2012
Le grand exemple d’Alex
Mars 2012


Le grand exemple d’Alex

Quand Alex Escobar a élevé sa lumière, cela a fait une différence éternelle pour sa famille.

Il y a huit ans, quand Alex Escobar était instructeur dans la Prêtrise d’Aaron, il s’est engagé à faire une mission à plein temps. À ce moment-là, il n’imaginait pas que son père serait son évêque quand il entrerait dans le champ de la mission.

Et ce parce que le père d’Alex n’était pas allé à l’Église depuis plus d’une dizaine d’années. Mais Alex, qui allait seul à l’église, n’a jamais renoncé à voir changer ni son père ni le reste de sa famille.

Il explique : « J’ai appris par moi-même combien l’exemple peut être important. ».

Mes dirigeants venaient me chercher

Comment fait un jeune homme pour rester pratiquant dans l’Église sans le soutien de sa famille ? Mario Sayas, qui était l’évêque quand Alex était un jeune détenteur de la Prêtrise d’Aaron, en attribue le mérite au témoignage d’Alex et à ses dirigeants dévoués des Jeunes Gens. Alex est d’accord.

Il raconte : « Si je ne venais pas le dimanche, mes dirigeants venaient me chercher. J’ai appris petit à petit l’Évangile jusqu’à ce que j’obtienne un fort témoignage. J’allais aussi à l’église parce que je savais qu’il n’y a que par l’Évangile de Jésus-Christ que nous pouvons être heureux pour toujours en famille. »

Accomplir cet objectif voulait dire rester fort même quand certains de ses amis dans l’Église, à Córdoba, vacillaient.

« Il y a beaucoup de tentations pour enfreindre la Parole de Sagesse et la loi de chasteté », dit Alex, qui a puisé de la force dans le conseil donné par frère Sayas, son évêque. « Il a dit : ‘ La seule façon de se qualifier pour avoir une femme digne, c’est de l’être soi-même.’ Cela m’a beaucoup aidé. »

Le témoignage d’Alex s’est encore plus renforcé à la suite d’un rêve qu’il a fait dans lequel il était appelé à faire une mission à plein temps. Il a commencé à se préparer mais n’a pas attendu d’avoir dix-neuf ans pour faire connaître l’Évangile, en commençant par sa propre famille.

Frère Sayas raconte : « Alex a toujours prié pour sa famille et l’a toujours invitée. Et il incitait toujours ses grands frères à aller à l’église. Les efforts pour ramener sa famille ont réussi grâce à Alex. »

« J’étais le plus entêté »

Quand le père d’Alex, René, repense aux treize années qu’il a passées en dehors de l’Église, il regrette ce qu’il a manqué.

Il raconte : « Cela a été des années difficiles. Parfois je ne pouvais m’empêcher de penser au temps que je perdais à ne pas avoir la vie merveilleuse que l’Évangile offre. »

Les Escobar se sont convertis à l’Église à Córdoba quand Alex était enfant. Ils sont restés pratiquants jusqu’à ce qu’ils retournent dans leur pays natal, la Bolivie, peu de temps après le baptême d’Alex. René explique qu’en Bolivie, ils ont oublié ce que l’Évangile signifiait pour eux.

Quand ils sont revenus à Córdoba deux ans plus tard, la mère d’Alex, Carmen, assistait occasionnellement à l’église avec ses quatre enfants. Mais René, joueur de football passionné, passait les dimanches à récupérer des matches du samedi et d’autres activités associées qui lui faisaient parfois enfreindre la Parole de Sagesse.

Il raconte : « J’étais le plus borné. Parfois, je me sentais complètement perdu, comme on pense quand on n’a plus la compagnie de l’Esprit. »

Ce qui a fait changer René, c’est qu’il a pris conscience que son exemple faisait du mal à ses enfants. Il se souvient : « Mes enfants étaient comme des orphelins qui assistaient à l’église par eux-mêmes parce que leur père n’était pas pratiquant. »

Il ajoute, reconnaissant que le pouvoir de l’expiation de Jésus-Christ lui ait permis de se repentir : « J’ai commencé à penser à ma vie et aux effets que mon exemple avait sur mes enfants. J’ai compris que je n’assumais pas mes responsabilités de père. Tout cela m’a aidé à me souvenir du Seigneur, à m’agenouiller et à lui demander de m’aider à revenir. »

À mesure que la fidélité et le témoignage de René grandissaient, il a reçu des appels successifs. Plusieurs années après avoir de nouveau embrassé l’Évangile, il a eu l’impression que le Seigneur l’avait préparé à un nouvel appel important.

« Le résultat, c’est que mon père est mon évêque », dit Alex.

L’importance de l’exemple

Alex a manqué à tout le monde quand il servait dans la mission de Resistencia (Argentine), mais tous étaient reconnaissants qu’il montre l’exemple aux autres. Ils sont aussi reconnaissants d’avoir été scellés dans le temple de Buenos Aires, en Argentine, en 2009.

Carmen explique : « C’est Alex qui a toujours travaillé avec nous et avec les membres de l’Église pour nous. Ils nous ont dit qu’il priait toujours pour que ses parents reviennent à l’Église. Nous sommes reconnaissants qu’il n’ait pas renoncé. »

Frère Escobar est heureux qu’Alex soit le premier missionnaire qu’il a envoyé dans le champ de la mission après avoir été appelé évêque. « C’est formidable d’avoir un fils en service, dit-il. Alex nous a manqué à tous, mais c’est à moi qu’il a le plus manqué. C’est lui qui m’a soutenu. »

Alex explique : « Si les saints des derniers jours sont de bons exemples, dit Alex, les autres finiront par s’en rendre compte. Si nous sommes heureux et satisfaits dans l’Église, les autres voudront partager notre bonheur. Si nous persévérons et allons de l’avant, il peut se produire des miracles. »

Photos Michael R. Morris