Quatre conseils pour aider les enfants à se fixer des buts

Ukiah, California: Family talking

Ma mère était une merveilleuse cuisinière. Du rôti de bœuf mijotant dans la sauce, des roulés à la cannelle dégoulinant de glaçage, de tendres patates douces saupoudrées de noix parfumées, elle a tout fait. Je suis sûre qu’elle espérait que sa fille partagerait sa passion pour la cuisine, mais ce n’était pas le cas.

Je voulais écrire.

Ma mère était une femme pleine de sagesse. Au lieu de me forcer à aimer ce qu’elle aimait, elle m’a permis d’explorer mes propres centres d’intérêt et d’acquérir des compétences plus intéressantes pour moi que de savoir assaisonner une bolognaise : elle m’a appris à me fixer des buts.

En tant que parent, vous avez la même possibilité. Voici quelques idées pour aider vos enfants à se fixer des buts et à les atteindre.

1. Ne fixez pas les buts de vos enfants à leur place.

En ce qui concerne les buts de vos enfants, vous pensez peut-être que vous savez ce qui est le mieux : ils devraient avoir de bonnes notes ou être plus gentils avec leurs frères et sœurs. Mais les buts de votre enfant ne vous concernent pas. Ces buts doivent être importants pour votre enfant. Au lieu de leur dire quels buts se fixer, aidez-les à réfléchir à leurs centres d’intérêt et guidez-les pour qu’ils se fixent des buts qui aient du sens et qui correspondent à leurs aspirations.

Posez des questions sur leurs centres d’intérêts. Vous pouvez aussi les aider à réfléchir aux qualités qu’ils admirent chez d’autres personnes. Demandez-leur de compléter la phrase : « Je veux être plus ____. » Gentil ? Studieux ? Courageux ? Votre enfant pourrait-il penser à un but qui lui permette de développer ce trait de caractère ?

Mais que faire si vous n’aimez pas les buts de vos enfants ou si vous pensez qu’ils devraient avoir d’autres buts ? S’ils ont choisi un but respectable et louable, leur montrer votre soutien en les encourageant les motivera à l’atteindre. Ou, si nécessaire, vous pourriez inviter votre enfant à réfléchir davantage et à envisager de se fixer un autre but ou à adopter une approche différente. Par exemple, quand un jeune homme a voulu créer sa propre chaîne YouTube, sa mère était un peu inquiète. Elle craignait qu’il soit exposé à des contenus inappropriés sur le site. Pourtant, elle a apprécié son envie d’apprendre le montage vidéo. Pour faire un compromis, ils ont travaillé ensemble à la création d’une chaîne privée à laquelle seuls son fils et elle pouvaient accéder. De cette façon, il a acquis des compétences précieuses dans un domaine qui l’intéressait tout en restant en sécurité.

Souvenez-vous que l’intérêt de se fixer des buts n’est pas uniquement d’atteindre le but lui-même. Il s’agit d’aider les enfants à apprendre à se fixer des buts et à les atteindre. Savoir se fixer des buts sera une bénédiction pour eux tout au long de leur vie, quel que soit l’objectif sur lequel ils travaillent maintenant.

2. Aidez l’enfant à identifier les étapes progressives vers la réussite.

Vous pouvez aider en enseignant de bonnes pratiques pour se fixer des buts, notamment celles mentionnées ici. Par exemple, enseignez la différence entre un objectif à long terme et des étapes intermédiaires. Encore une fois, restez curieux. Si votre enfant a l’objectif de courir 5 kilomètres, vous pourriez avoir des idées sur la meilleure façon d’y parvenir. Cependant, laissez vos enfants bien réfléchir d’abord à leurs idées. Posez davantage de questions. Il peut être judicieux de donner moins de conseils, d’écouter davantage et de guider le cas échéant.

Essayez cette question : « Quelle est la prochaine étape à franchir pour atteindre ton but ? » L’étape suivante consistera peut-être à lire un article sur la course à pied ou apprendre à lacer des chaussures de course. Quelle que soit la réponse, une question pertinente peut aider votre enfant à partir dans la bonne direction.

3. Trouvez des occasions de faire le point et d’encourager votre enfant.

Quand j’étais au lycée, ma mère faisait des muffins aux myrtilles le dimanche. Nous nous asseyions à table, grignotant des muffins, et on parlait d’objectifs. Ces conversations n’étaient pas un interrogatoire mais une occasion stimulante pour faire le point. Créez des occasions pour ce genre de discussions dans votre foyer.

Vous pouvez aussi essayer d’être comme un miroir. Au lieu de résoudre les problèmes, renvoyez à votre enfant ses propres pensées. Écoutez-le puis dites-lui : « J’entends que tu dis ____ » ou « Si je comprends bien ____ ? » En répétant les mots de votre enfant pour vous assurer que vous les comprenez, vous lui donnez l’occasion de traiter ses idées et ses sentiments et de réfléchir à des solutions.

Lorsque vos enfants rencontrent des obstacles, laissez-leur le temps et l’espace nécessaires pour surmonter les échecs. Résistez à l’envie d’intervenir et de résoudre le problème à leur place. Au lieu de cela, faites-leur savoir que vous êtes disponible pour apporter votre soutien, tout en les laissant essayer.

Si vos enfants commencent à être frustrés, rappelez-leur que même Jésus a appris petit à petit, ou « grâce sur grâce » (Doctrine et Alliances 93:12). Si vous commencez à être frustré, demandez l’aide du Seigneur par la prière pour qu’il vous aide à être plus patient et compréhensif. Votre patience exemplaire et votre soutien aimant, même lorsque vos enfants trébuchent, les inciteront à aller de l’avant et à réessayer.

4. Soyez un admirateur.

Alors, comment se termine ma propre histoire sur la fixation d’objectifs ? Au lieu de me forcer à me concentrer sur son but, ma sage mère m’a encouragée dans mes activités d’écriture. J’ai suivi des cours, participé à des concours et envoyé des histoires à des magazines littéraires. Elle a été ma première éditrice, ma première lectrice et ma plus grande admiratrice. Elle a reconnu mes points forts et mes réussites. L’écriture a fini par être une chose très importante dans ma vie, cela m’a même aidée à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille.

Et pour la cuisine ? Eh bien, mon mari et moi avons survécu en mangeant des pancakes pendant la première année de notre mariage. J’ai fini par m’intéresser à la cuisine (quand j’étais prête !). Chose plus importante encore, je savais comment me fixer un but et m’y tenir. Et c’est en effet une compétence précieuse.