2002
Femmes de droiture
Décembre 2002


Femmes de droiture

Plus que jamais, nous avons besoin de femmes de foi, de vertu, de vision et de charité qui peuvent écouter la voix du Seigneur et qui sont disposées à agir en conséquence.

Je vais vous parler d’un sujet qui me tient à cœur. Je suis marié à sœur Ballard depuis cinquante ans. Le plus beau jour de ma vie est le jour où j’ai rencontré Barbara Bowen. Ma plus grande réussite a été de la convaincre de m’épouser. Le jour le plus important a été celui où nous nous sommes mariés au temple de Salt Lake City. Nous avons deux fils et cinq filles. Je suis le père de cinq filles et maintenant le grand-père de vingt-deux petites-filles, cela fait peut-être de moi un expert au sujet des femmes.

En prenant en compte les jours qui nous attendent, je crois que ce message est de la plus haute importance aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Je recommande donc aux hommes de réfléchir à ces paroles et de prier à leur sujet : Votre vie est considérablement influencée par les femmes qui vous entourent : votre femme, vos filles, et les femmes avec qui vous avez la bénédiction de servir dans l’Église.

Je vais aborder le sujet en citant une lettre qui a été envoyée au siège de l’Église. Une femme a écrit ceci :

« J’ai un mari et des enfants merveilleux, que j’aime profondément. J’aime le Seigneur et son Église plus que je ne pourrais l’exprimer. Je sais que l’Église est vraie ! Je me rends compte que je ne devrais pas être découragée au sujet de qui je suis. Cependant, depuis presque toujours je connais une crise d’identité. Je n’ai jamais osé exprimer ces sentiments et je les cache derrière le large sourire que j’ai à l’église toutes les semaines. Depuis des années, je me demande si j’ai une quelconque valeur au-delà de mon rôle d’épouse et de mère. Je crains que les hommes soient pour avoir de la joie, mais que les femmes soient pour être négligées. J’aimerais tellement sentir que je compte pour le Seigneur, en tant que femme. »

J’aimerais répondre à la question soulevée par l’inquiétude de cette femme fidèle. Est-ce que le Seigneur respecte les femmes ? Est-ce que les femmes comptent pour le Seigneur ? La réponse est oui, absolument !

La Valeur Des Femmes

James E. Talmage (1862-1933), du Collège des douze apôtres, a écrit que « le plus grand champion que la femme et la féminité aient eu au monde est Jésus le Christ » (Jésus le Christ, p. 515). Je crois cela. La première fois que le Seigneur a reconnu qu’il était le Christ, il l’a dit à la Samaritaine au puits de Jacob. Il lui a parlé de l’eau vive et a simplement déclaré : « Je le suis » (Jean 4:26). Et c’est à Marthe qu’il a déclaré : « Je suis la résurrection et la vie… Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11:25-26).

Puis, alors qu’il souffrait le plus, sur la croix, le Sauveur s’est tourné vers une personne : sa mère. À ce moment terrible mais glorieux, il a demandé à Jean le bien-aimé de prendre soin d’elle comme si elle était sa propre mère (voir Jean 19:26-27).

Soyez sûrs de ceci : le Seigneur aime particulièrement les femmes justes, les femmes qui ne sont pas seulement fidèles mais aussi pleines de foi, les femmes qui sont optimistes et joyeuses parce qu’elles savent qui elles sont et où elles vont, les femmes qui s’efforcent de vivre et de servir comme des femmes de Dieu.

Certaines personnes disent que les hommes sont favorisés du Seigneur parce qu’ils sont ordonnés pour détenir la prêtrise. Quiconque croit cela ne comprend pas le grand plan du bonheur. La nature prémortelle et mortelle des hommes et des femmes a été précisée par Dieu lui-même, et il n’est vraiment pas dans sa nature d’amoindrir les rôles et les responsabilités de chacun de ses enfants.

Comme l’a expliqué Joseph Fielding Smith (1876-1972), « Le Seigneur offre à ses filles tous les dons spirituels et toutes les bénédictions que ses fils peuvent obtenir » (dans Conference Report, avril 1970, p. 59). Chacun d’entre nous, homme ou femme, reçoit le don du Saint-Esprit et chacun a droit à la révélation personnelle. Nous pouvons tous prendre le nom du Seigneur sur nous, devenir les fils et les filles du Christ, recevoir les ordonnances du temple, grâce auxquelles nous sommes dotés de pouvoir, recevoir la plénitude de l’Évangile, et atteindre l’exaltation dans le royaume céleste. Ces bénédictions spirituelles sont accessibles aussi bien aux hommes qu’aux femmes, selon leur fidélité et l’effort qu’ils font pour les recevoir.

La raison d’être première de la création de la terre est de permettre aux enfants d’esprit de Dieu de continuer le processus d’exaltation et de vie éternelle. C’est un principe de base de notre doctrine. Dieu a dit à Moïse :

« Et moi, Dieu, je créai l’homme à mon image, je le créai à l’image de mon Fils unique, je créai l’homme et la femme.

« Et moi, Dieu, je les bénis, et je leur dis : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre » (Moïse 2:27-28).

La proclamation de l’Église sur la famille confirme que Dieu n’a pas révoqué ni changé ce commandement. La Première Présidence et les douze apôtres déclarent solennellement que « le mariage de l’homme et de la femme est ordonné de Dieu et que la famille est essentielle au plan du Créateur pour la destinée éternelle de ses enfants » (« La famille, déclaration au monde », L’Étoile, octobre 1998, p. 24).

Ce principe amène parfois les femmes à se demander : « La valeur d’une femme dépend-elle exclusivement de son rôle d’épouse et de mère ? » La réponse est simple et évidente : Non. Même s’il n’y a rien qu’une femme puisse faire qui ait un impact plus grand et une plus grande portée dans l’éternité que d’élever ses enfants de sorte qu’ils marchent en justice, la maternité et le statut conjugal d’une femme ne sont pas les seules choses qui permettent de juger de sa valeur. Certaines femmes n’ont pas la bénédiction de se marier ou d’élever des enfants dans cette vie. Cependant, si elles sont dignes, elles recevront ces bénédictions plus tard. Les hommes et les femmes qui ont la bénédiction d’élever des enfants devront bien sûr rendre compte de cette intendance inestimable et éternelle. Bien que vous ne puissiez vraiment faire aucune contribution plus importante à la société, à l’Église, ou à la destinée éternelle des enfants de notre Père, que celle que vous ferez en qualité de mère ou de père, la maternité et la paternité ne sont pas les seules choses qui prouvent votre valeur ou qui vous rendent acceptables aux yeux du Seigneur. Tous les hommes et toutes les femmes justes ont un grand rôle à jouer dans l’avancement du royaume de Dieu.

Attention Aux Altérations de Satan

J’ai beaucoup d’admiration pour les femmes et je pense souvent à leur apport capital dans tous les domaines importants, en particulier dans la famille et dans l’Église. J’ai parlé clairement du rôle que les femmes doivent jouer dans les divers conseils qui sont tenus dans l’Église (voir « La force dans le conseil », L’Étoile, janvier 1994, p. 86-89). L’Église ne peut pas remplir sa mission sans le point de vue et le soutien des femmes.

De ce fait, je m’inquiète de ce que je vois arriver à certaines de nos jeunes filles. Satan voudrait que, dans vos rapports avec les jeunes gens, la façon dont vous vous habillez, dont vous parlez et dont vous agissez ne soit pas naturelle et soit destructrice. Avec beaucoup de succès, l’adversaire provoque une confusion des genres et des rôles et altère les attitudes vis-à-vis de la famille et de la valeur familiale et individuelle. Il est l’auteur de la confusion généralisée au sujet de la valeur, du rôle, de la contribution et de la nature spécifique des femmes. De nos jours, la culture populaire, qui est relayée par tous les médias, du cinéma à l’Internet, fait l’apologie de la femme sexy, insolente et agressive envers les autres. Ces altérations s’insinuent dans l’esprit de certaines de nos sœurs.

Je voudrais clarifier ce que les instances présidentes de l’Église ressentent au sujet des sœurs de l’Église, ce que notre Père céleste ressent au sujet de ses filles, et ce qu’il attend d’elles. Mes chères sœurs, nous croyons en vous. Nous croyons en votre bonté, votre force, votre tendance naturelle à rechercher la vertu et la valeur, votre gentillesse, votre courage, et votre résistance. Nous comptons sur ces qualités qui sont les vôtres. Nous croyons en votre mission de femmes de Dieu. Nous nous rendons compte que vous êtes le ciment émotionnel (et parfois le ciment spirituel) qui lie votre famille et souvent les familles de votre paroisse. Nous croyons que l’Église ne pourra tout simplement pas accomplir ses devoirs sans votre foi, votre fidélité, votre tendance innée à rechercher le bien-être des autres avant le vôtre, votre force spirituelle et votre ténacité. Et nous croyons que Dieu veut que vous deveniez reines et que vous receviez les plus grandes bénédictions qu’une femme puisse recevoir dans le temps présent ou l’éternité. À l’opposé, Satan veut que vous vous souciiez tellement des fastueux mensonges que le monde profère au sujet des femmes, que vous passiez complètement à côté du but pour lequel vous êtes venues ici et de votre potentiel. Souvenez-vous que Satan veut que nous soyons « malheureux comme lui » (2 Néphi 2:27). Ne perdez jamais votre précieuse identité en faisant quelque chose qui mette en danger l’avenir éternel que votre Père céleste vous a préparé.

Je m’adresse maintenant aux jeunes gens pour qu’ils ne relâchent pas leur attention, lorsque je mets l’accent sur les femmes. Vous jouez un grand rôle dans cette situation. C’est parfois à cause de vous que nos jeunes sœurs s’éloignent de la mission éternelle qu’elles doivent accomplir ici-bas. Faites savoir aux femmes qui vous entourent que vous voulez qu’elles soient des femmes de Dieu et non des femmes selon le monde. Le Seigneur attend de vous que vous protégiez ses filles. Quels seront vos remords si vous privez une jeune fille de sa vertu et de sa pureté !

Les Femmes Sont Essentielles À L’œuvre Du Seigneur

Je prie sincèrement pour que les jeunes gens et les jeunes filles comprennent que nos sœurs ont toujours été essentielles à l’œuvre du Seigneur et en ont toujours fait partie intégrante. Des femmes fidèles œuvrent vaillamment pour la cause de la vérité et la justice depuis avant la fondation du monde. Lorsqu’il a eu la vision de la rédemption des morts, Joseph F. Smith (1838-1918) n’a pas seulement vu notre père Adam et d’autres prophètes, mais aussi « notre glorieuse mère Ève avec beaucoup de ses filles fidèles qui avaient vécu au cours des siècles et adoré le Dieu vrai et vivant » (D&A 138:39).

Réfléchissez au rôle incomparable d’Ève, dont les actions ont déclenché la mise en œuvre du grand plan de notre Père. Et pensez à Marie, le « vase précieux et élu » (Alma 7:10), qui a porté l’enfant Jésus. Il est certain que personne ne remettrait en cause les contributions de ces femmes sublimes.

Notre dispensation a aussi ses héroïnes. D’innombrables femmes dans tous les continents et de tous les milieux ont fait des contributions déterminantes à la cause du Christ. Réfléchissez à Lucy Mack Smith, mère des prophètes martyrs Joseph et Hyrum, et grand-mère de Joseph F. Smith. La résistance et la justice dont elle a fait preuve dans des conditions des plus pénibles sur le plan émotionnel et spirituel, ont certainement influencé ses fils prophètes et les ont poussés à s’engager fermement sur le chemin menant à l’accomplissement de leur destinée préordonnée.

Vous êtes peut-être en train de penser : « Et moi alors ? Quelle est ma contribution ? Je ne suis pas Ève, ni Marie, ni même Lucy Mack Smith. Je ne suis que moi, une femme ordinaire au possible. Est-ce que ma contribution a de l’importance pour le Seigneur ? Est-ce qu’il a vraiment besoin de moi ? » Souvenez-vous que les justes dont les œuvres ne sont pas très visibles ont beaucoup de valeur, eux aussi, et selon les paroles d’un prophète du Livre de Mormon, ils ne sont « pas moins utiles au peuple » (Alma 48:19).

Spencer W. Kimball (1895-1985) a répondu à cette question comme ceci : « Un homme juste et une femme juste sont tous les deux une bénédiction pour toutes les personnes qui les entourent.

« … Dans le monde antérieur, les femmes fidèles ont reçu certains devoirs tandis que les hommes fidèles ont été préordonnés à certaines tâches de la prêtrise. Nous ne nous en rappelons pas les détails, mais nous sommes responsables des choses qu’on attend de nous depuis longtemps » (My Beloved Sisters, 1979, p. 37).

Toutes les sœurs de l’Église qui ont contracté des alliances avec le Seigneur ont le mandat divin de contribuer à sauver des âmes, de guider les femmes du monde entier, de fortifier les foyers de Sion et d’édifier le royaume de Dieu. Eliza R. Snow (1804-1887), deuxième présidente générale de la Société de Secours, a dit : « Toutes les sœurs de l’Église doivent être des prédicatrices de justice… car nous avons de plus grandes bénédictions que toutes les autres femmes qui vivent sur la surface de la terre » (« Great Indignation Meeting », Deseret Evening News, 15 janvier 1870, p. 2).

Toutes les sœurs qui défendent la vérité et la justice atténuent l’influence du mal. Toutes les femmes qui fortifient et protègent leur famille font l’œuvre de Dieu. Toutes les sœurs qui vivent comme des femmes de Dieu deviennent des exemples pour les autres et plantent des semences de justice qui produiront des fruits pendant des dizaines d’années à venir. Toutes les sœurs qui contractent et respectent des alliances sacrées deviennent des instruments dans les mains de Dieu.

L’exemple Du Sauveur

J’aime beaucoup l’un des échanges entre Dieu le Père et son Fils Aîné et Unique, qui est l’exemple suprême de ce que l’on doit faire pour tenir les promesses prémortelles que l’on a faites. Lorsque Dieu a demandé qui irait sur terre pour donner le moyen à toute l’humanité d’être sauvée, fortifiée et bénie, Jésus-Christ a simplement répondu : « Me voici, envoie-moi » (Abraham 3:27).

Tout comme le Sauveur s’est proposé pour remplir ses responsabilités divines, nous avons la tâche et la responsabilité de faire de même. Si vous vous demandez si vous comptez pour le Seigneur, imaginez l’impact que vous avez lorsque vous prenez les engagements suivants :

« Père, si tu as besoin d’une femme pour élever des enfants dans la justice, me voici, envoie-moi. »

« Si tu as besoin d’une femme qui fuira la vulgarité, qui s’habillera avec pudeur, qui parlera avec dignité et qui montrera au monde la joie que l’on éprouve lorsqu’on garde les commandements, me voici, envoie-moi. »

« Si tu as besoin d’une femme qui puisse résister aux tentations du monde en gardant les yeux fixés sur l’éternité, me voici, envoie-moi. »

« Si tu as besoin d’une femme constante et fidèle, me voici, envoie-moi. »

Entre aujourd’hui et le jour où il reviendra, le Seigneur a besoin, dans toutes les familles, dans toutes les paroisses, dans toutes les sociétés, et dans tous les pays, de femmes qui marcheront en justice et qui diront, par leurs paroles et leurs actions : « Me voici, envoie-moi. »

La question que je vous pose est : « Serez-vous l’une des ces femmes ? Et vous, détenteurs de la prêtrise, répondrez-vous au même appel ? »

Je sais bien que la plupart d’entre vous veulent répondre à cet appel. Mais comment le ferez-vous ? Comment répondrez-vous constamment au Seigneur : « Me voici, envoie-moi », dans un monde rempli de messages mensongers au sujet de la femme, de la famille, et de leur importance aux yeux du Seigneur ?

Pour les personnes qui veulent se montrer à la hauteur de ce qu’elles sont, pour celles qui ne veulent pas se laisser tromper par les mensonges de Satan et qui veulent se repentir quel qu’en soit le prix, si nécessaire, j’ai deux suggestions : Premièrement, écoutez et suivez les hommes que nous soutenons comme prophètes, voyants et révélateurs. Deuxièmement, apprenez à écouter la voix de l’Esprit, ou la voix du Seigneur qui nous est communiquée par le pouvoir du Saint-Esprit.

Suivre le Prophète et Les Apôtres

Je n’insisterai jamais assez sur l’importance d’écouter et de suivre le prophète et les apôtres. À notre époque où les commentateurs profèrent des opinions contradictoires vingt-quatre heures sur vingt-quatre à la télévision et à la radio, où les publicitaires se battent pour obtenir n’importe quoi de vous, de votre argent jusqu’à votre vote, il existe une voix claire, non corrompue et impartiale sur laquelle vous pouvez toujours compter. C’est la voix du prophète vivant et des apôtres. Leur seule motivation est « le bien-être éternel de votre âme » (2 Néphi 2:30).

Réfléchissez à cela ! Pensez à la valeur d’une source d’information sur laquelle vous pouvez toujours compter, qui se préoccupera toujours de votre intérêt éternel, et qui donnera toujours la vérité inspirée. C’est un don et un guide extraordinaire.

En novembre 2000, le président Hinckley s’est adressé aux jeunes lors d’une veillée transmise à toute l’Église (voir « Conseils et prières d’un prophète pour la jeunesse », Liahona, avril 2001, p. 30-41). Jeunes adultes, avez-vous étudié son message et trouvé des choses que vous devez éviter ou que vous devez changer ? Je connais une jeune fille de dix-sept ans qui venait juste de se faire percer les oreilles une deuxième fois avant le discours du prophète.

Lorsqu’elle est rentrée chez elle après la veillée, elle a enlevé sa deuxième paire de boucles d’oreille et a dit à ses parents : « Si le président Hinckley dit que nous ne devons porter qu’une paire de boucles d’oreille, ça me va. »

Le fait de porter deux paires de boucles d’oreille n’aura peut-être pas de conséquences éternelles pour cette jeune fille, mais son empressement à obéir au prophète en aura. Si elle est disposée à lui obéir maintenant, pour quelque chose de relativement simple, il lui sera beaucoup plus facile de le suivre lorsqu’il sera question de choses plus importantes.

Je vous fais une promesse. Elle est simple mais elle se réalisera. Si vous écoutez le prophète actuel et les apôtres, et que vous suivez nos recommandations, vous ne vous égarerez pas.

Apprendre À Écouter la Voix de L’esprit

Si vous voulez éviter les pièges de Satan, si vous avez besoin d’être guidés lorsque les choix que vous avez à faire vous plongent dans la perplexité, apprenez à écouter la voix du Seigneur, qui est communiquée par le Saint-Esprit. Puis, bien entendu, faites ce qu’elle vous dit de faire.

Néphi a clairement enseigné que le Saint-Esprit « est le don de Dieu à tous ceux qui le recherchent diligemment » et que « celui qui cherche diligemment trouve » (1 Néphi 10:17, 19). Chose étonnante et réelle à la fois, mes chers frères et sœurs, c’est vous qui décidez à quel point vous êtes proches du Seigneur. Vous décidez à quel point les murmures du Saint-Esprit seront clairs et facilement disponibles. Vous en décidez par vos actes, par votre attitude, par les choix que vous faites, par les émissions que vous regardez, par la façon dont vous vous habillez, par ce que vous écoutez et ce que vous lisez, et par la manière, constante et sincère, ou non, dont vous invitez l’Esprit à faire partie de votre vie.

Réfléchissez un instant à la portée de cette bénédiction ! Vous avez reçu un don, qui, si vous l’utilisez et si vous le respectez, vous donnera la réponse à toutes les questions délicates et troublantes que vous vous posez, et la solution à tous les problèmes que vous rencontrez.

Je ne peux qu’imaginer certaines des questions que les jeunes filles se posent en ce moment. Est-ce que vous devez vous marier avec le jeune homme avec qui vous sortez ou non ? Est-ce que vous devez terminer vos études ou non ? Est-ce que vous devez aller en mission ou non ? Dans quel domaine devez-vous faire carrière ? Pourquoi faire tant d’efforts pour votre carrière alors que tout ce que vous avez jamais voulu faire, c’est être mère ?

Au fil des années, comment allez-vous réagir face aux difficultés qui se présenteront inévitablement ? Saurez-vous vers qui vous tourner pour recevoir de la paix et du réconfort si vous êtes appelées à enterrer votre enfant (comme deux de nos propres enfants l’ont fait) ou si votre enfant menace de s’éloigner de l’Évangile ? Comment saurez-vous quoi faire lorsque vous devrez faire face à des difficultés financières ? À qui vous adresserez-vous pour recevoir des conseils et de l’inspiration lorsque vous serez appelées à un poste de dirigeante dans votre paroisse ou votre pieu ? Les jeunes gens se posent le même genre de questions.

Pour tous, il n’y a qu’une seule façon de surmonter les obstacles et de relever les défis de la vie en sécurité et avec confiance. Premièrement, écoutez le prophète et les apôtres. Étudiez les principes que nous enseignons. Puis interrogez le Seigneur au sujet de ces principes et demandez-lui comment vous devez les mettre en application. Demandez-lui d’influencer vos pensées, de modérer vos actions et de guider vos pas. « Consulte le Seigneur dans toutes tes actions, et il te dirigera dans le bien » (Alma 37:37). Il communiquera avec vous par le pouvoir et la présence du Saint-Esprit.

Écoutez Les Murmures de L’esprit

Il y a plusieurs choses qui augmentent beaucoup notre capacité de comprendre les murmures du Saint-Esprit et d’écouter ainsi la voix de Dieu.

Premièrement, le jeûne et la prière. Lorsque les fils de Mosiah ont rencontré Alma le jeune, ils se sont réjouis de leur réunion et ont reconnu que, du fait qu’ils « s’étaient beaucoup livrés à la prière et au jeûne », ils avaient reçu l’esprit de prophétie et de révélation, « et lorsqu’ils enseignaient, ils enseignaient avec une puissance et une autorité venant de Dieu » (Alma 17:3).

Deuxièmement, s’immerger dans les Écritures. Les paroles du Christ « vous diront tout ce que vous devez faire » (2 Néphi 32:3). Les Écritures sont un canal de révélation personnelle. Jeunes adultes, votre génération est beaucoup plus versée dans les Saintes Écritures que la mienne l’était à votre âge. On vous a enseigné à lire et à étudier les Écritures. Je vous recommande vivement d’intensifier votre étude. Je vous promets que votre capacité d’écouter la voix du Seigneur qui est communiquée par l’intermédiaire du Saint-Esprit augmentera et s’améliorera.

Troisièmement, se préparer à passer du temps dans la maison du Seigneur. Lorsque vient le bon moment pour nous d’aller au temple, nous ressortons du temple « armés de… pouvoir » (D&A 109:22) avec la promesse qu’à mesure que nous croîtrons dans notre connaissance du Seigneur, nous recevrons « une plénitude du Saint-Esprit » (D&A 109:15). Le temple est un lieu de révélation personnelle. Si vous êtes dotés, allez au temple régulièrement. Si vous ne l’êtes pas, préparez-vous pour y entrer, car à l’intérieur du temple se trouve un pouvoir qui vous fortifiera contre les vicissitudes de la vie.

Quatrièmement, écouter les recommandations de son père, de sa mère et de son conjoint. Ils sont sages et ont de l’expérience. Parlez-leur de vos peurs et de vos préoccupations. Demandez des bénédictions à votre père. Si, pour une raison ou une autre, il n’est pas digne ou est dans l’incapacité de vous bénir, allez voir votre évêque ou votre président de pieu. Ils vous aiment et seront heureux de vous bénir. Si vous ne l’avez pas déjà fait, vous devez aussi recevoir votre bénédiction patriarcale.

Cinquièmement, l’obéissance et le repentir. Il y a des choses que vous ne pouvez tout simplement pas faire si vous voulez avoir le Saint-Esprit avec vous. Vous ne pouvez pas écouter des chansons vulgaires, regarder des films remplis d’allusions sexuelles, regarder des images pornographiques sur internet (ou sur n’importe quel autre support), prendre le nom du Seigneur en vain, porter des vêtements impudiques, transiger de quelque manière que se soit avec la loi de chasteté ou mépriser la valeur de la véritable virilité et de la véritable féminité et vous attendre à ce que le Saint-Esprit reste avec vous. Quiconque a ce genre d’activités ne doit pas être surpris s’il a ensuite des sentiments de solitude, de découragement et d’indignité. Ne faites pas le choix de vivre sans l’Esprit du Seigneur pour vous guider, vous protéger, vous murmurer ce que vous devez faire, vous mettre en garde et vous remplir de paix. Repentez-vous si vous en avez besoin, afin de pouvoir bénéficier de la compagnie de l’Esprit.

Les femmes et les hommes qui entendent la voix du Seigneur et qui agissent en conséquence, deviennent des instruments inestimables dans ses mains. Je me souviendrai toujours d’une expérience que j’ai eue après une conférence de pieu. On m’a demandé de participer à la bénédiction d’une jeune fille qui avait un cancer. Les membres de sa famille étaient des convertis et ils avaient trouvé de la paix grâce aux murmures de l’Esprit. Avant que nous lui donnions la bénédiction, cette chère sœur m’a dit : « Frère Ballard, je n’ai pas peur de mourir, mais j’aimerais vivre ici avec ma famille. Je suis prête à accepter la volonté de mon Père céleste. Bénissez-moi, s’il vous plaît, pour que je trouve la paix et que je sache qu’il sera avec moi. » Quelle foi, quelle compréhension et quel courage l’Esprit lui avait accordés ! Quelques mois plus tard, la famille m’a annoncé que notre Père céleste l’avait rappelée à lui. Elle était morte en paix et les membres de sa famille vivaient en paix parce qu’ils bénéficiaient de la compagnie de l’Esprit. L’un des plus doux messages que l’Esprit vous transmet, c’est ce que le Seigneur ressent à votre sujet. Et cette assurance vous fortifie comme aucune autre chose.

Pour finir, je m’adresse de nouveau à vous, mes chères sœurs, vous qui avez une si grande capacité spirituelle innée d’écouter la voix du Bon Berger. Vous ne devez jamais plus douter de votre valeur aux yeux du Seigneur et des frères des instances présidentes de l’Église. Nous vous aimons. Nous vous chérissons. Nous vous respectons. Ne doutez jamais que votre influence est absolument essentielle pour préserver la famille et pour encourager la progression et la vitalité spirituelle de l’Église. L’Église ne pourra pas accomplir sa destinée préordonnée sans vous. Les hommes ne peuvent pas materner comme vous le faites. La plupart des hommes n’ont pas la sensibilité (spirituelle ou autre) dont vous avez hérité par votre nature éternelle. Votre influence sur la famille, sur les enfants, sur les jeunes et sur les hommes est exceptionnelle. Vous êtes naturellement douées pour prendre soin des gens. Grâce à ces dons et ces talents remarquables, votre rôle est essentiel pour apporter l’Évangile au monde entier et pour montrer la joie que l’on éprouve lorsqu’on vit selon les recommandations des prophètes.

Plus que jamais auparavant, nous avons besoin de femmes de foi, de vertu, de vision, et de charité, comme l’affirme la déclaration de la Société de Secours (voir Mary Ellen Smoot, « Réjouissez-vous, filles de Sion », Liahona, janvier 2000, p. 112). Nous avons besoin de femmes qui entendent la voix du Seigneur et qui agissent en conséquence, de femmes qui défendront et protègeront la famille à tout prix. Nous n’avons pas besoin de femmes qui veulent ressembler aux hommes, parler comme les hommes, s’habiller comme les hommes, conduire comme les hommes ou agir comme eux. Nous avons vraiment besoin de femmes qui se réjouissent de leur féminité et qui ont la confirmation spirituelle de leur identité, de leur valeur et de leur destinée éternelle. Par-dessus tout, nous avons besoin de femmes qui défendront la vérité et la justice, qui rejetteront le mal où qu’il se trouve et qui diront simplement : « Seigneur, me voici, envoie-moi. »

Je vous rends témoignage que vous avez beaucoup de valeur et que cette Église est l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Le royaume de Dieu s’étendra jusqu’à remplir toute la terre. C’est à vous d’être des bannières pour le monde entier, de montrer aux femmes et aux hommes qui vivent dans le monde que les femmes ont une disposition naturelle à faire le bien et à rechercher les choses de l’Esprit.

Je vous dis simplement : que Dieu bénisse les femmes de l’Église.

D’après un discours prononcé lors d’une réunion spirituelle à l’université Brigham Young, le 13 mars 2001.