1990-1999
Venez et marchons dans la lumière du Seigneur
Octobre 1998


Venez et marchons dans la lumière du Seigneur

Ses bras sont tendus à chacune d’entre nous. Ses vérités sont simples et claires, et son invitation est sûre.

J’ai toujours aimé recevoir des invitations. Pas vous? Est-ce que vous n’aimez pas imaginer qu’un beau jour, vous serez invitée pour une grande occasion, un événement au cours duquel votre importance et votre valeur inestimable seront reconnues? L’attente est au moins aussi plaisante que l’événement lui-même. Nous trouvons même du piquant et un sens nouveau aux choses ordinaires lorsque nous nous préparons à un événement auquel nous avons été invitées. Maintenant encore, j’ouvre en premier toute enveloppe reçue dans le courrier qui ressemble à une invitation.

Malheureusement, toutes les invitations n’ont pas la même valeur. Certaines ont pour but d’attirer ou de solliciter. Que nous les recevions par la poste, par courrier électronique ou par la télévision, elles peuvent séduire et tenter — en fait tromper.

Mais heureusement, nous pouvons nous fier aux invitations que nous recevons des Ecritures, des prophètes et du Saint-Esprit. Elles nous apportent direction, paix, réconfort et joie. Une petite voix douce s’adresse à nous et nous encourage à vivre selon la justice. Nous devons tendre l’oreille aux appels de notre Père et sonder notre âme. Si nous le faisons, les nuages de ténèbres se dissiperont et la glorieuse lumière de Dieu remplira notre être.

Les invitations du Seigneur sont essentielles. Elles nous montrent la voie qui ramène à notre Père céleste et nous guident sur le chemin de la vérité et de la justice. Elles reconnaissent notre valeur infinie de filles de Dieu. Elles sont personnalisées avec infiniment d’amour. Elles émanent de notre Père céleste. Il s’adresse à nous par des invitations: «Viens à moi», «Suis-moi»; «Venez».

Ce soir, la présidence générale de la Société de Secours lance une invitation à chacune de vous: «Venez, et marchons à la lumière de l’Eternel» (Esaïe 2:5).

Je vous en prie, choisissez de rsvp, de répondre, s’il vous plaît.

Esaïe a vu tous les gens qui montaient à la maison du Seigneur, apprenant les voies de Dieu et vivant en paix les uns avec les autres. Voulant que tous y prennent part, il leur a lancé la même invitation que nous vous lançons à présent: «Venez, et marchons à la lumière de l’Eternel» (Esaïe 2:5).

Mon arrière-arrière grand-père, Israel Stoddard, a accepté l’invitation de se joindre à l’Eglise en 1842. Puis, il a accepté une autre invitation, celle de se joindre aux saints, et sa famille a déménagé du New Jersey à Nauvoo. Lorsque Brigham Young a lancé l’invitation de le suivre dans l’Ouest, ils ont accepté.

Pendant leur traversée du Mississipi, les membres de la famille se sont retournés et ont vu que l’on brûlait leur maison. Après avoir été exposés aux rudes éléments et subi des privations, leur mère est morte; cinq semaines plus tard le bébé est décédé, et peu de temps après, le père est mort. Comme l’a écrit ma grand-mère: «Cinq enfants Stoddard se sont donc retrouvés sans abri et presque sans un sou mais non sans amitié car les saints étaient bons avec eux.»

Cette invitation a pris la vie des parents et de leur jeune enfant mais elle les a cependant liés éternellement.

Réfléchissez un instant à ce que signifie marcher à la lumière de l’Eternel. Tout d’abord, nous avons tous de la lumière, de la lumière dans notre visage, de la lumière dans notre apparence, de la lumière même lorsque l’obscurité nous entoure. Cela signifie aussi que nous devons marcher avec un objectif, en suivant une direction.

Le Sauveur nous a indiqué le chemin lorsqu’il a raconté, durant la dernière semaine de sa vie, la parabole des dix vierges, la parabole des talents ainsi que la parabole des brebis et des boucs. Avec ces paraboles contenues dans Matthieu 25 pour guide, je vais examiner trois leçons enseignées par le Christ. En écoutant et en obéissant, nous devenons des sœurs de lumière et de vérité.

Premièrement, la parabole des dix vierges nous enseigne à marcher à sa lumière en étant spirituellement préparées.

Le Sauveur a comparé le royaume des cieux à dix vierges qui ont pris leur lampes et sont allées à la rencontre de l’époux. Cinq des vierges ont pris de l’huile pour leur lampe et, lorsque l’époux est arrivé, elles étaient prêtes à le recevoir. Alors que les cinq vierges folles se précipitaient pour trouver de l’huile, l’époux est arrivé et seules « … celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui» (voir Matthieu 25:1-10).

Mes sœurs, sommes-nous prêtes? Sommes-nous individuellement et collectivement en train de nous préparer pour les dons généreux que le Seigneur a promis à tous ceux qui restent fidèles? Sommes-nous prêtes à recevoir sa lumière?

Frère Kimball a donné quelques conseils pour remplir nos lampes d’huile: «Assister à la réunion de Sainte-Cène ajoute de l’huile à nos lampes, goutte après goutte au fil des années. Le jeûne, la prière en famille, l’enseignement au foyer [et les visites d’enseignement], le contrôle des appétits physiques, la prédication de l’Evangile, l’étude des Ecritures, chaque acte d’engagement et d’obéissance est une goutte ajoutée à notre réserve. Les actes de gentillesse, le paiement des offrandes et de la dîme, les pensées et les actes chastes, le mariage dans l’alliance pour l’éternité, fournissent aussi l’huile avec laquelle nous pouvons être prêtes au milieu de la nuit1

Je vais vous faire part des sentiments d’une sœur sur la manière dont la Société de Secours l’a aidée à se préparer spirituellement. Sa foi m’a tellement inspirée que je lui ai demandé d’écrire son témoignage et de me l’envoyer. Je vais vous en lire un extrait.

Elle écrit: «Quel bienfait la Société de Secours a été dans ma vie! J’étais divorcée et mère d’une petite fille. J’avais également perdu un fils. J’ai passé des heures à genoux à implorer l’aide de mon Sauveur et de mon Père céleste. Mais, il y avait la Société de Secours. C’était mon organisation. Toute la semaine, je m’efforçais de subvenir tant bien que mal aux besoins de ma petite fille et aux miens avec mes maigres revenus et mon niveau d’instruction peu élevé. Nous allions à l’Eglise tous les dimanches. Il me semblait que le fait d’aller à la Société de Secours chaque semaine m’aidait à devenir plus forte et meilleure. Je ne manquais pas les autres réunions non plus. J’y allais parce que je savais que c’était là où j’étais censée me trouver. J’y allais et je me faisais un festin de la parole et particulièrement à la Société de Secours. C’était mon ‹secours› et ma ‹société›. J’y appartenais et je sentais que j’en faisais partie. Je me perdais dans les leçons, dans le service aux autres … et à mon jeune enfant. Je pensais que si je gardais l’esprit et les mains occupées j’aurais moins de temps pour penser à la douleur du passé … Mais au fil de toutes ces années, ce dont je me souviens le plus est le sentiment que j’ai eu d’appartenir à l’organisation que mon Seigneur et Sauveur a donnée à toutes les sœurs, pas seulement à moi2

Nous, sœurs de la Société de Secours, nous sommes là pour nous aider les unes les autres à nous préparer pour le jour où l’époux reviendra. Si nous nous impliquons de manière active au sein de l’organisation de la Société de Secours, notre lampe sera pleine. Notre foi restera forte.

L’un des dons promis par Dieu à ceux qui le cherchent avec ferveur est la foi. Bruce R. McConkie a expliqué: «La foi est un don de Dieu accordé comme récompense pour la justice personnelle. Elle est toujours donnée lorsqu’il y a de la justice, et plus grande sera l’obéissance aux lois de Dieu, plus grande sera la foi octroyée3

La foi et tous les dons spirituels sont accessibles à quiconque est désireux de vivre de manière à les posséder. Nous pensons bien souvent que le simple fait d’être membre de l’Eglise nous donnera droit à tout ce qu’a promis le Seigneur. Mais chaque bénédiction exige de l’obéissance. Le Seigneur a déclaré: « … lorsque nous obtenons une bénédiction quelconque de Dieu, c’est par l’obéissance à cette loi sur laquelle elle repose» (D&A 130:21). Nous obtenons de la force en obéissant aux commandements.

Donc, si nous désirons marcher à la lumière du Seigneur, nous devons continuer à avancer dans le domaine spirituel. Nous devons suivre le chemin de la préparation spirituelle, tel qu’il est décrit dans les Ecritures et par nos prophètes actuels. Nous devons faire partie intégrante de l’organisation de la Société de Secours. Cette société, établie par nos prophètes par l’inspiration divine, n’est pas simplement une réunion dominicale. Il s’agit d’une organisation destinée à amener les sœurs et leur famille au Christ.

Deuxièmement, lorsque nous œuvrons sous la conduite des dirigeants de la prêtrise et en harmonie avec eux, ainsi qu’en accord les unes avec les autres, le Seigneur veut que nous marchions à sa lumière en cultivant nos talents. Une autre parabole que le Seigneur a racontée durant la dernière semaine de sa vie est celle des talents. Vous connaissez tous l’histoire et son message. Je vais la revoir avec vous. Le Seigneur a comparé le royaume des cieux à «un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens.»

«Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième» (Matthieu 25:14-30).

Lorsque le maître a demandé des comptes sur les talents, il a été satisfait de celui qui possédait cinq talents et en avait gagné cinq autres. Il a été également satisfait du serviteur qui avait reçu deux talents et en avait obtenu deux autres. Mais il n’a pas été du tout satisfait du serviteur à qui il avait donné un talent et qui l’avait enterré. Il a repris le talent et l’a donné à un autre (voir versets 16-30).

Je crois fermement que nos talents se développent par les appels à servir que nous recevons. Si nous acceptons fidèlement l’appel, nous nous découvrirons des talents cachés, tels que: l’amour, la compassion, le discernement, la capacité d’être une amie, un artisan de la paix, une instructrice, une dirigeante, une femme d’intérieur, un écrivain, un chercheur — tout cela, ce sont des talents.

Quand j’étais adolescente, j’ai assisté à une conférence de pieu avec mes parents. Harold B. Lee était l’autorité présidente et l’orateur.

Mon père avait passé toute la nuit debout à arroser ses cinq hectares de fraisiers. Il faisait de son mieux pour rester éveillé. La plupart du temps, il n’y arrivait pas. Mais pour rien au monde il n’aurait manqué la conférence de pieu, surtout sachant que frère Lee allait faire un discours.

Nous avons tous été un peu surpris quand frère Lee s’est levé et a commencé à demander à des jeunes filles de l’assemblée à rendre leur témoignage. Mon père, qui avait généralement raison pour ces choses-là, m’a donné un petit coup de coude et m’a dit: «Tu vas être la prochaine.» Je me suis dit: «Il ne va sûrement pas m’appeler. Je suis assise au premier rang de la salle culturelle.» En levant les yeux, je me suis rendu compte de la distance qu’il faudrait couvrir pour aller jusqu’au pupitre. J’ai effectivement été la prochaine appelée. Et la distance a bien été la plus longue que j’ai parcourue de ma vie.

J’ai accepté l’invitation de frère Lee et, lorsque je suis retournée à ma place, des amis, dans l’assemblée, me pressaient le bras ou me touchaient la main. J’ai été édifiée par cette expérience. Nous serons édifiées si nous trouvons le courage d’accepter les invitations du Seigneur et de ses dirigeants. L’invitation à marcher avec le Seigneur nous fera parcourir une grande distance.

Si nous, les quatre millions deux cent mille femmes de l’Eglise, formons un cercle de sœurs et utilisons nos talents, nous pouvons faire changer les choses dans ce monde. Une personne peut faire changer les choses. Chacune de vous possède des talents uniques. Utilisez-les pour servir les autres.

Si vous voulez marcher à la lumière du Seigneur, découvrez vos forces personnelles et développez-les. Vous trouverez beaucoup de joie à partager de manière désintéressée tout ce que le Seigneur vous a donné.

Troisièmement, dans la dernière des trois paraboles, le Sauveur lance l’invitation à marcher à la lumière du Seigneur en servant l’individu. Il donne la parabole des brebis et des boucs et il dit aux brebis qui se trouvent à sa droite:

« … Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.

«Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli;

«J’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.

«Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites» (Matthieu 25:34-36, 40).

Lorsque nous marchons à la lumière du Seigneur, nous ne sommes pas seuls. Nous marchons main dans la main avec nos frères et sœurs. Nous instruisons notre famille et nous la fortifions. Nous aimons et servons les familles de notre paroisse, en allant vers chaque personne.

Joseph Smith, le prophète, a lancé l’invitation suivante: «Rien n’est plus de nature à inciter les gens à abandonner le péché que de leur donner la main et de veiller sur eux avec tendresse. Quand des personnes me montrent la moindre gentillesse et le moindre amour, oh! quel pouvoir cela a sur mon esprit, tandis que la manière inverse a tendance à susciter tous les sentiments durs et à déprimer l’esprit humain4

Nous pouvons toutes être édifiées par un discours d’Eliza R. Snow. Elle a dit: «Dieu vous regarde d’en haut, les anges enregistrent vos actes secrets … Prions chaque jour et essayons de devenir plus raffinées … et d’élever nos enfants pour qu’ils soient polis et raffinés et soient … utiles à la société.»

Elle a ajouté: «Efforcez-vous de rendre votre foyer heureux, d’éloigner vos enfants de personnes de mauvaise compagnie; et tandis que vous tâcherez de les habiller proprement, ne négligez pas de leur enseigner des principes qui tendront à les élever, à les ennoblir et à les préparer à être utiles plus tard dans le royaume de notre Dieu5

Lorsque nous acceptons de tout notre cœur l’invitation du Seigneur de marcher à sa lumière, nous devenons prêts spirituellement; nous développons nos talents, et nous tendons la main vers la famille de Dieu.

En marchant à sa lumière, nous devenons des femmes de courage et de conviction. Nous devenons des femmes qui ont une perspective, qui ont une destinée, des femmes d’une valeur éternelle.

Joignez-vous à nous pour développer la spiritualité, pour rayonner de vérité et célébrer la famille.

Nous sommes un cercle mondial de sœurs, un cercle de sécurité et de protection. Nous sommes l’organisation de la Société de Secours de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

S’il vous plaît, acceptez notre invitation à revenir chez vous, chez vous dans les bras du Seigneur et de vos sœurs qui vous aiment et ont besoin de vous.

Esaïe nous a vues à notre époque. Il a vu des gens de toutes les nations se rendre à la maison du Seigneur et marcher à sa lumière. Il savait que le Seigneur aurait besoin que vous soyez une immense force bénéfique et un instrument puissant de la prêtrise de Dieu. Sous la direction de la prêtrise royale, la Société de Secours aidera à établir le royaume de Dieu sur la terre. Il ne fait aucun doute que le royaume sera établi et que le Christ régnera en personne. Tous ceux qui acceptent son invitation sentiront son étreinte chaleureuse et se réjouiront d’entendre les douces paroles: «C’est bien, bon et fidèle serviteur … Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé» (Matthieu 25:23, 34).

Je témoigne à toutes nos sœurs à travers le monde de la véracité de l’Evangile de Jésus-Christ. Ses bras sont tendus à chacune d’entre nous. Ses vérités sont simples et claires, et son invitation est sûre. Je prie pour que nous puissions prendre conscience du rôle essentiel de notre organisation de la Société de Secours sous la direction de la prêtrise et en harmonie avec elle, dans la préparation des femmes et de leur famille à l’exaltation. Puissions-nous être des femmes exemplaires et soutenir la vérité avec hardiesse. Au nom de Jésus-Christ. Amen. 9

  1. Faith Precedes the Miracle, 1972, p. 256.

  2. Cité avec la permission des propriétaires du copyright.

  3. Mormon Doctrine, 2e édition, 1962, p. 264.

  4. Enseignements du prophète Joseph Smith, pp. 193-194.

  5. Woman’s Exponent, 1er mai 1891, p. 164.