2010-2019
Je sais ces choses par moi-même
Octobre 2014


Je sais ces choses par moi-même

La découverte par soi-même de la véracité de l’Évangile de Jésus-Christ rétabli peut être une des expériences les plus belles et les plus joyeuses de la vie.

Mes chers frères, nous sommes continuellement inspirés par l’exemple personnel du président Monson et par son service dans la prêtrise. Récemment, on a demandé à plusieurs diacres ce qu’ils admiraient le plus chez le président Monson. L’un d’eux a parlé des jouets que le président Monson a donnés à des amis dans le besoin quand il était enfant. Un autre a mentionné les nombreuses veuves de sa paroisse dont il s’est occupé. Un troisième a indiqué qu’il avait été appelé apôtre très jeune et qu’il avait été une bénédiction pour des personnes du monde entier. Puis, un jeune garçon a dit : « Ce que j’admire le plus chez le président Monson, c’est son fort témoignage. »

En effet, nous avons tous ressenti le témoignage spécial que notre prophète rend du Sauveur Jésus-Christ et son engagement à toujours suivre l’inspiration de l’Esprit. Chaque fois qu’il raconte une expérience, le président Monson nous invite à vivre plus complètement l’Évangile, à chercher à obtenir nous aussi un témoignage et à le fortifier. Souvenez-vous de ce qu’il a dit à cette chaire à une récente conférence : « Pour que nous soyons forts et résistions à toutes les forces qui nous tirent dans la mauvaise direction, … nous devons avoir notre propre témoignage. Que vous ayez douze ans ou cent douze ans, ou n’importe quel âge entre les deux, vous pouvez savoir par vous-mêmes que l’Évangile de Jésus-Christ est vrai1. »

Bien que mon message de ce soir s’adresse à ceux qui sont plus proches des douze ans que des cent douze ans, les principes que j’énonce s’appliquent à tous. En réponse à la déclaration du président Monson, je poserai cette question : Savons-nous tous par nous-mêmes que l’Évangile est vrai ? Il faut que nous étudiions et sachions personnellement que l’Évangile est vrai. Pouvons-nous dire avec confiance que notre témoignage est vraiment personnel ? Je cite encore le président Monson : « Je maintiens qu’un fort témoignage de notre Sauveur et de son Évangile contribuera à [vous protéger du péché et du mal qui vous entourent]. […] Si vous n’avez pas encore de témoignage de ces choses, faites ce qui est nécessaire pour en obtenir un. Il est essentiel que vous ayez votre témoignage, car les témoignages des autres ne vous porteront que jusqu’à un certain point2. »

Je sais ces choses par moi-même

La découverte par soi-même de la véracité de l’Évangile de Jésus-Christ rétabli peut être une des expériences les plus belles et les plus joyeuses de la vie. Peut-être devrons-nous commencer par nous reposer sur les témoignages des autres, en disant, comme les deux mille jeunes guerriers, que « nous ne doutons pas que nos mères le savaient3 ». C’est un bon point de départ, mais nous ne devons pas nous arrêter là. Pour vivre l’Évangile sans faiblir, le plus important est de recevoir son propre témoignage et de le fortifier. Nous devons être capables de dire comme Alma : « Je sais ces choses par moi-même4. »

Ce dernier poursuit en demandant : « Et comment, selon vous, sais-je qu’elles sont certaines ? Voici, je vous dis qu’elles me sont révélées par l’Esprit-Saint de Dieu. Voici, j’ai jeûné et prié de nombreux jours afin de connaître ces choses par moi-même. Et maintenant, je sais par moi-même qu’elles sont vraies5. »

Je désire voir les choses que mon père a vues

Comme Alma, Néphi a appris ces choses par lui-même. Après avoir écouté son père parler de ses nombreuses expériences spirituelles, Néphi voulait connaître ce que son père connaissait. C’était plus que de la simple curiosité ; il avait faim et soif de savoir. Bien qu’« extrêmement jeune », il avait « le grand désir de connaître les mystères de Dieu6 ». Il désirait ardemment « voir, et entendre, et connaître également ces choses par le pouvoir du Saint-Esprit7 ».

Tandis qu’il était « assis à méditer dans [son] cœur », Néphi fut « ravi dans l’Esprit […] sur une montagne extrêmement haute », où on lui demanda : « Que désires-tu ? » Sa réponse fut simple : « Je désire voir les choses que mon père a vues8. » En raison de sa croyance profonde et de ses efforts diligents, Néphi a eu la bénédiction de vivre une expérience merveilleuse. Il a reçu un témoignage de la naissance, de la vie et de la crucifixion du Sauveur Jésus-Christ qui devait venir. Il a vu la parution du Livre de Mormon et le rétablissement de l’Évangile dans les derniers jours. Tout cela du fait de son désir sincère de savoir par lui-même9.

Ces expériences personnelles avec le Seigneur ont préparé Néphi à l’adversité et aux défis qu’il n’allait pas tarder à rencontrer. Elles lui ont permis de rester fort alors que des membres de sa famille avaient des difficultés. Il a pu le faire parce qu’il avait appris personnellement et qu’il savait personnellement. Il avait eu la bénédiction de recevoir son témoignage personnel.

Qu’il demande à Dieu

Comme Néphi, Joseph Smith, le prophète, était « extrêmement jeune » lorsque son « esprit fut poussé à réfléchir sérieusement » aux vérités spirituelles. Pour Joseph, ce fut une époque de « grand malaise », où il était entouré de messages contradictoires et obscurs à propos de la religion. Il voulait savoir quelle Église avait raison10. Inspiré par ces paroles de la Bible, « si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu11 », il a agi par lui-même pour trouver la réponse. Un beau matin de printemps de l’année 1820, il est entré dans un bosquet et s’y est agenouillé pour prier. En raison de sa foi et de l’œuvre spéciale que Dieu avait en vue pour lui, Joseph a reçu une vision glorieuse de Dieu, le Père, et de son Fils, Jésus-Christ, et a appris personnellement ce qu’il devait faire.

Voyez-vous en l’expérience de Joseph un exemple que vous pourriez suivre pour recevoir ou fortifier votre propre témoignage ? Joseph a permis aux Écritures de toucher profondément son cœur. Il a médité profondément à leur sujet et les a appliquées à sa situation. Puis il a mis en pratique ce qu’il avait appris. Le résultat a été la sublime première vision ainsi que tout ce qui s’est ensuivi. Cette Église a été véritablement fondée sur le principe que chacun, y compris un petit paysan de quatorze ans, peut « demande[r] à Dieu » et recevoir une réponse à ses prières.

Qu’est-ce donc qu’un témoignage ?

Nous entendons souvent les membres de l’Église dire que leur témoignage de l’Évangile est leur bien le plus précieux. C’est un don sacré de Dieu qui nous parvient par le pouvoir du Saint-Esprit. C’est l’assurance paisible et inébranlable que nous recevons en étudiant, en priant et en vivant l’Évangile. C’est le sentiment que nous recevons du Saint-Esprit qui rend témoignage à notre âme que ce que nous apprenons et faisons est juste.

Certaines personnes affirment que soit on a un témoignage, soit on n’en a pas, tout comme un interrupteur est soit en position marche, soit en position arrêt. En réalité, un témoignage est plus semblable à un arbre qui passe par différentes étapes de croissance. On trouve certains des arbres les plus grands, les séquoias, dans le parc national de Redwood dans l’ouest des États-Unis. Lorsqu’on se trouve devant le tronc de ces arbres imposants, il est stupéfiant de penser que chacun provient d’une petite semence. Il en est de même de notre témoignage. Bien qu’il puisse avoir commencé par une seule expérience spirituelle, il grandit avec le temps si on le nourrit sans cesse et si l’on a régulièrement d’autres expériences spirituelles.

Il n’est donc pas étonnant de lire que, lorsqu’il explique comment acquérir un témoignage, le prophète Alma parle d’une semence qui devient un arbre. Il déclare : « Si vous faites de la place pour qu’une semence puisse être plantée dans votre cœur, voici, si c’est une vraie semence, ou une bonne semence, si vous ne la chassez pas par votre incrédulité […], elle commencera à gonfler dans votre sein ; et lorsque vous sentirez ces mouvements de gonflement, vous commencerez à dire en vous-mêmes : Il faut nécessairement que ce soit une bonne semence, ou que la parole soit bonne, car elle commence à m’épanouir l’âme ; oui, elle commence à m’éclairer l’intelligence, oui, elle commence à m’être délicieuse12. »

Un témoignage commence souvent de cette manière : par des sentiments sacrés qui nous éclairent et nous donnent une assurance, et qui nous prouvent que la parole de Dieu est vraie. Cependant, bien qu’ils soient merveilleux, ces sentiments ne sont que le début. Vous n’avez pas achevé votre travail qui consiste à faire grandir votre témoignage, tout comme on ne s’arrête pas à la première pousse qui sort du sol quand on s’efforce de faire pousser un séquoia. Si nous ne tenons pas compte de ces premières inspirations spirituelles et les négligeons, si nous ne les nourrissons pas en continuant à étudier les Écritures, en priant et en recherchant d’autres expériences spirituelles, nos sentiments s’estomperont et notre témoignage diminuera.

Comme le dit Alma, « si vous négligez l’arbre et n’accordez aucune pensée à sa nourriture, voici, il ne prendra pas racine ; et lorsque la chaleur du soleil viendra et le brûlera, parce qu’il n’a pas de racine, il se desséchera, et vous l’arracherez et le rejetterez13. »

Dans la plupart des cas, notre témoignage grandira comme un arbre : progressivement, presque imperceptiblement, sous l’effet de nos efforts diligents et de nos soins constants. Alma promet : « Mais si vous nourrissez la parole, oui, nourrissez l’arbre lorsqu’il commence à pousser, par votre foi, avec grande diligence et avec patience, attendant d’en avoir le fruit, il prendra racine ; et voici, ce sera un arbre jaillissant jusque dans la vie éternelle14. »

C’est maintenant, aujourd’hui, qu’il faut agir

Mon propre témoignage a pris naissance lorsque j’ai étudié les enseignements que l’on trouve dans le Livre de Mormon et ai médité à leur sujet. Lorsque je me suis agenouillé pour demander humblement à Dieu en prière, le Saint-Esprit a témoigné à mon âme que ce que je lisais était vrai. Ce premier témoignage m’a amené à connaître de nombreuses autres vérités de l’Évangile car, comme le président Monson l’a enseigné, « Quand nous savons que le Livre de Mormon est vrai, il s’ensuit que Joseph Smith était véritablement un prophète et qu’il a vu Dieu, le Père éternel, et son Fils, Jésus-Christ. Il s’ensuit que l’Évangile, y compris la Prêtrise d’Aaron et la Prêtrise de Melchisédek, a été rétabli dans ces derniers jours par l’intermédiaire de Joseph Smith15. » Depuis ce jour-là, j’ai eu de nombreuses expériences sacrées avec le Saint-Esprit qui m’ont confirmé que Jésus-Christ est le Sauveur du monde et que son Évangile rétabli est vrai. Comme Alma, je peux dire avec certitude que je sais ces choses par moi-même.

Mes jeunes amis, c’est maintenant, aujourd’hui, qu’il faut apprendre par soi-même que l’Évangile est vrai ou avoir confirmation de cette connaissance. Nous avons tous une tâche importante à accomplir. Pour l’accomplir et pour être protégés des influences du monde qui rôdent constamment au-dessus de notre tête, nous devons avoir la foi d’Alma, de Néphi et du jeune Joseph Smith afin d’acquérir et de faire grandir notre propre témoignage.

Comme le jeune diacre que j’ai mentionné plus tôt, j’admire le président Monson pour son témoignage. Il est semblable à un séquoia géant, et pourtant, il a fallu que ce témoignage grandisse avec le temps. Nous pouvons savoir par nous-mêmes, tout comme le président Monson, que Jésus-Christ est notre Sauveur et le Rédempteur du monde, que Joseph Smith est le prophète du Rétablissement, y compris du rétablissement de la prêtrise de Dieu. Nous détenons cette sainte prêtrise. Je prie humblement pour que nous apprenions ces choses et les connaissions par nous-mêmes, au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.