2020
Voir avec de nouveaux yeux, Entendre avec de nouvelles oreilles, Parler avec une nouvelle langue
Avril 2020


Message des Dirigeants de l’Interrégion

Voir avec de nouveaux yeux, Entendre avec de nouvelles oreilles, Parler avec une nouvelle langue

Elder Marvin J. Ashton, du Collège des Douze Apôtres a dit, « Le meilleur, le plus clair des indicateurs concernant nos progrès pour aller au Christ est la façon dont nous traitons les autres personnes ».1

Lorsque l’image du Christ se reflètera sur notre visage et que nous verrons les autres à travers les yeux du Christ, nous serons plus à même de voir l’image du Christ sur le visage d’autrui. Cela fera grandir notre désir de mieux traiter les autres.

Nous avons besoin de vivre en élevant nos regards – et de les porter au-delà de nos propres perceptions et de nos attentes, afin de voir les autres sous un jour nouveau.

Tandis que nous nous efforçons d’identifier et d’envisager une nouvelle façon de traiter les autres, nous pourrions nous demander : voyons-nous nos Goliaths comme trop grands pour que nous puissions les tuer ou les vaincre ; ou bien voyons-nous à la manière de David (comme à travers le regard de Dieu), pour qui Goliath était trop massif pour qu’il puisse le rater ?

En nous invitant à être ‘résolument déterminés’ à améliorer la façon dont nous traitons les autres, j’espère que les progrès que nous avons besoin de faire dans nos vies respectives ne nous rendrons pas trop anxieux. Rappelez-vous, plus nous nous améliorons, plus nous serons en mesure de voir ce que les autres ont de bon.

1. La façon dont nous parlons et celle dont nous nous traitons les uns les autres est la même que celle dont nous parlons du Christ et le traitons. Il n’y a pas de différence.

Nous avons tous des manières de communiquer et de réagir différentes, mais cherchons des façons différentes de ‘voir’ les autres et de meilleures façons de communiquer avec eux.

Tu ne te mettras pas en colère. Si nous avons raison, nous n’avons pas besoin d’être en colère, et si nous avons tort, nous ne pouvons pas nous le permettre.

Elder Lynn G. Robbins, des Soixante-Dix a dit, « La colère est un choix. Elle relève du libre-arbitre. Tout comme pour toutes les décisions que nous prenons. Il nous faut réfléchir sur la résolution de faire le choix de ne pas être en colère. Le petit-frère de la colère est la frustration, son demi-frère est l’agression passive ou l’esprit boudeur, et son grand-frère est la rage ».2

Certes, nous avons tous des défauts, mais comment considérons-nous les défauts des autres ? Nous ferions mieux de couvrir les défauts de nos semblables du manteau de la charité, car nous avons peut-être besoin de tout le chapiteau d’un cirque pour couvrir les nôtres.

Dans Matthieu 25:40 il est écrit : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites ».

Donc, si nous nous mettons en colère, élevons la voix ou parlons sur un ton déplaisant, ou bien encore si nous nous montrons désagréables, nous agissons de la sorte non seulement envers les autres mais aussi envers le Seigneur Jésus-Christ. Nous pourrions dire que notre amour pour le Christ est comparable à celui que nous avons pour la personne que nous aimons le moins.

2. En quoi la façon dont le pharisien Simon a traité Jésus-Christ était-elle différente de celle de la femme de la parabole racontée dans le septième chapitre de Luc ?

Elder James E. Talmage a enseigné : « Il était de tradition à cette époque de traiter un invité de marque avec une attention toute particulière ; de l’accueillir avec un baiser ; de lui donner de l’eau pour ôter la poussière de ses pieds, et de l’huile pour oindre ses cheveux et sa barbe. »3

Simon était pharisien, membre d’un parti religieux qui était très strict concernant l’observance de la loi de Moïse. Le débiteur de la parabole qui devait 50 deniers était Simon (Luc 7:41-47).

Simon n’a pas donné à Jésus de l’eau pour laver ses pieds, il ne l’a pas accueilli par un baiser, il ne l’a pas oint avec de l’huile. Simon l’aimait peu. Néanmoins, rappelons-nous que Simon avait aussi besoin de pardon, tout comme nous.

La femme, qui était pécheresse, était la personne de la parabole qui devait 500 deniers. Elle a lavé les pieds du Sauveur avec ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux ; elle n’a pas cessé de lui embrasser les pieds et les a oints avec un onguent. Elle l’a beaucoup aimé.

Lorsque nous montrons de l’amour et de la dévotion envers le Seigneur Jésus-Christ, nous pouvons faire l’expérience de son pardon. En recevant le pardon du Seigneur, nous sommes remplis du désir de l’aimer et de le servir davantage. Le Christ a accordé un pardon complet à la femme, et Il l’a également aimée complètement. Ses péchés, qui étaient nombreux, ont été pardonnés (verset 48).

Si nous, en tant que peuple, ne pardonnons que peu, alors nous n’aimons que peu.

3. Si nous ne parvenons pas à pardonner aux autres, Dieu ne peut pas nous pardonner (Marc 11:24-26).

Le pardon est difficile, dangereux et excitant.

  • Difficile en raison de notre nature humaine,

  • Dangereux parce que cela nous oblige à progresser, et

  • Excitant parce qu’il nous libère et nous permet de donner le meilleur de nous-mêmes.

Il a été dit : un manque de pardon revient à s’injecter du poison et à attendre que l’autre personne meure.

Donc, comment devrions-nous réagir lorsque quelqu’un commet une erreur ?

Doctrine et Alliances 121:43-44 donne des étapes à suivre pour traiter les péchés des autres.

  1. Traiter le sujet (le péché) rapidement et de manière claire. Il est important d’être ferme et juste.

  2. Y répondre à l’aide du pouvoir du Saint-Esprit ; non par la colère.

  3. Faire preuve d’un redoublement d’amour.

  4. Notre but n’est pas de chercher à lyncher autrui, de le frapper ou de lui faire du mal. Au contraire, nous devons être fidèles envers Dieu ; et loyaux et protecteurs envers la personne qui a commis la faute.

Le pardon n’est pas seulement une question de pardonner à quelqu’un qui a péché ou nous a blessés, mais aussi de pardonner à ceux qui n’ont pas accompli ou fait ce que nous pensons qu’ils devraient faire.

Des personnes, des amis et des membres de notre famille nous décevront ou nous laisserons tomber de temps à autre, mais ce que nous ressentons à leur sujet, la manière dont nous les traitons sera comparable à ce que nous ressentons à propos de Jésus-Christ et à la manière dont nous le traitons. Ce sera également un vrai test de ce que nous sommes réellement.

Frères et sœurs, je n’ai ni argent ni or, mais au nom de Jésus-Christ je nous invite tous à nous lever et à regarder les enfants de Dieu avec de nouveaux yeux… à les écouter avec de nouvelles oreilles… et à leur parler avec une langue nouvelle, ceci afin de montrer, à travers la façon dont nous parlons et traitons les autres que nous sommes vraiment convertis au Christ.

Références

  1. Marvin J. Ashton, “The Tongue Can Be a Sharp Sword,” Ensign, May 1992, 20.

  2. Lynn G. Robbins, “Agency and Anger,” Ensign, May 1998, 80.

  3. James E. Talmage, Jesus Le Christ [1916], 261.