modèle d’enseignement passé pourrait ne pas être suffisamment adapté pour aujourd’hui et pour l’avenir, approfondissons notre compréhension et, comme l’a conseillé le président Nelson, « [apprenons] davantage » nous-mêmes et encourageons les adolescents et les jeunes adultes de l’Église à en apprendre davantage sur « la vie et les enseignements de Jésus-Christ11 ».

Maintenant, ma deuxième suggestion : Gardons la doctrine pure et simple.

Ce que nous savons vraiment de notre Père céleste, de notre Sauveur Jésus-Christ, de notre vie prémortelle, du plan du bonheur de notre Père pour nous, les principes de foi, de repentir et d’ordonnances, (nous savons toutes ces choses) de notre besoin de commandements, d’alliances, d’obéissance et de persévérance, et des bénédictions promises au-delà de ce monde mortel est si merveilleusement clair que nous ne devrions jamais ressentir le besoin d’aller « au-delà du point marqué12 » comme l’enseignent les Écritures.

Nous centrons notre enseignement sur notre Père céleste, Jésus-Christ et leur doctrine révélée afin d’aider nos jeunes à accroître leur foi en eux, à se convertir à eux et à recevoir les bénédictions promises.

La doctrine du Christ se trouve dans les Écritures et les enseignements des prophètes, dont la responsabilité est de communiquer la volonté du Seigneur.

La doctrine présente dans les Écritures et enseignée par les prophètes inclut le principe des témoins multiples, un principe dont vous avez souvent entendu parler lors des conférences générales et que j’ai moi-même évoqué il y a plus de dix ans : « Parfois, des personnes remettent leur foi en question lorsqu’elles lisent ce qu’a dit un dirigeant de l’Église, il y a des dizaines d’années, et qui semble en contradiction avec notre doctrine. Il y a un principe important qui régit la doctrine de l’Église. La doctrine est enseignée par les quinze membres de la Première Présidence et du Collège des Douze. Elle n’est pas dissimulée dans un paragraphe obscur d’un discours. Les vrais principes sont enseignés souvent et par beaucoup de personnes. Il n’est pas difficile de trouver notre doctrine13. »

Comprenez-vous l’importance de toujours intégrer les enseignements des prophètes et des apôtres dans vos discussions en classe ? Les directives du Seigneur concernant les questions et les préoccupations de notre monde moderne proviennent de ceux qui ont été ordonnés avec l’autorité apostolique. Si la confiance envers les prophètes et les apôtres diminue, les distractions, les tromperies et les sophismes du monde peuvent détacher quelqu’un de ses repères spirituels. Attendez avec impatience la conférence générale et discutez des enseignements importants qui en découlent. Identifiez clairement le rôle sacré des oints du Seigneur. À mesure que le monde s’éloigne des commandements de Dieu, le rôle des apôtres sera de plus en plus important.

Pour préserver la doctrine du Seigneur dans sa pureté et sa clarté, veillez à rester dans les limites que Dieu a établies, en évitant les erreurs qui découlent de la spéculation et des idées personnelles non doctrinales. De telles idées peuvent être très séduisantes pour certains, mais elles n’ont pas la force de vérité qui fortifie la foi.

J’aime la leçon enseignée par Dallin H. Oaks à son fils lorsque celui-ci a posé une question qui n’était pas clairement expliquée dans la doctrine du Christ. Voici sa réponse : « Mon fils, je ne connais pas la réponse à cette question, mais laisse-moi répondre à une question dont je connais la réponse. » Il a ensuite témoigné du prophète Joseph Smith et de la Première Vision. Soyons prêts à dire : « Je ne connais pas la réponse à cette question, mais voici ce que je sais. »

Réfléchissez aux questions et aux réponses suivantes :

« Frère Jones, quel est le lien entre le Big Bang et Adam et Ève ? » « Je ne connais pas la réponse à cette question, mais laissez-moi vous dire ce que nous savons sur Adam et Ève. »

« Sœur Gonzalez, pourquoi ne savons-nous pas plus de choses sur notre Mère céleste ? » « Je ne connais pas la réponse à cette question, mais je sais que tu es ‘une fille bien-aimée de parents célestes, [dotée] [d’]une nature divine et [d’]une destinée éternelle14’. »

Réfléchissez à la manière dont vous pouvez transformer de bonnes questions, mais qui incitent à la spéculation, en réponses qui renforcent la foi en notre Sauveur Jésus-Christ. Voici un défi pour vous. Contribuez à inculquer à vos apprenants l’idée que toutes les questions ne se valent pas. La compréhension et la maturité spirituelles permettent de distinguer les questions importantes des questions intéressantes.

En se concentrant sur l’exactitude, la clarté et la simplicité, nous favorisons le témoignage de confirmation du Saint-Esprit. « Quand sera venu le consolateur, […] l’Esprit de vérité, […] il rendra témoignage de moi15. »

Brigham Young a décrit les enseignements de Joseph Smith ainsi : « Il prenait les cieux, au sens figuré, et les ramenait sur la terre, et il prenait la terre, l’élevait et dévoilait, clairement et simplement, les choses de Dieu16. »

Veillez à ce que les récits et les histoires qui vous ont été rapportés n’aient pas été enjolivés. Assurez-vous que les Écritures ou les déclarations que vous utilisez sont citées dans le contexte où elles ont été données.

Il est facile de se laisser séduire par quelque chose de nouveau ou d’intensément intrigant qui dépasse les limites de notre compréhension. Restez dans la sécurité de la doctrine pure et simple.

Veillez à bien choisir vos médias, vos anecdotes personnelles et vos leçons de choses. Utilisés de manière efficace, ils ajoutent de l’intérêt et de la profondeur à vos leçons. Si vous en faites trop, ils risquent de détourner l’attention de votre enseignement. La méthode peut éclipser le message.

Le prophète Alma a témoigné que les bonnes nouvelles de l’Évangile « nous sont révélées en termes clairs, afin que nous comprenions, afin que nous ne puissions pas nous tromper17 ».

« Si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat18 ? »

Réfléchissez à la clarté merveilleuse des Écritures suivantes :

« Venez à moi19. »

« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive20. »

« Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi21. »

« Nous les mettrons ainsi à l’épreuve, pour voir s’ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera22. »

« C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés23. »

Dans son puissant sermon intitulé « Écoutez-le ! », le président Nelson a déclaré : « [Notre Père céleste] communique avec simplicité et douceur, et avec une telle clarté que nous ne pouvons pas ne pas le comprendre24. »

La clarté, l’exactitude et la simplicité sont la manière divine d’enseigner.

Faites preuve de sagesse pour équilibrer vos enseignements doctrinaux. Accordez une importance appropriée à un point de doctrine en tenant compte d’autres vérités analogues. Souvenez-vous du conseil du Sauveur sur l’enseignement des commandements : « C’est cela qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses25. »

Neal A. Maxwell a expliqué : « Les principes de l’Évangile sont tissés ensemble de telle sorte qu’ils sont maintenus en équilibre les uns avec les autres26. »

Réfléchissez-y : l’amour de Dieu et ses lois, le pardon et le repentir, le fait d’aimer Dieu et les autres, le libre arbitre et la responsabilité.

Comme cela a été dit maintes fois, enseignez non seulement pour être compris, mais aussi pour ne pas être mal compris.

Enfin, comme nous le savons tous si bien, ces vérités doivent être enseignées dans un cadre qui favorise la présence de l’Esprit. Nous ne pouvons pas forcer quelqu’un à ressentir l’Esprit. Nous prions et nous invitons l’Esprit, mais nous n’essayons pas de provoquer une expérience spirituelle de manière artificielle.

Il y a plus de trente ans, Dallin H. Oaks m’a raconté une expérience qu’il a vécue avec sa fille, Jenny, qui était alors une adolescente. Voici ce qu’il a dit : « Jenny a participé à une classe ou une activité des Jeunes Filles lorsqu’elle était adolescente. Lorsqu’elle est rentrée à la maison, comme le font généralement les parents, ma femme et moi lui avons demandé comment cela s’était passé. Jenny a répondu : ‘L’instructrice a dit : Aujourd’hui, nous allons avoir une expérience spirituelle. Si tout le monde se tient la main en cercle, nous aurons une expérience spirituelle.’ »

Je continue de citer frère Oaks : « J’ai demandé à Jenny : ‘Comment te sentais-tu ?’ Et elle a répondu : ‘Je me sentais juste mal à l’aise !’ » (Peut-être qu’aujourd’hui, trente ans plus tard, on se sent chanceux. Je ne suis pas certain de connaître les bons mots.) Frère Oaks a poursuivi en disant : « Je lui ai dit : ‘Je suis content, car quand j’entends quelque chose comme ça, moi aussi je me sens mal à l’aise.’ » Il a ajouté : « Je lui ai enseigné que les expériences spirituelles ne peuvent être planifiées à l’avance, mais qu’elles se produisent lorsque nous recherchons l’influence de l’Esprit du Seigneur. »

Vous vous souvenez de l’amour que frère Diaz a ressenti de la part de son instructrice du séminaire, sœur Williams ? Nous favorisons la présence de l’Esprit lorsque nous enseignons avec amour, paix, douceur, humilité et foi.

Vous connaissez tous cette Écriture : « Celui qui reçoit la parole par l’Esprit de vérité la reçoit telle qu’elle est prêchée par l’Esprit de vérité[.] C’est pourquoi, celui qui prêche et celui qui reçoit se comprennent, et tous deux sont édifiés et se réjouissent ensemble27. »

Cela repose donc non seulement sur vous, mais aussi sur les membres de votre classe. Les élèves que nous enseignons apprendront de vous que ce n’est qu’en obéissant et en se souvenant toujours du Seigneur qu’ils peuvent avoir continuellement son Esprit avec eux.

Voici les paroles de frère Eyring :

« La doctrine tire sa force de la confirmation de sa véracité par le Saint-Esprit. Nous faisons de notre mieux pour préparer les gens que nous instruisons à ressentir le murmure paisible, doux et léger de l’Esprit. Cela demande d’avoir au moins un peu de foi en Jésus-Christ. Cela demande au moins un peu d’humilité, une certaine disposition à se soumettre à la volonté du Sauveur. « La personne que vous voulez aider a peut-être peu de l’une et de l’autre, mais vous pouvez l’exhorter à désirer croire. Plus que cela, vous pouvez prendre confiance en puisant dans une autre des puissances de la doctrine. La vérité peut préparer sa propre voie. Le simple fait d’entendre les paroles de la doctrine peut implanter la semence de la foi dans le cœur. Et même une petite semence de foi en Jésus-Christ favorise la présence de l’Esprit28. »

Ce sont des paroles magnifiques. Eh bien, vous avez fait preuve d’un grand recueillement. Merci infiniment de m’avoir permis de passer ce moment avec vous. Nous vous aimons et vous remercions pour tout ce que vous faites pour fortifier nos adolescents et nos jeunes adultes seuls, et pour renforcer leur foi en Jésus-Christ.

En tant que serviteur du Seigneur et avec mon autorité apostolique, je vous bénis pour que votre esprit et votre cœur soient remplis de l’amour, de la miséricorde et des enseignements de notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que d’un profond respect pour son incomparable sacrifice expiatoire. Je vous bénis, si tel est votre désir, pour que votre capacité d’enseigner la doctrine du Christ avec pureté et puissance s’accroisse et que vous puissiez voir et ressentir la confirmation et le témoignage du Saint-Esprit reposer sur vos apprenants.

Je vous témoigne avec certitude que Jésus est le Christ. Et je témoigne de sa promesse lorsqu’il a dit : « C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux29. » Au nom de Jésus-Christ. Amen.