Un rendez-vous arrangé avec une sainte des derniers jours
Par Joaquin E. Costa
Des soixante-dix
L’engagement de Renée à vivre l’Évangile a changé ma vie.
Illustration Alex Nabaum
Je n’ai pas grandi dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, mais grâce à certains membres que j’ai rencontrés, j’ai appris que lorsqu’une personne mène une vie pure et irréprochable, la lumière du Christ brille en elle. Elle devient un exemple puissant.
Le premier contact que j’ai eu avec l’Église fut par un de mes amis à l’université. C’était un très bon membre de l’Église qui avait fait une mission. J’avais grandi dans une famille catholique, alors il essayait souvent de lancer la conversation sur la religion. Mais je n’étais pas vraiment intéressé. Mon ami était très intelligent, néanmoins, et il a de nouveau essayé de me présenter l’Église en arrangeant un rendez-vous avec une sainte des derniers jours.
Notre premier rendez-vous
À la minute où Renée et moi sommes sortis ensemble lors de notre premier rendez-vous, je suis tombé fou amoureux d’elle. Elle était si belle ! Je voyais qu’il y avait quelque chose de spécial en elle. Très rapidement, j’ai été prêt à avoir une relation sérieuse avec elle et à former une famille, mais après plusieurs rendez-vous, elle m’a annoncé qu’elle ne sortirait plus avec moi car elle m’aimait « trop » et voulait se marier au temple. Pire encore pour moi, elle est partie en mission. Après ça, j’ai décrété que je n’aimais pas les saints des derniers jours.
Lorsqu’elle est rentrée de mission, notre ami commun m’a invité à une soirée pour que je voie Renée, et nous avons recommencé à passer du temps ensemble. J’étais diplômé de l’université et j’avais un très bon travail, et, de nouveau, je me sentais prêt à me marier. Je pensais que j’étais un bon parti, alors je lui ai fait ma demande. Elle a dit non.
Mes réticences lors des rendez-vous avec les missionnaires
Pour que notre relation se poursuive, j’ai accepté l’invitation à écouter les missionnaires. Un jour, Renée s’est approchée de moi les larmes aux yeux et m’a rendu témoignage du Livre de Mormon, me suppliant de le lire. Elle voulait que j’obtienne un témoignage de l’Évangile afin de réaliser son désir de se marier au temple. Je l’aimais et ne voulais pas la décevoir, donc j’ai dit que je le ferais. Mais bien qu’ayant accepté de rencontrer les missionnaires, je l’ai fait au départ pour gagner un peu plus de temps et convaincre Renée de m’épouser. Je n’avais aucun intention d’adopter une nouvelle religion.
Après quelques rendez-vous avec les missionnaires, je n’étais toujours pas intéressé. J’étais assis à écouter leurs leçons, mais je n’y prêtais pas vraiment attention ni n’essayais de ressentir l’Esprit. Mon cœur était fermé, parce que je n’écoutais pas les missionnaires pour moi-même, je les écoutais pour Renée. Les choses n’allaient nulle part, et je ne parvenais toujours pas à convaincre Renée que je ferais un bon mari pour elle sans avoir été baptisé. Elle est restée ferme dans ses croyances.
Ma personnalisation du Livre de Mormon
C’est alors qu’il y a eu un changement chez les missionnaires. Un nouveau missionnaire est arrivé pour m’instruire, et il a eu une idée. Il m’a fait ouvrir les Écritures à Alma 42 et m’a demandé de leur lire le chapitre à voix haute, verset après verset. Mais au lieu de m’en tenir aux mots exacts, il voulait que j’insère mon nom au cours de la lecture. Je n’avais pas vraiment envie de le faire, mais il a insisté.
Alors j’ai commencé par le premier verset. « Et maintenant Joaquin […]. » Dès que j’ai lu ces mots, le livre a commencé à me parler. Alors que j’y mettais mon nom, j’ai ressenti le pouvoir d’un témoignage personnel.
La suite d’Alma 42 enseigne la chute d’Adam et Ève, puis vient finalement le plan de rédemption. Quand je suis arrivé au verset 29, j’ai lu : « Et maintenant, Joaquin, je désire que tu ne laisses plus ces choses-là te troubler », j’ai commencé à pleurer comme un bébé. Je n’avais jamais pleuré comme cela auparavant. J’ai su que le Livre de Mormon était vrai, mais je n’ai même pas pu finir de lire le chapitre. Quand je me suis finalement remis de mes émotions, j’ai dit aux missionnaires que je voulais me faire baptiser. Renée était tellement heureuse ! Je me suis fait baptiser, et elle a enfin accepté de m’épouser. Un an plus tard, nous étions scellés au temple de Buenos Aires (Argentine).
Je suis si reconnaissant de la détermination de Renée à vivre l’Évangile et à se marier au temple. Sa fidélité à son engagement lors de nos rendez-vous n’a pas seulement fortifié sa relation avec Dieu mais m’a aussi incité à étudier l’Évangile. Je sais pourquoi elle me paraissait si belle : parce qu’elle était si irréprochable, si pure et si aimante. Grâce à sa fidélité, j’ai acquis un témoignage personnel du Livre de Mormon et de cette Église.