1990-1999
Faith Is the Answer
Avril 1994


La réponse est la foi


Plus notre foi grandit, plus nous sommes capables non seulement de survivre aux moments difficiles mais également de nous améliorer grâce à eux.

Pourquoi moi?» C’est une ques­tion que nous nous som­mes tou­tes posée dans les ­moments dif­fi­ci­les. Les pro­blè­mes fami­liaux, la soli­tu­de, l’impres­sion de ne pas être à la hau­teur, les dif­fi­cul­tés sco­lai­res. «Pourquoi moi? Quelle est la répon­se à cette ques­tion?»


Le pré­si­dent Hinckley a dit: «De tous nos ­besoins, je pense que le plus grand est celui d’une foi plus gran­de» (Ensign, novem­bre 1987, page 54).


La foi ­serait-elle la répon­se? Nous ­savons tou­tes qu’une foi plus forte ne fera pas dis­pa­raî­tre nos pro­blè­mes. Cependant, je crois que plus notre foi gran­dit, plus nous som­mes en mesu­re non seu­le­ment de sur­vi­vre aux ­moments dif­fi­ci­les, mais aussi de nous amé­lio­rer grâce à eux. Je crois que la répon­se est la foi.


La foi est la pre­miè­re des ver­tus pour les Jeunes ­filles:


Je suis une fille de notre Père céles­te. Il m’aime et j’aurai foi en son plan éter­nel, cen­tré sur Jésus-Christ, mon Sauveur.


Si nous tra­dui­sons cette défi­ni­tion en lan­ga­ge de tous les jours, voici com­ment quel­ques-unes d’entre vous défi­nis­sent la foi:


En résu­mé: la foi signi­fie que je crois que notre Père céles­te et Jésus-Christ ­vivent et qu’ils diri­gent le monde.


Ils me connais­sent.


Ils ­m’aiment.


Ils ont un plan pour mon ave­nir.


J’obéi­rai aux com­man­de­ments, je ferai de ­grands ­efforts et je met­trai ma confian­ce dans leur plan. Tôt ou tard, tout s’arran­ge­ra.


Je vais main­te­nant vous racon­ter trois his­toi­res sim­ples. Nous com­men­ce­rons par une ­connue.


Dieu ­aimait Moïse. Il l’appe­lait «mon fils». Il a ­veillé sur lui quand il était bébé, l’a enve­lop­pé dans une cou­ver­ture et l’a dépo­sé dans un pan­ier dans les ­roseaux. Conformément au plan de Dieu pour lui, mira­cu­leu­se­ment Moïse a été élevé à la cour du pha­raon. Ensuite, Dieu a ­conduit Moïse à Jethro, qui lui a ensei­gné les voies de la jus­ti­ce. Moïse a gardé les com­man­de­ments de Dieu. Dieu a deman­dé des cho­ses de plus en plus dif­fi­ci­les à Moïse, qui a obéi. Il est même allé trou­ver le pha­raon, mal­gré ses crain­tes et le sen­ti­ment de son incom­pé­ten­ce, et a exigé de lui à plu­sieurs repri­ses de libé­rer les ­enfants d’Israël de la ser­vi­tu­de. «Laisse par­tir mon peu­ple.»


Le Seigneur a mon­tré des mira­cles au pha­raon, mais celui-ci a reje­té la deman­de de Moïse jusqu’à ce que son fils aîné soit frap­pé et meure. Alors, plein de crain­te, le pha­raon «appe­la Moïse et Aaron et leur dit: Levez-vous, sor­tez du ­milieu de mon peu­ple, vous et les Israélites aussi. Allez, ser­vez l’Eternel … pre­nez aussi votre petit et votre gros ­bétail … allez» (Exode 12:31-32).


Alors 600 000 hom­mes et envi­ron 1 500 000 fem­mes et ­enfants israé­li­tes ont quit­té l’Egypte à pied. «L’Eternel ­allait ­devant eux … pour les gui­der sur le che­min» (Exode 13:21).


Mais avant qu’ils aient ­atteint la mer Morte, le pha­raon a chan­gé d’avis. Il vou­lait que ses 600 000 escla­ves revien­nent, et s’est lancé à leur pour­sui­te avec une armée de chars. Bloqués entre la mer Rouge bouillon­nan­te et infran­chis­sa­ble et le fra­cas de l’armée qui appro­chait, les Israélites ­étaient para­ly­sés par la peur. Ils ont ­oublié, dans la ter­reur du ­moment, qui déci­dait réel­le­ment de leur ave­nir. Ils ont ­oublié les mira­cles aux­quels ils ­avaient déjà assis­té. Ils ont ­oublié que Dieu les connais­sait. Ils ont crié à Moïse: «Mieux vaut pour nous ser­vir les Egyptiens que de mou­rir au ­désert.»


«Moïse répon­dit au peu­ple: Soyez sans crain­te, res­tez en place … L’Eternel com­bat­tra pour vous; et vous, gar­dez le silen­ce» (Exode 14:12-14).


Alors, ils se sont rap­pe­lé leur foi. Vous connais­sez la suite de l’his­toi­re: «L’Eternel … mit la mer à sec, … Les Israélites entrè­rent au ­milieu de la mer à (pied) sec, et les eaux ­furent pour eux une ­muraille à leur droi­te et à leur gau­che» (Exode 14:21-22).


Les Egyptiens les ont pour­sui­vis, «les eaux revin­rent et cou­vri­rent les chars, les cava­liers et toute l’armée du Pharaon … il n’en resta pas un seul … L’Eternel sauva Israël … et les sœurs nous ont appor­té beau­coup de nour­ri­ture.


«Tôt le len­de­main matin, frère Brigham Young est venu avec un méde­cin. Quand frère Young est entré, il nous a serré la main à tous. Quand il a vu notre état, nos pieds gelés et notre mère morte, il s’est mis à pleu­rer.»


Mary a gran­di. Elle a épou­sé un bon mari. Ils ont eu trei­ze ­enfants à qui ils ont ­appris à aimer l’Evangile. Elle dis­ait que cela la ren­dait tri­ste de par­ler de la tra­ver­sée des plai­nes, mais elle s’est tou­jours sou­ve­nue des paro­les de sa mère: «Je veux aller en Sion pen­dant que mes ­enfants sont jeu­nes, pour qu’ils puis­sent être éle­vés dans l’Evangile du Christ, car je sais que c’est la vraie Eglise.» Mary a ajou­té: «Je crois que ma mère a vu son sou­hait se réali­ser» (A Believing People, com­pi­lé par Richard H. Cracroft et Neal E. Lambert; Brigham Young University Press; 1974, pp. 144, 149).


Notre Père céles­te et Jésus-Christ ­vivent et diri­gent le monde.


Ils connais­saient Mary Goble Pay.


Ils ­l’aimaient.


Ils ­avaient un plan pour son ave­nir.


Elle a obéi aux com­man­de­ments, a fait de ­grands ­efforts et a mis sa confian­ce dans leur plan.


Le ­moment venu, tout s’est arran­gé.


Quand j’avais quin­ze ans, ma mère m’a pro­po­sé de rece­voir une béné­dic­tion patriar­ca­le. Je n’y avais pas songé, mais sa sug­ges­tion m’a sem­blé bonne, et je me suis pré­pa­rée. Je ne me rap­pel­le pas l’entre­tien avec mon évê­que ni d’avoir pris le ren­dez-vous, mais je me rap­pel­le que plus le jour appro­chait, plus j’étais anxieu­se.


Mon angois­se concer­nait mon ave­nir. J’avais enten­du bien des his­toi­res de béné­dic­tions remar­qua­bles conte­nant des pro­mes­ses extraor­di­nai­res. Certains jours, j’avais l’impres­sion d’être quelqu’un d’extraor­di­nai­re, comme si des cho­ses spé­cia­les m’atten­daient. Mais en géné­ral je me sen­tais très ordi­nai­re, et même moins qu’ordi­nai­re cer­tains jours. Et si l’ave­nir n’avait rien à ­m’offrir? Mieux ­valait ne pas le ­savoir. Peut-être le patriar­che n’avait-il rien à dire, et la béné­dic­tion ne com­por­te­rait qu’une ou deux phra­ses. Je me deman­dais si j’irais en mis­sion, si je me marie­rais, si ­j’aurais des ­enfants, et com­bien.


Comme vous le voyez, je ne com­pre­nais pas bien la dif­fé­ren­ce entre une béné­dic­tion patriar­ca­le et une pré­dic­tion de dis­eu­se de bonne aven­ture. Mais il y avait un point impor­tant que je com­pre­nais. Je ne ­croyais pas aux dis­eu­ses de bonne aven­ture, mais je ­croyais aux béné­dic­tions patriar­ca­les. J’étais prête à croi­re tout ce qui ­serait dit ou ne ­serait pas dit.


Le jour tant atten­du est arri­vé. Je suis allée avec mes ­parents dans le ­bureau confor­ta­ble du patriar­che. Quand il a posé les mains sur ma tête j’ai res­sen­ti une assu­ran­ce qui a fait dis­pa­raî­tre ma crain­te. Je me sou­viens de l’impres­sion de sur­pri­se et d’émer­veille­ment de cette jour­née, mais aussi de la décou­ver­te nou­vel­le que je ­refais pres­que cha­que fois que je lis ma béné­dic­tion. Il me ­connaît! Mon Père céles­te me ­connaît. Et il a un plan pour mon ave­nir. Je n’ai pas besoin de connaître tous les ­détails, mais si je fais ma part, tout s’arran­ge­ra mer­veilleu­se­ment bien.


Notre Père céles­te et Jésus-Christ ­vivent et diri­gent le monde.


Ils me connais­sent.


Ils ­m’aiment.


Ils ont un plan pour mon ave­nir.


J’obéi­rai aux com­man­de­ments, je ferai de ­grands ­efforts et je met­trai ma confian­ce dans leur plan.


Tôt ou tard, tout s’arran­ge­ra.


Je vous ai racon­té ces his­toi­res ce soir pour une rai­son très impor­tan­te. Chacune d’elles vous appar­tient. Les Israélites de l’anti­qui­té sont votre peu­ple. Les mira­cles que Dieu a faits pour eux font par­tie de votre patri­moi­ne spi­ri­tuel. Les pion­niers sont votre peu­ple, que leur nom figu­re ou non sur votre ­feuille d’ascen­dan­ce. Les mira­cles que Dieu a accom­plis pour eux font par­tie de votre patri­moi­ne spi­ri­tuel. Si Dieu en a accom­pli pour Moïse au bord de la mer Rouge, pour Mary Goble Pay dans les plai­nes d’Amérique, pour moi sous les mains d’un patriar­che, il en accom­pli­ra pour vous!


Rappelez-vous, rap­pe­lez-vous, rap­pe­lez-vous com­bien Dieu est inter­ve­nu dans ces vies. Rappelez-vous com­ment il est inter­ve­nu dans la vôtre. Notez dans votre jour­nal les occa­sions où vous avez res­sen­ti son amour pour vous. Notez les occa­sions où il est inter­ve­nu de maniè­re dis­crè­te ou évi­den­te, où tout s’est arran­gé pour vous. Quand vous vous sen­ti­rez aban­don­née et dés­es­pé­rée, les sou­ve­nirs de ce jour­nal renou­vel­le­ront votre foi et ali­men­te­ront votre confian­ce jusqu’à ce que vous com­pre­niez mieux.


A pré­sent fai­tes bien atten­tion à ce que vous éprou­vez pen­dant que je défi­nis une der­niè­re fois la foi:


«Notre Père céles­te et Jésus-Christ ­vivent et diri­gent le monde.


Ils connais­sent cha­cu­ne de nous.


Ils ­aiment cha­cu­ne de nous.


Ils ont un plan pour notre ave­nir à cha­cu­ne.


Nous ­devons obéir aux com­man­de­ments, faire de ­grands ­efforts et avoir confian­ce dans leur plan.


Tôt ou tard, tout s’arran­ge­ra mer­veilleu­se­ment.


Qu’avez-vous éprou­vé? Le sim­ple fait de par­ler de la foi nous fait éprou­ver de la paix et de l’assu­ran­ce, n’est-ce pas?


La foi est la répon­se.


J’ai ­besoin de plus de foi.


Vous avez ­besoin de plus de foi.


Père céles­te, fais gran­dir notre foi.


Au nom de Jésus-Christ. Amen.