2018
Afin que ma joie soit votre joie
Septembre 2018


Message d’un membre des soixante-dix

Afin que ma joie soit votre joie

Je me souviendrai toujours du jour où j’ai été baptisé. Cela s’est passé à la plage très tôt le matin. À cette époque, il n’y avait pas d’église dans ma ville. Seuls ma mère, une de mes sœurs et trois missionnaires étaient présents. Il n’y avait personne pour nous féliciter comme on le fait de nos jours. On recevait le Saint Esprit juste après. On s’asseyait sur une branche sur le rivage et nous étions confirmés membres de l’Église.

Je ne me souviens pas de tous les sentiments que j’ai éprouvés ce jour-là. J’avais 11 ans et j’étais très heureux de me joindre à l’Église. Il se passait tellement de choses dans ma tête. Aujourd’hui encore, je me rappelle de la joie et du bonheur que j’ai ressentis et je pense que je m’en souviendrai toujours. Le sentiment d’être né de nouveau !

Alma nous a enseigné que le moment de sa conversion fût également une source de joie unique pour lui. Il nous a dit : « …Oui, mon âme était remplie d’une joie aussi extrême que l’avait été ma souffrance1 ! »

Il a décrit cette joie qui vient en vivant l’Évangile comme le désir de toujours : « chanter le cantique de l’amour rédempteur2. » Ceci nous invite à toujours reconnaître le désir de chanter comme le signe que nous nous souvenons des alliances que nous avons faites lors de notre conversion.

Notre Seigneur Jésus-Christ nous a donné l’Évangile afin que nous ayons la paix, la joie et le bonheur dans la vie. De par son expiation, nous l’acceptons comme notre Sauveur et Rédempteur. En vivant à la hauteur de ses enseignements et en obéissant humblement à ses commandements, nous nous écartons des mauvais sentiments, de la tristesse, des regrets et de la souffrance qui vont avec le péché. Hélas, ces choses touchent souvent notre famille.

Faire connaître l’Évangile, c’est plus que simplement parler de nos croyances. Cela implique de communiquer cette joie et ce bonheur qui viennent en vivant selon les enseignements de Jésus-Christ et en acceptant son invitation à le suivre3. Nous devrions avoir le désir de communiquer plus que la simple doctrine, mais aussi la joie dans cette vie qui nous conduira à « demeurer avec Dieu dans un état de bonheur sans fin4 ».

Nous, saints des derniers jours, avons le devoir de parler des sentiments et de la connaissance liés à notre conversion. Cette responsabilité vient sans mise à part comme missionnaire, sans soutien lors de la réunion de Sainte-Cène ni entretien avec nos dirigeants. Nous avons fait la promesse de faire connaître l’Évangile de Jésus-Christ lorsque nous avons choisi de le suivre. Alma a dit aux personnes désireuses de rejoindre l’Église qu’elles devaient être prêtes à « être les témoins de Dieu en tout temps, et en toutes choses, et dans tous les lieux où vous serez5 ».

Le grand secret lorsque nous parlons de l’Évangile c’est que nous ne faisons qu’une partie du travail. Lorsque je décide de parler des choses que j’ai ressenties lors d’une réunion hier à l’église, de la façon dont j’élève mes enfants ou de la raison pour laquelle on ne me voit jamais à certaines activités le dimanche, je ne suis pas seul. Dans ces moments nous sommes accompagnés par le Saint Esprit. C’est ce que le Seigneur nous dit dans Doctrine et Alliances 100:5-8 :

« C’est pourquoi, en vérité, je vous le dis, élevez la voix devant ce peuple, exprimez les pensées que je mettrai dans votre cœur, et vous ne serez pas confondus devant les hommes.

« Car ce que vous devrez dire vous sera donné sur l’heure, oui, au moment même.

« Mais je vous donne le commandement d’annoncer en mon nom tout ce que vous annoncerez, en solennité de cœur, dans l’esprit d’humilité en toutes choses,

« et je vous fais la promesse que si vous faites cela, le Saint-Esprit sera déversé pour rendre témoignage de toutes les choses que vous direz. »

Quelle promesse extraordinaire du Seigneur ! Lorsque j’ai appris cela, j’ai compris que ce n’était pas ce que j’avais à dire, ce que je pouvais préparer ou répéter à l’avance ni même ce sur quoi j’avais travaillé plusieurs semaines qui importait. Je dois juste mener une vie en harmonie avec l’Esprit, et alors Il se chargera d’aider les autres à connaître la véracité des sentiments dont j’ai fait part et des expériences que j’ai vécues dans l’Église.

C’est un modèle merveilleux, qui peut également nous aider quand nous souhaitons communiquer avec des frères et sœurs qui se sont éloignés de l’Église. L’esprit témoignera de nouveau.

Je vous ai parlé de mon baptême car, dans la mesure où c’est une de mes expériences préférées, je l’utilise souvent quand je parle de l’Église. Chacun d’entre nous a sûrement déjà vécu un moment, au cours de sa vie dans l’Évangile, dont il a voulu ou voudra parler. En fait, j’espère que nous avons vécu beaucoup de ces moments.

Maintenant mes frères et sœurs, pensez à l’un de ces moments et réfléchissez aux personnes auxquelles vous aimeriez le raconter, puis faites-le. « Comme votre joie sera grande [si vous ne m’amenez] ne fût-ce qu’une seule âme6 ».

Le plan pour l’interrégion des Antilles, qui devrait être présent dans chacun de nos foyers, inclut l’invitation que nous, les membres, allons faire connaître l’Évangile et, qu’avec l’aide des missionnaires, nous pouvons aider autrui à recevoir les bénédictions de l’Évangile et de l’expiation de notre Seigneur, Jésus-Christ. Je vous invite à vous approprier cette invitation et de ne la laisser à personne d’autre. Une expérience merveilleuse vous attend.

Puissiez-vous vous réjouir de cette occasion de voir d’autres personnes avoir cette joie dans leur vie, tout comme je l’ai eue. Je témoigne que ces choses sont vraies et que le Saint-Esprit vous accompagnera lorsque vous témoignerez de Jésus-Christ, notre Sauveur, et de son Évangile.