Soldat du Seigneur
L’auteur vit à Mexico (Mexique).
Je devais choisir soit de régler le problème moi-même, soit de le remettre entre les mains du Seigneur et me concentrer sur mon service missionnaire.
Image de camouflage par Getty Images ; photo de soldat par Krista Rossow/Getty Images
Il y a de nombreuses années, je servais à plein temps dans la mission de Monterrey Nord, au Mexique. Je considérais ce service missionnaire comme un grand privilège.
Quand j’ai commencé ma mission, j’ai laissé derrière moi une affaire qui n’avait pas été réglée. Je n’avais pas encore reçu le document attestant que j’étais dégagé de mes obligations militaires. Ce document est extrêmement important. Il confirme qu’un jeune homme a accompli son service militaire obligatoire et qu’il a le droit de travailler et d’entreprendre des études. Il est alors reconnu comme citoyen du Mexique.
À l’approche du moment où ce document devait être délivré, j’ai commencé à m’inquiéter. J’ai écrit à mes parents et je leur ai demandé de voir s’il était possible qu’ils passent chercher mon dossier militaire eux-mêmes. Lorsque j’ai reçu leur lettre suivante, je me suis inquiété encore plus. Ils m’ont expliqué qu’on leur avait déjà dit que le document ne pouvait être remis qu’à son propriétaire.
J’ai alors ressenti le besoin urgent de prier le Seigneur et de lui demander quoi faire. La réponse, qui ne m’est pas parvenue immédiatement, était que je devais parler de mon problème à mon président de mission. Au cours de ma conversation avec lui, nous avons discuté de deux possibilités. L’une d’elles était que je pouvais simplement « mettre ma confiance dans le Seigneur ». La deuxième était que je pouvais aller chercher le document moi-même. La décision m’appartenait.
Je ne savais pas trop quoi faire. J’ai fait part de mes préoccupations à mon collègue, et nous avons été fortifiés en lisant cette Écriture : « Ne savez-vous pas que vous êtes dans les mains de Dieu ? Ne savez-vous pas qu’il a tout pouvoir et qu’à son grand commandement, la terre sera roulée comme un livre ? » (Mormon 5:23). Ce passage a dissipé le nuage de confusion dans lequel je me trouvais. À partir de ce moment-là, j’ai su que mon devoir était de consacrer tous mes efforts à l’œuvre missionnaire. Mon problème était entre les mains du Seigneur.
Quelque temps plus tard, j’ai reçu une autre lettre de mes parents. Mon père y écrivait ce qui suit :
« Mon fils, je suis retourné au bureau de la Défense Nationale une fois de plus afin d’essayer de trouver quelqu’un qui puisse nous aider à résoudre ton problème. Après avoir parlé avec un très grand nombre de personnes, j’ai été dirigé vers un endroit. Je m’y suis rendu assez découragé et désespéré. La première chose que j’ai vue en arrivant est une porte immense qui était grande ouverte et gardée par deux soldats très imposants. J’ai rassemblé mon courage et je suis entré ; j’ai alors trouvé le bureau vers lequel j’avais été dirigé. En frappant à la porte, j’étais nerveux mais je ressentais aussi que j’étais guidé par l’Esprit du Seigneur.
Lorsque je suis entré, j’ai vu un officier assis derrière un bureau. Il portait un grand nombre de médailles sur la poitrine, et les murs de son bureau étaient couverts de diplômes en couleurs. Il m’a serré la main fermement et solennellement, puis m’a demandé : ‘Quel est l’objet de votre visite ?’
‘J’ai un fils qui fait une mission’, ai-je répondu. ‘De ce fait, il n’a pas pu venir chercher son dossier de service militaire. Je suis venu voir si je pouvais le récupérer à sa place.’
‘Eh bien non, vous ne le pouvez pas. Il ne peut être remis qu’à son propriétaire’, a déclaré l’officier.
À cet instant, le Seigneur m’a éclairé de son Esprit et j’ai dit : ‘Monsieur, vous avez de nombreux soldats à votre charge qui ont la responsabilité envers vous de s’acquitter de leurs devoirs. De la même manière, mon fils est actuellement en train d’accomplir son devoir de prêcher l’Évangile du Seigneur. Au moment où nous parlons, il est soldat du Seigneur.’
Sur ce, l’officier s’est levé de son siège et a demandé : ‘Avez-vous une pièce d’identité ? Quel est le nom de votre fils ?’
Après que j’ai répondu à ses questions, il a appelé son secrétaire et lui a dit : ‘Apportez-moi le dossier de ce jeune missionnaire.’
Il a signé le document, y a apposé un sceau et me l’a remis. Rien d’autre n’était requis. Je lui ai serré la main fermement et avec reconnaissance. Mon fils, tes papiers sont maintenant en règle et tu dois montrer ta gratitude au Seigneur en le servant comme un véritable soldat. »
Après avoir reçu cette lettre, j’ai remercié le Seigneur d’avoir utilisé son grand pouvoir pour intercéder en ma faveur, de la réponse qu’il avait envoyée à mes prières et d’avoir éclairé mon père. Je prie pour que nous fassions tous entièrement confiance au Seigneur et n’oubliions jamais sa promesse : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. » (3 Néphi 14:7–8).