Soyez productifs

Par Frère Edward Dube

Premier conseiller dans la présidence de l’interrégion d’Afrique australe

Lorsque tu reçois ton salaire, paye ta dîme ; paye 10 pour cent à toi-même et mets de côté 10 pour cent pour des situations d’urgence. Ne dépense jamais de l’argent que tu n’as pas.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Il créa ensuite l’homme et la femme à son image. Il bénit l’homme et la femme. Dans sa bénédiction on retrouve les paroles : « Soyez féconds » (Genèse 1:28). Ces paroles apaisantes et stimulantes sont les premières paroles que j’enseignerais à mes petits-enfants. Je leur enseignerais ce que je n’ai pas su comprendre jusqu’à l’âge de 30 ans.

En 1992, juste trois ans après que Naume et moi étions mariés, nous avions du mal à satisfaire nos besoins fondamentaux. Un ami – Jerry D. Hymas de San Diego (Californie, États-Unis) – m’a enseigné un principe d’autonomie qui a changé beaucoup de choses dans notre vie, même en période de débâcle économique du Zimbabwe que nous avons connue de 2000 à 2008. Jerry m’a dit : « Eddie, voici une formule pour la réussite financière qui a bien fonctionné pour moi pendant des années et m’a permis de prendre ma retraite anticipée. Lorsque tu reçois ton salaire, tu (1) payes la dîme, 10 pour cent; (2) payes 10 pour cent à toi-même et (3) mets de côté 10 pour cent pour des situations d’urgence. » Puis il m’a regardé et m’a dit : « Ne dépense jamais de l’argent que tu n’as pas. »

Naume et moi avons toujours payé notre dîme et bénéficié de bénédictions promises, mais nous n’étions pas au courant pour l’autre 20 pour cent dont il m’a parlé. Depuis lors, Naume et moi avons essayé de notre mieux de suivre ce modèle, et cela nous a bénis énormément.

Je le recommande à tout le monde, particulièrement aux jeunes adultes et aux jeunes couples. Affronter la vie peut paraître intimidant, mais aller de l’avant avec foi et vision vous aidera à atteindre votre plein potentiel. On doit avoir un plan financier. M. Russell Ballard, président suppléant du Collège des douze apôtres, a dit : « Quand on apprend à maîtriser les principes selon lesquels on se fixe un but, on est alors capable de faire toute la différence dans les résultats que l’on atteint dans cette vie. »¹

Pour des raisons de simplicité, voici ce que j’enseignerais à mes petits-enfants. Je leur enseignerais quoi faire avec un dollar. Je leur enseignerais que leur capacité financière dépend de ce qu’ils font avec un dollar. Dès le début, ils doivent comprendre deux défis de la vie :

Le développement de leur plein potentiel.
L’utilisation judicieuse de leurs ressources.

Pour notre propos ici, discutons de ce qu’on peut faire avec un dollar. La plupart des gens, y compris moi-même, ont vécu en se disant : « Si j’avais plus d’argent, j’aurais un meilleur plan. » Ce que je n’ai pas compris est que si j’avais un meilleur plan, mes besoins seraient suffisamment pourvus. Alors que Jerry Hymas m’a enseigné le plan de prospérité financière en 1992, ce plan en réalité a été enseigné par notre Père céleste aimant, dans le Nouveau Testament lorsqu’il a dit : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre. » (Genèse 1:28).

Si tu as un dollar ne dépense jamais plus de 70 centimes. Si mes petits-enfants – où qu’ils soient, ou dans n’importe quelle circonstance où ils se trouvent – s’ils peuvent juste comprendre ce principe, ne jamais dépenser plus de 70 centimes de chaque dollar qu’ils trouvent par des dons ou par leur travail, ils prospéreront. Ils comprendront ce que le Seigneur a dit : « La terre est pleine, et il y a assez, et même en réserve » (Doctrine et Alliances 104:17).

Ces principes nous béniront tous. Ceux qui ont présentement un emploi doivent planifier l’avenir. Ceux d’entre nous qui ont des difficultés dans la vie et survivent au jour le jour, ce concept serait d’une grande bénédiction et aiderait beaucoup à être autonome. Voici mes suggestions sur la manière de commencer :

10 centimes c’est pour le Seigneur. Paye la dîme. Russell M. Nelson a enseigné : « Pour acquérir une foi durable, il est essentiel de prendre l’engagement durable de payer complètement la dîme. Au départ, il faut de la foi pour payer la dîme. Puis le payeur de dîme acquiert davantage de foi jusqu’au point où payer la dîme devient un honneur auquel il tient. »² Cet enseignement déterminant du prophète du Seigneur est très vrai.

10 centimes c’est pour l’utilisation du capital. Mets ça quelque part où tu ne peux y accéder ou l’utiliser. Cela pourrait l’être pendant 10, 15 ou plusieurs années. Quand je pense à ces 10 centimes, ça me rappelle ma mère. Maman triait de très bons grains d’arachide et de maïs et les mettait de côté pour les semences. Elle les sulfatait – ou elle nous faisait croire ainsi, afin que nous ne soyons pas tentés de griller ce maïs et de manger ces arachides quand on avait faim. Maman n’utilisait jamais ces graines, même dans des situations extrêmes. Elle préférait plutôt nous priver de ces graines que de les manger. Elles étaient à semer lors de la prochaine saison des pluies afin de les multiplier. Elle faisait la même chose à chaque récolte. Elle n’était jamais dépendante des subventions du gouvernement.

10 centimes permettent de s’assurer que tu n’achèterais rien à crédit – sauf une maison. Lorsque tu investis ces 10 centimes, tu fais que quelqu’un d’autre les utilise avec un intérêt pour toi-même. Ce n’est pas le montant qui compte, c’est le PLAN !

Faites ceci et voyez les chiffres changer et accomplissez la bénédiction du Père céleste pour vous :« Soyez féconds! » En réalité, il ne s’agit pas plus de ce que nous allons obtenir, mais de ce que nous devenons. Nos ancêtres ont vu ce qu’ils deviendraient.

Lors de la Grande Dépression aux États-Unis d’Amérique, le prophète, voyant et révélateur du Seigneur a déclaré : « Notre but principal est d’établir, dans la mesure du possible, un système dans lequel la malédiction de l’oisiveté serait éliminée, les maux des allocations gouvernementales abolis et l’indépendance, l’industrie, l’économie et le respect de soi réinstaurés parmi notre peuple. L’Église a pour but d’aider les personnes à se prendre en charge. Le travail doit être remis à l’honneur comme principe directeur dans la vie des membres de notre Église. »³ Ce principe a béni des vies au sein et en dehors de l’Église partout dans le monde.

Mon humble invitation pour vous est la suivante : « Levez-vous et soyez productifs ».

Edward Dube a été appelé comme soixante-dix Autorité générale en avril 2013. Il est marié à Naume Keresia Salizani. Ils ont quatre enfants.