2022
Élève ton cœur et réjouis-toi
Mai 2022


Élève ton cœur et réjouis-toi

Nous sommes nés à cette époque dans un dessein divin : le rassemblement d’Israël.

S’adressant à Thomas B. Marsh, un récent converti, le Seigneur a dit d’un ton encourageant : « Élève ton cœur et réjouis-toi, car l’heure de ta mission est venue » (Doctrine et Alliances 31:3).

Je crois que cette invitation pourrait être une source d’inspiration pour tous les membres de l’Église. Après tout, chacun de nous a reçu de notre Père céleste la mission de rassembler Israël des deux côtés du voile.

Comme l’a dit le président Nelson : « Ce rassemblement est la chose la plus importante qui se produit sur terre aujourd’hui. Rien d’autre n’est comparable en intensité, rien d’autre n’est comparable en importance, rien d’autre n’est comparable en majesté1. »

Certes, il y a beaucoup de causes importantes dans le monde. Les citer toutes serait impossible. Mais n’aimeriez-vous pas participer à une grande cause pour laquelle vous êtes qualifiés et à laquelle votre contribution apporte un véritable changement ? Le rassemblement a des conséquences éternelles sur toute l’humanité. Les personnes de tous âges peuvent participer à cette cause indépendamment de leur situation et de l’endroit où elles vivent. Il n’y a aucune autre cause au monde plus ouverte que celle-ci.

S’adressant spécialement aux jeunes, le président Nelson a déclaré : « Notre Père céleste a réservé beaucoup de ses esprits les plus nobles – [peut-être] sa meilleure équipe – pour cette phase finale. Ces esprits nobles, ces meilleurs joueurs, ces héros, c’est vous2 ! »

Oui, vous avez été préparés dès avant cette vie, et vous êtes nés maintenant, pour participer à la grande œuvre du rassemblement d’Israël des deux côtés du voile, en ces derniers jours (voir Doctrine et Alliances 138:53-56).

Pourquoi cette cause est-elle si importante ? Parce que « les âmes ont une grande valeur aux yeux de Dieu » (Doctrine et Alliances 18:10). Et parce que « quiconque croit en [Jésus-Christ] et est baptisé, celui-là sera sauvé ; et [héritera] le royaume de Dieu » (3 Néphi 11:33). En outre, « tout ce que [le] Père a […] sera donné » à ceux qui reçoivent ses ordonnances et respectent ses alliances (Doctrine et Alliances 84:38). D’autre part, « il y a peu d’ouvriers » (Luc 10:2).

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est la seule Église qui détienne le pouvoir, l’autorité et le moyen d’apporter une telle bénédiction à d’autres personnes, vivantes ou mortes.

Le président Nelson a dit : « Chaque fois que vous faites quoi que ce soit qui aide qui que ce soit, d’un côté ou de l’autre du voile, à faire un pas vers les alliances avec Dieu et à recevoir ses ordonnances essentielles du baptême et du temple, vous aidez à rassembler Israël. C’est aussi simple que cela3. »

Bien qu’il y ait de nombreux moyens de participer au rassemblement, j’aimerais parler de l’un d’entre eux en particulier : celui de faire une mission à plein temps. Pour beaucoup, cela voudra dire faire une mission de prosélytisme. Pour de nombreux autres, il s’agira d’une mission dédiée au service. Mais le monde essaie de détourner les jeunes de cette responsabilité sacrée en ayant recours à la peur et à l’incertitude.

D’autres diversions peuvent aussi s’exercer, comme être face à une pandémie, devoir quitter un bon emploi, repousser ses études ou avoir un intérêt romantique particulier pour quelqu’un. Chacun aura son propre ensemble de difficultés. Ces diversions peuvent survenir au moment précis où nous nous embarquons dans le service du Seigneur, et les choix qui semblent évidents plus tard ne sont pas toujours aussi faciles sur le moment.

Je connais par expérience le trouble qu’éprouve un jeune dans cette situation. Quand je me préparais à partir en mission, des forces surprenantes se sont efforcées de me décourager. L’une d’elles était mon dentiste. Lorsqu’il s’est rendu compte que mon rendez-vous était en prévision d’un appel en mission, il a essayé de me dissuader de servir. Je n’avais pas la moindre idée du fait que mon dentiste était opposé à l’Église.

Interrompre mes études était aussi un problème. Quand j’ai demandé à faire une pause de deux ans dans mon programme universitaire, on m’a informé que ce n’était pas possible. Si je ne revenais pas au bout d’un an, je perdrais mon inscription à l’université. Au Brésil, c’était un risque sérieux car le seul critère d’admission dans un programme universitaire était un examen très difficile et compétitif.

Après avoir insisté à maintes reprises, on m’a informé avec réticence qu’après un an d’absence, je pourrais faire une demande de dérogation pour motif exceptionnel. Il n’y avait pas de garantie qu’elle soit acceptée. J’étais terrifié à l’idée de devoir repasser cet examen d’admission difficile après deux ans hors du cursus universitaire.

J’étais aussi très intéressé par une jeune fille. Plusieurs de mes amis l’étaient aussi. Je pensais que si j’allais en mission, je prenais un risque.

Cependant, le Seigneur Jésus-Christ a été ma plus grande source d’inspiration pour ne pas craindre l’avenir alors que je m’efforçais de le servir de tout mon cœur.

Lui aussi avait une mission à accomplir. Il a expliqué lui-même : « Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jean 6:38). Sa mission était-elle facile ? Bien sûr que non. Ses souffrances, qui faisaient partie intégrante de sa mission, « [l]’ont fait trembler de douleur, [lui], Dieu, le plus grand de tous, et elles [l]’ont fait saigner à chaque pore et [l]’ont fait souffrir de corps et d’esprit – et [il a] voulu ne pas devoir boire la coupe amère et pouvoir [se] dérober –

« Néanmoins, gloire soit au Père, [il a] bu et [a] terminé tout ce [qu’il avait] préparé pour les enfants des hommes » (Doctrine et Alliances 19:18-19).

Faire une mission à plein temps nous semblera peut-être difficile. Cela exigera peut-être que nous renoncions temporairement à des choses importantes. Dieu le sait bien et il sera toujours à nos côtés.

En fait, dans son message aux missionnaires, dans Prêchez mon Évangile, la Première Présidence promet : « Le Seigneur vous récompensera et vous bénira abondamment si vous le servez humblement et en vous aidant de la prière4. » Il est vrai que tous les enfants de Dieu sont bénis, à un titre ou à un autre, mais il y a une différence entre être béni et être béni abondamment en le servant.

Vous vous souvenez des difficultés que je pensais affronter avant ma mission ? Mon dentiste ? J’en ai trouvé un autre. Mon université ? Elle m’a accordé une dérogation. Et la jeune fille ? Elle a épousé l’un de mes bons amis.

Mais Dieu m’a véritablement béni abondamment. Et j’ai appris que les bénédictions du Seigneur viennent parfois d’une manière différente de celle que nous attendons. Après tout, ses pensées ne sont pas nos pensées (voir Ésaïe 55:8-9).

Parmi les bénédictions abondantes qu’il m’a données en tant que missionnaire à plein temps, j’ai acquis une plus grande foi en Jésus-Christ et en son expiation, une connaissance et un témoignage plus forts de ses enseignements, de sorte que je ne suis pas facilement emporté par « tout vent de doctrine » (Éphésiens 4:14). Je n’ai plus peur d’enseigner. Ma capacité d’affronter les difficultés avec optimisme a augmenté. En observant les personnes et les familles que j’ai rencontrées ou instruites en tant que missionnaire, j’ai appris que les enseignements de Dieu sont vrais : le péché n’apporte pas le vrai bonheur, et l’obéissance aux commandements de Dieu nous aide à prospérer temporellement et spirituellement (voir Mosiah 2:41, Alma 41:10). J’ai aussi appris personnellement que Dieu est un Dieu de miracles (voir Mormon 9:11).

Toutes ces choses ont joué un rôle déterminant dans ma préparation à la vie d’adulte, notamment dans les possibilités que j’ai eu de me marier et d’avoir des enfants, de servir dans l’Église, et dans ma vie professionnelle et sociale.

Après ma mission, j’ai reçu les bénédictions d’avoir acquis plus de courage pour me présenter comme un disciple fidèle de Jésus-Christ et de son Église en toutes circonstances et à tout le monde, notamment lorsque j’ai enseigné l’Évangile à une femme magnifique qui est devenue mon épouse éternelle : une femme vertueuse, pleine de sagesse, amusante et bien-aimée, le soleil de ma vie.

Oui, Dieu m’a béni abondamment, bien au-delà de ce que j’imaginais, tout comme il bénira toutes les personnes qui le « serve[nt] humblement et en [s’]aidant de la prière ». Je suis éternellement reconnaissant à Dieu pour sa bonté.

Ma mission a eu une profonde influence sur ma vie. J’ai appris que cela vaut la peine de se confier à Dieu, de se confier en sa sagesse et en sa miséricorde et en ses promesses. Après tout, il est notre Père et, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, il veut ce qu’il y a de mieux pour nous.

Chers jeunes du monde entier, tout comme notre prophète, le président Nelson, l’a fait, je vous invite à vous « enrôler dans le bataillon des jeunes du Seigneur pour aider à rassembler Israël ». Le président Nelson a dit :

« Rien n’a de conséquences plus grandes. Absolument rien.

« Ce rassemblement devrait être de première importance pour vous. C’est la mission pour laquelle vous avez été envoyés sur terre5. »

Nous sommes nés à cette époque dans un dessein divin : le rassemblement d’Israël. En servant en tant que missionnaires à plein temps, nous serons parfois éprouvés, mais, dans de telles circonstances, le Seigneur lui-même est notre grand exemple et notre guide. Il comprend ce qu’est une mission difficile. Avec son aide, nous pouvons faire des choses difficiles. Il sera à nos côtés (voir Doctrine et Alliances 84:88) et il nous bénira grandement si nous le servons humblement.

Pour toutes ces raisons, je ne suis pas surpris que le Seigneur ait dit à Thomas B. Marsh et à chacun de nous : « Élève ton cœur et réjouis-toi, car l’heure de ta mission est venue. » Au nom de Jésus-Christ. Amen.