2015
La parole agréable de Dieu
Novembre 2015


La parole agréable de Dieu

La parole agréable de Dieu nous montre la nécessité d’un repentir constant dans notre vie, afin que nous puissions conserver l’influence du Saint-Esprit le plus longtemps possible.

Nous sommes nombreux à nous être réunis pour prendre part à cette conférence afin « d’entendre la parole agréable de Dieu, oui, la parole qui guérit l’âme blessée » (Jacob 2:8). Cette parole se trouve dans les Écritures et dans les messages de nos dirigeants et elle nous apporte espoir et réconfort au milieu des ténèbres de l’affliction.

À travers l’expérience de la vie, nous apprenons que la joie n’est pas pleine en ce monde, mais qu’elle l’est en Jésus-Christ (voir D&A 101:36). Il nous donnera de la force de sorte que nous ne souffrirons aucune sorte d’affliction sans qu’elle soit engloutie dans sa joie (voir Alma 31:38).

Notre cœur peut être empli d’angoisse lorsque nous voyons un proche souffrir des douleurs d’une horrible maladie.

La mort d’un être cher peut laisser un grand vide dans notre âme.

Lorsque certains de nos enfants s’écartent du chemin de l’Évangile, nous pouvons nous sentir coupables et douter de leur destinée éternelle.

L’espoir de contracter un mariage céleste et de fonder une famille dans cette vie peut commencer à s’estomper alors que les années défilent.

Des sévices infligés par les personnes qui sont censées nous aimer peuvent laisser de profondes cicatrices dans notre âme.

L’infidélité d’un conjoint peut détruire une relation que nous espérions être éternelle.

Ces afflictions, et bien d’autres encore inhérentes à cet état préparatoire, peuvent parfois nous amener à nous poser la même question que Joseph Smith, le prophète : « Ô Dieu, où es-tu ? » (D&A 121:1).

Dans ces moments difficiles de la vie, la parole agréable de Dieu qui guérit l’âme blessée apporte ce message de réconfort à notre cœur et notre esprit :

« Que la paix soit en ton âme ! Ton adversité et tes afflictions ne seront que pour un peu de temps ;

et alors, si tu les supportes bien, Dieu t’exaltera en haut » (D&A 121:7–8).

La parole agréable de Dieu nous remplit d’espoir, parce que nous savons que ceux qui sont fidèles dans la tribulation recevront une récompense plus grande encore dans le royaume des cieux et que « c’est après beaucoup de tribulations que viennent les bénédictions » (voir D&A 58:3–4).

La parole agréable de Dieu, telle qu’elle est donnée par les prophètes, nous assure que notre scellement éternel, soutenu par notre fidélité aux promesses divines données pour notre service vaillant dans la cause de la vérité, sera une source de bénédictions pour nous et pour notre postérité (voir Orson Whitney, dans Conference Report, avril 1929, p. 110).

Elle nous assure également qu’après avoir vécu une vie juste, nous ne perdrons en aucun cas des bénédictions pour lesquelles nous n’avons jamais eu l’occasion de faire ce qui était requis. Si nous avons mené une vie juste jusqu’à l’heure de notre mort, nous « [aurons] toutes les bénédictions, l’exaltation et la gloire auxquelles peut accéder quiconque a cette occasion et l’a mise à profit ». (Voir The Teachings of Lorenzo Snow, directeur de publication Clyde Williams, 1984, p. 138.)

Maintenant, il est important de comprendre que de la souffrance et des afflictions peuvent aussi survenir dans notre vie lorsque nous ne nous repentons pas sincèrement de nos péchés. Marion G. Romney a enseigné : « La plupart des souffrances et des tourments que subissent les gens dans ce monde sont le résultat de péchés qui n’ont pas fait l’objet d’un repentir et n’ont donc pas été pardonnés. […] De même que la souffrance et la peine accompagnent le péché, de même le bonheur et la joie accompagnent le pardon des péchés » (dans Conference Report, avril 1959, p. 11).

Pourquoi l’absence de repentir engendre-t-elle souffrance et douleur ?

L’une des réponses possibles à cette question est qu’« une punition [est] attachée, et une loi juste [est] donnée, qui [apportent] le remords de conscience » (Alma 42:18 ; voir aussi le verset 16). Joseph Smith, le prophète, a enseigné que nous nous condamnons nous-mêmes, et que le tourment de la déception dans notre esprit est tout aussi vif qu’un étang ardent de feu et de soufre (voir Enseignements des présidents de l’Église : Joseph Smith, 2007, p. 240).

Si nous essayons d’apaiser notre conscience en nous « [efforçant de nous excuser] si peu que ce soit à cause de [nos] péchés » (Voir Alma 42:30) ou en essayant de les cacher, nous ne parviendrons qu’à offenser l’Esprit (voir D&A 121:37) et à reporter le jour de notre repentir. Ce genre de soulagement, outre qu’il n’est que temporaire, ne nous apportera au final que davantage de souffrance et de chagrin et réduira nos possibilités d’obtenir la rémission de nos péchés.

La parole agréable de Dieu apporte aussi du réconfort et de l’espoir face à ce type de souffrance. Elle nous dit que l’on peut être soulagé des douleurs causées par les effets du péché. Ce soulagement provient du sacrifice expiatoire de Jésus-Christ et prend effet si nous exerçons notre foi en lui, nous repentons et sommes obéissants à ses commandements.

Il est important que nous comprenions que, comme la rémission des péchés, le repentir est un processus et non pas quelque chose qui se produit à un moment en particulier. Cela demande de la constance dans chacune des étapes.

Par exemple, lorsque nous prenons la Sainte-Cène, nous montrons au Seigneur que nous nous souviendrons toujours de lui et que nous respecterons toujours ses commandements. Cela démontre notre intention réelle.

Dès que nous commençons à nous souvenir de lui et à respecter ses commandements chaque jour, et non pas seulement le jour du sabbat, alors la rémission de nos péchés commence à se produire graduellement et la promesse qu’il nous a faite que nous aurons son Esprit avec nous commence à s’accomplir.

Sans l’obéissance qui doit accompagner notre intention, la rémission peut bientôt disparaître et l’Esprit commencer à se retirer. Nous risquons alors d’honorer le Seigneur de la bouche et des lèvres ; mais d’éloigner notre cœur de lui (voir 2 Néphi 27:25).

En plus du réconfort qu’elle engendre, la parole agréable de Dieu nous avertit que le processus de la rémission des péchés peut être interrompu lorsque nous sommes « pris au piège des vanités du monde », mais il peut agir à nouveau en nous si nous nous repentons sincèrement et nous humilions (voir D&A 20:5–6).

Quelles peuvent être ces vanités susceptibles d’interférer dans le processus de la rémission de nos péchés et qui sont liées à la sanctification du jour du sabbat ?

Mentionnons par exemple le fait d’arriver en retard à la réunion de Sainte-Cène sans raison valable, de se rendre à la Sainte-Cène sans avoir au préalable pris le temps de faire une introspection, de prendre le pain et l’eau indignement (voir 1 Corinthiens 11:28), et d’arriver sans avoir au préalable confessé nos péchés et avoir demandé à Dieu de nous les pardonner.

Voici d’autres exemples : être irrévérencieux en envoyant des messages depuis nos appareils électroniques, quitter la réunion juste après avoir pris la Sainte-Cène, et prendre part dans nos foyers à des activités qui ne conviennent pas à ce jour sacré.

Pourquoi donc, sachant tout cela, arrive-t-il souvent que nous ne sanctifiions pas le jour du sabbat ?

Dans le livre d’Ésaïe, nous trouvons la réponse à cette question qui, bien que liée au sabbat, s’applique également aux autres commandements que nous devons respecter. « Retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour » (Voir Ésaïe 58:13).

Les mots clés ici sont « ne pas faire ta volonté », ou en d’autres termes, faire la volonté de Dieu. Bien souvent, notre volonté, façonnée par les désirs, les appétits et les passions de l’homme naturel, est en conflit avec la volonté de Dieu. Le prophète Brigham Young a enseigné : « Lorsque la volonté, les passions et les sentiments d’une personne sont parfaitement soumis à Dieu et à ses exigences, cette personne est sanctifiée. Et si ma volonté est engloutie dans la volonté de Dieu, cela me guidera vers tout le bien et je serai, en fin de compte, couronné d’immortalité et de vies éternelles. » (Deseret News, 7 septembre 1854, p. 1).

La parole agréable de Dieu nous invite à faire usage du pouvoir de l’expiation du Christ et à l’appliquer dans notre vie pour nous réconcilier avec sa volonté, « et non avec la volonté du diable et de la chair », afin que, par sa grâce, nous soyons sauvés (voir 2 Néphi 10:24–25).

La parole agréable de Dieu nous montre la nécessité d’un repentir constant dans notre vie, afin que nous puissions conserver l’influence du Saint-Esprit le plus longtemps possible.

Avoir la compagnie de l’Esprit fera de nous des gens meilleurs. Il « distillera de la paix et de la joie en [notre] âme ; il ôtera la malice, la haine, la convoitise, la querelle et tout mal de [notre] cœur ; [nous] ne souhaiterons rien d’autre que faire le bien, apporter la justice et édifier le royaume de Dieu » (voir Enseignements: Joseph Smith, p. 105).

Avec l’influence du Saint-Esprit, nous ne nous offenserons pas, pas plus que nous n’offenserons les autres. Nous nous sentirons plus heureux et notre âme sera plus pure. Notre amour pour les autres grandira. Nous serons plus enclins à pardonner et à répandre le bonheur autour de nous.

Nous serons reconnaissants des progrès des autres et nous rechercherons ce qu’il y a de bon en eux.

Je prie pour que nous connaissions cette joie qui provient des efforts pour mener une vie juste, et que nous conservions la compagnie du Saint-Esprit grâce au repentir sincère et continu. Nous deviendrons de meilleures personnes et nos familles seront bénies. J’en témoigne au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.